Le Palais-sur-Vienne
Le Palais-sur-Vienne | |||||
La mairie du Palais. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine Limoges Métropole | ||||
Maire Mandat |
Ludovic Geraudie 2020-2026 |
||||
Code postal | 87410 | ||||
Code commune | 87113 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 038 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 585 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 51′ 54″ nord, 1° 19′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 221 m Max. 360 m |
||||
Superficie | 10,33 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Limoges-5 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Le Palais-sur-Vienne est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'agglomération de Limoges.
Le nom occitan de la commune est Lu Palaiç. Ses habitants sont appelés Palaisiens[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le Palais-sur-Vienne est située à l'est de l'agglomération de Limoges, dans la vallée de la Vienne. Son altitude varie entre 230 et 365 mètres.
Cette ville est desservie par la ligne STCL 8.
Le territoire communal est bordée au sud-est par la rivière la Vienne rejointe sur le territoire communal par son affluent le Palais.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- le Bournazeau
- le Châtenet
- le Puy Neige
- Maison Rouge
- Ventenat
- Chez Mim's
Toponymie[modifier | modifier le code]
La ville du Palais-sur-Vienne tire son nom du palais carolingien de Jocondiac attesté dès 794 par un diplôme du roi d'Aquitaine Louis le Pieux. Il avait cependant déjà disparu en tant que monument au début du XIe siècle. Cette résidence royale dont on ne connaît pas l'emplacement exact fut fréquentée par les souverains carolingiens de la fin du VIIIe siècle jusqu'en 832 au moins.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le palais de Jocondiac apparaît en 794, comme le lieu d'émission du plus ancien diplôme connu de Louis le Pieux dit Louis le Débonnaire. La résidence fut utilisée après 814 par son fils et successeur sur le trône d'Aquitaine, Pépin Ier. À l'automne 832, y fut organisé un grand plaid convoqué par l'empereur Louis le Pieux qui y vint avec son épouse, Judith et son jeune fils Charles le Chauve.
L'église du Palais a appartenu aux chanoines réguliers de Saint-Gérald-lès-Limoges au moins jusqu'en 1186[3]. Par la suite et avant 1217, la paroisse parviendra dans le patrimoine des Templiers et ce jusqu'en 1307[4] puis passe à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem jusqu'à la Révolution. La commanderie de Limoges dite aussi du Palais réunit alors plusieurs autres commanderies, appelées membres, sous son autorité au sein du grand prieuré et de la langue d'Auvergne[5]. Le presbytère actuel serait un reste du « château » siège du commandeur.
L'église date de l'époque romane. Un cippe funéraire gallo-romain se situe devant l'entrée de l'église.
Dans la nuit du au , Georges Guingouin réussit, au péril de sa vie, à faire sauter les deux fours de l'usine de caoutchouc Wattelez, très importante pour l'économie de guerre allemande. En effet il n'existait en France que deux usines de caoutchouc, l'une au Palais-sur-Vienne, l'autre à Colombes.
Par trois fois, les , et , la RAF avait bombardé l’usine de Colombes. Hélas, la population avait été gravement atteinte et le maréchal Pétain, à la radio, avait habilement exploité cette situation (« ce sont encore des morts, des blessés, des foyers détruits »). Conscient de cette répercussion désastreuse, le Haut-État-Major allié avait demandé au mouvement « Combat » de détruire par l’explosif l’usine du Palais, mais cela n’avait pas été possible. Informé, Georges Guingouin, malgré les difficultés de déplacement depuis sa base en forêt de Châteauneuf-la-Forêt, distante de 30 km, décida de faire l’opération. Accompagné de René Duval qui s’était porté volontaire, dans la nuit du , il fit sauter deux chaudières. L'arrêt de cette usine pendant cinq mois fera perdre aux Allemands 1 500 tonnes de caoutchouc. Mais au retour dans leur camp, les deux maquisards tomberont dans une embuscade de la gendarmerie et il s'en faudra de peu qu’ils n’y perdent la vie.
L'usine de caoutchouc Wattelez, abandonnée depuis 1989, est désormais une vaste friche industrielle non dépolluée qui pose des problèmes pour l'environnement. La municipalité se bat pour un nettoyage du site, situé en bord de Vienne, tout près de Limoges. Ce nettoyage est finalement entamé en 2015 mais pourrait durer plusieurs années[6].
La commune est par ailleurs située dans l'emprise du projet de LGV Poitiers - Limoges, source de tensions politiques locales.
Blasonnement[modifier | modifier le code]
Les armoiries du Palais-sur-Vienne se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 6 038 habitants[Note 1], en diminution de 0,38 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,38 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'Église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste du XIIIe siècle[13], clocher-mur.
- L'usine Renault Trucks (ancien arsenal) située sur la falaise au bord de la Vienne qui fabrique des véhicules militaires.
Associations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Louis le Pieux dit Louis le Débonnaire serait venu sur ce site en 832, la villa gallo-romaine étant devenue un palais : le palais de Jocondiac.
- Damien Chouly, joueur professionnel de rugby à XV. Né à Limoges, il a évolué au sein des équipes jeunes du Rugby-Club Palaisien, avant de découvrir le monde professionnel à Brive en 2004. Il a également évolué cinq saisons sous les couleurs de Perpignan avant de rejoindre l'ASM Clermont Auvergne en 2012.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- François Arbellot, « Palais de Jocondiac », dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1874, tome XXIII, p. 161-173 (lire en ligne)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de la Haute-Vienne
- Liste des commanderies templières en Haute-Vienne
- Grand prieuré d'Auvergne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le 19 avril 2011)
- Carte IGN sur Géoportail
- « Pouillé historique du diocèse de Limoges : Manuscrit de l'abbé Joseph Nadaud (1775) », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 53, , p. 344, lire en ligne sur Gallica
- Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 535, lire en ligne sur Gallica
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 107-115, lire en ligne sur Gallica
- Sébastien Dubois, « Le site industriel Wattelez bientôt sécurisé », sur lepopulaire.fr, (consulté le 10 mai 2016)
- « Les maires de la commune » (consulté le 19 avril 2011)
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no IA87000124, base Mérimée, ministère français de la Culture