Ligne du Martinet à Beaucaire

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Ligne du
Martinet à Beaucaire
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Uzès
Historique
Mise en service 1880 – 1883
Concessionnaires PLM (1875 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 813 000
Longueur 88,2 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Fret

La ligne du Martinet à Beaucaire était une ligne ferroviaire française non électrifiée, à écartement standard et à voie unique, intégralement située dans le département du Gard en région Occitanie. Elle a été mise en service par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) en 1880 et 1883. Elle desservait les villes de Beaucaire, de Remoulins, d'Uzès et du Martinet.

Elle constitue la ligne no 813 000 du réseau national.

Une partie de la ligne est aujourd'hui reconvertie en voie verte, plus précisément entre Beaucaire et Remoulins, ainsi qu'entre Vers-Pont-du-Gard et Uzès.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne est concédée à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par une convention entre le ministre des Travaux publics et la compagnie signée le . Cette convention a été approuvée à la même date par une loi qui déclare simultanément la ligne d'utilité publique[3].

La ligne est essentiellement créé pour transporter du charbon issu des mines cévenoles vers le port de Beaucaire[1],[4].

La section entre Saint-Julien-les-Fumades et Celas est déclassée par une loi le [5]. Celle de Celas à Montaren (PK 19,557 à 44,846) est déclassée par décret le [6]. La section Uzès - Montaren ferme le et est déclassée le [7]. Le Département du Gard s’est rendu propriétaire au fur et à mesure de son déclassement[4].

De Remoulins à Uzès[modifier | modifier le code]

Peu avant Uzès se trouvait la gare du Pont-des-Charettes, où l'usine Zan possédait un embranchement sur la ligne afin d'y expédier son importante production de réglisses[1].

De Remoulins à Beaucaire[modifier | modifier le code]

Cette section comportait à l'origine, les stations de Lafoux, Sernhac, Meynes, Comps, Beaucaire, entre celles de Remoulins et Beaucaire.

Reconversion en voie verte[modifier | modifier le code]

De Sernhac à Beaucaire[modifier | modifier le code]

Le , une première portion de voie verte de 19 km est inaugurée entre Sernhac et Beaucaire. Un aménagement spécifique est réalisé tout au long des 210 m du tunnel de Comps, par la mise en place d'un éclairage LED fonctionnant par détection de mouvement[4].

De Vers-Pont-du-Gard à Uzès[modifier | modifier le code]

La portion de 10 km reliant Vers-Pont-du-Gard à Uzès ouvre officiellement au public le . Ce tronçon s'inscrit dans le schéma départemental des aménagements cyclables et, à terme, sera relié à d'autres itinéraires cyclables voisins tels que l'Eurovélo 8 et la ViaRhôna. Les travaux ont été financés par le Conseil départemental du Gard à hauteur de 2 363 000 , la Région Occitanie pour 235 477  et l' l’État pour 116 847 [8].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Vers-Collias : la gare est réaménagée en restaurant.

Uzès : le bâtiment voyageur est devenu une habitation.

Pont-des-Charettes : la halle aux marchandises est aujourd'hui un garage automobile ; la gare et le bâtiment voyageur sont reconvertis en un restaurant[7].

Lafoux-les-Bains : la gare, qui rejoignait la ligne à celle de Givors-Canal à Grezan, est aujourd'hui une habitation.

Meynes-Montfrin : la gare et le bâtiment voyageurs appartiennent à des particuliers, qui ont laissé sur leur terrain un quai, un faisceau de voie et deux commandes manuelles d'aiguillage apparents[9].

Comps-Saint-Etienne : situés sur la voie verte, la gare et le bâtiment voyageur servent d'aire de pique-nique aux cyclistes.

Un tronçon subsiste à Uzès sur quelques centaines de mètres, entre la D979 et le chemin de Malaric, où débute la voie verte, à proximité du musée du bonbon Haribo.

Entre la limite des communes de Vers-Pont-du-Gard et de Castillon-du-Gard, et jusqu'à la gare de Remoulins, la voie subsiste toujours, apparaissant sur la carte du Réseau ferré de France sous le code 813. Des passages à niveau subsistent avec des barrières automatiques, à l'exception de la D892 où un simple stop balise le franchissement.

Entre Remoulins et Beaucaire subsistent quelques halles de marchandises, à l'époque raccordées à la ligne, toujours utilisées aujourd'hui.

De nombreuses maisons de garde-barrière subsistent encore de nos jours, ainsi que des noms de rues évocateurs de l'ancienne voie ferrée (impasse de la gare, rue du Martinet, etc.)[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Ancienne voie ferrée de Beaucaire au Martinet », sur passes-montagnes.fr (consulté le ), p. 8
  2. « Ancienne voie ferrée de Beaucaire au Martinet », sur passes-montagnes.fr (consulté le ), p. 1
  3. « N° 4443 - Loi relative à la déclaration d'utilité publique de plusieurs chemins de fer et à la concession de ces chemins à la Compagnie de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 3 juillet 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 266,‎ , p. 265 - 271 (lire en ligne).
  4. a b et c « De Beaucaire au Pont-du-Gard à vélo en passant par la voie verte », sur laterredargence.fr/, (consulté le )
  5. « N° 5023 - Loi du 30 novembre 1941 prononçant le déclassement de certaines lignes d'intérêt général (zone non-occupée) », Journal officiel de l'État Français, Paris, Imprimerie Nationale, no 326,‎ , p. 5226 - 5227 (lire en ligne).
  6. « Décret no 54-1099 du 12 novembre 1954 portant déclassement de certaines lignes et sections de lignes de chemin de fer d’intérêt général », Journal officiel de la République Française,‎ , p. 10676-10677 (ISSN 0373-0425, lire en ligne).
  7. a b et c « Ancienne voie ferrée de Beaucaire au Martinet », sur passes-montagnes.fr (consulté le )
  8. « La voie verte Uzès-Beaucaire inaugurée », sur uzes.fr, (consulté le )
  9. « Ancienne voie ferrée de Beaucaire au Martinet », sur passes-montagnes.fr (consulté le ), p. 2

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Vincent, Le chemin de fer Le Martinet - Uzès - Nozières/Brignon - Beaucaire, Association Terre cévenole, , 48 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]