Le Mung

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Le Mung
Le Mung
Vue de la place principale du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Frédéric Bruneteau
2020-2026
Code postal 17350
Code commune 17252
Démographie
Gentilé Méléduniens
Population
municipale
309 hab. (2021 en augmentation de 0,65 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 32″ nord, 0° 42′ 43″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 12 m
Superficie 7,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Mung
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Le Mung

Le Mung est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Méléduniens et les Méléduniennes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune du Mung est située sur la rive gauche du fleuve Charente, à l'intérieur d'un de ses méandres. Ce fleuve délimite le nord et l'est du territoire communal. La commune fait 752 hectares.

L'île de la Grenouillette, située sur le fleuve, est elle aussi rattachée à la commune, bien qu'étant à proximité immédiate du bourg voisin, Saint-Savinien.

La commune est également entourée, au sud-est, par le fossé Moussard, dont les deux extrémités débouchent sur la Charente. Le village du Breuil, situé au-delà de ce fossé, dépend également de la municipalité du Mung.

Au-delà du village du Breuil, la commune de Le Mung est composée des villages suivants : la Lançonnière, la Maison Michel, les Grandes Maisons, la Planche, la Borderie (jouxtant le Bourg), la Salle, les Monnereaux, Chaud-Bois, le Boutet, les Tartres, la Pierrière, les Abelins, le Moulin, la Porchinière, la Grenouillette et le Port.

L’étroit rapport que Le Mung entretient avec le fleuve Charente est non seulement marqué par la forme de son urbanisation, mais également par la composition du paysage, ce qui fait de la commune une partie de " la Vallée de la Basse Charente », selon l'Atlas Régional des Paysages du Conservatoire des Paysages de Poitou-Charentes. Les berges de la Charente ont conservé leur caractère naturel. Elles sont ponctuées d’ouvrages (carlets, pontons, ouvrages hydrauliques) qui rappellent le lien fort entre l’homme et le fleuve, ainsi que de châteaux, anciennes places fortes médiévales défendant le commerce fluvial, peu à peu transformées en habitation (ce qui est le cas du Château de Le Mung)[2]. La majeure partie du territoire communal est couverte de champs et de prairies. Les prairies proches de la Charente sont régulièrement sujettes aux inondations résultant des crues du fleuve.

Le Mung est traversée principalement par la route départementale D18 qui permet de rejoindre Marennes et Saint-Jean d'Angély, puis par les routes départementales 119 et 238. La première est en connexion avec la RD137 qui relie Saintes et Rochefort et la seconde dessert la commune de Geay à l’Est de Le Mung. Sans connexion directe possible, l'autoroute A837 passe également à l'Est du territoire communal. Ainsi ce réseau routier place la commune :

  • à 22 minutes de Saint-Jean d'Angély (17,6 Km)
  • à 25 minutes de Saintes (21,7 km)
  • à 35 minutes de Rochefort (31,8 Km).

La gare la plus proche est celle de Saint-Savinien, desservie par des TER reliant La Rochelle à Saintes ou Bordeaux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes du Mung[3]
Saint-Savinien
Geay Mung[3] Saint-Savinien
Crazannes

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Mung est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (26,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune du Mung est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010 et 2021[12],[10].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du Mung.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 40,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 56 sont en aléa moyen ou fort, soit 37 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune s'est écrit différemment à travers les âges. C'est ainsi que l'on retrouve Le Mung écrit en 1301 Le Meun, Meleduno en 1311, Le Men en 1316, Le Meung sur Charente vers 1466, ou encore Meung en 1798.

L'origine du nom pourrait être analysé à partir des deux dernières syllabes de Meleduno. En langage celtique, le mot "dunos" ("dunum" en latin) désigne une colline ou une construction fortifiée (oppidum) placée le plus souvent en hauteur ou à un carrefour. Cette source pourrait être plausible, puisqu'il existait au XIVe siècle une commanderie à l'hôpital de Le Mung, située à l'Hôpiteau, village appartenant actuellement à la commune de Geay. En ce cas, les deux premières syllabes de ce mot "Meloduno" (ou "Melodunum" en résultant) auraient pu servir à localiser la commanderie. Mele serait donc une déformation phonétique des dénominations de Le Meun ou Le Men employées à la même époque, et ces dénominations pourraient provenir elles-mêmes du mot celtique "Men" qui voulait dire pierre. Cette hypothèse peut également sembler plausible, grâce à la proximité des carrières de Crazannes.

Dans le cas où Meledunum n'aurait désigné que la commanderie, et non le village proche, celui-ci devrait toutefois rester dénommé Le Meun, Le Men ou Le Meung.

Histoire[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1963, la commune a disposé d'une école municipale, dans les mêmes locaux que ceux de la mairie. Durant de longues années, la question scolaire a été une problématique récurrente du conseil municipal, notamment sur les difficultés de trouver un maître d'école à partir de la fin de la Révolution française. Quant à la construction du bâtiment, les projets se suivent au milieu du XIXème siècle, mais sans qu'aucun ne se réalise. Finalement, le , l'instituteur public prend possession de l'école.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie du Mung.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Février 1790 Novembre 1791 André Yonnet    
Novembre 1791 Décembre 1792 Pierre Panier    
Décembre 1792 Brumaire an II (novembre 1793) Pierre Panier    
Brumaire an II (novembre 1793) Prairial an VIII (octobre 1799) François Guillot    
Prairial an VIII (octobre 1799) Brumaire an VIII (novembre 1799) Jean Denéchaud    
Brumaire an VIII (novembre 1799) Pluviôse an IX (février 1800) Jean Yonnet    
Pluviôse an IX (février 1800) Janvier 1809 Hippolyte Charles Turpin    
Février 1809 Mai 1816 Pierre Pannier    
Mai 1816 1827 Louis Bironneau    
1827 Novembre 1831 Hippolyte Charles de Turpin    
Novembre 1831 Février 1840 Pierre Guillot    
Février 1840 mai 1848 Comte de Turpin    
Mai 1848 1852 François Michaud    
1852 Août 1857 Comte de Turpin    
1857 Février 1865 Louis Denéchaud    
Février 1865 Octobre 1865 Charles Panier    
Octobre 1865 1876 Pierre Mallet    
Mars 1876 1878 Louis Denéchaud    
1878 Mars 1888 Pierre Mallet    
Mai 1888 Mai 1896 Camille Yonnet    
Mai 1896 Avril 1898 Pierre Mallet    
Avril 1898 Août 1900 Félix Joulain    
Août 1900 Septembre 1902 Louis Denéchaud    
Septembre 1902 Mai 1904 Pierre Lozeau    
Mai 1904 Septembre 1907 René de Saint-Mathurin    
Septembre 1907 1919 Eutrope Yonnet    
1919 Mai 1935 Philippe Michaud    
Mai 1935 Décembre 1938 Arsène Jamet    
Février 1939 Mars 1965 Philibert Michaud    
Mars 1965 Mars 1983 André Jonchère    
Mars 1983 juin 1995 Robert Michaud Sans étiquette Agriculteur
juin 1995 février 2020 Jean-Louis Richaudeau DVD Agriculteur retraité
mars 2020 mai 2020 Daniel Renault (1er adjoint)    
juin 2020 En cours Frédéric Bruneteau   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal élu en 2014, était composé de 11 conseillers municipaux : 5 femmes et 6 hommes. La moyenne d'âge du conseil municipal était de 50 ans[17].

Celui qui a été élu le est également composé de 11 conseillers municipaux (5 femmes et 6 hommes)[18]. La moyenne d'âge est de 45 ans.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 309 habitants[Note 4], en augmentation de 0,65 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
104232211372385412418395378
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
366354356325346357340340313
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
314298294268271242220208217
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
202223198253275264263263295
2017 2021 - - - - - - -
305309-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sur le territoire communal, le patrimoine bâti s’apparente majoritairement à une architecture rurale, de style traditionnel saintongeais. La présence du Château du 16ᵉ siècle au village de la Salle et des quelques maisons de maître disséminées dans les villages contribuent fortement au charme et au caractère du cadre de vie sur la commune.

Église Notre-Dame de la Nativité[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame.

Cette église romane fut probablement fondée au début du XIIe siècle par les chevaliers templiers, qui possédaient une commanderie dans le village. D'un style très sobre, ce sanctuaire, construit entièrement en moellons, est précédé d'un balet, ou auvent.

La façade, percée d'une baie rectangulaire entourée de part et d'autre de colonnettes, est surmontée d'une simple croix de pierre. Un vitrail représentant Saint-Louis se trouve au-dessus du auvent. La porte d'entrée principale est confortée de chaque côté par deux colonnes coiffées de chapiteaux à crosses, dont l'un des chapiteaux est aussi sculpté de croix dans des cercles.

En face de la chaire, la nef est rehaussée d'une statue en bois du XVIIIe siècle représentant la Vierge et l'Enfant, qui fut autrefois l'objet d'une vénération toute particulière de la part des habitants.

L'intérieur de l'église

À l'origine, l'église se terminait par un chevet plat. L'abside fut ajoutée au XVe siècle et remaniée au XVIIIe siècle, ce qui lui donna son aspect actuel. Voûtée en ogives, encadrée de dehors par de courts contreforts d'angle surmontés de sortes de plumet de pierre, elle est éclairée par une grande verrière de style gothique. Dans le chœur, l'autel est dominé par un retable en bois, sculpté de statuettes et de feuillages, de facture artisanale. En clef de voute, un blason aux armes de France est inséré dans une étoile à six branches. Quelques traces d'une litre funèbre entourant le chœur apparaissent également. En 1791, les armoiries seigneuriales qui se trouvaient dans l'église sont effacées, tout comme celles du château.

L'église est flanquée d'un clocher rectangulaire surmonté d'une toiture en ardoise, construit au XVIIIe siècle. La cloche date de 1775. Des inscriptions qu'elle contient, elle a pour parrain Jean Daumesnil Simon, seigneur de Plassay, et marraine Julie de Mac Nemara de Turpin, dame et seigneure de la paroisse. Elle a été offerte à l'occasion de travaux importants d'aménagement de l'église, en particulier du mur du cimetière, du ballet et du clocher. Tous les travaux entrepris à cette époque avaient été adjugées à un certain Boisfié, maître charpentier à Port d'Envaux, auquel furent payés 2050 livres en 1775.

Une maison, située au sud de l'église, jouxte le monument. Propriété privée, elle porte la date de 1666 et fut autrefois le presbytère. Jusqu'à la Révolution, la paroisse de Le Mung était constamment desservie par un curé résident. Le dernier curé régulier fut Gabriel Lanneau, qui fit aménager, sur ses biens propres, le presbytère en 1775-1776. Il se retira en , après avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé.

Jusqu'en 1929, l'église était entourée d'un cimetière qui s'étendait sur son flanc nord, qui a par la suite été déplacé en dehors du bourg. Les dernières tombes ont été déplacées dans les années 1950. Avec d'autres tombes éparses, un vestige caractéristique en subsiste : le sarcophage en pierre, évidé à la forme du gisant, qui repose avec son couvercle orné d'une croix contre le mur de l'édifice.

Le château[modifier | modifier le code]

Au nord-ouest du bourg, jouxtant le village de "La Salle", se trouve un château datant du XIVe siècle. On y pénètre par une grille en fer forgé du XVIIIème siècle, qui ouvre sur une grande cour au fond de laquelle s'élève l'imposante demeure. Ce château, dénommé "Château de La Salle", a été rebâti en 1750 pour Jean-Baptiste Mac Nemara, noble irlandais, capitaine des vaisseaux du Roy au port de Rochefort. Il est haut de trois étages, et muni de plusieurs lucarnes à frontons. Il est doté d'une grande toiture d'ardoise, formant un comble à surcroît, éclairé par ces lucarnes du XIXe siècle, alternant avec des œils-de-bœuf. D'un côté, il vient s'appuyer contre un gros pavillon aux chaînes d'angle harpées, éclairé par des fenêtres à meneau et croisillon, coiffé par une toiture d'ardoise. Ce pavillon formait autrefois une tour-refuge isolée, datant de la fin du XVIe siècle ou XVIIe siècle. De l'autre côté, le logis du XVIIIe siècle vient s'appuyer contre les restes d'un bâtiment plus bas à fenêtres à meneau et croisillon, qui était autrefois un poste de guet (achevé en 1301). Côté jardin, il est flanqué d'un pavillon plus haut à toiture d'ardoise. Aujourd’hui, le château est un ensemble composite, résultat de plusieurs campagnes de construction et de remaniements allant du XVIe au XIXe siècle. Il est bordé d'une propriété de 8 hectares bordant le fleuve Charente[23].

Le château est actuellement la propriété privée d'une famille australienne[24].

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts

Le monument aux morts rappelle les soldats méléduniens morts au combat[25]. Il est situé sur la place de la Liberté.

Four à chaux[modifier | modifier le code]

Le four à chaux.

Situé en bord de Charente, il existe un ancien four à chaux, en direction de Saint-Savinien. Ce four à chaux a été construit contre une petite falaise calcaire bordant le marais. L'intérieur se présente comme un cylindre debout à ciel ouvert, paré de briques réfractaires du sol au sommet. A la base se trouve le foyer en brique avec une entrée assez étroite appelée "goulet" pour le passage des fagots.

Le four a été restauré en 2006 par la commune, avec l'aide du Conseil Départemental de la Charente-Maritime et de l'Etat.

La croix hosannière[modifier | modifier le code]

La croix hosannière

La croix hosannière est située à l'intersection de la Départementale 18 et de la Départementale 238.

Le pont de la Planche[modifier | modifier le code]

Le pont de la Planche, avec à gauche le Moussard

Le pont de la Planche a commencé d'être construit en , soit 16 ans après le commencement des travaux de la route reliant Saint-Jean d'Angély à Marennes, aujourd'hui la route départementale 18. La pose de la première pierre donne lieu à une cérémonie présidée par les maires du Mung (le Comte de Turpin) et de Geay.

Le pont de la Planche est réédifié au début des années 1880. Auparavant, la route franchissait la petite vallée de la Planche sur un remblai qui prolongeait le pont de 4,50 mètres, suffisant pour le ruisseau mais inadapté à l'écoulement des crues de la Charente.

Au moment de l'aménagement de la déviation de la Charente à Saint-Savinien, des travaux secondaires sont prévus pour améliorer l'écoulement des eaux au moment des crues du fleuve. Le pont de la Planche est alors réédifié par Alexandre Merzereau, entrepreneur de travaux publics à Saint-Savinien et adjudicataire du marché le , sous la direction du conducteur de travaux Augustin Capuron et de l'ingénieur en chef Pierre Antoine Potel. Le procès-verbal de réception définitive du pont est dressé le [26].

Il est composé de cinq arches couvertes en arc segmentaire, l'arche centrale étant encadrée par des piles à bec. Le canal coule sous les trois arches centrales, encadré par des routes passant sous les deux arches extérieures.

De nos jours, ce pont surplombe le canal de l'UNIMA qui emprunte l'itinéraire du Moussard sur sa première partie.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le Mung dispose sur son territoire d’une base de loisirs située sur le bord de la Charente. A proximité de Saint-Savinien-sur-Charente, composée d’un parc ombragé, l’île de la Grenouillette accueille un restaurant (« Le Bec Fin »), un camping (le camping de l'"île aux loisirs"), une piscine (gérée par l’intercommunalité), des terrains de tennis, un boulodrome, des jeux pour enfants, location de canoës, ainsi qu’une aire de repos pour les camping-cars. L’île de la Grenouillette est également connue pour son port miniature et la location de bateaux. La communauté de communes est propriétaire de différents équipements qu’elle gère ou confie à des prestataires[27].

Le nom de la Grenouillette est assez récent pour cette île de 25 hectares, qui résulte de la création du canal de dérivation navigable en 1876. Dès 1879, un pont reliant Le Mung et Saint-Savinien est construit, remplaçant le bac situé au village du Port[28]. Ce pont, détruit partiellement par les Allemands en 1944, est remplacé en 1979, année de son centenaire.

Au début des années 1900, une fabrique de tuiles extrayait sur place les matériaux nécessaires, ce qui déterminait de vastes excavations qui se remplissaient d'eau au fil du temps. Ces excavations étaient des endroits propices aux grenouilles.

Le GR 360, sentier de grande randonnée, traverse la commune d'Est en Ouest.

La "Flowvélo", véloroute reliant Thiviers en Dordogne à l'île d'Aix en Charente-Maritime passe également au Mung.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Statue en pierre, représentant Raoul Bitaud debout. Le socle porte l'inscription « Le plus petit des grands serviteurs de la Saintonge ».

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
Tiercé en fasce : au 1er d'or au pont alésé de deux arches et deux demies du lieu au naturel, maçonné de sable, au 2e de gueules à deux épis de blé tigés et feuillés d'or, courbés, les tiges passées en sautoir, chargés de vingt-et-un grains, dix à dextre et onze à senestre, au 3e de sinople à la grenouille d'argent et au chef rompu cousu d'azur ondé d'argent, combiné avec une filière de même, à savoir d'azur ondée d'argent, bordant le tout[31].
Détails
Adopté le 28 juin 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. https://france-cadastre.fr/plu/MTcyNTIvUGllY2VzX2Vjcml0ZXMvMV9SYXBwb3J0X2RlX3ByZXNlbnRhdGlvbi8xNzI1Ml9yYXBwb3J0XzIwMjAwNjI2LnBkZg==
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c « Les risques près de chez moi - commune du Mung », sur Géorisques (consulté le ).
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  14. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  15. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune du Mung », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. « Le Conseil municipal de Le Mung ».
  18. « Le Mung - Vals de Saintonge Communauté »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur valsdesaintonge.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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