Animaniacs

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Animaniacs

Type de série Animation jeunesse
Titre original Steven Spielberg Presents Animaniacs
Genre Comédie
Musical
Educatif
Slapstick
Création Tom Ruegger
Production Amblin Entertainment
Musique Richard Stone
Steven Bernstein
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Chaîne d'origine Fox Kids (1993-1995)
Kids' WB (1995-1998)
Cartoon Network (1999-2009)
Nb. de saisons 5
Nb. d'épisodes 99
Durée 22 minutes
Diff. originale

Animaniacs (Steven Spielberg Presents Animaniacs) est une série télévisée d'animation américaine en 99 épisodes de 25 minutes, créée par Tom Ruegger, produite par Amblin Entertainment pour les studios Warner Bros. Entertainment et diffusée entre le et le sur Fox Kids, puis du au sur Kids' WB.

En France, la série a été diffusée à partir de dans Décode pas Bunny sur Canal+. Rediffusion et inédits du au sur France 3 pendant 8 ans dans les émissions Télétaz, Les Minikeums, Tout Tazimut, MNK et TO3, puis Cartoon Network du au puis rediffusée sur Cartoon Network France, TPS Cinéfamily (dans le cadre du bloc de programmation WB Kids), sur Boomerang d' à et enfin au milieu des années 2010 sur Canal+ Family. En Belgique, la série a été diffusée sur Club RTL. Au Québec, elle a été diffusée à partir du à la Télévision de Radio-Canada.

En , un reboot de la série est annoncé par Hulu, avec deux saisons commandées qui sont produites en collaboration avec Amblin Entertainment et Warner Bros. Animation, et qui est mis en ligne le sur la plateforme[1],[2],[3].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Yakko, Wakko et Dot sont les frères et sœur Warner, créés au début de l'âge d'or de l'animation américaine. Ces héros de cartoons loufoques s'avèrent rapidement incontrôlables, et sèment la panique dans les studios Warner Bros. Enfermés dans le château d'eau du studio, ils s'en échappent occasionnellement pour vivre bon nombre d'aventures historiques, face à des adversaires impuissants devant leurs bêtises. Il est impossible de définir exactement à quelle espèce animale ils appartiennent, au cours d'un épisode l'un des gardiens du studio leur demande successivement s'ils sont des chiens, des chats ou des lapins, ils répondirent en chœur « Nous sommes des frères Warner ! » ou « Salut Nounou ». Ils sont cependant qualifiés de " grands ouistitis" par le Dr Gratésnif lors d'une chanson (dont le refain est "je ne sais plus quoi faire, ces petits singes sont fous, y'a plus rien à faire ces petits singes sont fous") au cours de laquelle ils imitent par ailleurs les trois singes de la sagesse

De nombreux autres protagonistes font partie de l'univers des Animaniacs, ce qui permet ainsi de créer un tremplin pour d'autres personnages : Minus et Cortex, les souris mégalomanes voulant conquérir le monde (qui connaîtront un fort succès auprès du public) ; Rififi l'écureuil revêche, ex-star de dessin animé dans la plus pure tradition toons, et son neveu Noisette ; les Affranchis, pigeons au caractère trempé ; Toubeau et Mindy, Rita et Spot, ainsi que le Dr Gratésnif et l'infirmière Nounou.

On compte également quelques personnages apparus plus tardivement : Poulbot, dont chaque épisode se conclut par la constatation effarée : « Mais, c'est un poulet ! » On trouve également monsieur Squelette, héros d'un petit pilote intitulé Squelette aux mains d'os, parodie comique d’Edward aux mains d'argent, ainsi que Flavio et Marina, des hippopotames à la mode.

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Avant Animaniacs, Warner Bros. travaillait pour que Steven Spielberg réalise un film d'animation pour le studio. Pour aider à courtiser Spielberg, le directeur de Warner Bros. Animation Jean MacCurdy recrute le réalisateur Tom Ruegger, qui avait produit la série Scooby-Doo : Agence Toutou Risques, pour aider à développer le concept avec Spielberg. Ruegger lance l'idée à Spielberg d'utiliser des versions plus jeunes des personnages des Looney Tunes tout en reprenant la même folie de ces dessins animés, aboutissant au dessin animé Les Tiny Toons[4]. La série est considéré comme un succès, remportant un certain nombre de Daytime Emmy Awards ainsi qu'un Primetime Emmy Awards et a relancé le département d'animation de Warner Bros.[4].

Avec le succès des Tiny Toons, Spielberg et MacCurdy reviennent vers Ruegger afin de trouver la prochaine idée de série, avec Spielberg soulignant la nécessité d'avoir un nom de marque. Ruegger avait déjà envisagé d'utiliser trois personnages qu'il avait créés pour son film étudiant The Premiere of Platypus Duck alors qu'il était au Dartmouth College, un trio d'ornithorynques qu'il relie à Warner Bros. après avoir marché au sein du studio et vu son château d'eau[4]. Il fait de ce trio les Warner Brothers et leur sœur Dot (cette dernière représentant le point sous le nom de « Warner Bros. ») liant les personnages directement au studio avec leur approbation[4],[5]. En plus de renouveler le design de ses personnages, Ruegger s'inspire du caractère de ses trois fils, qui pouvaient être des fauteurs de troubles à l'époque, pour les frères et sœur Warner[4],[6]. Parce que les Warner ont été dépeints comme des stars de dessins animés du début des années 1930, Ruegger et d'autres artistes des Animaniacs ont rendu les images des Warner similaires aux personnages de dessins animés de cette époque[6]. De simples dessins en noir et blanc étaient très courants dans les dessins animés des années 1920 et 1930, comme pour Buddy, Félix le Chat, Oswald le lapin chanceux et les premières versions de Mickey Mouse et Minnie Mouse.

Épisodes[modifier | modifier le code]

Personnages[modifier | modifier le code]

Yakko, Wakko et Dot sont enfermés dans le château d'eau des studios Warner. Ils s'en évadent à chaque épisode.
  • Yakko Warner : le frère aîné, sérieux de nature, aussi doué pour les blagues et les jeux de mots que pour la culture générale.
  • Wakko Warner : le frère cadet, enfantin, gros mangeur, adore donner des coups de maillet sur la tête de ses adversaires.
  • Dot Warner : la petite sœur, la plus coquette, vante toujours son irrésistible charme.
  • Cortex : petite souris de laboratoire à l'intelligence supérieure, qui rêve de conquérir le monde, et met au point chaque soir un plan ficelé dans cette optique.
  • Minus : « associé » de Cortex, souris gentille et simplette.
  • Dr Otto Gratésnif : psychiatre caricatural (accent germanique compris) des studios Warner, tentant (en vain) de soigner Yakko, Wakko et Dot.
  • Nounou : infirmière sexy des studios Warner provoquant chez Yakko et Wakko de violents émois traduits par la réplique « Saluuuut, nounou ! » (« Hellooooo, nurse! » en VO), ce à quoi Dot répond : « Les mecs, j'vous jure ! ». Chez Dot, les violents émois provoqués par la vue d'un beau garçon se traduisent par la réplique « Saluuuut, mec ! » (« Hellooooo, man! » en VO).
  • Thaddeus Plotz : exécutif colérique des studios Warner.
  • Rififi l'écureuil (Slappy Squirrel) : écureuil gris femelle âgée au mauvais caractère. Ancienne vedette de cartoons, elle en connaît tous les ressorts. Sa phrase fétiche est : « Ça, c'est d'la comédie. » (« Now, that's comedy! » en VO). Elle combat parfois son vieil ennemi, Garou le loup.
  • Noisette (Skippy Squirrel) : neveu de Rififi ; il l'accompagne dans toutes ses aventures. Contrairement à sa tante, il est d'humeur plutôt joyeuse. Sa phrase fétiche est : « Pfiou » (« Spew! » en VO).
  • Ralph le gardien : vigile aussi incompétent que stupide des studios Warner.
  • Mindy : charmante petite fille en bas âge, surveillée par le chien Toubeau, et qui se met toujours dans des situations périlleuses. Cependant, ce n'est pas elle qui en paye le prix, mais bien le chien.
  • Les Affranchis (The Goodfeathers) (Bobby, Pesto et Squit) : trio de pigeons mafieux Italo-américains qui sévit dans les rues de New York, où ils passent leur temps à se disputer.
  • Rita et Spot : une chatte indépendante et un chien simple d'esprit, qui errent ensemble à la recherche d'un foyer.
  • Flavio et Marita : couple d'hippopotames aisés et superficiels, qui choisissent d'abandonner la jungle pour le faste de la ville.
  • Minerva Zibeline (Minerva Mink) : femelle zibeline pulpeuse, qui séduit tous les animaux mâles qu'elle croise.
  • Poulbot (Chicken Boo) : poulet géant qui endosse les rôles des grands classiques, ou tente de se produire sur scène, mais finit invariablement démasqué à la fin de tous ses épisodes.
  • Katie Baboum (Katie Ka-boum) : adolescente candide qui se métamorphose en horrible monstre destructeur quand on la met en colère.
  • Colin : un jeune garçon qui raconte les mésaventures d'un certain Randy Beaman, dont on ne sait s'il s'agit d'un de ses copains ou du produit de son imagination.
  • Enfin, apparaissent des personnages de films uniques, sans rapport avec les autres.

Autour de la série[modifier | modifier le code]

  • Grande tradition de la Warner, les Animaniacs sont intégrés au studio hollywoodien, dans lequel ils vivent et travaillent. Thème récurrent dans Qui veut la peau de Roger Rabbit, Space Jam ou encore Les Looney Tunes passent à l'action, on voit donc des personnages de dessins animés contribuer et participer à un monde s'apparentant au monde réel. À titre d'exemple, un groupe de personnages des Animaniacs sont des auteurs (fictifs) de la Warner.
  • Un clin d'œil est présent dans la série. Le nom complet de Dot Warner, Princesse Angelina Contessa Louisa Francesca Banana Fanna Bo Besca troisième du nom (Princess Angelina Contessa Louisa Francesca Banana Fanna Bo Besca the Third en anglais) est inspiré de Fifilolotte Victuaille Cataplasme Tampon Fille d'Efraïm Brindacier (Pippilotta Viktualia Rullgardina Krusmynta Efraimsdotter Långstrump en suédois) le nom complet de Fifi Brindacier.
  • The Goodfeathers - qui signifie littéralement les « bonnes plumes », mais qui est aussi un calembour sur le mot (The) Godfather(s), c'est-à-dire (Le/Les) Parrain(s) - est une référence au film Goodfellas (Les Affranchis) produit par Warner Bros. La série tire également son inspiration du film Le Parrain. À noter que dans certains épisodes, apparaît un quatrième pigeon qui se trouve être… le parrain.

Distribution[modifier | modifier le code]

Voix originales[modifier | modifier le code]

  • Rob Paulsen : Yakko Warner, Dr Gratésnif (Dr Otto Scratchansniff), Minus (Pinky)
  • Jess Harnell : Wakko Warner, Garou le loup (Walter Wolf)
  • Tress MacNeille : Dot Warner, Marita Hippo, Salut Nounou (Hello Nurse), Mlle Flamel, Whoopi Goldberg
  • Maurice LaMarche : Cortex (The Brain), Squit
  • Sherri Stoner : Rififi l'écureuil (Slappy Squirrel)
  • Nathan Ruegger : Noisette (Skippy Squirrel)
  • Bernadette Peters : Rita
  • Frank Welker : Spot (Runt), Ralph, Thaddeus Plotz, Toubeau (Buttons), le poulet Poulbot (Chicken Boo), Flavio Hippo
  • John Mariano : Bobby
  • Chick Vennera : Pesto
  • Nancy Cartwright : Mindy
  • Julie Brown : Minerva Zibeline (Minerva Mink)
  • Tom Bodett : Narrateur (segments Mime Time et Good Idea Bad Idea)
  • Colin Wells : Colin (segments Randy Beeman)
  • Laura Mooney : Katie Baboum (Katie Ka-Boom)

Voix françaises[modifier | modifier le code]


 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[7]

Accueil[modifier | modifier le code]

Audiences et popularité[modifier | modifier le code]

Durant sa diffusion, Animaniacs est devenu la deuxième série jeunesse la plus populaire chez les enfants de 2 à 11 ans et de 6 à 11 ans (derrière Power Rangers : Mighty Morphin)[8],[9]. Animaniacs, avec d'autres séries d'animation, a permis à son diffuseur Fox Kids d'atteindre des cotes d'écoute beaucoup plus élevées que celles de ses concurrents[10]. En , Animaniacs et Les Tiny Toons ont quasiment enregistré le double des cotes d'écoute de leurs rivaux Myster Mask et La Bande à Dingo sur le public entre 2 et 11 ans et entre 6 et 11 ans, qui sont toutes deux des données démographiques très importantes pour les chaînes jeunesses[8]. Sur Kids' WB, Animaniacs a rassemblé environ 1 million d'enfants chaque semaine[11].

Alors que les Animaniacs étaient populaires auprès des jeunes téléspectateurs (le public cible des séries télévisées d'animation de Warner Bros), les adultes ont également accueilli positivement la série ; en 1995, plus d’un cinquième des téléspectateurs en semaine (à 16 h du lundi au vendredi) et le samedi matin avaient 25 ans ou plus[12]. La grande base de fans adultes a même conduit à l’une des premières cultures de fandom sur Internet[13]. Pendant la première diffusion de la série, le groupe de discussion sur Internet alt.tv.animaniacs était un lieu de rassemblement actif pour les fans de l’émission (dont la plupart étaient des adultes) pour poster des guides de référence, fanfiction, et des créations des fans sur les Animaniacs[14]. La popularité en ligne des Animaniacs n’est pas passée inaperçue auprès des producteurs de la série, et vingt des participants les plus actifs du groupe de discussion ont été invités aux studios Warner Bros. Animation pour un rassemblement en [15].

Produits dérivés[modifier | modifier le code]

Film[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ellise Shafer, « Animaniacs Reboot : Hulu Reveals Jurassic Park Themed First Look » Accès libre, sur Variety.com, (consulté le ).
  2. [vidéo] Animaniacs - "Jurassic Park" Trailer (2020) sur YouTube (consulté le ).
  3. (en) Julia Alexander, « Hulu is rebooting Animaniacs, will premiere in 2020 », sur Polygon, (consulté le )
  4. a b c d et e (en) Tim Greiving, « 'They'll Get It at 8 or at 38": How Animaniacs Introduced a Generation to Comedy », sur The Ringer, (consulté le )
  5. (en)  Steven Spielberg Presents Animaniacs: Volume 3. Special Features: They Can't Help It If They're Cute, They're Just Drawn That Way [DVD], Tom Ruegger () Warner Home Video.
  6. a et b (en) « TV Production: What a Character! Part II of a series: The Evolution of Animaniacs », Animation Magazine,‎ , p. 12
  7. « Fiche de doublage », sur RS Doublage (consulté le )
  8. a et b (en) Milton Kent, « Warner Bros. is whistling a happy toon: New characters have attitude and an audience », The Baltimore Sun,‎
  9. (en) Michael Freeman, « Fox Children's Network's. ('Mighty Morphin Power Rangers' viewer ratings) (Syndication) (Brief Article). », Mediaweek, vol. 4, no 38,‎ , p. 6 (ISSN 1055-176X)
  10. (en) Jennifer Mangan, « Animaniacs Stars Can Make Even A Parent Laugh », Chicago Tribune, USA,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. (en) « First-ever "Steven Spielberg presents Animaniacs" feature-length spectacular unveiled » [archive du ], Warner Bros., (consulté le ) : « More than one million kids watch Animaniacs every week on Kids WB! »
  12. (en) Annita Gates, « TELEVISION; Hey, It's Not Sondheim, but Adults Don't Care », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. Sandler 1998, p. 200
  14. Sandler 1998, p. 194
  15. (en) « Avid Animaniacs Fans make Pilgrimage to Warner Bros. Studio » [archive du ], Warner Bros., (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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