Les Antigones

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Les Antigones
Un regard féminin
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
France
Type
Forme juridique
Structure
Association
Objet social
Promouvoir, et diffuser, par la réflexion, l'action et la communication, une juste conception de l'harmonie entre les sexes dans la société, de façon à ce que la femme puisse s'y réaliser pleinement aux côtés de l'homme ; Antigones veut également être le lieu d'un regard et d'une prise de parole féminins sur la société et sur le mondeVoir et modifier les données sur Wikidata
Financement
Aucun
Objectif

Développer la philanthropie
Développer la connaissance

Réconcilier l'homme et son environnement
Méthode
cercles de conférences
colloque
action coup de poing
publications
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Anne Trewby, Isabelle Collin, Iseul Turan, Fanny Collin, Mathilde Gibelin
Présidente
Anne Trewby (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA

Les Antigones est un mouvement « alterféministe » français se définissant comme un mouvement féminin, alternatif et radical. Né en 2013, le mouvement veut porter un regard sur la féminité et les sujets qui s’y rattachent ainsi qu'un regard féminin sur la société.

Le mouvement est considéré comme situé à droite sur l'échiquier politique, du fait de son adhésion affichée aux valeurs traditionnelles et conservatrices, voire identitaires. Il est classé dans la tendance alter-féminisme.

Historique[modifier | modifier le code]

Création du mouvement[modifier | modifier le code]

Le , à la suite d'une manifestation avortée au local des Femen, une vidéo est publiée sur Youtube, dans laquelle des jeunes femmes vêtues de blanc dénoncent des « méthodes d’action dégradantes », des « profanations liberticides », une « réification du corps féminin » et un « fonctionnement sectaire » de la part de Femen. Parmi elles, Iseul Turan (pseudonyme), cofondatrice du mouvement Les Antigones, annonce avoir infiltrée Femen durant 2 mois. Le buzz de la vidéo de cette action permet aux Antigones de faire leur entrée sur la scène médiatique[1],[2],[3],[4].

La doctorante Marie Labussière, de l'université de Maastricht estime, dans un article universitaire publié en 2017 et intitulé Le féminisme comme « héritage à dépasser » : Les Antigones, un militantisme féminin à la frontière de l’espace de la cause des femmes que le mouvement est né « dans une dynamique oppositionnelle vis-à-vis des Femen »[5].

Dès le début, ce mouvement est classé à droite sur l'échiquier politique[6] du fait de leurs positions sur les valeurs traditionnelles et conservatrices et de leur proximité avec les mouvements identitaires[4],[7].

Actions militantes[modifier | modifier le code]

Le mouvement prend à ses débuts la forme d'un mouvement militant, avec plusieurs actions coup de poing amplement relayées sur leurs réseaux internet[Quoi ?]. La plupart des premières actions sont directement dirigées contre le mouvement Femen[8], avec la première vidéo publiée à la naissance du mouvement ; une lettre ouverte à François Hollande pour dénoncer le timbre à la Marianne supposément inspirée du visage d'Inna Shevchenko ; et une visite « réparatrice » aux ambassades des pays qu'aurait offensés Femen. Les Antigones tentent à partir de 2013 de diversifier leurs sujets, avec quelques actions au succès plus relatif. Une action est ainsi menée par le mouvement au Forum des Halles à Paris contre le « capitalisme de séduction », d'après la formule de Michel Clouscard. L'action est relayée dans un reportage sur Canal+[9]. En utilisant ce style d'action, ce mouvement, qui d'après le journal Le Monde est constitué en bonne partie de militantes identitaires, cherche à continuer à faire parler de ses idées[10].

Analyse[modifier | modifier le code]

Un article de L'Obs classe les Antigones dans « le féminisme néo-réac ou féminisme identitaire »[11]. Un article de Mediapart les décrit quant à lui aux côtés d'Eugénie Bastié, Marianne Durano, Thérèse Hargot, comme oscillant entre antiféminisme et alter-féminisme, et les considère comme l'un des témoins « des grandes recompositions à droite sur la question des femmes »[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Julien Sartre, « Les Antigones, des militantes anti-Femen aux drôles de CV », L'Express,‎ (lire en ligne)
  2. « Qui sont les Antigones, ces anti-Femen ? », Le Point,‎ (lire en ligne)
  3. Ewa Dwernicki, « Les Antigones contre les Femen », Euronews,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Carole Boinet, « Antigones : qui sont ces anti-Femen ? », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  5. Marie Labussière, « Le féminisme comme « héritage à dépasser » : Les Antigones, un militantisme féminin à la frontière de l’espace de la cause des femmes », OpenEdition Journals,‎ (lire en ligne)
  6. Le nouveau visage d'une jeunesse de droite : les Antigones, sur le site sociologie - Sorbonne, 1 septembre 2014
  7. « Allons-nous vers une revanche masculiniste ou un féminisme radical ? », sur usbeketrica.com (consulté le ).
  8. Hélène Guinhut, « Féminisme : les Antigones, le nouveau groupe anti-Femen », Elle,‎ (lire en ligne)
  9. « "Le Supplément": Jérôme Kerviel, Qatar 2022 et les Antigones au sommaire ce dimanche », newstele.com,‎ (lire en ligne)
  10. Samuel Bouron, « Les ‘identitaires’ se mobilisent pour moderniser la lutte des races », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. Marie Vaton, « D'Olympe de Gouges aux Effronté(e)s, plongée dans la galaxie féministe », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  12. Lucie Delaporte, « Entre alterféminisme et antiféminisme, la droite tâtonne », Mediapart,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]