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Les Dieux du stade (calendrier)

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Les Dieux du stade est une série de calendriers composés de photos érotiques artistiques des membres du Stade français, un club de rugby à XV français. Les participants y posent en solo, en duo ou en groupe. Au fil des années, le calendrier accueille divers invités d’autres clubs de rugby à XV ou à sept, ainsi que des athlètes d’autres sports (football, handball, basket-ball, athlétisme, judo, lutte, boxe, natation, surf...) qui acceptent de poser nus.

Le dernier numéro est sorti en 2020.

Genèse et description du calendrier

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En 2000, le président du Stade français Max Guazzini voit dans un magazine l'un des Espoirs du club, le pilier Mathieu Laporte, poser dans le plus simple appareil, avec un ballon lui cachant ses attributs. Guazzini s'inspire alors de calendriers existants tels que Pirelli et lance l'idée à ses joueurs. Il décide à la fin de l'année 2000 de mettre en valeur le corps des joueurs de son club pour fêter le 10e anniversaire du titre de champion de France du Stade français Paris, l'occasion est également de véhiculer une nouvelle image du rugby. La première édition du Calendrier des Dieux du stade est datée de 2001.

Ensuite, des joueurs d'autres clubs de rugby tels que Frédéric Michalak, Clément Poitrenaud, Vincent Clerc (alors au Stade Toulousain) et de toutes divisions (Top 14, Pro D2, Fédérale 1) y sont invités. Enfin, le calendrier s'élargit à d'autres sports : football, handball, basket-ball, natation, athlétisme, judo, arts martiaux, boxe, lutte, surf, etc. Certains sportifs y posant tels que Djibril Cissé, Rio Mavuba, Yohan Cabaye, Olivier Giroud jouent même en équipe de France de football ou de handball comme les frères Karabatic. Une jeune femme y a posé pour la 2e édition de 2002 et Frédéric Deltour, Mister France 2003 est présent dans l'édition 2004. Sophie Hélard, ancienne pensionnaire du Crazy Horse Saloon est la deuxième femme à y poser (édition 2013).

Les clichés, le plus souvent en noir et blanc, sont pris par des photographes professionnels dans tous types d'endroit : stade, terrain de sport, vestiaires, plage, terrain désaffecté, musée, discothèque, en studio et à l'intérieur de bâtiments en tout genre. Les participants y posent généralement entièrement nu, quelquefois en nu frontal. Toutefois, certains athlètes, pour diverses raisons, portent un sous-vêtement (généralement un slip), un maillot de corps, gardent leur chaussures ou chaussettes ! Quelques uns ont une serviette de toilette autour de la taille tandis que d'autres sont affublés de chapeaux et autres manteaux. Certains ont en main l'accessoire de leur sport respectif (ballon, perche, etc.).

Si le premier calendrier est publié en 2001, ce n’est qu’en 2004 qu’il prend son envol au niveau international grâce à la sortie en DVD de son making of. Les making of des calendriers 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2016 et 2017 sont tous sortis en DVD (voir liens externes). On y entend le plus souvent dans la bande-son des extraits de chansons ou de musique classique célèbres. Certaines années, les joueurs font oralement leur petite présentation et expliquent pourquoi ils posent nus.

Une partie des bénéfices des ventes des calendriers et DVD est reversée à des associations caritatives.

Selon Max Guazzini, Président du Stade français, chaque joueur touche 5 000 € pour poser pour une photo[1].

Succès et polémiques

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Le succès grandissant du calendrier est allé de pair avec la montée d'une certaine polémique quant au caractère très érotique des photos sur certaines éditions : nudité frontale de certains « modèles » laissant apparaître les parties génitales ; certaines poses sont également jugées « suggestives » voire « tendancieuses ». En 2003, dans l'émission Vie privée, vie publique de Mireille Dumas sur France 3, Patrick Tabacco, alors joueur au Stade Français, se défend contre cette position en affirmant que « ce n'est pas parce que la pose est tendancieuse que l'homme est tendancieux ».

Le calendrier voit ses ventes augmenter chaque année. Ainsi, la sortie en du calendrier daté de 2007 a été couronnée de succès, puisque plus de 200 000 exemplaires du calendrier se sont vendus. Mais le caractère trop osé de certains clichés a semblé détourner une partie de la clientèle venue uniquement par attrait pour le rugby. De même, le joueur Frédéric Michalak qui y a posé trois fois confiera, en 2007, à Céline Géraud et à Nathalie Vincent dans le magazine Télé 7 jours qu'il « a trouvé ça limite quand on a commencé à voir les sexes ». Après avoir posé pour les éditions 2003, 2004 et 2005, il y revient cependant pour l'édition 2020, « pour une dernière photo ».

Le , lors de l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut, sur France Culture, ayant pour thème Rugby d'hier, rugby d'aujourd'hui, l'ancien joueur de rugby à XV des années 1950 à 1970 André Boniface, déclarait à propos du calendrier : « Je ne regarderai jamais ça. […] On n'aurait même pas osé me le demander. […] Je trouve ça malsain. Quand je me présentais dans un vestiaire à un journaliste, je mettais toujours une serviette autour de moi ».

Après quelques photos assez osées dans l'édition 2007, le calendrier en date de 2008 fut plus sage et plus consensuel, ainsi que certaines autres années. Des participants y apparaissent tout de même en nu frontal également dans l'édition 2010. Cependant, l'édition 2016 a fait beaucoup parler d'elle pour une photo en particulier et a créé un gros buzz. Bien qu'il ne soit pas le premier athlète à montrer ses attributs masculins toutes années confondues, de même que la danseuse du Crazy Horse est nue de face en 2013, le boxeur de MMA Sylvain Potard provoque l'agitation des médias, des internautes et sur les réseaux sociaux. La photo sur laquelle il pose en nu frontal déclenche toutes sortes de réactions en raison de la taille imposante de son sexe. Si certaines personnes s'en amusent, d'autres trouvent la photo trop osée. Certains remettent même en doute l'authenticité du cliché, évoquant un « fake ». Quant à l'intéressé, il affirme lors de ses invitations sur les plateaux de télévision et à la radio que rien n'a été retouché. Il pose à nouveau pour l'édition 2017 mais le boxeur cache la partie qui a fait « scandale » un an auparavant.

Photographes participants

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Joueurs participants

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Notes et références

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  1. Midi Olympiquemag, no 84, février 2007
  2. stade.fr, actualités: brèves, 4 juin 2008
  3. « Stade.fr », sur stade.fr via Wikiwix (consulté le ).
  4. France 3 Paris IDF/ET, « Les "Dieux du Stade" : un calendrier 2018 disco au profit de la recherche contre le cancer », France 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. David Reyrat, « Les Dieux du Stade reviennent en Dieux de l'Olympe », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Les Dieux du stade 2020 : découvrez 8 images du calendrier et des coulisses », Femina,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Julia Duranton, « Voilà pourquoi vous n'aurez pas de calendrier des Dieux du Stade en 2021 », sur cosmopolitan.fr, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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