Les Dangereux

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Les Dangereux
(Les Déjantés)
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Logo du film
Réalisation Louis Saia
Scénario Huguette St-Denis[1]
Sylvain Ratté
Musique Stephane Dufour
Claude Lamothe
Jacques Roy
Acteurs principaux
Sociétés de production Melenny Productions
Téléfilm Canada
SODEC
TVA Films
MusiquePlus
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Genre Comédie noire
Durée 108 min
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Dangereux, ou Les Déjantés en France, est une comédie noire québécoise réalisée par Louis Saia, sortie en 2002. Ce film relate l'histoire d'une chanteuse à succès qui se fait enlever par des ravisseurs qui exigent une importante rançon. Celle-ci doit être livrée par un comptable naïf.

Le scénariste et réalisateur Louis Saia a avoué en entrevue s'être inspiré des films de Guy Ritchie (Arnaques, Crimes et Botanique) et de Danny Boyle (Trainspotting) pour faire son film qu'il a qualifié de « comédie noire absurde, tout sauf politiquement correcte »[2]. D'ailleurs, l'affiche du film a de fortes ressemblances à celle du film Snatch : Tu braques ou tu raques de Guy Ritchie[3].

Malgré un budget colossal de 7,2 millions de dollars (3e plus gros budget pour un film québécois, derrière Maurice Richard et Bon Cop, Bad Cop) et une grande distribution d'acteurs et d'actrices, ce film est considéré par plusieurs critiques comme étant un des pires films du cinéma québécois avec Angélo, Frédo et Roméo de Pierre Plante, J'en suis ! de Claude Fournier et Après ski de Roger Cardinal[4],[5].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Présentation générale[modifier | modifier le code]

Roxane est une chanteuse pop de renommée mondiale. Après un de ces spectacles, elle se fait kidnapper par une bande de ravisseurs qui demande une importante rançon afin de la revoir vivante. Le père de Roxane, Paul décide de payer ladite rançon et de la faire livrer par le comptable de son entreprise, Francis, un homme quelque peu simple d'esprit. Alors arrivent une tonne de péripéties qui complexifieront la livraison de l'argent aux ravisseurs.

Synopsis détaillé[modifier | modifier le code]

Roxane Labelle est une chanteuse pop de renommée mondiale. À la fin d'un de ses spectacles, elle est accueillie par son gérant et père Paul qui la félicite pour sa prestation musicale qu'elle vient d'offrir à ses fans. Il lui suggère de se reposer dans sa limousine pendant que son chauffeur la conduit à son prochain spectacle. Alors que Roxane demande de baisser l'air climatisé, celle-ci remarque que ce n'est pas son chauffeur qui conduit la limousine, mais un ravisseur du nom de Boiteuse. Ce dernier appelle Paul pour lui dire qu'il a enlevé sa fille et que s’il veut la revoir vivante, il devra payer une rançon d'un million de dollars pour le lendemain à midi et trente. Paul mandate son comptable Francis pour livrer la rançon.

Francis se rend au lieu indiqué avec la rançon dans un sac. Il reçoit un appel téléphonique de Boiteuse qui lui dit de déposer la rançon dans un casier en particulier, le verrouiller et déposer la clé dans une poubelle située tout près. Le ravisseur lui dit aussi de se rendre immédiatement après dans une cabine téléphonique située dans le stationnement d'un hôtel pour recevoir d'autres indications au téléphone. Boiteuse termine l'appel en disant à Francis de ne pas jouer au héros, car il est surveillé.

Alors que Francis tente de déposer la rançon dans ledit casier, celui-ci se rend compte que ce dernier est payant et qu'il n'a pas de petite monnaie pour le déverrouiller. Il se dirige dans un magasin de souvenir afin d'avoir de la monnaie, mais le caissier lui dit que s'il veut de la monnaie, il doit absolument s'acheter quelque chose dans le magasin. Francis achète un chapeau.

En sortant du magasin, il entre en contact avec un itinérant insistant qui lui demande s'il a avec lui de la petite monnaie. Francis lui dit qu'il n’en a pas avec lui. Il se dirige vers le casier et le déverrouille. Il appelle ensuite son patron pour lui demander s'il devrait écouter les ordres du ravisseur et mettre la clé dans la poubelle ou non. Paul lui dit d'obéir aux ordres du ravisseur.

Alors que Paul raccroche, il est accueilli par le chef de la mafia chinoise montréalaise Luck Foo accompagné de son homme de bras, Brad. Luck Foo rappelle à Paul qui lui doit une importante somme d'argent. Paul lui dit qu'il vit en ce moment une période difficile, car sa fille s'est fait enlever et que pour cette raison, il va avoir de la difficulté à lui rembourser sa dette. Luck Foo lui dit que s'il n'a pas son argent d'ici ce soir, il sera sur des charbons ardents.

Francis de son côté décide de mettre la clé dans la poubelle. Il est surveillé scrupuleusement par l'itinérant. Francis dépose la clé dans la poubelle. L'itinérant prend aussitôt la clé. Francis lui dit que c'est sa clé et l'itinérant lui demande de prouver que c'est bien à lui. Il lui montre donc l'extérieur du casier et lui dicte son contenu. Francis ouvre le casier pour prouver ses dires. L'itinérant lui demande ce qu'il y a dans le sac. Francis refuse de lui dire. L'itinérant se montre insistant. Francis lui demande de partir et il s'en va. Alors que Francis retourne déposer le sac dans le casier, celui-ci se rend compte qu'une autre personne a pris le casier. Il prend donc un autre casier.

Il se rappelle alors que Boiteuse lui avait dit qu'il était surveillé. Francis regarde autour de lui et remarque une personne habillée tout en noir. Pensant que c'est le complice de Boiteuse, il dit à un pur inconnu qu'il a mis la rançon dans un autre casier. L'inconnu le traite de fou et s'en va. Francis décide alors de repartir avec la rançon. Alors qu'il sort du centre d'achat, il entre en contact avec le neveu de Boiteuse, Bing qui est venu chercher la rançon dans le casier. Francis entre dans sa voiture.

De l'autre côté de la rue, deux tueurs à gages sont dans leur auto. Dirty Henri et son comparse Tiger ont pour mission de tuer Francis une fois la rançon livrée. Ils discutent du caractère simple d'esprit que Francis semble être et de Tiger Woods. Francis, de son côté, quitte au volant de sa voiture. Les tueurs le suivent. Ils reçoivent un appel de Paul. Il leur dit que Francis a eu un contretemps avec la livraison de la rançon, mais que dès qu'elle sera livrée, il leur demande de le tuer ainsi que les ravisseurs de Roxane et de lui rapporter l'argent ainsi que sa fille.

De retour dans le centre d'achat, Bing cherche la clé dans la poubelle, mais ne la trouve pas. Il décide de forcer le casier. Il appelle Boiteuse pour lui dire que la rançon ne se trouve pas dans le sac qu'il a trouvé dans le casier. Boiteuse lui demande de revenir à la maison.

À son bureau, Paul reçoit la visite de son ex-femme Johanne. Elle lui dit qu'il a des pensions alimentaires en retard. Paul lui dit que ce n'est pas le moment de lui parler de ça, car leur fille Roxane a été enlevée. Il lui dit que tout est sous contrôle. Elle doute que Francis soit la bonne personne. On apprend alors lors d'un retour en arrière qu'il a découvert que quelqu'un aurait détourné un million de dollars des comptes bancaires de Roxane. Il ignore que cette personne est Paul.

Bing revient chez Boiteuse. Boiteuse lui demande s'il a vérifié dans le bon casier. Bing a apporté la porte de casier avec lui pour lui prouver qu'il avait bel et bien vérifié le bon casier.

Francis quant à lui se rend au deuxième lieu indiqué par les ravisseurs de Roxane. Il reçoit l'appel de Boiteuse. Francis s'excuse de ne pas avoir livré la rançon comme demandé. Boiteuse lui dit de se rendre à une aire de repos sur le bord d'une autoroute. Francis quitte le stationnement en automobile suivi discrètement par les tueurs à gages. Alors qu'il est arrêté à une lumière rouge, il se rend compte qu'il a oublié le sac avec la rançon dans la cabine téléphonique du stationnement.

De retour au stationnement, le sac n'est plus là. Il va voir la préposée au stationnement pour lui demander si elle n'aurait pas trouvé son sac. Elle dit qu'elle ne l'a pas vu. Pendant que Francis fouille pour retrouver la rançon, un homme avec un sac similaire à celui qu'il cherche passe devant lui. Francis part à sa poursuite. Elle se termine dans une station de métro, alors que Francis saute sur l'homme. Il ouvre le sac pour y découvrir non pas la rançon, mais des vibromasseurs.

Parallèlement, les deux tueurs à gages qui attendent près du stationnement prennent la décision de tuer Francis et de garder la rançon pour eux. Ils voient un homme qu'ils croient être Francis se diriger vers l'auto de ce dernier pour le piller. Tiger le tue et Dirty Henri se rend compte qu'ils ont fait erreur sur la personne. Ils quittent les lieux du crime.

Francis retourne au stationnement. La préposée au stationnement lui dit qu'elle a retrouvé son sac. Francis retourne à sa voiture et constate qu'il y a un homme mort dans sa voiture. Il décide de l'amener avec lui. Il quitte le stationnement, toujours poursuivi par les tueurs à gages. Alors qu'il conduit, il reçoit un appel de son frère Marco. Celui-ci lui dit qu'il veut mettre fin à ses jours. Francis décide d'aller le rejoindre.

Francis arrive à l'appartement de Marco. Il a le fusil sur sa tempe, prêt à tirer. Au même moment, Dirty Henri et Tiger décident d'aller dans le même bloc d'appartements pour tuer Francis. Ils se trompent de porte et tuent un gang de rue latino-américain. Francis et Marco quittent le bloc en voiture, toujours suivis par Tiger et Dirty Henri.

Boiteuse et Bing attendent Francis et la rançon à l'aire de repos. Une voiture arrive. Ils croient que c'est Francis. Ils le menacent et l'homme dit qu'il n'a aucune idée de ce dont ils parlent. Francis arrive. Il se dirige vers une cabine téléphonique ou il trouve l'homme qui a été tabassé par Boiteuse. Francis tente de calmer l'homme qui se fait aussitôt tuer d'une balle à la tête par Tiger, qui était plus loin. Francis et son frère se sauvent. Les tueurs à gages partent à leur trousse. Boiteuse et Bing et retourne à leur repaire.

Francis perd une lentille de contact et reçoit par la suite un appel de Paul. Ce dernier lui demande pourquoi il n'a pas remis la rançon aux ravisseurs. Francis lui dit qu'il a encore eu un empêchement. Paul lui dit que les ravisseurs lui ont donné un autre rendez-vous, cette fois-ci dans une vieille école désaffectée près d'une marina. Durant leur trajet, ils décident de se débarrasser du cadavre qu'ils ont toujours avec eux dans la voiture en remplaçant un épouvantail par ce dernier.

De retour au repaire de Boiteuse, Roxane est ligotée. Elle dit à la conjointe de Boiteuse Rachel qu'elle a envie d'aller aux toilettes. Alors qu'elle s'y dirige, Roxane offre à Rachel de lui faire un autographe. Elle accepte. Roxane lui dit qu'elle doit avoir les mains libres pour pouvoir le faire. Rachel hésite, mais décide de les lui libérer. Roxane se dirige seule vers les toilettes. Rachel décide d'entrer quelques minutes plus tard, car elle trouve que Roxane prend beaucoup trop de temps. Une fois entrée, elle remarque que Roxane n'est plus là. C'est à ce moment qu'elle saute sur Rachel et la neutralise. Roxane se sauve avec la camionnette de Boiteuse. Il se demande comment il va faire pour la rattraper. C'est alors que le laitier arrive. Boiteuse vole le camion et part à la poursuite de Roxane avec Bing et Rachel. Il en profite pour appeler Paul afin de le rassurer, tout en omettant volontairement de dire qu'ils n'ont plus Roxane avec eux.

Dirty Henri et Tiger, quant à eux, cherchent désespérément Francis pour lui voler la rançon. Alors qu'ils sont en voiture, ils aperçoivent le cadavre déguisé en épouvantail. C'est à ce moment qu'ils entrent en collision avec la camionnette conduite par Roxane. Les deux tueurs sortent de leur voiture. Elle explose aussitôt. Ils vont vers Roxane, qui ignore qui ils sont. Elle leur dit qu'elle est pourchassée par une bande de truands qui l'ont enlevée. Dirty Henri se rend compte de qui ils ont devant eux et la menace avec un fusil. Ils l'enlèvent à leur tour.

Francis et Marco arrivent à l'école. Marco a peur et ne veut pas entrer. Francis y va seul. Arrivé devant les ravisseurs, Francis a de la difficulté à voir, car non seulement le lieu est sombre, mais aussi à cause de la lentille de contact qu'il a perdu plus tôt. Il remarque que les ravisseurs n'ont plus Roxane avec eux. Il fuit.

Simultanément, les tueurs à gages accompagnés de Roxane poursuivent leur chemin. C'est alors que Roxane décide de pousser le tee que Tiger mâchonne dans sa gorge. Il s'étouffe. Roxane en profite pour prendre le contrôle de la camionnette qui se dirige vers le bout de la marina. Le véhicule bondit sur un traversier et emboutit des voitures. Roxane se sauve. Elle tombe face à face avec Marco qui fumait non loin de là. Elle décide de le suivre.

Marco et Roxane vont rejoindre Francis devant l'école abandonnée. Il sort affolé et prend immédiatement le fusil de son frère pour tirer sur les bandits. Le fusil n'était pas chargé. Marco lui dit qu'il n'avait pas assez d'argent pour acheter des munitions. Ils tentent de se sauver des ravisseurs. Marco se fait prendre en otage par ces derniers. Roxane demande à Francis de se sauver et de laisser Marco se débrouiller seul. Francis insiste pour aller sauver son frère. Ils retournent dans l'école abandonnée. Boiteuse demande à Francis l'argent contre son frère. Il obtempère aussitôt. Bing relâche Marco. Boiteuse demande à son neveu de tous les tuer. Bing manque son coup et tire sur la jambe de Rachel. Les deux truands se sauvent et abandonnent Rachel. Roxane suggère à Francis de foncer dessus. Francis décide plutôt de l'amener à l'hôpital.

Dans le camion du laitier, Bing demande à son oncle s'ils pourraient garder l'argent pour eux. Boiteuse, furieux, dit qu'il est un criminel honnête et refuse. La nuit tombe. Leur véhicule manque d'essence. Ils décident de s'arrêter à une station-service pour faire le plein. Bing va payer à l'intérieur. Francis de son côté appelle Paul pour lui annoncer qu'il a retrouvé Roxane et qu'il a donné la rançon aux ravisseurs. Paul leur dit qu'ils vont se revoir ce soir au spectacle de Roxane à Montréal. Pendant cet appel, Marco en profite pour séduire Rachel.

La voiture s'arrête à un feu de signalisation. Rachel voit au loin le camion de Boiteuse. Elle sort de la voiture et décide d'asperger Boiteuse d'essence pour se venger d'avoir été abandonnée. Boiteuse se sauve en laissant derrière lui une trainée d'essence. Rachel vole la cigarette d'un passant et met le feu à l'essence. Boiteuse meurt brûlé vif. Bing sort de la station-service et aperçoit son oncle agoniser. Il voit aussi Roxane en train de voler la rançon. Il sort son fusil pour la tuer. Francis fonce à toute vitesse sur Bing avec sa voiture. Il le percute de plein fouet. Les policiers et ambulanciers arrivent. Rachel se fait arrêter. Marco la rassure en lui disant que tout va bien aller, qu'il sera là pour elle. Francis lui dit qu'ils doivent aller reconduire Roxane à son spectacle. Bing, inconscient, se fait reconduire à l'hôpital en ambulance. Il se réveille alors que l'ambulancier tente de le réanimer. Bing le tue.

Au spectacle de Roxane, Paul s'impatiente. Elle n'est pas encore arrivée et le public la réclame. Elle arrive accompagnée de Francis et Marco. Paul dit à Roxane à quel point il est heureux de la revoir sain et sauf. Il dit à sa fille d'aller se préparer pour son spectacle. Luck Foo arrive avec son homme de main Brad. Paul, surpris, dit à Francis et son frère de se régaler au buffet.

Dirty Henri et Tiger se pointent le bout du nez. Ils décident de tuer deux techniciens afin de leur voler leur uniforme pour passer incognito en coulisse. Le spectacle de Roxane commence. Pendant ce temps, Paul remet l'argent qu'il doit à Luck Foo. Les deux tueurs à gages arrivent et ordonnent à Paul de leur remettre leur argent. Paul refuse, car ils n'ont pas complété leur mission. Dirty Henri vole l'argent de Luck Foo. Brad tente de reprendre l'argent, mais Tiger lui tire une balle en plein corps. Luck Foo tente de sortir son arme. Tiger lui dit que s'il fait ça, il va le tuer lui aussi. Il lui ordonne de se taire et d'aller dans une boite de l'équipe technique. Marco est témoin de la scène et appelle son frère pour lui dévoiler le pot aux roses. Alors qu'il tend le téléphone vers les brigands, Tiger le remarque. Il se faufile derrière Marco et le menace avec son arme.

Roxane commence à chanter. En coulisse, Francis sauve son frère des griffes de Tiger. Francis demande à Marco de lui lancer le sac contenant l'argent. Il le fait aussitôt et Francis se sauve avec. Dirty Henri et Tiger partent à ses trousses. Roxane continue de chanter sur la scène. Marco surgit devant elle suivit de Francis avec le sac d'argent. Tiger les pointe avec son arme. Francis et Marco sautent dans la foule et surfent au-dessus du public. Francis aperçoit Bing dans la foule et lance aussitôt le sac à son frère, qui est plus loin. Marco se fait déposer par la foule au sol et s'accroupit et rampe afin de ne pas se faire apercevoir. Il tombe face à face avec Bing qui lui pointe son arme. Bing se fait offrir de la cocaïne par un spectateur. Il fige, car il est un ancien cocaïnomane. Marco en profite pour lancer le sac sur la scène.Roxane prend le sac et termine sa chanson avec. Alors que les dernières notes de sa chanson se font entendre, elle se dirige vers les coulisses, mais est accueillie par Tiger et son fusil. Ce dernier étant devant une pièce pyrotechnique, il se fait lui aussi brûler vif.

Dans les coulisses, Johanne arrive avec son chien Ponpon. Roxane arrive face à face avec elle et son père. Elle en profite pour redonner l'argent à son père. Dirty Henri arrive derrière elle avec son fusil et demande de ravoir l'argent. Il tente de tuer Roxane. Francis arrive aussitôt avec son frère Marco et ordonne au malfrat de déposer son arme. Dirty Henri refuse. Paul tente de le calmer en lui offrant un verre. Il refuse à nouveau. Dirty Henri demande à Paul de mettre ses mains dans les airs. Tous le font aussitôt. Johanne laisse tomber son chien qui se réfugie sur la jambe de Paul. Paul botte le chien.

Dirty Henri, furieux de voir Paul maltraiter un chien, décide de tuer Paul, mais au moment où il s'exécute, Bing arrive derrière lui et le tue. Il prend le sac d'argent et le donne à Johanne. Les autres apprennent avec stupéfaction de la bouche de Bing qu'elle a fait enlever sa propre fille afin de ravoir l'argent que son ancien mari lui devait. Roxane demande à sa mère si les dires de Bing sont vrais. Johanne nie catégoriquement. Bing en a marre et tente de tuer Johanne en l'étranglant. Francis tente de sauver Johanne en poussant Bing contre un chariot élévateur. Francis le provoque. Bing tente d'engager le combat, mais est assommé par la boite de l'équipe technique contenant Luck Foo et Brad qui pendait au bout du chariot. Paul est furieux contre Johanne et tente de consoler Roxane qui est en état de choc. Francis dit à Paul qu'il est lui aussi pas net dans cette histoire et demande à Paul d'expliquer à Roxane comment son père lui a volé de l'argent pour payer ses dettes de jeu et aussi comment il avait planifié de tuer Francis une fois la rançon donnée aux ravisseurs, car il avait découvert l'arnaque. Paul tente d'expliquer à sa fille pourquoi il a fait ça. Roxane ne veut rien entendre. Elle quitte son spectacle avec Francis et Marco.

L'histoire se déplace quelques mois plus tard au mariage de Marco et Rachel. Francis et Roxane sont garçon et fille d'honneur. Alors que le mariage se termine, toutes les personnes présentes se dirigent vers l'extérieur pour prendre une photo de famille. Le photographe dit aux gens de sourire. Des coups de feu se font entendre. Les gens se sauvent en panique. Le photographe était en fait Bing déguisé. Il se retourne contre la caméra et brise le quatrième mur en tirant sur l'écran.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

Personnages secondaires[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Écriture[modifier | modifier le code]

L’écriture du film Les Dangereux commence alors que Richard Goudreau reçoit une enveloppe d’argent du tout nouveau Fonds du long métrage du Canada pour produire un nouveau film. Ce fonds créé en octobre 2000 par Téléfilm Canada[7] fait partie de la nouvelle politique canadienne du long métrage intitulée « Du scénario à l’écran »[8]. Cette enveloppe est constituée d’argent qui est versé automatiquement aux producteurs ayant récolté par le passé de grosses recettes au box-office[9]. Dans le cas de Goudreau, elle lui a été donnée à la suite du succès de sa série de films Les Boys. Avec cette enveloppe en main, Richard Goudreau demande à Louis Saia de lui écrire un scénario.

À la fin du mois de mars 2001, Huguette St-Denis reçoit un appel de Louis Saia. Celui-ci est en plein tournage de la série Histoires de filles. Il lui demande de venir en vitesse à Montréal afin qu’il lui parle d’un projet. St-Denis, qui habite Saint-Hyacinthe, hésite car une immense tempête de neige sévit cette journée-là[10]. Saia lui dit que si elle ne vient pas, le projet ira à quelqu’un d’autre. Elle décide alors de prendre le volant et d’aller le rejoindre.

Louis Saia dit alors à St-Denis qu’elle a carte blanche pour un film. Quelque temps plus tard, elle rencontre avec Sylvain Ratté, Louis Saia et Richard Goudreau. Ceux-ci n’ont aucune idée du genre de film qu’ils veulent faire, mais une chose est sûre; ils veulent faire quelque chose qui est loin de la série Les Boys. Ayant été recommandés par Saia, Goudreau demande à St-Denis et Ratté de leur fournir une idée de scénario, et si elle est bonne, il va leur donner le feu vert pour le film.

St-Denis se rend chez Ratté afin de discuter des films qu’ils aiment. Les deux ont un amour des films de Guy Ritchie, notamment Snatch : Tu braques ou tu raques et Arnaques, Crimes et Botanique. Ils décident d’en parler à Louis Saia qui n’avait jamais entendu parler de ces films. Après lui avoir montré les films, ils proposent à Saia de faire un film de ce genre, mais en y ajoutant une touche d’humour. Ils voulaient faire quelque chose d’original, quelque chose qui ne s’était jamais vu.

L’idée qu’ils avaient en tête à la base était une histoire où une personne ayant peu de chance dans la vie décide de s’en sortir. Ils avaient aussi quelques concepts de péripéties pour aller avec leur idée. Ils voulaient qu’elles soient tournées dans des lieux de tournage qu’on voyait très peu souvent dans le cinéma québécois[11].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage du film a débuté le dans la ville de Montréal et s'est terminé le [12],[13].

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

La Gare Windsor, endroit où une partie du film a été tournée.

Plusieurs lieux de tournage ont été utilisés pour le film. La plupart de ces lieux se situent à Montréal et ses environs, mais quelques scènes ont aussi été tournées dans les municipalités d'Oka, de Saint-Constant, de Blainville, de La Prairie et de Mont-Saint-Hilaire. Parmi les lieux de tournage connus, notons:

Cascades[modifier | modifier le code]

Parmi les cascades présentes dans le film, notons une fusillade, une explosion d'automobile, une torche humaine, le saut d'une voiture sur un traversier au moyen de rampes, pour ne nommer que celles-là. Les cascades du film ont été assurées par la compagnie Action Stunts inc. sous la supervision de Stéphane Lefebvre. Lors du tournage, le cascadeur David Rigby s'est fracturé deux vertèbres lors d'une performance dans laquelle il devait faire sauter une Chevrolet Van 1972 sur un traversier[14].

À l'origine, Véronique Cloutier devait faire ses propres cascades mais, peu de temps avant le début du tournage, elle a appris qu'elle était enceinte. Elle a donc dû être remplacée car il y avait trop de risques pour sa grossesse[15].

Stéphane Rousseau a quant à lui réalisé ses propres cascades ; il s'est d'ailleurs blessé au postérieur lors d'une de celles-ci[16].

Effets spéciaux[modifier | modifier le code]

Les Dangereux est un film qui compte quelques effets spéciaux. Ceux-ci étaient rares à l'époque pour un film québécois. Les effets spéciaux du film ont été réalisés par la compagnie Les productions de l'Intrigue. La personne responsable de ceux-ci était Pierre « Bill » Rivard.

Financement[modifier | modifier le code]

Le film a bénéficié d’une aide financière automatique de Téléfilm Canada pour un montant total de 2,8 millions de dollars canadien, ce qui était considéré comme énorme à l'époque pour une production québécoise[17]. Il faut dire qu'au début des années 2000, l’organisme fédéral d’État a fait doubler les fonds destinés aux longs métrages. Il a par la suite pris la décision d’offrir des enveloppes d’aide automatique – dites à la performance – aux producteurs et aux distributeurs qui ont enregistré des succès au box-office afin de miser sur le rendement du cinéma canadien. Louis Saia, ayant déjà beaucoup de succès derrière la cravate avec sa série de films Les Boys, fut la troisième production à être financée avec cette méthode. Les deux autres films furent Les Immortels de Paul Thinel et Je n’aime que toi de Claude Fournier. Les trois ont malheureusement essuyés des échecs en salle[18].

Les Dangereux a aussi obtenu de l’aide financière de la SODEC pour un montant de 750 000$[9]. La responsable de l’époque du secteur cinéma de la SODEC, madame Joëlle Levie, a expliqué que ce montant avait été remis au film parce que l‘équipe du film était gagnante et que le parcours de Louis Saia était sans faute. Pour aider au financement du film, Les Dangereux s'est associé à un bon nombre de commanditaires. Parmi les commanditaires qui se sont associés au film, notons les restaurants Subway, la bière Labatt Bleue, les balais Swiffer, Le Journal de Montréal, de même que les stations de radio Rock Détente, Radio Énergie, Rythme FM et CKOI. Ceux-ci ont contribué à environ 50% du budget total du long-métrage, pour un total d'approximativement 3,3 millions de dollars[19].

Finalement, Les Dangereux a coûté environ 300 000 dollars canadiens à Christal Films[20].

Musique[modifier | modifier le code]

Les Dangereux
Description de l'image les_dangereux_logo.png.
Bande originale de Stéphane Dufour, Claude Lamothe et Jacques Roy featuring Véronique Cloutier
Film Les Dangereux
Sortie Drapeau du Canada
Durée 31:04
Langue Français
Format CD
Auteur Stéphane Dufour, Isabelle Villeneuve, Jean-François Amiot
Compositeur Claude Lamothe, Jacques Roy, Stéphane Dufour
Label Guy Cloutier Communications sous licence de Melenny Productions
Critique

Singles de Véronique Cloutier

Composition[modifier | modifier le code]

La musique originale du film a été composée par Claude Lamothe et Jacques Roy. Les chansons originales, quant à elles, ont été composées par Stéphane Dufour, notamment connu pour être le guitariste d'Éric Lapointe. Les paroles des chansons originales ont été écrites par Stéphane Dufour, Isabelle Villeneuve et Jean-François Amiot. Le disque est sorti en 2002 sous l'étiquette Guy Cloutier Communications, sous licence de Melenny Productions.

Liste des titres[modifier | modifier le code]

No Titre Durée
1. Plus haut que moi 3:51
2. Orage mécanique 2:15
3. Danger 2:11
4. Dirty Henri 2:00
5. La Filature 1:01
6. Freak Out 1:48
7. Erreur sur la personne 1:25
8. Fore ! 1:05
9. En route 1:03
10. Sale Salsa 2:33
11. Truck Stop 1:22
12. On the Run 1:44
13. Y a-t-il un pilote dans l'camion ? 1:00
14. Terminus 3:22
15. La Ballade des Dangereux 3:34

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le disque a reçu une seule critique, qui fut mitigée. Le journaliste Marc-André Lussier avait à l'époque qualifié la musique originale comme étant un mélange étonnant, tout en soulignant au passage les mélanges de styles et de rythmes qui composent l'album. Pour ce qui est des chansons originales, il les a qualifiées d'expressément conçues pour tapisser toutes les ondes radios possibles et imaginables, autant les énergisantes que celles qui rockent et qui détendent[21].

Exploitation et accueil[modifier | modifier le code]

Marketing et promotion[modifier | modifier le code]

Le film compte une quantité élevée de placements de produits. Outre les commanditaires principaux, notons aussi :

  • Les croustilles Pringles
  • Les boissons énergétiques Gatorade
  • L'eau embouteillée Dasani
  • Les nettoyants tout usage Monsieur Net
  • Le magazine Échos Vedettes
  • Le papier essuie-tout Bounty
  • Le fournisseur de matériel audiovisuel Solotech
  • L'entreprise de location d'outils Simplex
  • Les magasins de produits de beauté Star Bédard
  • Les systèmes de paiement Visa
  • L'entreprise de télécommunications Bell Canada
  • Le constructeur automobile Jeep
  • Les désodorisants textiles Febreze
  • Le concessionnaire automobile Excellence Chrysler de Vaudreuil

Le film a bénéficié d'un budget de promotion d'environ 800 000 dollars canadiens. Afin d'attirer les foules dans les cinémas, Melenny Productions s'est associé avec la chaîne de restauration rapide Subway. Un verre de collection à l'effigie du film était donné à tous ceux qui achetait un trio « Les Dangereux ». De plus, les personnes qui achetaient celui-ci couraient aussi la chance de gagner un prix en argent de 10 000 dollars ainsi que des laisser-passer pour aller voir le film.

Pour promouvoir ce concours, le film s'est associé à l'agence publicitaire Publicis-Optimédia afin de produire un message radio et télévisé d'une durée de 30 secondes. Ils avaient alors demandé aux comédiens Didier Lucien et Pierre Lebeau de reprendre leurs rôles respectifs de Tiger et Dirty Henri. La narration de cette publicité a été faite par Lynda Johnson. La réalisation, quant à elle, a été assurée par Pierre Dalpé et la maison de production Kiss Films. Cette campagne publicitaire a été diffusée du au [22].

De plus, un CD audio promotionnel a été envoyé aux différentes stations radio du Québec[23]. Ce CD contenait les deux chansons originales du film La Ballade des Dangereux[24] et Plus haut que moi[25].

Aussi, afin d'assurer un maximum de spectateurs en salle, le producteur du film a pris la décision d'offrir un laissez-passer pour aller voir le film à quiconque achetait la trame sonore du film en magasin[26].

Finalement, une émission sur les coulisses du film a été diffusée sur les ondes de le dimanche à 19 heures afin de promouvoir la sortie du film en salle. Cette émission a alors été la troisième plus grosse audience hebdomadaire avec 1,2 million de téléspectateurs, derrière les séries Les poupées russes et Un gars, une fille[27]. Cette émission se retrouve aussi en intégrale dans les bonus DVD du film.

Première du film[modifier | modifier le code]

La Place des Arts de Montréal, lieu de la première du film.

La grande première du film a eu lieu le lundi 2 décembre 2002 au complexe culturel la Place des Arts de Montréal. Pour l'occasion, le distributeur du film Christal Films a déboursé environ 25 000 $ afin que le film puisse avoir un tapis rouge à la Hollywood[28].

Plusieurs raisons expliquent le tapis rouge comme choix pour la première du film. La plus importante en est une de coût. En effet, si le distributeur avait acheté du temps d'antenne et de l'espace dans les différents médias québécois, il aurait dû débourser environ 6 fois plus d'argent[28].

À la sortie de la première, les réactions du public furent relativement positives. La principale critique venait du fait que certains trouvaient le film quelque peu violent et sanguignolant[23].

« J'ai adoré Stéphane Rousseau, qui est en fait la vedette du film. C'est rigolo, il y a des trucs drôles. Il y a un peu beaucoup de sang et de violence. »[23]

— Nathalie Petrowski

« Je trouve que c'est débile profond, mais absolument irrésistible. »[23]

— Francine Grimaldi

« J'ai beaucoup ri. Très noir, très cynique. Ça passe super bien. Puis Véro, je lui lève mon chapeau. »[23]

— Sébastien Benoît

En plus des acteurs principaux du film et de ceux mentionnés ci-haut, on a aussi pu apercevoir Mitsou, Rodger Brulotte, Enrico Ciccone, Guy Cloutier, Louis Morissette et Julie Snyder[28],[29].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

À sa sortie, le film est sévèrement attaqué par les médias québécois :

Les Dangereux
Score cumulé
SiteNote
Rotten Tomatoes 18 %
AlloCiné 2.8 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
La Presse 1.5 étoiles sur 5
Films du Québec 1 étoiles sur 5
Le Soleil 1.5 étoiles sur 5
Mediafilm 6

« Comédie policière de Louis Saïa [sic], Les Dangereux est une tentative ratée de production populaire montée avec l’aide des institutions gouvernementales et de plusieurs entreprises privées. »[30]

— Charles-Henri Ramond, Films du Québec

« Véronique Cloutier et Stéphane Rousseau jouissent d’une incroyable popularité. Hélas, ça ne suffit pas pour faire un film. Il aurait fallu aussi une once d’inspiration, un gramme de talent, voire un ersatz de créativité. »[31]

— Luc Perreault, La Presse

« Les poches, les twits, les niaiseux auraient mieux convenu à mon sens comme titre à ce film vraiment garroché, terriblement mal fait qui abouti strictement nulle part après avoir tenté d’emprunter toutes les directions. »[23]

— René Homier-Roy, Flash

« Le comique selon Saïa, c’est d’imaginer un personnage avec un trait et trois phrases, et de frapper le clou jusqu’à ce que ce soit repris par la foule en délire des cours de récré ou qu’on hurle de douleur : le Black aime Tiger Woods, Lebeau aime les animaux, le frérot veut se suicider, et le chef de triade ne parle qu’en paroles de sage. Ad nauseam. »[32]

— Juliette Ruer, Voir.ca

« Écrit trop vite, tourné trop vite, financé par des institutions qui ont fait confiance les yeux fermés aux capitaines des Boys, Les Dangereux de Louis Saia s'écrase pourtant lamentablement au fil d'arrivée. Le film est consternant, rien de moins, et fait injure au public québécois. »[33]

— Odile Tremblay, Le Devoir

« Il y a bien quelques efforts pour dynamiser le récit, notamment en entrant dans le vif de l'action pour reconstituer ensuite les faits précédant le kidnapping à la faveur de la présentation des divers personnages. Sauf que là encore, ce procédé apparaît trop copié sur les astuces narratives de Guy Ritchie. Résolument caricaturaux, les protagonistes se révèlent presque tous antipathiques, à commencer par le frère suicidaire, qui fait montre d'une stupidité irritante. Néanmoins, la réalisation est assez vivante et témoigne d'un certain savoir-faire technique. »[34]

— Louis-Paul Rioux, Médiafilm

« Despite Les Dangereux’s clichés and formulaic plot, there are some funny moments here, even some laugh-out-loud ones. If your average, churned-out Hollywood comedy is a greasy, artery-clogging supersize fry, than Les Dangereux is a smoked meat poutine—it’s still junkfood, and it sure smells weird, but it’s junkfood de chez nous and a lot of us like it that way. »[35]

— Geneviève Paiement, Montreal Mirror

« Les situations sont aussi énormes et caricaturales que les personnages, dessinés à gros traits appuyés, mais l'exercice provoque, malgré la violence rencontrée au détour, la plus joyeuse et grinçante rigolade. »[36]

— Pierette-Hélène Roy, La Tribune

L'agence de presse cinématographique québécoise Mediafilm a quant à elle attribué la cote de 6, ce qui signifie selon cet organisme que le film est considéré comme pauvre[37].

Box-office[modifier | modifier le code]

À sa sortie, le film a été distribué dans 85 cinémas à travers le Québec[38]. Lors de sa première fin de semaine, Les Dangereux a récolté 191 805 $[39], ce qui est considéré comme un début très faible pour un film québécois. Ce montant représentaient environ 8% des recettes du premier week-end. Il faut dire que le film était en compétition avec un autre film québécois, Séraphin : Un homme et son péché, qui lui avait dépassé le million de recettes[40].

À l'époque, le président d'Alex Films (une firme qui comptabilise les recettes de film) Simon Beaudry, avait expliqué la piètre performance du film en disant[39]:

« La critique a été très dure avec le film [...] Aussi, c’est un humour plus noir que ce qui a été présenté avant, c’est différent. [...] Ce n’est pas un résultat mirobolant. C’est difficile à analyser. On ne peut jamais prévoir comment le public va réagir. C’est la beauté et la difficulté de l’industrie. »[39]

— Simon Beaudry, La Presse

Au total, le film a été projeté 4 364 fois et 89 308 personnes ont assisté à sa projection[41]. Les recettes, quant à elles, furent de 497 250 $[41]. Lors de la fin de vie du film en salle, Christal Films a dû essuyer une perte qui se chiffrait à environ 1 million de dollars.

Le film a été le 9e film le plus populaire du box-office québécois en 2002, tout juste devant le film pour enfants Station Nord[42].

Dans un article de La Presse portant sur le cinéma des années 2000 du Québec et d'ailleurs, le film Les Dangereux a été sacré pire film québécois de la décennie[43].

En date de , Les Dangereux est la 76ᵉ comédie québécoise la plus rentable en salle depuis [41].

Box-office hebdomadaire au Québec[44]
Semaine Recettes Nombre

d'écrans

309 334 $ 85
137 826 $ 77
50 100 $ 36
41 900 $ 26
13 043 $ 12
1 593 $ 5
2 348 $ 3
1 821 $ 1
942 $ 1
811 $ 1

Controverse[modifier | modifier le code]

En entrevue, la co-scénariste Huguette St-Denis a levé le voile sur une controverse entourant le film qui pourrait expliquer en partie les critiques houleuses des médias québécois envers le film. Dans un article paru en janvier 2003 dans Le Journal de Montréal, le chroniqueur Franco Nuovo mentionne, en parlant du film Les Dangereux:

Vignette du podcast Le balado des Dangereux.

« Et pourtant, il manque quelque chose. Ce petit quelque chose, peut-être était-ce un scénario. Et puis, il y avait probablement un petit quelque chose de plus: la prétention de maîtriser ce qu'on croit être les ingrédients d'une recette. Sauf qu'un film repose sur trois éléments essentiels: une bonne histoire, une bonne histoire, une bonne histoire. »[45]

— Franco Nuovo, Le Journal de Montréal

Huguette St-Denis se sent directement visée par cette attaque. Elle décide d'envoyer un courriel à Nuovo à la suite de la parution de son article.

« Fait que là, il me touchait moi. Moi, j'ai écrit, j'ai dit: "S'il y a des couilles dans tes pantalons de cuir, tu vas m'écrire et tu vas me parler, parler, parler." »[11]

— Huguette St-Denis, Le Balado des dangereux

Choqué par le contenu du courriel, Nuovo appelle St-Denis. Au fil de la conversation téléphonique, elle apprend que selon ses dires, le producteur Richard Goudreau ne méritait pas d'avoir cette enveloppe d'argent pour ce film. Il soutient que cet argent devait aller aux auteurs. Elle apprend aussi que dès le début du projet Les Dangereux, les critiques s'étaient toutes mises d'accord pour démolir le film afin que Goudreau ne reçoive plus d'enveloppe d'argent de la part des institutions gouvernementales[11].

Plusieurs acteurs et artisans du film viendront alimenter cette rumeur lors de leur passage au podcast Le Balado des Dangereux.

Sortie vidéo[modifier | modifier le code]

Le film est sorti en format VHS et DVD le au Canada. Sur la version DVD, on pouvait retrouver le film en version 16:9 (2.35:1) avec le choix d'un son stéréophonique ou multicanal 5.1, un making-of de 59 minutes, la bande-annonce du film, ainsi qu'une publicité promotionnelle pour l'Institut national de l'image et du son (INIS).

Le long métrage est aussi sorti en format DVD dans 17 pays à travers le monde, ce qui a aidé à éponger la dette qu'avait contractée le film à la suite de sa piètre performance dans les salles de cinéma québécoises. Ces ventes auront rapporté environ 250 000 $ au distributeur[20].

Diffusion télé[modifier | modifier le code]

Les Dangereux a aussi été diffusé sur la télévision câblée via la chaîne TVA jusqu'au [46].

Photo d'un homme et une femme.
Marc-André Roy, enseignant, et Véronique Cloutier lors de l'interprétation de La Ballade des Dangereux dans les studios de Rouge FM.

Autour du film[modifier | modifier le code]

Caméos[modifier | modifier le code]

Pendant toute la durée du long métrage, on peut voir quelques caméos:

Postérité[modifier | modifier le code]

Photo souvenir de la projection 20ᵉ anniversaire du film lors du Festival Fantasia.
  • Un podcast portant exclusivement sur le film existe. Intitulé Le Balado des Dangereux, en référence au titre de la chanson-thème du film, il est animé par Marc-André Roy, qui interroge différentes personnes qui ont participé de près ou de loin à l'élaboration de ce film[55],[56].
  • Le , pour souligner le 20e anniversaire de la sortie du film, une projection spéciale a été organisée dans le cadre du Festival Fantasia. Plusieurs artisans du film étaient présents. Cet évènement était aussi la première fois que le film était présenté en format 35mm depuis sa sortie[57],[58].
  • Le , lors du numéro d'ouverture du gala de Michel Charette au festival ComediHa!, Gildor Roy demande aux techniciens de pousser Charette alors immobile et déguisé en superhéros couché sur une table à roulettes afin qu'il puisse le rejoindre à l'autre extrémité de la scène. Roy indique aussi aux techniciens de ne pas pousser Charette trop fort afin qu'il ne tombe pas dans le vide. Charette admet alors savoir ce que c'est le vide, car il a joué dans Les Dangereux[59].
  • Le , lors d'une fête organisée pour le public VIP de l'émission Zénith, Véronique Cloutier a chanté La Ballade des Dangereux en compagnie d'un membre du public[60].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Dans l'épisode 20 de la saison 8 de l'adaptation québécoise de l'émission Family Guy, Peter Griffin raconte le synopsis des Dangereux alors qu'il y a une panne de courant chez-lui.
  • Dans l'épisode 13 de la saison 14 de l'adaptation québécoise de l'émission Les Simpson, Marge Simpson raconte que des scènes des Dangereux ont été tournées à l'aéroport de Springfield.
  • Dans l'épisode 7 de la saison 2 de l'émission Taxi 0-22, Rogatien parle de l'incapacité des Français à comprendre l'accent québécois. À titre d'exemple, il mentionne qu'ils sont incapables de comprendre Stéphane Rousseau dans Les Dangereux, mais qu'ils en sont capables lorsqu'ils l'écoutent dans Astérix aux Jeux olympiques.
  • Dans l'épisode 8 de la saison 32 de l'adaptation québécoise de l'émission Les Simpsons, Seymour Skinner est dans un avion en direction de Cincinnati en compagnie de Gary Chalmers. Alors qu'il s'apprête à écouter Les Dangereux, Skinner admet que le charme juvénile de Stéphane Rousseau dans le film est fait pour un écran de basse résolution.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Femme trans n'ayant alors pas encore fait sa transition, Huguette St-Denis est encore appelée Stéphane et créditée sous ce prénom pour ce film.
  2. « Les dangereux », sur www.enprimeur.ca (consulté le )
  3. Les Films dans le Cabanon, « Les Films dans le Cabanon #48 - Les Dangereux », sur YouTube, (consulté le )
  4. Marc-André Lussier, « Je me souviens... de pas grand-chose! », La Presse,‎ , K4
  5. « La liste: les pires films du cinéma québécois », sur Le Soleil, (consulté le )
  6. « La SODEC investit dans huit longs métrages », La Presse,‎ , p. C7
  7. « Historique », sur Telefilm Canada (consulté le )
  8. Politique canadienne du long métrage intitulée « Du scénario à l’écran » sur canada.ca
  9. a et b Odile Tremblay, « Purée de navet », Le Devoir,‎ , E8 (lire en ligne)
  10. Pelmorex Weather Networks Inc, « Tempête en cours : des similitudes avec 2001 », sur www.meteomedia.com (consulté le )
  11. a b et c (en-CA) « Le Balado des dangereux : Huguette St-Denis sur Apple Podcasts », sur Apple Podcasts (consulté le )
  12. Presse canadienne, « Véronique Cloutier tourne avec Stéphane Rousseau », Le Soleil,‎ , B4
  13. Amélie Beaumont, « Un figurant comblé », La Voix de l'Est,‎ , p. 56
  14. (en) Linda Massarella, « A crash too many: Stuntman Rigby fractures vertebrae during film shoot », The Gazette,‎ , p. C5
  15. (en-US) « Le balado des dangereux: Véronique Cloutier on Apple Podcasts », sur Apple Podcasts (consulté le )
  16. (en-US) « Le balado des dangereux: Stéphane Rousseau on Apple Podcasts », sur Apple Podcasts (consulté le )
  17. Stéphane Baillargeon, « Les cinéastes critiquent Téléfilm », La Presse,‎ , B7 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  18. « Cinéma - Téléfilm apporte des précisions », sur Le Devoir (consulté le )
  19. Odile Tremblay, « Dangereusement mauvais », Le Devoir,‎ , E5
  20. a et b Stéphanie Bérubé, « Pour un Séraphin, bien des Vendus », La Presse,‎ , K3
  21. Marc-André Lussier, « Musique de films », La Presse,‎ , p. D11
  22. « Publicité Québec - Subway - Les Dangereux (2002) », sur YouTube.com, (consulté le )
  23. a b c d e et f Épisode Émission du 9 décembre 2002 de la série Flash, d'une durée de 30 minutes. Diffusé pour la première fois le 9 décembre 2002 sur le réseau TQS.
  24. « Les Dangereux - Véronique Cloutier - La ballade des dangereux », sur YouTube.com,
  25. « Les Dangereux - Véronique Cloutier - Plus haut que moi », sur YouTube.com,
  26. Isabelle Massé, « Les Dangereux: attention méchants! », La Presse,‎ , p. C1
  27. « Top 30 des émissions francophones selon Recherche Média Nielsen », Le Soleil,‎ , B2
  28. a b et c Stéphanie Bérubé, « Dangereux », La Presse,‎ , p. C2
  29. « Canoë - Culture-Showbiz », sur web.archive.org, (version du sur Internet Archive)
  30. Charles-Henri Ramond, « Dangereux, Les – Film de Louis Saïa », sur Films du Québec, (consulté le )
  31. Luc Perreault, « Et c'est raté! », La Presse,‎ , p. C5
  32. Juliette Ruer, « Les Dangereux: danger public », sur Le Voir, (consulté le )
  33. Odile Tremblay, « Dangereusement mauvais », Le Devoir, 7 décembre 2002, E5
  34. Louis-Paul Rioux, « Dangereux, Les », sur Mediafilm (consulté le )
  35. (en) Genevieve Paiement, « Dangerous liaisons », Montreal Mirror,‎
  36. Pierette-Hélène Roy, « Les Dangereux: Une joyeuse et grinçante rigolade. », La Tribune, 7 décembre 2002, p. 65
  37. « Mediafilm », sur mediafilm.ca (consulté le )
  38. Hugo Dumas, « Premier week-end désastreux pour le film "Les dangereux" », Le Nouvelliste,‎ , p. 19
  39. a b et c Hugo Dumas, « Les Dangereux fait piètre figure au box-office », La Presse,‎ , p. C1
  40. « Séraphin est toujours premier », Le Devoir,‎ , B7
  41. a b et c Institut de la Statistique du Québec, « Statistiques sur l'industrie du film et de la production télévisuelle indépendante », sur www.stat.gouv.qc.ca (consulté le )
  42. « Box office québécois de l’année 2002 », sur Films du Québec (consulté le )
  43. Marc Cassivi, « Les films des années 2000 », La Presse,‎ , CINEMA6
  44. « Box Office Québec : Tous les chiffres du cinéma au Québec avec Ciné-Chiffres EXTRA » Accès payant, sur www.boxofficequebec.com (consulté le )
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  46. « BAnQ numérique » Inscription nécessaire, sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
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  51. Philippe Melbourne Dufour, « Le plus grand admirateur d’un film québécois oublié lance une campagne de sociofinancement pour réaliser son rêve », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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