Le Gua (Isère)
Le Gua | |||||
![]() La mairie du Gua. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole | ||||
Maire Mandat |
Simon Farley 2020-2026 |
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Code postal | 38450 | ||||
Code commune | 38187 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 793 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 63 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 01′ 34″ nord, 5° 38′ 54″ est | ||||
Altitude | 385 m Min. 340 m Max. 2 161 m |
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Superficie | 28,4 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pont-de-Claix | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.legua-mairie.fr | ||||
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Le Gua est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrefois rattachée à la province du Dauphiné, la commune compte trois clochers distants de 4 km, en bas c'est le village des Saillants du Gua, en haut c'est le village de Prélenfrey et à mi-chemin le village de Saint-Barthélémy. Les hameaux des Amieux (les Petits Amieux et les Grands Amieux) se trouvent au-dessus du village des Saillants, tandis que le hameau de la Pierre, au-dessus de la fontaine ardente, est à mi-chemin entre Saint-Barthélémy et la commune de Miribel-Lanchâtre.
Les habitants des Saillants sont les Saillandous (féminin : Saillandounes), ceux de Prélenfrey les Palenchous (féminin Palenchounes)[réf. nécessaire].
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation et description[modifier | modifier le code]
La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
La commune fait partie du Balcon Est du Vercors, dans le parc naturel régional homonyme. Au-dessus du village des Saillants on peut apercevoir le Bec de l'Échaillon.
Le village de Prélenfrey est surplombé par le rocher de l'Éperimont, appelé plus communément "l'Indien" de par sa forme lorsqu'on le regarde de profil. On peut aussi y admirer les Arêtes du Gerbier, qui s'étend alors des rochers dits des Deux Sœurs (Agathe et Sophie) en passant par le pas de l'Œille, le mont Gerbier puis le col Vert jusqu'au pic du Cornafion.
L'étagement de la commune permet de découvrir des paysages et des climats variés.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Les communes limitrophes au Gua sont Château-Bernard (jouxtant Prélenfrey avec le col de l'Arzelier), Miribel-Lanchâtre (jouxtant Saint-Barthélemy), Vif (jouxtant les Saillants), Villard-de-Lans, et Saint-Paul-de-Varces.
Géologie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par le réseau TAG (transports de l'agglomération grenobloise), avec les lignes de bus 25, 26 et 44.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
Lieux-dits de Prélenfrey : les Vincents, Balayère, les Faure, les Pissottes, Champ Devant, le grand Essart etc.
Les Saillants du Gua[modifier | modifier le code]
Avec plus de mille habitants, c'est le plus important des trois villages. Il a su garder des activités (commerces, un marché hebdomadaire, de nombreuses associations) et reste un village animé et accueillant.
Saint-Barthélemy[modifier | modifier le code]
Ce hameau de moyenne montagne est situé à un carrefour dans la commune (entre Prelenfrey et les Saillants), mais aussi avec d'autres villages comme Miribel-Lanchâtre et le Trièves.
Prélenfrey[modifier | modifier le code]
Le plus haut des trois villages est installé au pied des montagnes du Vercors, au milieu de prairies et de forêts. La proximité avec la nature et plus particulièrement avec la montagne, attire chaque année des promeneurs à pied, à vélo, à cheval ou même à ski lorsque l'enneigement le permet.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Au Moyen Âge, Le Gua est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit le Groin la présence d'une maison forte : « Hugo de comeriis domicellus de groyno » décrit comme : « quoddam molario forti et pulcro »[1]. Il en reste des ruines.
Les seigneurs du Gua attirèrent la renommée sur leur blason gironné d'or et de gueules de huit pièces (dans ses mémoires Brantome fait l'éloge de Louis de Bérenger, surnommé le « brave du Gua », favori de Henri III).
Quand la Révolution éclate, M. de Bérenger est reconnu comme « un maître juste et bon », mais ce sont ses agents qui se montrent encore « avides et intraitables » avec les habitants du Gua, qui ont bien du mal à payer les rentes au seigneur. Le , l'Assemblée nationale décide de liquider les arrérages au Gua. L'année suivante la première municipalité du Gua est formée.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de Prélenfrey ont sauvé tous les juifs qui s'y étaient cachés durant le conflit. M Guidi a reçu la médaille des « Justes parmi les nations ». Le village entier a été également honoré de cette distinction[2].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[4].
En 2018, la commune comptait 1 793 habitants[Note 1], en diminution de 2,45 % par rapport à 2013 (Isère : +2,75 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Économie[modifier | modifier le code]
Chacun des trois villages répond différemment à son environnement en installant des activités diverses (tourisme, commerce, agriculture) et un habitat particulier.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- église Saint-François-de-Salles, hameau des Saillants. La première partie de l'édifice date du XVIIe siècle[7].
- église Saint-Barthélémy, hameau de Saint-Barthélémy.
- église Saint-André, hameau de Prélenfrey.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- La Fontaine ardente, une source naturelle de gaz, considérée comme une des sept merveilles du Dauphiné se trouve sur la commune du Gua à proximité du hameau de la Pierre non loin du village de Saint-Barthélémy
- Maison forte du Grouin ; ruine[8]
- motte castrale du Châtelard, du XIe siècle[8]
- Château fort de Gua, sur motte, du XIe siècle[8]
- Maison forte de Saint-Barthélemy, du XIIIe siècle, ruinée[8]
- Maison forte du Molard de Champrond, du XIIIe siècle, ruinée[8]
- manoir de la Ferrière, de la fin du XVIIe siècle[8]
- vestiges d'archéologie industrielle, liées à l'exploitation du ciment artificiel[8]
- La grotte des Deux-Sœurs, située au pied des falaises du Vercors, fait partie du Réseau du Clot d'Aspres.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
M. André Guidi a reçu la médaille des "Justes parmi les nations".
Lionel Terray est un brillant alpiniste grenoblois, il chute le sur les arêtes du Gerbier. La balade du périmètre permet au randonneur de se rendre au pied de la voie qui lui a coûté la vie.
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Archives départementales de l'Isère, B 3120, f° 130 v°: Annick Ménard-Clavier, doctorante à l'EHESS, Les maisons fortes du Grésivaudan au Moyen Âge, mémoire pour l'obtention du DEA, sous la direction de Jean-Marie Pesez, EHESS, Lyon, 1996.
- (David Klugman 1995)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Site de la paroisse Saint-Loup Isére.
- Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 313-318
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (en) David Klugman, The conspiracy of the righteous : The silence of the village of Prélenfrey-du-Guâ saved Jewish children and adults in 1944, Nîmes, Lacour éditeur, , 125 p. (ISBN 2-86971-860-8, notice BnF no FRBNF35798359)
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel