Lembertine

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Lembertine
Cadre
Domaine d'activité

La lembertine est le tout premier pétrin mécanique. Elle porte le nom de son inventeur : Jean-Baptiste Lembert[1].

Description et fonctionnement[modifier | modifier le code]

  • Description : caisse de 3 mètres de long, 48 centimètres de largeur et de hauteur, hermétiquement fermée par un couvercle à charnière, suspendue par ses deux bouts sur deux pivots qui lui permettent un mouvement de rotation sur elle-même. À l'un de ces pivots est fixée une roue, mise en mouvement par une manivelle. Elle permettait de pétrir 293 à 342 kilogrammes de pâte.
  • Fonctionnement : après avoir mis le levain, la farine et l'eau, le couvercle est fermé, puis, à l'aide de la manivelle est imprimé au pétrin un mouvement de six à sept tours par minute pendant 30 à 35 minutes. Vers la fin de l'opération, le pétrin est ouvert pour être ratissé et réunir en une seule masse la pâte adhérente au couvercle et aux côtés. Il ne reste alors plus qu'à faire cuire le pain[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès 1760 sont essayés sans réels succès des appareils destinés à remplacer le travail manuel dans le pétrissage[3].

En Italie et en Espagne, des expériences de panification mécanique ont lieu en 1778 mais sans aucun succès[4].

En 1810, la Société d'encouragement pour l'industrie nationale propose un prix de 1 500 francs à l'inventeur d'une machine capable de pétrir la pâte à volonté. Un boulanger de Paris, Jean-Baptiste Lembert, propose alors un appareil qu'il avait inventé dès 1796. Divers essais sont alors effectués et le prix lui est finalement décerné le [5].

Son invention présente alors comme avantages[4] :

  • de rendre moins pénible le travail des boulangers ;
  • d'économiser la farine ;
  • d'éviter l'asthme et autres maladies chez les boulangers ;
  • de réduire la main-d'œuvre nécessaire à la confection du pain ;
  • d'être plus hygiénique.

Il faudra pourtant attendre encore plusieurs décennies pour que le pétrin mécanique se généralise.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lembert, boulanger inventeur », abedehem.blogspot.com (consulté le 29 mars 2019).
  2. Dictionnaire technologique ou nouveau dictionnaire universel des arts et métiers et de l'économie industrielle et commerciale, Lacrosse, 1839.
  3. Julien Turgan, Les Grandes Usines. Études industrielles en France et à l'étranger, Michel Lévy, 1863, p. 22 : « Machine du sieur Solignac présentée en 1760 à l'Académie des Sciences et machine de Cousin en 1761. »
  4. a et b Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie, 1862, p. 583.
  5. François Noel et L. J. M. Carpentier, Nouveau dictionnaire des origines, inventions et découvertes dans les arts, les sciences, la géographie, le commerce, l'agriculture, etc., Janet et Cotelle, 1827, p. 47.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M. Jiarre père, Description et usage de la lembertine ou pétrin tournant, suivie du résultat d'une expérience de panification à l'aide de cette machine, 1812.
  • Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 1827, p. 121.