Lev Ochanine

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Lev Ochanine
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Elena Borissovna Ouspenskaïa (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Tatiana Lvovna Ouspenskaïa-Ochanina (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflit
Mouvement
Genres artistiques
Distinctions
Prix StalineVoir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Prix Staline
Médaille du Mérite au travail de la Grande Guerre patriotique
Médaille de Vétéran du Travail (en)
Médaille du Jubilé des « 20 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Médaille du 30e anniversaire de la Victoire sur l'Allemagne
Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Ordre de l'Insigne d'honneur
Ordre de la révolution d'Octobre
Ordre du Drapeau rouge du Travail
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Ordre de Lénine
Médaille du 800e anniversaire de Moscou (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Lev Ochanine
Signature
Vue de la sépulture.

Lev Ochanine (en russe : Лев Ива́нович Оша́нин), né le 17 mai 1912 ( dans le calendrier grégorien) à Rybinsk, mort le à Moscou, est un poète et dramaturge russe, lauréat du Prix Staline en 1950.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu de la noblesse, Lev Ochanine est le fils d'Ivan Aleksandrovitch Ochanine, un avocat spécialisé en droit privé, et de son épouse Maria Nikolaïevna - professeur de musique. La fratrie compte cinq garçons et une fille. Le père meurt lorsque Lev a quatre ans. En 1917, la famille va s'installer à Rostov où la mère dirige une crèche.

À partir de 1922, les Ochanine vivent à Moscou. Après ses études secondaires, Lev s'engage comme machiniste à l'usine sidérurgique, puis travaille comme guide au parc d'exposition agricole qui deviendra plus tard Centre panrusse des expositions. Il fréquente un atelier littéraire Zakal au sein duquel sera édité son premier recueil de récits Etazhy (Этажи). Admis dans l'Association russe des écrivains prolétaires, il publie ses vers dans Komsomolskaïa Pravda, Ogoniok, Molodaïa gvardia.

Sur le conseil des amis il quitte Moscou, car l'époque des grandes purges approche et les rumeurs commencent à circuler qu'il risque d'être inquiété à cause de ses origines nobles. En 1932-1935, il se retrouve à la construction de Khibinogorsk et de l'usine de traitement d'apatite de Khibinogorsk. Il devient ensuite directeur d'un club des travailleurs des mines, puis correspondant du journal Kirovski rabotchy. Il est licencié et chasse du Komsomol après dénonciation. De retour à la capitale en 1936, il commence un cursus à l'Institut de littérature Maxime-Gorki, mais après son mariage et la naissance des enfants interrompe ses études.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne sera pas appelé à cause de sa mauvaise vue, même pas pour servir de correspondant d'un journal militaire. Il est évacué avec femme et enfants à Kazan, puis, à Ielabouga. Là, sur recommandation de Boris Pasternak, il intègre l'Union des écrivains soviétiques dont la carte d'adhérent lui permet d'aller faire les reportages sur le front et lire ses vers devant les soldats. Ainsi ses activités le mènent sur le front de l'Ouest, front de Carélie et le troisième front biélorusse. Au cours de ces pérégrinations sera écrit l'un de ses poèmes les plus célèbres Les Chemins mis plus tard en musique par Anatoli Novikov. L'auteur raconte que la chanson est née sur la base militaire sur Litsa occidentale où, avec Mark Fradkin (en), il était en train d'interpréter la chanson Dans l'immensité blanche quand leur numéro a été interrompu par une explosion de mine, puis dans les jours suivants la moitié des soldant ont été tués lors des offensives des blindés[1]. En 1944, il rejoint les rangs du PCUS.

Dans l'Union soviétique d'après-guerre, il dirige les séminaires pour jeunes poètes à l'Institut de littérature Gorki. Parmi ses élèves on peut nommer Anatoli Pristavkine. Il participe activement à la campagne de persécution de Pasternak après la publication de Docteur Jivago en 1957, et se prononce parmi d'autres pour son éviction du pays[2].

En 1958-1990, il est membre du conseil d'administration de l'Union des écrivains soviétiques de la RSFS, et depuis 1976 - de l'Union des écrivains soviétiques.

Lev Ochanine meurt le et sera enterré au Cimetière Vagankovo.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Les œuvres majeures de Lev Ochanine sont :

  • Les Chemins (Дороги/Эх, дороги, пыль да туман..., 1945)
  • Je revenais de Berlin (Ехал я из Берлина, 1945)
  • L'Hymne de la jeunesse démocratique du monde (Гимн демократической молодежи мира, 1947)
  • Lénine est toujours avec toi (Ленин всегда с тобой, 1955)
  • La Chanson sur la jeunesse anxieuse (Песня о тревожной молодости, 1958)
  • La Volga (Течёт Волга/Издалека долго течёт река Волга..., 1962)
  • Que le soleil soit toujours ou L'anneau solaire (Солнечный круг/Пусть всегда будет солнце, 1962)

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)Elena Polyudova, Soviet War Songs in the Context of Russian Culture, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 9781443889742, lire en ligne), p. 149
  2. (en)Alija Izetbegović, Izetbegović of Bosnia-Herzegovina: Notes from Prison, 1983-1988, Greenwood Publishing Group, (ISBN 9780275972875, lire en ligne), p. 177

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]