Ligne de Vogüé à Lalevade-d'Ardèche

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Ligne de
Vogüé à Lalevade-d'Ardèche
Image illustrative de l’article Ligne de Vogüé à Lalevade-d'Ardèche
Pont au-dessus de l'Ardèche à Vogüé.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Vogüé, Saint-Sernin, Saint-Étienne-de-Fontbellon, Aubenas, Vals-les-Bains, Lalevade-d'Ardèche
Historique
Mise en service 1879 – 1882
Fermeture 1988
Concessionnaires PLM (1867 – 1938)
SNCF (1938 – 1991)
Ligne déclassée (à partir de 1991)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 806 000
Longueur 18,852 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Signalisation aucune

La ligne de Vogüé à Lalevade-d'Ardèche est une ancienne ligne de chemin de fer secondaire à écartement standard et à voie unique non électrifiée du département de l'Ardèche. Elle permettait à la haute-vallée de l'Ardèche d'être reliée au réseau principal. Elle se raccordait en gare de Vogüé à la ligne du Teil à Alès et était connectée à la ligne, en impasse, de Saint-Sernin à Largentière.

Elle constituait la ligne 806 000[1] du réseau ferré national.

Historique[modifier | modifier le code]

Concession et déclaration d'utilité publique[modifier | modifier le code]

La concession à titre éventuel du tronçon de Vogüé à Aubenas a été accordé à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée en tant qu'embranchement « d'un chemin de fer allant de la ligne de Nîmes à Alais, près d'Alais, à celle de Privas à Livron, près du Pouzin » par une convention entre le ministre secrétaire d'État au département de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la compagnie signée le . Cette convention a été approuvée par un décret impérial le [2]. Cette ligne est déclarée d'utilité publique par un décret impérial le , rendant la concession définitive[3],[4]. Le tracé de la ligne est fixé par un décret impérial le [5].

Le tronçon d'Aubenas à Lalevade-d'Ardèche est quant à lui concédé, sous l'intitulé chemin de fer « d'Aubenas à Prades, » à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par une convention entre le ministre des Travaux publics et la compagnie signée le . Cette convention a été approuvée à la même date par une loi qui déclare simultanément la ligne d'utilité publique[6],[7].

Le , la « ligne du Puy à Nieigles-Prades » (Lalevade - Parades), qui doit prolonger la ligne de Vogüé afin de réaliser le chemin de fer transcévenol, est déclarée d'utilité publique et concédée au PLM qui réalise d'importants travaux, principalement en Haute-Loire. Cette ligne, jamais achevée, sera déclassée en 1939 sans que le moindre chantier sur la section partant directement de Lalevade ait été entrepris. Le tunnel du Roux et une partie de la plateforme sont les seuls ouvrages réalisés du côté ardéchois.

Mise en service[modifier | modifier le code]

  • De Vogüé à Aubenas, le [8].
  • D'Aubenas à Lalevade-d'Ardèche, le [8].

Fermeture aux voyageurs[modifier | modifier le code]

  • De Vogüé à Lalevade-d'Ardèche, le [8].

Fermeture aux marchandises :

  • De Vogüé à Lalevade-d'Ardèche, le [1].

Déclassement[modifier | modifier le code]

La ligne est officiellement fermée le . Elle est retranchée du réseau ferroviaire et déclassé en totalité (PK 693,214 à 711,797) par un décret du [9].

Lignes affluentes[modifier | modifier le code]

Description de la ligne[modifier | modifier le code]

Tracé[modifier | modifier le code]

Carte
Carte détaillée de la ligne.

Profil[modifier | modifier le code]

Ouvrages d'art[modifier | modifier le code]

Gares[modifier | modifier le code]

Elle desservait les villes de :

Exploitation[modifier | modifier le code]

Après sa fermeture au trafic SNCF, un court tronçon de la ligne a été exploité entre 1992 et 2012 par le Train touristique de l'Ardèche méridionale entre la gare de Vogüé et le tunnel de l'Écluse ; ce dernier exploitait aussi la ligne du Teil à Alès entre Vogüé et Saint-Jean-le-Centenier.

Projets[modifier | modifier le code]

Une voie verte est en cours de construction. Deux tronçons existent déjà entre Vogüé-Gare et le tunnel de l'Écluse[10],[11], et sur la commune de Saint-Sernin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Journal Officiel de la république française du 25/09/1991 page 12515.
  2. « no 11555 - Décret impérial qui approuve la convention passée le 1er mai 1863 entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141,‎ , p. 159 - 166 (lire en ligne).
  3. « no 15192 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer d'Alais au Pouzin, avec embranchement sur Aubenas, et rend définitive la concession dudit chemin, accordée, à titre éventuel, à la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée : 29 mai 1867 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 29, no 1498,‎ , p. 734 - 735 (lire en ligne).
  4. Collection complète des lois, décrets, règlements et avis du Conseil d'État, année 1867 par J.B. Duvergier, conseiller d'état, page 128.
  5. « no 17703 - Décret impérial qui détermine le tracé du chemin de fer d'Alais au Pouzin, avec embranchement sur Aubenas : 2 avril 1870 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 29, no 1801,‎ , p. 504 - 505.
  6. « no 4443 - Loi relative à la déclaration d'utilité publique de plusieurs chemins de fer et à la concession de ces chemins à la Compagnie de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 3 juillet 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 266,‎ , p. 265 - 271 (lire en ligne).
  7. Collection complète des lois, décrets, règlements et avis du Conseil d'État, année 1875 par J.B. Duvergier, conseiller d'état, page 352.
  8. a b et c « Ligne de Vogüé à Lalevade-d'Ardèche », sur Histoire de lignes oubliées... (consulté le ).
  9. « Décret du 20 septembre 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français et rectification du décret du 22 février 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français : NOR: EQUT9101176D », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 224,‎ , p. 12514 - 12515 (lire en ligne).
  10. Voie verte : 2 nouveaux tronçons pour la Via Ardèche. Consulté le 14 juin 2019.
  11. Voie verte sur le viaduc. Consulté le 14 juin 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]