Lignages d'Outremer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Lignages d'Outremer est un texte écrit en français et décrivant la généalogie des principales familles croisées et ayant un lien avec Jean d'Ibelin.

Texte[modifier | modifier le code]

Il présente la généalogie d'une quinzaine de familles nobles liées à Jean d'Ibelin, depuis le premier couple d’ancêtres connus : Guy et Stéphanie de Milly. Il cite de manière exhaustive toutes les branches de la famille d’Ibelin, que ce soit en ligne directe, ou par le biais des mariages : seigneurs d’Ibelin, princes d’Antioche, seigneurs de Sidon et de Césarée, de Beyrouth, de Gibelet, de Tibériade, et enfin les rois de Jérusalem et de Chypre.

Il a probablement pour but de glorifier la famille d’Ibelin, dont l'origine est plutôt modeste et obscure.

La première version a été rédigée en français, vers 1268-1270 à Chypre, à partir d'un travail de généalogie inachevé de Jean d'Ibelin (Ms de la première version : Biblioteca nazionale Marciana, Venise (Francese 20/265, XIIIe-XIVe s.)).

Une deuxième version, qui complète et remanie la première, a été rédigée vers 1305, puis insérée dans la compilation juridique dite les Assises de Jérusalem (Ms : Biblioteca apostolica vaticana, Rome (Vat. Lat. 4789, XIVe s.). - Version arménienne, début XIVe s.. - Ms : Institut Mesrop Machtots des anciens manuscrits, Erevan (1898, début XIVe s.)).

Le texte a été repris et traduit plusieurs fois au cours des siècles suivants, notamment à l'occasion du mariage de la reine de Chypre Charlotte de Lusignan[1].

Auteurs[modifier | modifier le code]

La première version a sans doute été rédigée par l'entourage de Jean d'Ibelin.

Hethoum de Korykos, un aristocrate arménien, a probablement participé à la rédaction de la deuxième version, et l'a traduite en arménien.

Pierre de Flory, vicomte de Nicosie, a également continué l'ouvrage vers 1398.

Simon de Jérusalem a été le continuateur de Pierre de Flory entre le , date du mariage de Charlotte de Lusignan pour laquelle il a repris le manuscrit, et , où elle fut détrônée par son demi-frère bâtard, Jacques II de Chypre[1].

Manuscrits[modifier | modifier le code]

Literature[modifier | modifier le code]

  • Wilpertus H. Rudt de Collenberg: A fragmentary copy of an unknown recension of the 'Lignages d'Outre-Mer' in the Vatican Library. In: English Historical Review 98, 1983, S. 311–327.
  • Marie-Adélaïde Nielen-Vandevoorde: Un livre méconnu des Assises de Jérusalem: les Lignages d’outremer. In: Bibliothèque de l'école des chartes 153, 1995, S. 103-130 Full text
  • Marie-Adélaïde Nielen: Lignages d’outremer. Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres 2003. (Documents relating to the history of the Crusades 18) (ISBN 2-87754-141-X)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Juslittera.

Articles connexes[modifier | modifier le code]