Le Pilori (journal satirique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Pilori
Image illustrative de l’article Le Pilori (journal satirique)
Dessin de J. Blass en première page du Pilori du 14 juillet 1889.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Format In-folio
Genre Presse satirique
Prix au numéro 15 centimes[1]
Fondateur Armand Mariotte
Date de fondation [2]
Date du dernier numéro 1900
Ville d’édition Paris

Le Pilori est un journal satirique français fondé en 1886.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le [3], le dépôt légal du Pilori est effectué par le journaliste bonapartiste Armand Mariotte, auparavant secrétaire de rédaction au Petit Caporal[4], qui devient le gérant, le directeur et le rédacteur en chef de ce nouveau titre. Les bureaux du journal sont situés au no 9 de la place de la Bourse[1].

Hebdomadaire satirique illustré, Le Pilori présente dès sa première page une grande caricature, d'abord en noir puis coloriée en chromotypographie et au patron. Ses principaux dessinateurs sont J. Blass (qui signe également « J.B. » ou « Gibet ») jusqu'en 1892 puis Vignola et Fertom au cours des dernières années du siècle. À cette époque, Le Gaulois le considère comme « le journal satirique par excellence »[5].

Bonapartiste et très hostile à la République, Le Pilori a très vite été confronté à plusieurs procès. Deux mois à peine après sa création, l'un de ses articles, intitulé « Vive le coup d’État »[6], vaut à son rédacteur en chef d'être poursuivi pour « provocation au pillage et à commettre un attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement ». Mariotte est cependant acquitté en [7]. L'année suivante, une condamnation pour diffamation consécutive à une plainte du préfet de la Vienne, Georges Cleiftie[8], entraîne une peine de 48 heures de contrainte par corps à l'encontre du secrétaire du journal, Achille Blum[9].

Clérical, antisémite[10], antimaçonnique[1] et nationaliste, Le Pilori est boulangiste en 1889 et nettement antidreyfusard en 1898[11].

La parution hebdomadaire du Pilori prend fin en 1900[12]. Une parution annuelle aura encore lieu jusqu'en 1905[13] ou 1908.

Collaborateurs[modifier | modifier le code]

Dessinateurs[modifier | modifier le code]

Rédacteurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c La Semaine religieuse du diocèse d'Alby, 24 octobre 1891, p. 851-852.
  2. a b et c John Grand-Carteret (cf. bibliographie).
  3. Le Livre, bibliographie moderne, 10 juin 1886, p. 336.
  4. Le Matin, 28 décembre 1885, p. 3.
  5. Le Gaulois, 16 septembre 1894, p. 3.
  6. Le XIXe siècle, 19 juin 1886, p. 3.
  7. Le XIXe siècle, 25 septembre 1886, p. 1-2.
  8. Le Temps, 23 mars 1887, p. 3.
  9. Pillard d'Arkaï, Pélagie la sainte, Paris, 1889, p. 16 et 23.
  10. Le Pilori, 5 décembre 1886, p. 1.
  11. John Grand-Carteret, L'Affaire Dreyfus et l'image, Paris, Flammarion, 1898, p. 24.
  12. Marc Angenot, « "Un juif trahira" : La préfiguration de l'Affaire Dreyfus (1886-1894) », Romantisme, vol. 25, no 87, 1995, p. 114.
  13. Martine Kahane et Nicole Wild, Wagner et la France, Paris, Herscher, 1983, p. 79.
  14. Le Pilori, 17 avril 1898, p. 1.
  15. Jean Adhémar (dir.), Inventaire du fonds français après 1800, t. 7, Paris, Bibliothèque nationale, 1954, p. 536.
  16. Le Pilori, 7 juin 1891, p. 1.
  17. Le Monde illustré, 16 juin 1894, p. 391.
  18. La Revue des revues, 15 juillet 1896, p. 186.
  19. Le Pilori, 10 janvier 1897, p. 1.
  20. Le Pilori, 17 juillet 1892, p. 1.
  21. Le Pilori, 7 juillet 1895, p. 1.
  22. La Libre Parole, 15 juin 1895, p. 1.
  23. Annales catholiques, t. 131, no 2032, 15 mai 1909, p. 315.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • John Grand-Carteret, Les Mœurs et la caricature en France, Paris, Librairie illustrée, 1888, p. 438 et 596.