Les Guignols de l'info

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Les Guignols de l'info
Image illustrative de l’article Les Guignols de l'info
Titre original Les Arènes de l'info (1988-1990)
Les Guignols de l'info (1990-2015)
Les Guignols (2015-2018)
La Semaine des Guignols (1992-2018)
Genre Émission satirique
Périodicité Quotidienne
Création Alain de Greef
Alain Duverne
Réalisation Les Arènes de l'info :
Renaud Le Van Kim
Mathias Ledoux
Jean-Louis Cap
Les Guignols (Direct) :
Jean-Louis Cap
Rebecca Dreymann
Natacha Fitoussi
Jérôme Revon
Don Kent
Serge Khalfon
Pascal Rétif
Didier Froehly
Tristan Carné
Jean-Jacques Amsellem
Eric Simon
Nicolas Druet
Les Guignols (Fictions) :
Thierry Barthes
Nicolas Houres
Laurent De Vismes
Christophe Campos
Cyril Tellenne
Etienne Labroue
Christophe Smith
Bruno Le Jean
Michel Leray
Sylvain Fusee
Fred Fiol
Bernard Malige
Éric Lartigau
Jean-Michel Bensoussan
Delphine Berger
Arnaud Le Goff
Louis Farge
Gaël Leforestier
Jean-Michel Agnoux
Philippe Dorison
Présentation PPD (du 29 août 1988 à juin 2016, et la dernière le 22 juin 2018)
Clément & Barbara (marionnettes anonymes) (décembre 2015-février 2016)
Anne-Claire Coudray & Julian Bugier (février 2016-mars 2016)
Anne-Claire Coudray & Jacques Chirac (mars 2016-juin 2016)
Monsieur Sylvestre (septembre 2016-juin 2017)
Jacques Chirac (septembre 2017 à juin 2018)
Anne-Sophie Lapix (novembre 2017 à juin 2018)
Musique Philippe Chany
Martin Meissonnier
Dorion Fiszel
Maxime Desprez
Michael Tordjman
Mathieu Saladin
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Nombre de saisons 30
Programme similaire Le Bébête Show
Spitting Image
Les Minikeums
Production
Lieu de tournage Studios de Boulogne (1988-1989)
Rue Olivier-de-Serres (1989-1992)
Quai André-Citroën (1992-2003)
La Plaine Saint-Denis (2003-2016)
Canal Factory (2016-2018)
Durée 9-12 minutes
(5 minutes pour la saison 2017-2018)
Format d’image 16/9
Format audio Stéréo
Production Arnold Boiseau (1988-1990)
Franck Arguillère (1990-1995)
Yves Le Rolland (1995-2016)
David Gauthier (2016-2018)
Société de production VCF (1988-1993)
NPA Production (1993-2018)
Diffusion
Diffusion Drapeau de la France Canal+
Drapeau de la Belgique Drapeau du Luxembourg BeTV
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
(La Semaine des Guignols)
Statut Arrêtée définitivement
Public conseillé Tout public
Site web Site officiel

Les Guignols de l'info est une émission de télévision satirique française de marionnettes, diffusée entre le et le sur Canal+.

Parodie de journal télévisé, l'émission est une caricature du monde politique, des médias, des personnalités ou plus généralement de la société française et du monde actuel.

Initialement créée pour pallier l'arrêt du JTN des Nuls, l'émission résulte de l'idée d'Alain de Greef qui désirait un équivalent français de Spitting Image. Arnold Boiseau s'est ensuite occupé de la mise en place de l'équipe. L'émission voit le jour initialement sous le titre Les Arènes de l’info, puis est renommée en 1990 en Les Guignols de l'info avant de prendre le nom de Les Guignols en 2015. L'émission étant alors moins axée sur la politique française.

Lancée dès le , les Arènes de l'info seront en concurrence frontale avec Le Bébête show de TF1 (séquence créée en 1982 dans Co-Co Boy), devenue une émission quotidienne dès le [1],[2] à 19 h 50. Les « Bébêtes » réalisant en moyenne 30 % d'audience[3]. Après des débuts difficiles, l'émission subit une restructuration et atteint une réelle notoriété en 1991 comme l'ensemble de Nulle part ailleurs à laquelle elle est intégrée.

Les Guignols de l'info ont un poids important sur la culture populaire française : la répétition des phrases fétiches (catchphrase) et des stéréotypes des personnages a permis de rendre parfois plus populaire la marionnette que la personne elle-même. L'émission a parfois contribué à forger l'image de certaines personnalités, notamment politiques, dans la culture populaire : l'exemple le plus éclatant en est sans doute Jacques Chirac[4].

Son influence décline cependant à la fin des années 1990[5]. Néanmoins, l'audience reste très élevée, de loin la plus haute de Canal+ : 3 millions de téléspectateurs en 1997[6] ou en 2003[7], 2,8 millions en 2007[8]. À partir de 2010, l'audience décline de façon significative (1,8 million en 2015), mais reste toujours la plus élevée de la chaîne.

Mais c'est surtout la reprise en main éditoriale de l'émission par Vincent Bolloré en 2015 qui fait sombrer l'émission. Après plusieurs versions, divers changements de cases horaires, le remplacement de tous les coauteurs, une ligne éditoriale moins axée sur la satire politique, et une baisse conséquente de son budget[9], l'émission s'arrête en 2018 dans une certaine indifférence[10] (environ 150 000 téléspectateurs chaque soir[11]).

Présentation

Déroulement

Les marionettes PPD et Chirac.

De 1988 à 2015

Sous la forme d'un journal télévisé de 8 minutes environ, l'émission met en scène des marionnettes de latex, généralement des caricatures de personnalités médiatiques du spectacle, de la politique et du sport, pour parler de manière satirique de l'actualité. PPD, caricature de l'ex-présentateur du journal télévisé de TF1 : Patrick Poivre d'Arvor, présente et enchaîne les différents sujets, et interviewe les autres marionnettes, en utilisant toujours les mêmes formules précises qui font office de gimmicks. De à , c'est la marionnette de Harry Roselmack qui présente l'émission chaque vendredi.

PPD commence le journal par l'info du jour, avec la formule « L'évènement de ce [date] c'est... », s'ensuit un sketch concernant cette actualité. Puis, le journal est réellement lancé par une formule ayant évolué au cours du temps : « Nous sommes en [date] et vous regardez l’ancêtre d'Internet, bonsoir » ou avant « Vous croyez toujours ce qu'on vous dit à la télévision, bonsoir », « Vous regardez trop la télévision, bonsoir » ou « Vous êtes en dehors de la télévision et nous dedans, bonsoir ». Au début des années 1990, PPD lançait son journal avec un « ce journal sera entièrement consacré aux événements qui se passent, bonsoir. ». PPD présente ensuite l'invité du jour par la formule « Aujourd'hui c'est [invité(e)] qui nous accompagnera tout au long de ce journal, avec [expression pour désigner l'invité(e)] nous reviendrons sur... », puis l'invité réagit et PPD conclut par un « on va y revenir ». Une série de petits sketchs se succèdent, chacun désigné par un titre humoristique affiché en bas de l'écran. Puis PPD enchaîne par la tournure « sans transition... » et une courte fiction est lancée qui raconte une petite histoire. À la fin du film, PPD interviewe l'invité du jour (« voilà, je suis donc avec... ») puis le journal se termine par un dernier petit sketch qui concerne en général le sport ou la culture. Enfin, PPD clôt le JT par le désormais célèbre « Allez, atchao bonsoir ! »

Tous les dimanches est diffusée une compilation des cinq émissions de la semaine, La semaine des Guignols ou L'intégrale des Guignols. PPD terminait par « Maintenant vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale. Allez atchao, bon dimanche. » Pendant que la marionnette de Harry Roselmack assure l'émission du vendredi, la rediffusion du dimanche se termine par une intervention de PPD en régie qui rabaisse Harry avant de déclarer « C'est pas grave, je rattraperai le coup lundi, comme d'habitude. »

2015/2016

En , une nouvelle formule de l'émission fait son apparition. L'émission commence par une saynète dans la salle de rédaction des Guignols. L'émission enchaîne avec Le JT présenté par Anne-Claire Coudray, qui le lance par la formule « Vous regardez un journal en plus de 140 caractères, bonsoir. » L'émission poursuit avec une fiction pré-enregistrée, la partie interview avec L'Invité du Soir dont s'occupe PPD ou un journaliste de la newsroom. L'émission se clôture enfin par une saynète mettant en scène une ou deux personnalités à leur domicile, et non plus par le fameux « Atchao bonsoir ! » de PPD. L'émission parle majoritairement de politique cette saison malgré les volontés de la direction de Canal+ de parler beaucoup plus de people.

de 2016 à 2018

En , la formule The Newsroom est abandonnée. Une formule assez proche de la version "pré-Bolloré" est mise en place. L'émission n'est plus présentée par Anne-Claire Coudray, Jacques Chirac et PPD, mais par Monsieur Sylvestre. Cette "nouvelle version" est cette fois bel et bien plus axée sur les actualités internationales et peoples, et moins sur la politique franco-française.

Fin , les quatre auteurs Lionel Dutemple, Julien Hervé, Philippe Mechelen et Benjamin Morgaine sont licenciés[12]. À partir de la rentrée, l'émission, renommée Les Guignols, change de forme et n'est plus diffusée « en clair », étant ainsi réservée aux abonnés de la chaîne. Elle est néanmoins mise en ligne sur Dailymotion après sa diffusion sur Canal+ et La Semaine des Guignols, le best-of hebdomadaire, reste diffusé le dimanche en clair[13]. Ce changement entraîne le déclin de l'émission durant les trois années qui suivent, jusqu'à leur arrêt le [14]. D'après Jean-François Halin, un des auteurs historiques de l'émission, il y a eu une volonté de Vincent Bolloré de supprimer les Guignols depuis 2015. Cela s'est traduit par une baisse conséquente du budget, la suppression des décors, des marionnettes, et surtout du ton satirique de l'émission au profit du politiquement correct qui a fait fuir les téléspectateurs. Le , Vivendi et Propagate annoncent le développement d'une version américaine des "Guignols de l'Info". Les Guignols vont être ressuscités sous la forme d’une série d’une demi-heure sur la Fox[15].

Réalisation

Les Guignols de l'info sont réalisés dans un studio de 3 000 m², 300 personnes dont trente marionnettistes sont employés[16]. Un budget de 15 millions d'euros par saison est alloué au tournage des sketchs, salaires et charges comprises[17],[16]. La forme reprend celle des journaux télévisés : la présentation et les entretiens se font en direct tandis que les parodies de reportage sont réalisés en amont.

À partir de , l'émission est enregistrée à la Canal Factory à Boulogne-Billancourt, sur un plateau partagé avec celui du Grand Journal et du Petit Journal, similaire à celui de Nulle Part Ailleurs.

Réalisation du direct

Chaque matin, l'équipe passe toute la presse en revue et en tire quatre à cinq informations. Ces informations servent ensuite à construire la quotidienne de l'émission. Cela permet aux gens de tout de suite comprendre à quel sujet l'équipe fait référence sans devoir trop s'échiner à remettre les faits dans leur contexte[17]. En début d'après-midi, une première ébauche de l'émission est proposée et est affinée jusqu'à 17 h. Dans le même intervalle, les ateliers (qui occupent 80 % de l'immeuble) reçoivent les consignes et commencent à préparer les marionnettes. De 17 h à 19 h 55, au Studio 104 de la Plaine-Saint-Denis, les marionnettistes et les imitateurs reçoivent leurs textes et commencent à répéter[18]. Trois répétitions sont faites au total ; il arrive que des changements d'accessoires ou de décors se fassent à la dernière minute, ou plus rarement, des modifications de texte[18]. À 19 h 55, tournée en direct, l'émission commence.

Réalisation des reportages

Les reportages et fictions sont tournées comme de véritables courts métrages, avec décors, montage et effets spéciaux. Ont réalisé ces courts métrages : Jean-Michel Agnoux[19], Jean-Michel Bensoussan[19], Philippe Dorison[19].

Diffusion

Sur Canal+, l'émission est diffusée « en clair » du lundi au vendredi vers 19 h 55, sauf pendant les vacances d'été et d'hiver. Durant les vacances de Pâques, la tranche horaire est respectée, mais constituée uniquement de rediffusions des semaines précédentes. Les émissions des lundi et mardi précédant l'ouverture du Festival de Cannes sont aussi des rediffusions mais, durant le festival, Les Guignols sont également diffusés le samedi, toujours à 19 h 55.

Créée en 1992, une compilation des cinq émissions de la semaine est diffusée le dimanche vers 19 h 50 sur BeTV et en clair à 14 h 30 sur Canal+, sous le titre La Semaine des Guignols.

Depuis le , Les Guignols, tout comme le Grand Journal, est diffusé en 16/9e ; l'analogique VHF est affiché au format "letterbox".

Traditionnellement, pendant le festival de Cannes l'émission est réalisée en direct de Cannes dans de nouveaux décors. Cette opération demande de déplacer l'équipe des Guignols mais aussi de nombreuses marionnettes et accessoires. Il faut deux semi-remorques pour transporter toutes les marionnettes et les accessoires. L'émission qui s'installe sur la Croisette, est réalisée en direct et en public. Plusieurs réalisateurs connus s'y succèdent : Jean-Louis Cap, Don Kent, Serge Khalfon, Pascal Rétif, Natacha Fitoussi, Tristan Carné, Rebecca Dreymann, etc.

Marionnettes

La marionnette Chirac.

Initialement, une vingtaine de marionnettes avaient été fabriquées pour l'émission qui en compte aujourd'hui plus de 300[20]. En moyenne, 15 marionnettes sont utilisées pour chaque émission, même si cela peut dépasser la centaine pour tourner les fictions[16]. Une trentaine de marionnettistes travaillent en intermittence pour l'émission[18]. Les marionnettes sont réalisées à la demande des auteurs : Alain Duverne contacte alors Bruno Marty pour l'informer des futures personnalités à caricaturer[21].

La conception et la réparation des marionnettes est assurée par quatre permanents, sous l'égide d'Alain Duverne[22]. La fabrication d'une marionnette prend environ un mois et est coûteuse : la matrice coûte 6 000 € et le tirage 2 500 €[16]. Elle comporte plusieurs étapes[18],[22] :

  • à partir d'archives photos, une caricature de la personnalité est réalisée par Bruno Marty ; Alain Duverne a besoin de deux croquis : un de face, l'autre de profil[23]. Au contraire des caricatures de presse, l'expression des visages doit être assez neutre pour permettre une large palette d'émotions selon les situations[23].
  • une sculpture en terre du modèle est fabriquée, elle sert ensuite à la création d'un moule associé ;
  • de la mousse de latex est ensuite coulée dans le moule puis elle est cuite à 100 °C durant trois heures ;
  • les yeux, cils et cheveux sont rajoutés et la marionnette est peinte ;
  • la marionnette subit lavage, essorage et séchage pour favoriser l'adhérence de la peinture et les traces des joints du moule sont masquées.

Les marionnettes sont relativement fragiles, le latex n'apprécie ni les UV, ni les corps gras, ni le contact des mains. Ainsi, la marionnette de PPD doit être refaite tous les ans[22]. Le délai assez long et le coût de fabrication relativement élevé implique quelques précautions avant de demander une marionnette : toutes les personnalités figurant dans l'émission n'ont ainsi pas forcément droit à leur propre marionnette. Par exemple, le guignol de ben Laden est en fait une version modifiée de celui d'Harlem Désir[24] et Carla Bruni-Sarkozy a d'abord eu une marionnette lambda, le temps de voir si sa relation avec Nicolas Sarkozy perdurerait[25]. A contrario, des marionnettes de personnalités espagnoles créées pour "Las noticias del Guiñol" (Canal+ Espagne) servent parfois d'inconnus français, et réciproquement. Depuis quelques années, les marionnettes des Minikeums sont régulièrement réutilisées pour l'émission[26].

L'équipe dispose d'une collection toujours grandissante d'accessoires, depuis différentes tailles de gourdins jusqu'au bobsleigh. Près de 380 cartons sont empilés dans les ateliers, chacun contenant une tête de guignol. Chaque semaine, environ cinq costumes sont achetés ; les habits des guignols sont coupés au niveau des coudes pour permettre la manipulation[16].

Durant le journal, PPD et ses invités se trouvent derrière la banque (ou castelet) ou dans la lucarne (avec le fond noir). Les marionnettes sont en fait « debout », chaque guignol est manipulé par deux marionnettistes et tous les décors sont rehaussés de 1,5 m pour les marionnettistes[16]. L'un des marionnettistes s'occupe de la tête et donc de la bouche et des yeux à l'aide d'une pompe, l'autre s'occupe des bras qu'il enfile comme des gants[18]. Pour la gestuelle des marionnettes, les marionnettistes visionnent des vidéos de la personnalité imitée et essaient de reproduire ce qui la caractérise (énergie, regard, démarche…)[18].

Les trois premières marionnettes fabriquées ont été celles de PPDA, Johnny Hallyday et Serge Gainsbourg[27].

Guignols et gimmicks célèbres

  • Le fameux « Atchao, bonsoir » de PPD a été trouvé par Arnold Boiseau. Celui-ci déclare que ça lui est apparu « comme une évidence » à la fin d'une émission grâce à un ensemble d'éléments comme le phrasé de l'imitation d'Yves Lecoq ou le petit défaut de prononciation du vrai PPDA[28].
  • La boîte à coucou qui s'ouvre avec le « Ah que coucou! » de Johnny Hallyday est une idée de François Rollin[29].
  • Selon Bruno Gaccio, le « spice di counasse » que lancent les marionnettes d'Oussama ben Laden et de ses acolytes était une manière de « montrer l'imbécillité des Afghans dans leur façon de traiter les femmes ». L'expression a cessé d'être employée lorsque l'équipe apprit que certains jeunes s'en servaient pour parler des femmes[30].
  • La tournure « ici, à Nagano » et ses dérivés, imitant en voix off les commentaires de Pierre Fulla pendant les Jeux olympiques d'hiver de 1998, permet à ce dernier d'obtenir, durant un temps, une énorme popularité (même sans marionnette dédiée) et de se faire inviter dans différentes émissions[31]. Profitant de cette vague de célébrité, Fulla enregistre un titre Ici à Nagano sur une idée de Didier Barbelivien[32].
  • « Mangez des pommes ! » est le slogan inventé pour Jacques Chirac pendant l'élection présidentielle de 1995, à la suite de l'image de pommier présente sur les affiches de son parti. L'équipe de communication du vrai candidat se servira alors de ce slogan durant ses déplacements dans sa campagne. Beaucoup de commentateurs ont considéré que Les Guignols avaient contribué à l'élection de Chirac en le rendant sympathique[33].
  • Jean-Pierre Papin (qui épele son nom « P-A-P-1 ») envoie des « patates » et des « pralines » dans les buts, il est caricaturé comme simplet hyperactif, et boit beaucoup de Cacolac. Il est souvent invité avec Eric Cantona, calme et serein.
  • Les commentaires des matches de football par Thierry Roland, déjà expérimenté en la matière, et Jean-Michel Larqué, qui l'était bien moins, ont été caricaturés avec le gimmick « Tout à fait, Thierry » prononcé par ce dernier. Quant à Thierry Roland, il utilisait toute une série de gimmicks dont « on aura beau dire on aura beau faire », « il n'aura pas fait le voyage pour rien », « c'est une parodie de football », « footballeur s'il en est », « c'est tout le mal que nous lui souhaitons », etc. En 1992, durant un match de football Valenciennes-OM commenté par le duo, une partie des spectateurs du stade s'est mis spontanément à chanter "Tout à fait Thierry", à la surprise et l'amusement des deux intéressés.
  • « 2012, on change tout sauf les shoes » est le slogan inventé pour Nicolas Sarkozy pendant l'élection présidentielle de 2012.
  • L'expression « en effet » (prononcée « anèfè ») est pratiquement le seul mot utilisé par la marionnette de Philippe Douste-Blazy, soutien de François Bayrou à l'élection présidentielle de 2012. Ce dernier confiera dans une interview au Grand journal de Canal plus que depuis ces sketches, Philippe Douste Blazy commence tous ses discours par « en effet » et que des badges « Aneffet » avaient été édités par les jeunes du MoDem.
  • La phrase « Excusez la tenue, je sors de la douche. » est systématiquement prononcée comme salut par la marionnette de Dominique Strauss-Kahn, habillé d'un simple peignoir « léopard », au début d'une intervention. Ceci a profondément lié son image à son attirance pour les femmes auprès du public depuis l'Affaire DSK. La marionnette est depuis lors continuellement sous-titrée « homo erectus». Le penchant féminin de DSK avait déjà été souligné, bien que plus rarement, par le passé.
  • Depuis l'arrivée du footballeur suédois Zlatan Ibrahimović au Paris Saint-Germain en 2012, sa marionnette est devenue célèbre pour son égocentrisme, en parlant toujours à la troisième personne et en inventant le verbe « zlataner ». Ce terme est alors repris par la plupart des journalistes sportifs, notamment ceux de la chaine cryptée[34].

Histoire des Guignols

Les Arènes de l'info

En 1988, les Nuls décident d'arrêter leur JTN, parodie de journal télévisé intégrée dans l'émission Nulle part ailleurs et diffusé vers 20 h sur Canal+. Pour remplacer le JTN, Alain de Greef (directeur des programmes) décide alors de prendre pour modèle une émission britannique dont il est féru, Spitting Image, qui parodie les personnalités du monde anglosaxon avec des marionnettes[35]. Alain de Greef demande alors à Arnold Boiseau, un auteur des Nuls recommandé par Alain Chabat[28], de former l'équipe de la future émission en essayant à tout prix de conserver l'audience engendrée par le JTN[28]. Arnold Boiseau décide alors de faire la jonction entre le JTN et Spitting Image en réalisant une parodie de journal télévisé avec des marionnettes[28]. Boiseau s'entoure vite d'une équipe d'auteurs ; lors de l'audition, il leur demande de savoir se fondre dans l'esprit des guignols, en mettant leur ego de côté[28]. Christian Borde, Alexandre Pesle et Benoît Delépine le rejoignent ainsi, et plusieurs imitateurs viennent s'adjoindre à Yves Lecoq.

Le , l'émission Les Arènes de l'Info apparaît sur Canal+ au sein de l'émission Nulle part ailleurs ; comme pour le JTN, le journal est coprésenté : ce sont les marionnettes de Patrick Poivre d'Arvor et de Christine Ockrent qui s'occupent de ce rôle, les « vrais » s'affrontant à la même heure sur les JT de TF1 et Antenne 2. À cette époque, l'émission est enregistrée et les textes sont écrits trois semaines à l'avance, ce qui pose de gros problèmes à l'équipe, censée coller à l'actualité[28].

La première émission

La première émission des Arènes de l'info est diffusée à 19 h 55 le lundi . Philippe Gildas appelle déjà les marionnettes « les guignols ». Cette parodie de journal télévisé tourne autour d'un événement fictif : le concert caritatif SOS-Myopie. Le journal est en duplex avec ce concert où Patrick Sabatier est en compagnie de Béatrice Dalle pendant que Lio chante en fond.

Le générique montre un public entrant en courant sur le plateau, tandis qu'une voix-off présente les sujets abordés avant d'introduire la marionnette de PPD, jouée alors par Alain Duverne[36], portant sa tête en latex[37]. Celui-ci donne alors les titres : « Lâches !, Bilan, Épidémie, Pointage ». S’ensuit une parodie de la pub pour les couches Pampers montrant des couches Ultra Pampish : des couches usagées « qu’elles durent tout le Ramadan ». Après une petite intervention de PPD et d’Anne Sinclair, « le dinosaure de la country-pop-rock » (Johnny Hallyday) est interviewé par Patrick Poivre-D'arvor. Anne Sinclair présente ensuite quelques brèves, et pour finir, le générique de fin montre l’équipe de l'émission qui rejoint le plateau et joue à lancer des ballons avec le public.

Suite de la première saison

Dès la première saison, les Arènes réutilisent des typologies de sketchs réapparaissant régulièrement, faisant apparaitre les mêmes personnages dans des situations semblables.

Un sketch n'a pas été conservé mais fut diffusé dans un documentaire sur les années 80 sur France 5 et dans "Putain 30 Ans". On y voit PPD saluer Béatrice Dalle et Patrick Sabatier, disant qu'il ne la voit pas bien, ce à quoi elle répond: "mets des lunettes".

La Saga des Monaco

La saga des Monaco est une série de sketchs diffusé dans Les Arènes de l’info qui se moquait de la famille Grimaldi en inventant des scénettes de leur vie commune. Seul un sketch est disponible dans les best-of : celui où la famille de Monaco joue au Trivial Pursuit. Peu d'autres personnes en dehors des Monaco apparaissent dans les sketches, excepté, Yannick Noah grimmé en Stevie Wonder dans l’épisode où Stéphanie rentre de soirée et Sylvester Stallone en garde du corps.

Richard Nobyl

Richard Nobyl est un personnage fictif qui n'est apparu qu'à l'époque des Arènes de l'info dont le nom était un jeu de mots qui faisait référence à la catastrophe de Tchernobyl survenue en 1986. On peut le reconnaître grâce à son troisième œil sur la joue gauche et son surplus de peau. Les autres personnages l’appellent sans arrêt « Chantal Nobel ».

Saisons suivantes

Finalement, à l'issue de la première saison, Boiseau et son équipe se déclarent capables de faire une courte intervention en direct et ainsi de mieux coller à l'actualité. Pour la seconde saison, François Rollin et Jean-Marie Gourio remplacent Christian Borde et Alexandre Pesle, repartis écrire pour les Nuls. Lorsque l'authentique Christine Ockrent quitte Antenne 2 en 1990, PPD reste seul aux commandes du journal.

L'émission Les Arènes de l'Info connaît un début difficile. Humour maladroit, concept bancal, cette première mouture est globalement considérée comme un départ raté[38],[39]. De plus, l'émission doit faire face au Bébête show de TF1, une émission de marionnette parodiant le monde politique programmée à la même heure et déjà présente depuis cinq ans. Néanmoins, à l'issue de la deuxième saison, Arnold Boiseau, voyant que l'émission commence à fonctionner, décide de démissionner à condition que ce soit Benoît Delépine qui le remplace pour diriger l'écriture[28]. L'émission subit une restructuration et devient alors Les Guignols de l'info, sa formule change pour se rapprocher véritablement du format de journal télévisé. L'équipe est encore modifiée : François Rollin quitte l'émission en 1990 tandis que Jean-François Halin vient la rejoindre en octobre de cette même année et Franck Arguillère devient le nouveau directeur artistique après le départ d'Arnold Boiseau.

L'envol des Guignols

En 1991, la guerre du Golfe provoque un afflux vers Canal+ de téléspectateurs lassés par l'ambiance pesante des journaux télévisés habituels[40], atteignant 10 à 14 % de part de marché[41]. Les Guignols est alors le seul média télévisuel à fournir une vision décalée de la guerre, avec notamment l'apparition du guignol Monsieur Sylvestre, caricature de Sylvester Stallone symbolisant l'impérialisme américain[42],[43] (C’est sous les traits de Monsieur Sylvestre que sera personnalisée la World Company, entreprise de manipulation tous azimuts et n’ayant qu’un but, le profit). À partir de là, l'émission décolle véritablement, attirant chaque jour trois millions de téléspectateurs en moyenne[44]. En 1993, Les Guignols de l'info reçoit deux 7 d'or pour la meilleure émission de variétés et la meilleure émission de divertissement et en 1995, le Grand Prix de l'humour de la SACEM.

En , Bruno Gaccio s'installe aux côtés de Jean-François Halin et Benoît Delépine ; ensemble, ils forment le trio emblématique de la grande époque de l'émission. À la rentrée 1992 de Greef lance La semaine des Guignols, émission hebdomadaire dominicale qui reprend les meilleurs extraits des différentes émissions de la semaine. En 1993, Jérôme Richebon et Jean-Paul Bathany viennent collaborer à l'écriture des sketchs, suivis par Franck Magnier en 1994.

Le président de l'OM Bernard Tapie devient le premier représentant régulier du monde du football dans l'émission. Il est caricaturé comme une « grande gueule sûre d’elle » et il a pour gimmick d'être « sévèrement burné ». L'Euro 1992 marque le début de l'installation définitive des footballeurs avec les créations des marionnettes de Michel Platini, sélectionneur de l'équipe de France, et de Jean-Pierre Papin, attaquant de l'OM et de l'équipe nationale[45].

En 1995, Les Guignols de l'info reçoit un nouveau gros coup de projecteur. L'émission est suspectée[Par qui ?] d'avoir influé sur les résultats de l’élection présidentielle à cause du traitement jugé trop sympathique accordé au guignol de Jacques Chirac, transformé par les auteurs en antihéros jovial et devenu l'une des marionnettes les plus populaires. À ce sujet, Benoît Delépine explique : « On détestait Balladur. Il était d’une prétention hallucinante avec un côté aristo qui faisait penser à l’époque giscardienne. Les Guignols ont sans doute participé à le déstabiliser. Cela dit, il s’est surtout déstabilisé tout seul. Chirac, lui, avait ce côté un peu loser sympa. Il s’était fait discret pendant quelques années et bénéficiait de l’image d’un homme neuf. Jospin n’était pas prêt. Il paraissait même surpris d’être là. On connaît la suite… »[46]. En outre, avec la disparition du Bébête Show en 1995, les Guignols se retrouvent sans concurrent direct.

En 1996, la composition de l'équipe change de nouveau : Benoit Délépine et Jean-François Halin quittent l'émission, tout comme un de leurs collaborateurs, Jérôme Richebon. À la rentrée 1996, Alexandre Charlot rejoint Bruno Gaccio et Franck Magnier dans l'écriture des sketchs. Éric Lavaine et Yvan Longuet viennent collaborer à la rédaction.

En 1997, l'émission décroche un troisième 7 d'or.

Les années 2000

Le , après douze années de présence sur le PAF, Les Guignols de l'Info annoncent la fin de leur émission. Ce n'était qu'un canular, mais 3,4 millions de personnes sont devant leur petit écran le lundi , dans l'attente d'une confirmation. Cette blague avait pour but, de la part des auteurs, de tester l'état médiatique des Guignols. De nombreux articles assassins prévoyaient la fin de l'émission, les auteurs ont annoncé l'arrêt des Guignols pour voir l'émotion que cela susciterait durant le week-end.

En 2002, l'accusation d'influence sur le résultat de l’élection présidentielle se répète, plusieurs sondages affirmant que les Guignols ont permis à plus de 15 % des votants de faire leur choix. Chirac est surnommé « Supermenteur ». Quoi qu'il en soit, la présidentielle réactive l'attention médiatique autour des Guignols.

Depuis 2003, l'émission est diffusée depuis les studios de la Plaine Saint-Denis, au nord de Paris[47]. Après l'arrêt de Nulle part ailleurs en , Les Guignols de l'Info est pendant un temps diffusé entre Le Journal du cinéma (puis remplacée par un épisode des Simpson) et Burger Quiz, les programmes remplaçants. À la rentrée 2004, les Guignols s'insère de nouveau dans une émission : le Grand Journal de Michel Denisot.

Le , Les Guignols réalisent leur deuxième meilleure audience depuis le (lendemain du premier tour de l'élection présidentielle) avec 3,6 millions de téléspectateurs (14,8 % de part d'audience). Après seize ans de service, Bruno Gaccio décide de quitter l'émission après la présidentielle, considérant que le départ de Chirac constituait pour l'émission la fin d'un cycle dont il faisait partie[48]. Les Guignols consacreront d'ailleurs l'émission spéciale pour le second tour de la présidentielle de 2007 au « pot de départ » de Jacques Chirac. Le , PPD refusant de commenter le couple Sarkozy/Bruni, l'émission est exceptionnellement présentée par la marionnette de Jean-Marc Morandini[49],[50].

Depuis le , le journal télévisé de TF1 n'est plus présenté par Patrick Poivre d'Arvor (PPDA). La marionnette de ce dernier reste toutefois aux commandes des Guignols car ce n'est pas PPDA qui présentait le journal mais PPD. Cependant, en , au bout de 21 ans (correspondants aux 21 années durant lesquelles PPDA a présenté le Journal de 20 heures de TF1), Harry Roselmack fait son apparition dans les Guignols, en présentant l'émission tous les vendredis comme un clin d'œil à la fin d'une ère[51].

Les Guignols de l'info ont fêté leurs vingt ans le sur Canal+, dans le cadre d'une soirée spéciale où certaines personnalités ont remplacé leur marionnette, comme Patrick Poivre d'Arvor, Karl Lagerfeld ou Aimé Jacquet. Cette soirée a bénéficié de très bons scores d'audience[52]. À plusieurs reprises en , Patrick Poivre d'Arvor est remplacé par les marionnettes Pierre Ménès et Hervé Mathoux pour commenter la coupe du monde de football. Malgré ces quelques changements, la marionnette de PPDA reste le présentateur vedette de l'émission, après près de 30 ans de présentation.

Début des années 2010

Le , au lendemain de l'annonce d'Antoine de Caunes à la place de Michel Denisot dans Le Grand Journal, l'émission est présentée par la marionnette d'Antoine de Caunes qui parodie l'émission Nulle part ailleurs. Pour l'occasion le générique de 1994 est ressorti, les marionnettes de Jérôme Bonaldi, Philippe Vandel et Philippe Gildas sont utilisées et à la place de « Vous regardez l'ancêtre d'internet », Antoine annonce « Vous regardez trop la télévision » (le précédent message d'introduction de l'émission). Le chiffre d'audience, en baisse depuis les années 2000, parvient tout de même à atteindre jusqu'à 37 % de part de marché chez les moins de 30 ans, l'audience moyenne toutes tranches confondues se situant plutôt vers 12,5 %[53].

2015–2018 : nouvelle formule et mort des Guignols

En , selon divers médias, Vincent Bolloré souhaite supprimer l'émission à la rentrée de septembre, ou au mieux la faire passer en rythme hebdomadaire. La décision a comme prévu été prise le [54], jour du remplacement de Rodolphe Belmer par Maxime Saada au poste de directeur général du groupe[55]. Le programme reste finalement à l'antenne pour l'année 2015-2016 mais possiblement à un rythme hebdomadaire[56]. Jean-Michel Aphatie a confirmé l'info presque aussitôt sur Twitter[57].

Durant les jours où l'avenir de l’émission était incertain, l'animateur Cyril Hanouna a indiqué sur Europe 1 qu'il est prêt à accueillir les Guignols sur D8[58],[59],[60]. M6 aurait également étudié une reprise du programme[61]. Enfin, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions à partir d', a déclaré sur Twitter « Si… les Guignols de l'info sont les bienvenus sur France TV ». Mais Bruno Gaccio lui a répondu que c'est impossible, Canal+ ne peut pas en raison des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle[62],[63]. Des internautes avaient de leur côté lancé une pétition contre la suppression de l'émission[64].

Il est enfin annoncé que Les Guignols de l'info ne seront désormais plus diffusés « en clair », et seront ainsi réservés aux abonnés de la chaîne, ce qui a immédiatement suscité une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux[65]. L'émission sera néanmoins mise en ligne sur Dailymotion après sa diffusion sur Canal+ et La Semaine des Guignols, le best-of hebdomadaire diffusé le dimanche, sera toujours visible par tous les téléspectateurs[66]. Dans le même temps, les quatre auteurs Lionel Dutemple, Julien Hervé, Philippe Mechelen et Benjamin Morgaine sont licenciés fin [12].

Rentrée 2015

Initialement prévue le [67], puis pour le mois d'octobre[68], la chaîne annonce officiellement en novembre le retour du programme pour le [69]. L'émission est diffusée à 20 h 50 en crypté dans une nouvelle formule. Dans un communiqué[70], la chaine annonce l'apparition de sketchs « en anglais et en espagnol », de nouvelles marionnettes et une alternance entre le format de JT et les coulisses au sein d'une salle de rédaction en passant par la machine à café. Le nom de l'émission a également été modifié devenant simplement Les Guignols[71].

Le retour de l'émission a donc lieu le mais suscite la déception[72],[73],[74]. Après un redémarrage à 1,8 million de spectateurs, l'audience s'effondre à 1 million trois jours plus tard, puis à 600 000 fin janvier, avant de remonter à 900 000. Ces chiffres ne mesurent toutefois que les premières minutes en clair de l'émission, ce qui laisse supposer que les audiences sont beaucoup plus faibles[75]. Programmée à 21 h en 2016, l'émission était regardée en moyenne par 565 000 abonnés[76] avant de passer sous les 400 000 spectateurs fin 2016[77].

Rentrée 2016

Le , Les Guignols quittent le Studio 104 de La Plaine Saint-Denis pour s'installer à la Canal Factory à Boulogne-Billancourt sur le même plateau que Le Grand Journal, similaire à Nulle Part Ailleurs.

Vincent Bolloré, président de Canal+, décide de licencier le Yves le Rolland, le producteur artistique de l'émission depuis 1995[78],[79]. C'est David Gauthier, proche collaborateur de Vincent Bolloré, qui lui succède[80].

Les Guignols réintègrent Le Grand Journal, sont diffusés en mi-crypté, mi-clair à 19 h 35 avant de repasser en clair à 20 h 50 dès le , et sont désormais présentés par la marionnette de Monsieur Sylvestre[81],[82].

À partir de , l'émission est diffusée à 19 h 50, dans le Grand Journal, à l'horaire qui était en place jusqu'à la saison 2014/2015 et 20 h 50 en clair pour les deux diffusions.

2017–2018 : dernière saison des Guignols

Le à 19 h 50, l'émission est reconduite pour une 30e saison. La marionnette de Jacques Chirac assure la présentation jusqu'en où il sera rejoint par la marionnette d'Anne-Sophie Lapix à la présentation. La couleur rouge, historique des Guignols, est remplacée par du bleu. À partir du mois d', l'émission est réduite en durée, passant de 8 minutes à environ 4 minutes. Début 2018, Frédéric Hazan, l'un des auteurs recrutés par l'ancien producteur artistique des Guignols, Yves Le Rolland, démissionne. Le scénariste Mathieu Oullion le remplace.

Le , lors d’un comité d’entreprise à Canal+, la fin de l'émission est actée[83].

La dernière des Guignols

La dernière émission des Guignols est diffusée vendredi à 20 h 30. Elle fut marquée par le retour de PPD. Cette dernière contient deux sketchs : un clip reprenant la chanson de Serge Gainsbourg Je suis venu te dire que je m'en vais, avec toutes les marionnettes cultes des Guignols (Chirac, Tapie, Laguiller, DSK, etc.), et un sketch mettant en scène le licenciement de PPD et Jacques Chirac par Vincent Bolloré, représenté par la marionnette de Monsieur Sylvestre.

Postérité

Fin , la société de production Propagate annonce son partenariat avec le géant français des médias Vivendi pour développer l’adaptation américaine des Guignols de l’info sous la forme d’une série d’une demi-heure pour la Fox. Ben Silverman et Howard T. Owens, qui dirigent Propagate, assureront la production avec Jay Weisleder ; aux côtés de Matthieu Porte et Arnaud Renard pour Vivendi[15].

Identité visuelle (logos)

Génériques

Les Guignols ont connu plusieurs génériques dans leur histoire.

Les Arènes de l'info

D'août 1988 à juin 1989, le générique de la première émission des Arènes de l’info montre un public entrant en courant sur le plateau, tandis qu'une voix-off présente les sujets abordés avant d'introduire la marionnette de PPD, jouée alors par Alain Duverne[36], portant sa tête en latex[37].

D'août à décembre 1989, Le générique suivant des Arènes de l'info présente une chorale des diverses marionnettes de l'époque chantant « Bienvenue aux Arènes de l’info » derrière un logo clignotant. Une variante ajoute les paroles "Avec ce soir pour faire la fête, des stars et des vedettes. C'est super cool, hyper délire. les touch-my-ass, c'est méga-plus. Guignol, guignol !" avant que PPD arrive devant la caméra pour annoncer "Bonsoir bienvenue, on se retrouve après ça.". C'est pour l'instant le seul générique possédant des paroles[84].

Enfin, de décembre 1989 à juin 1990, un troisième générique présente le logo des Arènes de l'Info sur fond noir avec un compte à rebours. C'est le seul générique où aucune marionnette n'apparaît.

Les Guignols de l'info

Dans la première saison des Guignols de l'info, de septembre 1990 à juin 1992, les têtes des marionnettes défilent vers le spectateur, alors qu'une mouche vole devant l'écran, avant d'être écrasée par le logo. À cette époque, l'émission possède un logo en trois dimensions et argenté. Le générique de la saison suivante est le même, sans les têtes qui défilent.

D'août 1992 à juin 1993, le générique présente un projecteur devant lequel vont passer plusieurs extraits de sketchs présentant les diverses marionnettes. À la fin de cette « bande » s'affiche le logo des Guignols de l'info, sur fond rouge, logo qui sera utilisé jusqu'au . Le générique de La Semaine des Guignols est le même.

De septembre 1993 à juin 1995, un générique connaîtra plusieurs variantes, tout en gardant la même forme. Il présente d'abord Philippe Gildas et Antoine De Caunes en train de lire leurs fiches sur le plateau de Nulle part ailleurs, avant de se transformer en leurs marionnettes grâce au morphing. La même chose se passe pour PPD, Jacques Chirac, puis Eric Cantona, avant de présenter une planète contractée autour de laquelle orbite le logo. [3] La deuxième version est la même avec une musique différente. [4] La troisième, utilisée durant les élections présidentielles de 1995, remplace les transformations de Chirac et Cantona par les marionnettes de Chirac, Édouard Balladur, Arlette Laguiller, Jacques Delors, puis Jean-Pierre Papin se succédant dans un costume de président. [5] Le quatrième générique remplace la transformation de Chirac par un plan de lui en costume présidentiel, rotant. Ce plan de rot est utilisé à la fin de tous les génériques de La Semaine des Guignols jusqu'en 2013.

De septembre 1995 à juin 1998, le générique présente PPD lisant ses fiches, puis recevant un appel téléphonique avant de sursauter. Sa tête va ensuite se métamorphoser en divers objets et animaux comme une mitraillette, une autoroute, un cochon, un pingouin ou même une version miniature de lui-même.

De septembre 1998 à juin 2005, le générique présente un « Big Bang » d'où vont émerger divers objets et plusieurs boules de latex. L'une d'entre elles dotée d'un œil va s'agrandir en arborant les visages de plusieurs marionnettes, avant de saturer et exploser autour du logo. [6]

De septembre 2005 à juin 2011, le générique présente une seule boule de latex, de laquelle vont émerger multiples nez et oreilles, avant d'exploser dans la même atmosphère remplie d'objets et de boules de latex comme un ballon de football, une banane, un casque de régie, des jouets de bébé, une voiture en jouet, une glace pistache, une figurine, une pelle dont lesquels va émerger le logo. [7]

D'août 2011 à juin 2015, le générique présente plusieurs « fenêtres » d'yeux, de nez, de fronts, de bouches et d'oreilles s'assemblant pour former des visages à partir de ceux de diverses marionnettes, alors que des immeubles se forment en fond, avant de montrer le logo. [8]

Les Guignols

De décembre 2015 à juin 2017, le générique présente une planète sur laquelle sont diffusés des extraits présentant des marionnettes placées par rapport à leurs pays, devant laquelle passe George Clooney en cosmonaute (En référence au film Gravity). La planète tourne de plus en plus vite avant de révéler le logo des Guignols.

De septembre 2017 à juin 2018, le générique présente une émission de late-show (En référence à l'émission diffusée sur la même chaîne en crypté, The Tonight Show Starring Jimmy Fallon), on retrouve Jacques Chirac en marionnette faire son entrée sur le plateau, puis le logo.

La Semaine des Guignols

Lors des années Chirac, ce dernier est assis dans une salle blanche et appuie sur un bouton flottant (extrait d'un sketch sur les essais nucléaires dans le Pacifique). S'ensuit une suite d'extraits très courts de sketchs, au rythme d'une reprise du morceau Le Rap des Tambours du Bronx, avant de montrer un plan de Chirac rotant, puis le logo.

Lors des années Sarkozy, le générique commence par un groupe de photographes mitraillant l'écran de flashs. L'image recule, révélant Nicolas Sarkozy. Le même principe s'ensuit, à l'exception que les extraits sont dans des télévisions flottantes. À la fin du générique, les écrans présentent tous des magazines avec Sarkozy en une, avant de le montrer derrière un écran demandant « Alors qu'est-ce que t'en penses ? », avant de montrer l'explosion du générique quotidien, puis le logo.

L'Année des Guignols

Lors des années Sarkozy, le générique commence par un groupe de photographes mitraillant l'écran de flashs. L'image recule, révélant Nicolas Sarkozy. Le même principe s'ensuit, à l'exception que les extraits sont dans des télévisions flottantes. À la fin du générique, les écrans présentent tous des magazines avec Sarkozy en une, avant de le montrer derrière un écran demandant « Alors qu'est-ce que t'en penses ? », avant de montrer l'explosion du générique quotidien, puis le logo.

La dernière des Guignols

Pour la dernière du programme, le , le générique datant de a été remplacé par une compilation de génériques sous forme de Zapping retraçant l'histoire du programme, de la première des Arènes de L'info à la dernière saison des Guignols, en passant par les grandes heures des Guignols de l'info[85].

Équipe

Auteurs

L'équipe d'auteurs des Guignols est constituée d'une part de coauteurs s'occupant chaque jour de rédiger la partie « direct » du journal et, d'autre part, de collaborateurs qui aident à l'écriture des sketchs des fictions[86]. La composition de l'équipe a été modifiée plusieurs fois :

Collaborateurs

Selon Bruno Gaccio, Les Guignols ont toujours fonctionné par cycles politiques[48]. Il est ainsi possible de définir cinq grandes périodes dans l'histoire de l'émission. Généralement, la période avec le trio Benoît Delépine, Jean-François Halin et Bruno Gaccio (1992-1996) est considérée comme l'âge d'or de l'émission[87].

Période Arènes de l'info Guerre du Golfe Années Balladur et présidentielle 1995 Présidence de Jacques Chirac Années Sarkozy/Hollande Direction du groupe Canal+ par Bolloré
Époque 1988-1989 1989-1990 1990-1992 1992-1996 1996-1999 1999-2001 2001-2007 2007-2008 2009-2012 2012-2015 2016 2017 2018
Équipes Boiseau
Delépine
Borde
Pesle
Boiseau
Delépine
Rollin
Gourio
Delépine
Gourio
Halin
Delépine
Halin
Gaccio
Gaccio
Magnier
Charlot
Gaccio
Vassilian
Dutemple
Hervé
Hamidi
Gaccio
Dutemple
Hervé
Hamidi
Dutemple
Hamidi
Hervé
Dutemple
Hervé
Mechelen
Dutemple
Hervé
Mechelen
Morgaine
Burnel
Clemenceau
Delgado
Hazan
Delgado
Hazan
Lemort
Delgado
Hazan
Lecamp
Lemort
Année 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Arnold Boiseau coauteur
Benoît Delépine coauteur
Christian Borde coauteur
Alexandre Pesle coauteur
François Rollin coauteur
Jean-Marie Gourio coauteur
Jean-François Halin coauteur
Bruno Gaccio coauteur
Franck Magnier coauteur
Alexandre Charlot coauteur
Laurent Vassilian coauteur collaborateur
Lionel Dutemple coauteur
Julien Hervé coauteur
Ahmed Hamidi coauteur
Philippe Mechelen coauteur
Benjamin Morgaine coauteur
Matthieu Burnel coauteur
Nans Delgado coauteur
Cédric Clémeanceau coauteur
Frédéric Hazan coauteur
Arnaud Lemort coauteur
Damien Lecamp collaborateur coauteur

Imitateurs

Initialement en 1988 sur les Arènes de l'Info la totalité des voix imitations ou marionnettes anonymes était assurée par Yves Lecoq, Jean-Éric Bielle, Jean-Claude Donda, Julie Bataille ou Béatrice Belthoise.

En 1990, Yves Lecoq découvre Sandrine Alexi sur l'émission Sébastien, c'est fou ! de Patrick Sébastien et lui permet d'être auditionnée aux Guignols[88]. Retenue pour son imitations de Dorothée et Vanessa Paradis, Sandrine Alexi est choisie pour être l'imitatrice de l'émission jusqu’à la fin du programme en 2018 avec plus d’une quarantaine de création d'imitations avec entre autres (Christine Bravo, Bernadette Chirac, Nadine Morano, Mireille Dumas, Roselyne Bachelot, Carla Bruni, etc.).

De nombreux acteurs de doublage prêtent également leurs voix pour des voix off ou des marionnettes anonymes ; notamment Évelyne Grandjean[89], Didier Hervé, Pierre-Alain de Garrigues, Benoît Allemane, Julie Bataille, Jean-Claude Donda, Nathalie Homs, François Jérosme, Franck Lorrain, Audrey Vernon et plus occasionnellement d'autres acteurs, comme Didier Gircourt[90] et Emmanuel Garijo[91], Natacha Gerritsen[92], Jean-Luc Reichmann, Thierry Mercier.

En 1990, Daniel Herzog rencontre Guy Bedos qui, impressionné par l'imitation de sa voix, l'invite à faire un sketch sur le plateau de Nulle part ailleurs où les auteurs des Guignols le repèrent[88]. Il participera à l'émission à partir de 1992 pendant plus de 25 ans jusqu'à ce qu'il annonce, le , avoir été remercié par Canal+[93].

En , TF1 propose à Yves Lecoq et Jean-Éric Bielle de participer à la future émission Les Niouzes de Laurent Ruquier[94]. Yves Lecoq reste aux Guignols mais Jean-Eric Bielle quitte l'aventure et laisse Lecoq et Herzog se partager les voix masculines à la rentrée 1995. Ils sont alors rejoints par Nicolas Canteloup en [95]. Il faut ensuite attendre douze ans pour qu'un nouvel imitateur, Thierry Garcia, soit recruté en (il quittera l'émission en [96]), suivi de Marc-Antoine Le Bret en 2011, de Mathieu Schalk en 2015[97], de Djamel Kaibou en 2017[98][source insuffisante] et d'Anaïs Petit en 2018.

La voix d'un nouveau personnage est attribuée à l'imitateur qui se sent le plus à l'aise[99]. Parmi ses imitations préférées, sur plus de 120 voix, Yves Lecoq cite Jacques Chirac, Monsieur Sylvestre et Bernard Tapie[100].

Direction artistique

De 1988 à 1990, Arnold Boiseau, ancien auteur des Nuls, s'occupe de la direction artistique des Arènes de l'info.

De 1990 à 1995, Franck Arguillère lui succède en devenant le producteur artistique de la nouvelle version des Arènes de l'info intitulée Les Guignols de l'info.

Puis il passe la main en à Yves Le Rolland, qui sera le producteur artistique de l'émission pendant 21 ans.

En , il est écarté de la production des Guignols par la direction de Canal+.

En , David Gauthier, ex-directeur des programmes et de l'antenne de feu DIrect 8, reprend la production de l'émission satirique[102]. Cependant, Bastien de Robertis et Christophe Smith, directeurs artistiques des Guignols depuis quelques années avec Yves Le Rolland, s'occupent encore de la mise en scène de l'émission.

En , Nicolas Houres, réalisateur de sketches pour Les Guignols depuis plus d'une dizaine d'années, rejoint l'équipe de directeurs artistiques de l'émission.

Metteurs en scène de l'émission

  • 1988 - 1990 : Arnold Boiseau
  • 1990 - 1995 : Franck Arguillère
  • Janvier à / 2005 - 2016 (en alternance avec Yves Le Rolland) : Christophe Smith
  • 1996 - 2000 : Chantal Morel
  • 2000 - 2016 : Yves Le Rolland
  • 2012 - 2015 (en alternance avec Yves Le Rolland) : Julien Pelgrand
  • 2015 - 2017 (en alternance avec Yves Le Rolland entre 2015 et 2016, puis seul) : Bastien de Robertis
  • Janvier à (en alternance avec Bastien de Robertis) : Nicolas Houres

Depuis , il n'y a plus de metteur en scène pour l'émission.

Marionnettistes

Composée au départ de quatre marionnettistes venus pour la plupart du Bébête Show, Boris Scheigam, Stéphane Subiela, Christian Delsart et François Guizerix, l’équipe s'agrandit au fil des années à travers diverses entrées et formations organisées par Canal + et dirigées par François Guizerix et Boris Scheigam pour arriver à un total de 36 marionnettistes. Les réalisateurs et directeurs artistiques ont besoin de l'expérience des marionnettistes pour l'émission. Un assistanat spécial marionnettiste-préparateur est créé rapidement pour faciliter les tournages de sketchs et définir avec les réalisateurs ce qui est possible ou non avec les marionnettes. Le premier marionnettiste collaborateur artistique du direct est François Guizerix, qui propose par la suite trois autres de ses collègues pour partager ce travail mensuellement. Les recherches de caractère et de comportement corporel des nouveaux personnages et de leurs motoriques se fait en amont de leur utilisation dans l'émission afin de leur trouver et affirmer des différences visuelles. Des « bibles » sont ainsi définies pour leur manipulations. Ce travail n'est plus effectué depuis plusieurs années.

  • Adjali Sami
  • Albertini Christophe
  • Barbier Sophie
  • Barbier Celine
  • Beaufreton-Poulsen Claudia
  • Berger Sophie
  • Cazaumayou Bertil
  • Charpentier Pascale
  • Courtioux Erwan
  • Croset Carole
  • Delsart Christian
  • Delsart Edith
  • Delsart Fanny
  • Demnard Nathalie
  • Desaunay André
  • Doléans Thierry
  • Dugas Christian
  • Dugas Cyprien
  • Duverne Alain
  • Furrer Sandrine
  • Furtuna Iulian
  • Gazzara Alessandro
  • Goubert Pascale
  • Guizerix François
  • Guivarch Denis
  • Horenfeld Evelyne
  • Jegou Gwenaëlle
  • Laurent Audrey
  • Limbourg Nina
  • Maestracci Véronique
  • Mesnier Pascal
  • Messin Franck
  • Meunier Pascal
  • Michelet Guillaume
  • Moussu David
  • Moutte Jean-Michel
  • Moutte Philippe
  • Moyano Liliana
  • Palmer Martine
  • Patary David
  • Penon Annaïc
  • Plassard Emmanuel
  • Rezard Martin
  • Ritz-Barr Steven
  • Romeas Violaine
  • Roudot Edith
  • Scheigam Boris
  • Scheigam Monique
  • Sevenier Leslie
  • Subiela Stéphane
  • Valade Cyril
  • Vernet Anne
  • Vezozzo Valérie
  • Vibet Quentin
  • Zanlonghi Géraldine

Atelier de fabrication des marionnettes

Depuis 1988, les marionnettes sont fabriquées par l'entreprise Images et Mouvements, vendue à Canal+ en . Alain Duverne et son équipe fabrique les marionnettes de l'émission depuis 29 ans[103].

Les marionnettes sont sculptées par Alain Duverne, créateur des marionnettes du Bébête Show et des Minikeums, depuis 1988. En 2015, de nouveaux sculpteurs ont été formés par Alain Duverne, qui a décidé de quitter Les Guignols pour prendre sa retraite en [104].

Finalement, il changera d'avis juste avant de prendre sa retraite et restera à Canal+ sculpter les nouvelles têtes de l'émission avec Jean-Guy Cumont, Christian Delsart et Romain Duverne.

Alain Duverne arrêtera de collaborer officiellement avec Les Guignols en . Jean-Guy Cumont devient le seul sculpteur des marionnettes des Guignols.

L'atelier de fabrication des marionnettes est composé de :

  • Franck Demory : responsable de l'atelier
  • Jean-Guy Cumont
  • Bénédicte Fey
  • Alex Leseur
  • Sophie Coeffic
  • Claude Dessimond
  • Laurent Huet
  • Doriane Ayxandri
  • Laetitia Calzetta
  • Juliette Nozieres
  • Barbara Wildenstein

Influence

Une influence politique ?

Lors du premier tour de élection présidentielle de 2002, les Guignols annoncèrent dès 19 h 45 la présence de Jean-Marie Le Pen en seconde place derrière le président sortant Jacques Chirac, alors même que la loi interdit l'annonce des résultats avant 20 heures.

Cette annonce précoce avait pour but non seulement d'inciter les derniers abstentionnistes à aller voter en vue d'empêcher l'extrême-droite d'atteindre le second tour, mais également de tenter d'invalider le résultat de l'élection, la loi n'ayant pas été respectée[105]. Mais de par la nature satirique de l'émission, il était peu probable que l'annonce eût l'effet escompté, car la majorité des spectateurs croyait au canular.

Entre les deux tours de la même élection, les Guignols diffusaient quasi quotidiennement de faux spots de campagne des deux candidats. Ceux de Jacques Chirac le montraient, non sans ironie, comme un être idéal, alors que ceux de Jean-Marie Le Pen étaient diffusés brouillés et ne le montraient qu'aboyant violemment.

Ce n'était pas la première fois que les Guignols divulguaient les résultats des présidentielles avant l'heure légale. Le soir du second tour de l’élection présidentielle de 1995, les Guignols organisent une soirée spéciale. Sur le plateau, les marionnettes multiplient les interventions vides : les résultats ne pouvant être annoncées avant 20 heures, elles cherchent désespérément à combler ce vide. Finalement, l'horloge affiche 20 heures et les Guignols annoncent les résultats. En réalité, ils avaient avancé l'horloge de dix minutes pour devancer l'heure légale.

Controverses

Dès leurs débuts, un sketch met en scène Françoise Sagan incitant à utiliser des tampons hygiéniques périodiques, avec, à la fin, Béatrice Dalle portant un énorme tampon entre les jambes. Françoise Sagan se plaint à la justice. Le procès porte sur six points, et Canal+ perd sur un point, à cause d'une séquence intitulée Les Mardis de François Sagan. Le tribunal juge que la vraie Françoise Sagan peut très bien avoir une chronique qui s'appelle Les Mardis de Françoise Sagan.

En 1996, un sketch montrant Raymond Barre nu suscite une polémique. La controverse qui suivra donnera lieu à deux sketches. Le premier, Raymond Barre nu en slip, et l'autre, avec Alain de Greef, directeur des programmes à cette époque, qui doit expliquer au CSA un sketch mettant en scène Mickael Kael, avec le fameux « 'Cule un mouton »[réf. souhaitée].

En 2000, l'avocat Gilbert Collard assigne en justice Les Guignols et la société Canal+ pour « intention de nuire, atteinte à la présomption d'innocence et à la dignité de la profession d'avocat » pendant le procès de l'abbé Maurel[106]. Après jugement, le tribunal a donné raison à Gilbert Collard qui a obtenu un franc symbolique de dommages et intérêts[107].

Le , le CSA met en demeure Canal+ après une plainte déposée par les évêques de France à propos d'une séquence jugée injurieuse pour le nouveau pape : celui-ci donne sa bénédiction « au nom du Père, du Fils et du IIIe Reich ». Benoît XVI, d'origine allemande et ayant été enrôlé de force dans les Jeunesses hitlériennes, est appelé « Adolf II »[108].

En , la diffusion du sketch L'Homme de la Mancha, qui fait référence au dopage supposé dans le sport espagnol avec comme personnage principal le joueur de tennis Rafael Nadal, suscite de nombreuses réactions d'indignation de la part de sportifs et de personnalités politiques espagnols[109]. Le , Alain Afflelou a annulé une campagne de publicité sur Canal + en raison de protestations de ses clients espagnols. La marque compte environ 270 franchises en Espagne[110]. En réaction, le soir même les Guignols font une critique de l'industriel, l'accusant de dumping social avec la Chine.

En , à la suite d'une affaire de banditisme qui a causé la mort du fils de José Anigo, ce dernier perçoit très mal un sketch des Guignols au sujet de son fils, et décide de porter plainte contre la chaîne[111] mais est finalement débouté.

Le , dans l'émission La Médiasphère sur LCI, l'ancien chroniqueur de Canal+ Philippe Vandel révèle que la marionnette de Jacques Chirac avait été utilisée une fois pour dissimuler de la drogue au Festival de Cannes dans les années 1990[112],[113].

Adaptation dans d'autres pays

À l'origine, Les Guignols de l'info est une émission inspirée de Spitting Image qui existait au Royaume-Uni. L'émission en a, à son tour, inspiré d'autres. Ainsi, il existe d'autres versions des Guignols de l'info dans plusieurs pays :

Tout comme des émissions qui sont aussi des soupapes humoristiques, mais en images de synthèse :

Le Groupe Canal+ souhaite depuis 2015 internationaliser le programme des Guignols dans le monde entier. Une version anglaise[115] existe, ainsi qu'une version espagnole[116]. En 2016, Canal+ a tenté d'exporter le format des Guignols dans quatre pays[117] par le biais de Vivendi Entertainment[118].

Rémunération

Le Parisien annonce en que les auteurs les plus anciens sont rémunérés 35 000  bruts par mois[119].

Produits dérivés

Vidéos

Chaque année, de 1990 à 2014, une ou plusieurs compilations étaient éditées, L'année des Guignols, reprenant les meilleurs moments de la saison écoulée et quelquefois des sketchs inédits non diffusés. De 1992 à 1997, il y avait deux best of par an. Les titres des compilations sont généralement des phrases récurrentes prononcés par des marionnettes qui sont mises en couverture.

Période Titre (et personnages) Format (date de publication)
- Les Guignols de l'info no 1 (Sylvester Stallone dit Commandant Sylvestre) VHS / Laserdisc (Vol.1 et 2) / DVD ()
- Tout à fait Thierry (Thierry Roland et Jean-Michel Larqué) VHS / Laserdisc (Vol.1 et 2) / DVD ()
- Le Monsieur te demande (Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing) VHS / Laserdisc (Vol.3 et 4) / DVD ()
- Si c'est ça, je m'en vais (Patrick Poivre D'arvor et Eric Cantona) VHS / Laserdisc (Vol.3 et 4) / DVD ()
- Putain, deux ans (Jacques Chirac et Edouard Balladur) VHS / Laserdisc (Vol.5 et 6) / DVD ()
- La Combine à Nanard (Bernard Tapie) VHS / Laserdisc (Vol.5 et 6) / DVD ()
- Pas de Polémique ! (Jacques Chirac et Edouard Balladur) VHS / Laserdisc (Vol.7 et 8) / DVD ()
- J'ai niqué Couille Molle ! (Jacques Chirac) VHS / Laserdisc (Vol.7 et 8) / DVD ()
Présidentielle 1995 (Jacques Chirac) VHS (Hors commerce)
- Du Cul, du cul, du cul (Patrick Sébastien, Etienne Mougeotte, Jean-Marc Morandini et l'extraterrestre de Roswell) VHS / Laserdisc (Vol.9 et 10) / DVD ()
- Les voleurs de Patates (Jean-Luc Delarue, Jean-Pierre Elkabbach et Arthur) VHS / Laserdisc (Vol.9 et 10) / DVD ()
- J'y arrive pas (Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean-Louis Debré et Jacques Toubon) VHS / Laserdisc (Vol.11 et 12) / DVD (éditions 1997 et 2010)
- Putain, mais quel con ! (Jacques Chirac) VHS / Laserdisc (Vol.11 et 12) / DVD (éditions 1997 et 2010)
- Y'a paaas de méthode ! (Lionel Jospin) VHS / DVD ()
- On m'aurait menti ? (Richard Virenque) VHS / DVD (éditions 1999 et 2010)
(La nuit des Guignols) L'Exclusive des 10 ans des Guignols (Philippe Gildas) VHS (Hors commerce)
- Ras le Bol les Guignols ! (Aucun personnage) VHS / DVD ()
- Je peux dire une connerie ? (Fabien Barthez) VHS / DVD ()
- Une ispice di counasse d'année (Jacques Chirac déguisé en Super-Menteur. Le titre est un leitmotiv récurrent de la marionnette d'Oussama ben Laden) VHS / DVD ()
- Pardon aux familles… tout ça ! (des soldats américains dont Sylvestre) VHS / DVD ()
- Un Jean-Pierre ça peut tout faire (Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin) DVD ()
- Good bye Louis XVI (Jacques Chirac et Bernadette Chirac) DVD ()
- Qu'est-ce t'as, t'es pas content ? (Nicolas Sarkozy) DVD ()
- Pot de départ (Jacques Chirac) DVD ()
- La France d'après (Nicolas Sarkozy et Carla Bruni) DVD ()
- Une année de beaux gosses (Barack Obama) DVD ()
- Et il est où Hervé Miaou ?! (Hervé Mathoux et Pierre Ménès) DVD ()
- La sextape des Guignols (Dominique Strauss-Kahn) DVD ()
- Nous, Président de la République (François Hollande et Valérie Trierweiler) Pour l'occasion, le logo L'Année des Guignols a été modifié et est devenu Une Année Normale des Guignols DVD ()
- Une année Zlatanée (Zlatan Ibrahimović) DVD ()
- La gnééé des Guignols (François Hollande) DVD ()

De plus, 5 compilations reprenant des sketchs sur plusieurs années ont été éditées :

Année Titre Formats Commentaires
L’Exclusive des 10 Ans Des Guignols VHS Documentaire de 4 heures retraçant 10 ans de Guignols. Réalisation : Patrick Menais, Gilles Verlant.
Conversation 2 VHS / DVD Best of du septennat de Jacques Chirac entre 1995 et 2002
Putain 15 ans ! VHS / DVD Best of des 15 premières années des Guignols
Putain 20 ans ! DVD Sketchs introduits par les marionnettes elles-mêmes
Années 1990 DVD Coffret de 11 DVD - Réédition des best of de 1990 à 1999 et de La Fiction
Années 2000 DVD Coffret de 12 DVD - Réédition des best of de 2000 à 2009 et de Putain 20 Ans
La Boîte à Musique Des Guignols DVD Best of des chansons, introduits par les marionnettes, pour les 30 ans de Canal+.
Putain 30 ans ! YouTube Best of "fanmade" de 8 heures à l'occasion des 30 ans des Guignols. Réalisation : Matthiew Baudry, Rayane Messagier.[120]

Il n'existe aucun best of des Arènes de l'info. Néanmoins plusieurs extraits ont été inclus dans les compilations Putain 15 ans ! et Putain 30 ans !.

Le , pour fêter les dix ans des Guignols, un téléfilm long métrage a été réalisé : Les Guignols de l'info : la Fiction, ainsi qu'un documentaire de quatre heures. Dans le film, les personnalités politiques se réveillent un matin et constatent la disparition des « gens », c'est-à-dire les personnes sans pouvoir ni notoriété particulière mais qui constituent la quasi-totalité du pays. Les sketchs contenus dans le documentaire étaient disponibles en VHS lors d'un abonnement à Canal+ l'année de la diffusion du documentaire, en 1999.

Jeux vidéo

Deux jeux vidéo ont été édités sur le thème des Guignols par Canal+ Multimedia.

  • Sorti en 1995, les Guignols… le jeu ! est un jeu d'aventure à base d'écrans fixes proposant de partir à la recherche de scoops en prenant le rôle d'un journaliste.
  • Dans le Cauchemar de PPD, sorti en 1996, il s'agit de réaliser la grille de programmes d'une chaîne de TV en recherchant dans Paris des films, animateurs, scoops et invités. Les deux jeux vidéo ont ensuite été commercialisés ensemble sous le titre Les Guignols de l'info... La Totale ! avec un économiseur d'écran « guignols ».

Autres

Un jeu de société créé par Hervé Depoil et François Parent sur l'univers des Guignols a été commercialisé en 1994. Il s'agit d'une sorte de Trivial Pursuit où les questions gravitent autour de l'univers des Guignols. Les jetons utilisés sont des capsules de Cacolac (clin d'œil au personnage de Jean-Pierre Papin, caricaturé comme étant un amateur de la boisson). Les pions sont les personnages en latex d'Édouard Balladur, Jacques Chirac, Antoine de Caunes et Philippe Gildas.

D'autres objets en tout genre ont été créés : globe World Company, disque vinyle, sculptures en plastique des pions du jeu de société, puzzle, coffret de trente-cinq fiches sur les personnages les plus populaires des Guignols (édité à l'occasion des dix ans de l'émission), cartes postales, magazines…

Un calendrier collector est édité en chez Albin Michel pour fêter les vingt-cinq ans des Guignols. On peut retrouver dans ce calendrier (qui peut rappeler à certains L'Agenda Secret de Jacques Chirac) des photos des marionnettes les plus emblématiques de l'émission comme PPD, Jacques Chirac et les Sylvestre ; mais aussi des personnages plus récents tels que Philippe Lucas, Barack Obama ou encore Stromae.

Notes et références

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  7. « Bon anniversaire quand même! », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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Voir aussi

Bibliographie

Livres

  • Benoît Delépine, Bruno Gaccio, Jean-François Halin, L'Agenda secret de Jacques Chirac, Paris, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-06575-9)
    Livre qui retrace l'année 1993 de Jacques Chirac après la nomination d'Édouard Balladur et relate son désœuvrement dans l'attente de l'élection de 1995.
  • L'enveloppe électorale
    Ouvrage contenant toutes les affiches de chaque candidat de l'élection présidentielle de 1995.
  • Yves Derai et Laurent Guez, Le pouvoir des Guignols, Paris, Numéro 1, , 1re éd., 1 vol., 217, 24 cm (ISBN 2-86391-842-7, EAN 9782863918425, OCLC 489606463, BNF 36702750, SUDOC 004399218)
    Une enquête dans les coulisses de cette émission de télévision très populaire de Canal Plus. Depuis dix ans, ses animateurs étrillent tout ce qui compte en France. Les auteurs ont analysé l'impact de l'émission, y compris dans les sphères médiatico-politiques.
  • Lionel Dutemple, Ahmed Hamidi, Julien Hervé, Denis Rouvre (photos), Putain de Guignols !, Issy-les-Moulineaux, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-14442-3 et 2226144420)
    Livre de 580 photographies, mettant en scène 272 marionnettes, édité à l'occasion des 18 ans des Guignols.

Travaux universitaires

  • Emmanuelle Lecuyer, sous la direction d'Armand Mattelart, Guignols de l'info : une caricature de l'État-spectacle à consommer avec discernement. Mémoire de DEA en information-communication, université de Rennes 2, 1994.

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