Ligne de Sélestat à Lesseux - Frapelle

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Ligne de
Sélestat à Lesseux - Frapelle
Image illustrative de l’article Ligne de Sélestat à Lesseux - Frapelle
La gare de Châtenois, située sur la ligne.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Sélestat, Lièpvre, Sainte-Marie-aux-Mines
Historique
Mise en service 1864 – 1937
Fermeture 1973 – 1990 (fermeture partielle)
Concessionnaires Est (1863 – 1871)
EL (1871 – 1919)
AL (Non concédée) (1919 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 116 000
Longueur 31,383 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 18 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Trafic Ligne inexploitée

La terme défini|ligne de Sélestat à Lesseux - Frapelle est une ligne de chemin de fer française du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges. Ligne « transvosgienne », elle reliait les gares de Sélestat et de Lesseux - Frapelle en passant par Lièpvre et Sainte-Marie-aux-Mines. Aujourd'hui la section de Lièpvre à Lesseux - Frapelle est déclassée et déposée, seule subsiste la section de Sélestat à Bois-l'Abbesse (commune de Lièpvre).

Elle constitue la ligne n°116 000[1] du réseau ferré national.

Dans l'ancienne nomenclature de la région Est de la SNCF, elle était numérotée « ligne 23 » et désignée en tant que section de la « Ligne (Nancy-Ville) Lunéville – Sélestat »[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La section de Sélestat à Sainte-Marie-aux-Mines est déclarée d'utilité publique par décret impérial le [3]. Par une convention signée avec le ministre des Travaux publics le , la Compagnie des chemins de fer de l'Est reçoit la concession de cette section. Cette convention est approuvée par décret impérial le [4].

La section de Sélestat à Sainte-Marie-aux-Mines, a été mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

À la suite du traité de Francfort de 1871, elle est intégrée à la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine, devenue après 1918 l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine.

La section entre Sainte-Marie-aux-Mines et Saint-Dié est déclarée d'utilité publique par une loi le [5]. Cette même loi attribue la ligne à l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine.

Le , le prolongement de Sainte-Marie-aux-Mines à Lesseux - Frapelle était inauguré, mettant ainsi en service la 3e traversée ferroviaire des Vosges par le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines long de 6 872 m. À cette occasion, la gare de Sainte-Marie-aux-Mines a été déplacée. L'inauguration s'est déroulée en présence du président de la République française Albert Lebrun, à cette occasion l'industriel et homme politique Maurice Burrus fit réaliser une représentation du tunnel en chocolat[6]. Ce tunnel était le plus long tunnel ferroviaire établi entièrement en territoire français.

La ligne permettait notamment une liaison directe entre Colmar et Nancy.

La section de Sainte-Marie-aux-Mines à Lesseux - Frapelle est fermée le [7] à la suite de la transformation (pour une durée limitée à l'époque) du tunnel ferroviaire en tunnel routier. Celui-ci porte aujourd'hui le nom de tunnel Maurice-Lemaire.

La section de Sélestat à Sainte-Marie-aux-Mines est fermée au trafic des voyageurs le [7] et le service transféré sur route.

La section de Bois-l'Abbesse à Sainte-Marie-aux-Mines est fermée au trafic des marchandises le [8]. La voie est déposée entre 1996 et 1997. La plate-forme de l'ancienne ligne a été reconvertie en piste cyclable[9].

Un tronçon déclassé long de 620 mètres, situé au sein de la zone industrielle de Bois-l’Abbesse, est déposé en 2014 par la communauté de communes du Val d’Argent[10].

Travaux de réalisation du franchissement de la ligne par le contournement RD 1059 en 2022, la ligne ferroviaire étant encore en état sur cette portion.

La section restante, de Sélestat à Bois-l'Abbesse, est restée exploitée pour la desserte de l'usine Hartmann jusqu'en . Hartmann était la dernière société de la zone industrielle de Bois-l'Abbesse qui utilisait le transport ferroviaire. À la suite d'une hausse des tarifs, son contrat avec l'opérateur ferroviaire de proximité Ferrivia n'a cependant pas été renouvelé entrainant la fin des circulations sur la ligne. Le , les élus de la communauté de communes du Val d'Argent ont adopté une motion demandant à SNCF Réseau «  le maintien et la modernisation de la voie ferrée, car elle permet le transport du fret qui est vital pour l’avenir de la vallée »[11],[12].

Tombant en ruine, le bâtiment de la gare de Sainte-Marie-aux-Mines est démoli en 2020[13].

Dates de renonciation et de déclassement[modifier | modifier le code]

  • Sainte-Marie-aux-Mines à Lesseux - Frapelle : [14] (acte de renonciation de la part de la SNCF).
  • Bois-l'Abbesse à Sainte-Marie-aux-Mines (PK 11,300 à 21,185) : [1](déclassement).

Projet de réouverture[modifier | modifier le code]

En juin 2022, une étude pour la réouverture de la ligne est lancée. Le transport de voyageurs et le fret sont envisagés[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Journal Officiel de la République Française du 25 mars 1995, page 4 817.
  2. [PDF] SNCF Région de l'Est - Carnet de profils et schémas - 1962, voir notamment planche 91, page 53 du PDF.
  3. « N° 9338 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'embranchement de Sainte-Marie-aux-Mines à la gare de Schelestadt (ligne de Strasbourg à Bâle) : 14 juin 1861 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 18, no 953,‎ , p. 249 - 250.
  4. « N° 11549 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141,‎ , p. 138 - 146 (lire en ligne).
  5. « Loi relative à la déclaration d'utilité publique de deux nouvelles traversées des Vosges : ligne de Saint-Dié à Sainte-Marie-aux-Mines et ligne de Cornimont à Mezeral : 17 juillet 1929 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 167,‎ , p. 8074 (lire en ligne).
  6. « Le plus gros... tunnel au chocolat du monde », courrier des lecteurs, Hubert Haensler, Dernières Nouvelles d'Alsace du 4 juin 2016.
  7. a et b Revue : La Vie du rail, no 2103
  8. Ligne Sélestat - Sainte-Marie-aux-Mines sur le site d’Étienne Biellmann (consulté le 13 décembre 2016).
  9. Écoles et vie scolaire sur le site de la commune de Lièpvre (consulté le 13 décembre 2016).
  10. « La voie ferrée bientôt démantelée », article des Dernières Nouvelles d'Alsace du 18 juillet 2014.
  11. « Terminus pour le fret ferroviaire », article des Dernières Nouvelles d'Alsace du 11 février 2018.
  12. « Quel avenir pour la voie ferrée du Val d’Argent ? », article des Dernières Nouvelles d'Alsace du 27 février 2018.
  13. « Sainte-Marie-aux-Mines. [VIDEO] Démolition de l'ancienne gare », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le ).
  14. Journal Officiel de la République Française du 24 février 1973, page 2 072.
  15. « La ligne ferroviaire Sélestat - Bois l’Abbesse va-t-elle ressusciter ? », sur Dernières Nouvelles d’Alsace, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]