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Le Nez (Chostakovitch)

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Нос

Le Nez
Нос
Nbre d'actes trois actes et dix tableaux
Musique Dmitri Chostakovitch
Livret Evgueni Zamiatine, Gueorgui Ionine, Alexandre Preis et le compositeur
Sources
littéraires
nouvelle éponyme de Nicolas Gogol avec des emprunts aux Âmes mortes, La Nuit de mai, Tarass Boulba
Création
Théâtre Maly de Léningrad
Création
française
novembre 1979
Tourcoing

Le Nez (en russe Нос) est un opéra (op.15, en trois actes et dix tableaux) de Dmitri Chostakovitch sur un livret d'Evgueni Zamiatine, Gueorgui Ionine, Alexandre Preis et du compositeur, inspiré de la nouvelle éponyme de Nicolas Gogol avec des emprunts à trois œuvres du même auteur (Les Âmes mortes, La Nuit de mai et Tarass Boulba)[réf. nécessaire]. Il est créé le au théâtre Maly de Léningrad.

Pour ce premier opéra du compositeur âgé alors de 21 ans[1], le livret, en trois actes et dix tableaux, fut écrit entre l'automne de 1927 et juillet 1928 avec l'aide d'Evgueni Zamiatine[1].

Le Nez au Metropolitan Opera de New York en 2013.

Création et réception

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En 1929, il fut critiqué par l'Association russe des musiciens prolétaires pour son « formalisme »[1] (en jargon stalinien, son élitisme), et les premières critiques furent généralement mauvaises. Il n'y eut pas plus de seize représentations, et l'œuvre ne devait plus être jouée en Union soviétique avant 1974, quand Guennadi Rojdestvenski et Boris Pokrovski (en) la réhabilitèrent à l'Opéra de chambre de Moscou, un an avant la mort du compositeur[2].

Créations françaises : en français par l'atelier lyrique du Rhin en à Tourcoing, direction de Yves Prin, et en russe par l'Orchestre de chambre de Moscou en à la salle Pleyel, direction de Guennadi Rojdestvenski.

Aujourd'hui, Le Nez est reconnu comme un chef-d'œuvre de la période futuriste du compositeur. Il contient un entracte entre le deuxième et le troisième tableau du premier acte qui est une pièce pour percussions seules, une des toutes premières de la musique occidentale, avant Ionisations (1929-1931) d'Edgard Varèse[1]. Avant eux, Arthur Honegger leur avait dédié le septième mouvement ("Les hommes et la terre") de son concerto de chambre Le Dit des Jeux du Monde (1918), tout comme Erwin Schulhoff dans la Danse du crâne (Schädeltanz) de son ballet Ogelala (1922-1925).

Contenu de l’œuvre

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L'œuvre compte plus de 70 rôles chantés, des rôles parlés, des rôles muets et des chœurs.

Rôles principaux Voix[3]
Kovaliov, assesseur de collège Baryton
Le Nez Ténor
Ivan Iakovlevitch, barbier Basse
Prascovia Ossipovna, épouse du barbier Soprano
Le gendarme Ténor altino
Ivan Ténor
Le docteur Basse

Composition de l'orchestre

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L'orchestration de l'ouvrage est composé de l'effectif détaillé suivant[4] :

  • Piccolo, flûte alto en sol, hautbois, cor anglais, clarinette, petite clarinette en mi bémol, clarinette en la, clarinette basse, basson, contrebasson
  • Cor, trompette, cornet, trombone
  • Percussions : triangle, tambourin, castagnettes, tambour, tom, crécelle, cymbales, caisse claire, tam-tam, glockenspiel, cloches, xylophone, flexatone
  • 2 harpes, piano, balalaïka, domra,
  • Cordes

Tirée de la nouvelle Le Nez de Nicolas Gogol, l'argument narre les mésaventures d'un fonctionnaire de Saint-Pétersbourg auquel son nez fausse compagnie pour mener sa propre existence. L'argument se veut une satire féroce de la mentalité petite-bourgeoise. Kovaliov n'est en effet obsédé que par le « rôle » social de son nez. Sa seule préoccupation est celle de son apparence.

  1. Introduction
  2. Salon de barbier d'Ivan Yakovlévitch
  3. Quais de la Néva
  4. Intermède musical
  5. Chambre à coucher de Kovaliov
  6. Galop
  7. Cathédrale de Kazan
  1. Introduction
  2. Service des annonces d'un journal
  3. Largo
  4. Intermède musical
  5. Appartement de Kovaliov
  1. Relais de poste à la périphérie de Saint-Pétersbourg
  2. Salons de Kovaliov et de la Podtotchine
  3. Intermède
  1. Appartement de Kovialov
  2. Perspective Nevski

Représentations

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Discographie

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Bibliographie

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  • L'Avant-scène Opéra, no 141 N, mise à jour
  • Krzysztof Meyer (trad. Odile Demange), Dimitri Chostakovitch, Paris, Fayard, , 604 p. (ISBN 978-2-213-59272-5), partie I, chap. VII (« 1927-1930 »)

Notes et références

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  1. a b c et d Benedict Hévry, « Pour la fin de saison de la Monnaie, Àlex Ollé se casse quelque peu le Nez », sur ResMusica, (consulté le )
  2. a et b Claude Jottrand, « Epoustouflant ! », sur www.forumopera.com, (consulté le )
  3. « Le Nez de Dmitri Chostakovitch - Personnages », sur Olyrix.com (consulté le )
  4. « Le Nez, Dimitri Chostakovitch », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
  5. « NOS (LE NEZ) - Opéra Bastille », sur www.theatreonline.com (consulté le )
  6. « "Le Nez" de Chostakovitch, un opéra hors des sentiers battus au Festival d'Aix-en-Provence », sur Le Point, (consulté le )
  7. Laurent Bury, « Un Nez qui laisse bouche bée », sur www.forumopera.com, (consulté le )
  8. « Le Nez de Chostakovitch à l’Opéra de Munich », sur France Musique, (consulté le )
  9. Yannick Boussaert, « Munich en état de sidération », sur www.forumopera.com, (consulté le )
  10. Christophe Candoni, « A l’Opéra de Munich, le pied de nez de Serebrennikov à l’état policier », sur Sceneweb, (consulté le )
  11. Maxime Kaprielian, « Le Nez, un opéra qui a du flair », sur ResMusica, (consulté le )

Liens externes

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