Sbuâ

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Le sbuâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara *
Pays * Drapeau de l'Algérie Algérie
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2015
* Descriptif officiel UNESCO

La Sbûa à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem est un pèlerinage religieux musulman, en Algérie.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme Sbuâ, vient du mot sebaa qui signifie « sept »[1].

Description[modifier | modifier le code]

La Sbûa est une fête religieuse sous la forme d'un pèlerinage aux mausolées des marabouts de la région pour célébrer la naissance du prophète de l'Islam[2].

Dans la région saharienne du Gourara, de nombreux habitants se rassemblent annuellement à Timimoun ou dans les différents ksars (villages fortifiés) pour fêter le Mawlid. Pendant sept jours un protocole, que la tradition orale date de l'action de Sidi El Hadj Belkacem (mort en 1627), le fondateur de la zaouïa où les pèlerins terminent leur voyage[2].

En 2010, cette mobilisation populaire a rassemblé plus de 200 000 personnes à Timimoun[3]. On y retrouve deux pratiques principales : le baroud et la haddra, deux moments de chants et de danses soufies particuliers. On y pratique également les Ahellil du Gourara[4].

Le dernier jour, les délégations des différents ksars portent les étendards qui les représentent avec leurs tribus. Les échanges se font via des chants et des danses du folklore zénète. Ensuite, après trois coups de feu, les participants se rassemblent sur la place Djebel[5].

La célébration du Mawlid permet de symboliser l’unité des tribus de cette zaouïa . Pour Rachid Bellil, ces célébrations, en remplaçant pour certains le pèlerinage à La Mecque, participe aussi à la valorisation du wali local et de son lieu de culte[6].

Inscription au patrimoine culturel immatériel[modifier | modifier le code]

La pratique est reconnue par l'UNESCO depuis 2015 comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[7].

Groupes participants[modifier | modifier le code]

Parmi les différents groupes venant des ksars de la région on trouve :

  • Le groupe de Tabelkoza ;
  • Le groupe d’Angellu ;
  • Le groupe d’Ajdir et At Aissa ;
  • Le groupe d’Amsahel et Wadja[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Babo, Algérie, Éditions le Sureau, coll. « Des hommes et des lieux », (ISBN 978-2-911328-25-1), p. 148
  2. a et b « Le sbua, pèlerinage annuel à la zawya Sidi El Hadj Belkacem », sur unesco.org, .
  3. Mourad Kechad, « Plus de 200 000 pèlerins à Timimoun : Le S'bou Eternelle célébration de la naissance du Prophète », sur djazairess.com, Horizons, (consulté le ).
  4. « Reportage, célébration du «S’boue» à Timimoun : La fête dans la tradition », sur .com, elmoudjahid, (consulté le ).
  5. Rachida Chih, « La célébration de la naissance du Prophète (al-Mawlid al-nabawî) : aperçus d’une fête musulmane non canonique », Archives de sciences sociales des religions, no 178,‎ , p. 177–194 (ISSN 0335-5985 et 1777-5825, DOI 10.4000/assr.29478, lire en ligne, consulté le )
  6. Bellil, Rachid., Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Paris/Louvain, Éditions Peeters (Études berbères), 1999-, 307 p. (ISBN 2-87723-420-7, 9782877234207 et 9042907215, OCLC 45966529, lire en ligne)
  7. Ghani Y., « Nouvelles inscriptions sur le patrimoine culturel immatériel Le Sbuâ de Sidi El Hadj Belkacem sur la liste de l’Unesco », Le jour d'algerie,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  8. Bellil, Rachid., Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Paris/Louvain, Éditions Peeters (Études berbères), 1999-, 307 p. (ISBN 2-87723-420-7, 9782877234207 et 9042907215, OCLC 45966529, lire en ligne), p. 243-248

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]