Les Îles-de-la-Madeleine

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Les Îles-de-la-Madeleine
Les Îles-de-la-Madeleine
Blason de Les Îles-de-la-Madeleine
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Antonin Valiquette
2023-2025
Code postal G4T
Constitution
Démographie
Gentilé Madelinot, Madelinienne
Population 12 190 hab. ()
Densité 0,36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 00″ nord, 61° 52′ 00″ ouest
Superficie 3 370 400 ha = 33 704 km2
Divers
Code géographique 2401023
Localisation
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Les Îles-de-la-Madeleine
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Les-Îles-de-la-Madeleine est une municipalité canadienne de plus de 12 000 habitants située à l'est du Québec faisant partie de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Elle comprend la plus grande partie de l'archipel des îles de la Madeleine. L'agglomération des Îles-de-la-Madeleine possède également les pouvoirs équivalent à une municipalité régionale de comté (MRC). La municipalité a été créée en 2002 par la fusion de Cap-aux-Meules, de Fatima, de Grande-Entrée, de Grosse-Île, de Havre-aux-Maisons, de L'Étang-du-Nord et de L'Île-du-Havre-Aubert. Cependant, la municipalité de Grosse-Île a retrouvé son autonomie en 2006. La majorité des habitants de la municipalité font partie de la culture acadienne.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les premiers noms portés par les îles sont Menquit et Munagesunok signifiant « îles battues par les vagues » en micmac[1]. En 1536, Jacques Cartier baptise les îles Les Araynes[1]. Par la suite, sous le régime français, les îles sont connues sous le nom de Ramea[1]. L'origine exacte de ce nom est inconnue, mais il a vraisemblablement été donné à l'archipel par les pêcheurs français qui y habitaient[1]. Sur la carte de Champlain de 1613, le nom est devenu Isle Ramée[1]. Le nom de Ramée et sa version plurielle, Ramées, continuent d'être utilisés par la suite[1]. D'ailleurs, le premier propriétaire de l'archipel, Nicolas Denys, le nommait « îles Ramées » en 1672[1]. Dès 1632, le nom de La Magdelene est utilisé par Champlain pour nommer l'île qui est maintenant l'île du Havre Aubert[1]. La raison de ce choix est inconnue[1]. C'est François Doublet, le second propriétaire de l'archipel, qui, en 1663, demande au Roi d'officialiser le nom des « îles de la Madeleine » pour son archipel[1]. Il a fait ce choix en l'honneur de son épouse, Madeleine Fontaine[1]. Ce nom est utilisé depuis ce temps[1].

Les gentilés sont nommés Madelinots et Madeliniennes[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte des iles de la Madeleine.

La municipalité de Les Îles-de-la-Madeleine comprend la majeure partie de l'archipel du même nom situé dans le golfe du Saint-Laurent au large de la péninsule gaspésienne[3]. En fait, les Îles-de-la-Madeleine sont situées à 215 km à l'est de Gaspé, à 105 km au nord de l'Île-du-Prince-Édouard, à 95 km au nord-est de l'île du Cap-Breton et à 150 km à l'ouest de Terre-Neuve[1],[3]. Bien que la municipalité soit géographiquement plus près des Maritimes, elle fait partie de la province de Québec[3]. L'agglomération de la municipalité forme sa propre municipalité régionale de comté faisant partie de la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine[4].

L'archipel des îles de la Madeleine est caractérisé par un climat maritime humide et est fortement exposé aux vents[5]. En effet, l'énergie éolienne a créé une topographie de collines, de dunes et de lagunes sur les îles de formation sablonneuse[5]. Il est composé d'une quinzaine d'îles dont sept sont habitées, mais la majorité de la population est concentrée sur l'île centrale[3],[6]. Sa superficie terrestre couvre 202 km2[3]. Cependant, cette superficie inclut le cordon dunaire reliant les îles d'environ 60 km2 ; ce qui réduit l'espace constructible de la municipalité à 160 km2[3]. L'archipel comprend six territoires protégés pour la faune et la flore couvrant au total une superficie de 66 km2[6].

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Le Rocher-Percé L'Île-d'Anticosti Grosse-Île Rose des vents
N
O    Les Îles-de-la-Madeleine    E
S

Histoire[modifier | modifier le code]

Le premier Européen à fouler l'île est Jacques Cartier en 1534[1]. L'île était déjà fréquentée par les Micmacs qui venaient pêcher et chasser le phoque dans le golfe[1]. La première exploration détaillée de l'île est faite en 1591 par une expédition menée par La Court de Pré-Ravillon et de Granpré à bord du Bonaventure[1]. À l'époque de la Nouvelle-France, des pêcheurs français viennent habiter les îles[1]. Le premier propriétaire de l'archipel est Nicolas Denys[1]. Le second est François Doublet qui donna à l'archipel son nom actuel en 1663[1]. L'archipel est rattaché officiellement à la province de Québec dans l'Acte de Québec de 1774[3].

La municipalité de Les Îles-de-la-Madeleine est née du regroupement des municipalités de Cap-aux-Meules, de Fatima, de Grande-Entrée, de Grosse-Île, de Havre-aux-Maisons, de L'Étang-du-Nord et de L'Île-du-Havre-Aubert le [4]. La nouvelle agglomération reprend également les pouvoirs de la municipalité régionale de comté de Les Îles-de-la-Madeleine qui est par le fait même abolie[5]. La MRC avait été créée en avril 1981[5]. La municipalité de Grosse-Île a été recréée le [4].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016
13 80212 46512 56012 29112 010

Selon Statistique Canada, la population de Les Îles-de-la-Madeleine était de 12 560 habitants en 2006[9]. L'ensemble des municipalités formant aujourd'hui les Îles-de-la-Madeleine avait une population totale de 12 281 habitants[9]. L'endroit a donc connu une décroissance démographique de 2,3 % en cinq ans[9]. Cependant, selon la municipalité, la population était de 12 691 habitants en 2008[6]. L'âge médian de la population madelinienne est de 45 ans[9]. Le nombre total de logements privés dans la municipalité est de 5 607[9]. Cependant, seulement 4 969 de ces logements sont occupés par des résidents permanents[9]. La majorité des logements sont des maisons individuelles[9].

Population des hameaux (en 2001)
Hameau Nombre d'habitants
Cap-aux-Meules 1 659[10]
Fatima 2 686[11]
Grande-Entrée 660[12]
Havre-aux-Maisons 2 057[13]
L'Étang-du-Nord 2 944[14]
L'Île-du-Havre-Aubert 2 575[15]
Vue du hameau du Havre-aux-Maisons.
Église Saint-Pierre de Lavernière (Cap-aux-Meules).
Maisons traditionnelles acadiennes aux îles de la Madeleine.

Selon Statistiques Canada, 0,7 % de la population de Les Îles-de-la-Madeleine est issue de l'immigration[9]. 82 % des immigrants sont arrivés avant 2000[9]. 96,5 % de la population a uniquement le français comme langue maternelle, 2,6 % a uniquement l'anglais et 0,4 % a le français et l'anglais ; le reste ayant une autre langue en tant que langue maternelle[9]. 18,7 % de la population maîtrise les deux langues officielles du Canada tandis que 79,5 % ne maîtrise que le français et 1,7 % ne maîtrise que l'anglais[9]. Il n'y a personne qui ne maîtrise aucune des langues officielles[9]. Statistiques Canada ne recense aucun autochtone aux Îles-de-la-Madeleine[9].

Le taux de chômage dans la municipalité était de 14,5 en 2006[9]. Le revenu médian des Madelinots était de 21 537 $ en 2005[9].

39 % de la population de 15 ans et plus de Les Îles-de-la-Madeleine ne possède aucun diplôme d'éducation[9]. 35 % de cette population n'a que le diplôme d'études secondaires ou professionnelles[9]. 8 % de cette population possède un diplôme de niveau universitaire[9]. 0,2 % des diplômés ont effectué leurs études à l'extérieur du Canada[9]. Le principal domaine d'études des Madelinots est « l'architecture, le génie et les services connexes »[9].

Administration[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal de Les Îles-de-la-Madeleine est composé d'un maire et de six conseillers élus en bloc à tous les quatre ans par district municipal[2].

Les Îles-de-la-Madeleine
Maires depuis 2002
Élection Maire Qualité Résultat
2002 Claude Vigneau Voir
2005 Joël Arseneau Voir
2009 Voir
2013 Jonathan Lapierre Voir
2017 Voir
2021 Voir
2023 Antonin Valiquette Voir[16]
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

De plus, Serge Rochon est le directeur-général, Danielle Hubert est la trésorière et Jean-Yves Lebreux est le greffier de la municipalité[2].

La municipalité est jumelée avec Miquelon-Langlade (France).

Mode de vie[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Bateau de pêche.

Les activités économiques principales de Les Îles-de-la-Madeleine sont la pêche et le tourisme[5],[6]. L'industrie de transformation du poisson joue un rôle important[6]. Il y a également une exploitation des gisements de sel nommée les Mines Seleine qui emploie environ 200 personnes à l'année[5],[6].

Éducation[modifier | modifier le code]

La commission scolaire des Îles gère l'éducation de la population francophone de l'archipel[6]. Elle comprend cinq écoles primaires, une école secondaire et un centre d'éducation des adultes[6]. De plus, le Centre d’études collégiales des Îles du Cégep de la Gaspésie et des Îles fournit l'éducation collégiale nécessaire à l'admission à l'université en plus de formations techniques en administration et en bureautique[6]. 155 étudiants y sont inscrits[6].

Énergie[modifier | modifier le code]

Station thermique des îles de la Madeleine.

L'électricité est fournie aux habitants de l'archipel par une centrale thermique d'Hydro-Québec[6]. L'île d'Entrée dispose de sa propre centrale[6]. Les hydrocarbures nécessaires à la centrale sont acheminés par voie maritime[6]. Le coût de production de l'électricité aux îles de la Madeleine est très élevé[6].

Santé[modifier | modifier le code]

Les Îles-de-la-Madeleine comprennent un hôpital et un centre local de services communautaires (CLSC) rebâtis en 1992[6]. Les spécialités de base, l'électrophysiologie, l'ergothérapie, l'inhalothérapie, l'orthophonie, la physiothérapie et la photothérapie, sont assurées à l'hôpital[6]. Cependant, les autres spécialités sont offertes régulièrement par des médecins visiteurs[6]. De son côté, le CLSC possède trois points de service répartis dans l'archipel en plus de son centre principal[6].

Sécurité[modifier | modifier le code]

La sécurité publique de la municipalité est la responsabilité de la Sûreté du Québec (SQ)[6]. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) n'a qu'un seul employé permanent aux îles de la Madeleine[6]. La SQ a un contrat avec la municipalité afin de faire respecter les règlements municipaux[6]. De plus, des agents de la faune du gouvernement provincial et des gardes-pêche du gouvernement fédéral s'occupent de faire respecter les lois et règlements concernant la pêche[6].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Marie-Line Leblanc (1983-), artiste et chercheuse québécoise en arts visuels, est née aux Îles-de-la-Madeleine.
  • Hugo Barrette (1992-), coureur cycliste canadien ayant participé aux Olympiques de Rio 2016 et de Tokyo 202o, est né aux Îles-de-la-Madelaine[17].

Culture[modifier | modifier le code]

Bateaux décorés aux couleurs acadiennes à l'Anse à la Cabane (Bassin) à l'occasion de la Fête acadienne.

Les habitants de Les Îles-de-la-Madeleine font partie de la culture acadienne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Îles de la Madeleine dans Fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec, page consultée le 2 mars 2011
  2. a b et c Les Îles-de-la-Madeleine dans le Répertoire des municipalités du Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, page consultée le 2 mars 2011
  3. a b c d e f et g Situation géographique sur le site officiel de la municipalité de Les Îles-de-la-Madeleine, page consulte le 2 mars 2011
  4. a b et c Les Îles-de-la-Madeleine dans Fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec, page consultée le 2 mars 2011
  5. a b c d e et f Les Îles-de-la-Madeleine (municipalité régionale de comté) dans Fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec, page consultée le 2 mars 2011
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Profil socio-économique sur le site officiel de la municipalité de Les Îles-de-La-Madeleine, page consultée le 2 mars 2011
  7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Les Îles-de-la-Madeleine, MÉ » (consulté le )
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Les Îles-de-la-Madeleine, MÉ » (consulté le )
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Les Îles-de-la-Madeleine dans Profils des communautés de 2006 de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  10. Cap-aux-Meules dans Profils des communautés de 2001 de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  11. Fatima dans Profils des communautés de 2001 de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  12. Grande-Entrée dans Profils des commuanutés de 2001 de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  13. Havre-aux-Maisons dans Profils des communautés de 2001 de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  14. L'Étang-du-Nord dans profils des communautés de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  15. L'Île-du-Havre-Aubert dans Profils des communautés de Statistiques Canada, page consultée le 2 mars 2011
  16. Radio-Canada, « Les Îles-de-la-Madeleine élisent Antonin Valiquette comme nouveau maire », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  17. « Hugo Barrette », sur Équipe Canada (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]