Le Grand-Madieu
Le Grand-Madieu | |
![]() Le Grand-Madieu vu de l'Orme. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Canton | Charente-Bonnieure |
Intercommunalité | Communauté de communes de Haute-Charente |
Maire Mandat |
Jean-Claude Mesnier 2015-2020 |
Code postal | 16450 |
Code commune | 16157 |
Démographie | |
Gentilé | Madieusains |
Population municipale |
173 hab. (2016 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 56′ 27″ nord, 0° 26′ 44″ est |
Altitude | Min. 124 m Max. 191 m |
Superficie | 8,40 km2 |
Localisation | |
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Le Grand-Madieu (Lo Grand Mas Diu en marchois, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés depuis peu les Madieusains et les Madieusaines[1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et accès[modifier | modifier le code]
Le Grand-Madieu est une commune du nord-est de la Charente située à 5 km au nord de Saint-Claud, le chef-lieu de son canton, et 39 km au nord-est d'Angoulême.
Elle est aussi à 6 km au sud de Champagne-Mouton, 12 km de Roumazières-Loubert, 13 km de Chasseneuil, 19 km de Confolens sa sous-préfecture, 22 km de Mansle et de Ruffec[2].
Les routes principales desservant la commune et se croisant au bourg sont la D 28, route nord-sud de Saint-Claud à Champagne-Mouton, et la D 15, route de Valence aux Trois-Chênes (sur la D.951 en direction de Confolens), d'est en ouest. La D 951, route d'Angoulême à Confolens et Bellac et route Centre-Europe Atlantique, passe à 5 km au sud-est de la commune[3].
La gare la plus proche est celle de Roumazières-Loubert, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]
Le bourg du Grand-Madieu renferme la majorité de la population de la commune.
Quelques hameaux : les Mandinaux, sur la route de Saint-Laurent-de-Céris ; la Vergne, Panissaud, dans le sud de la commune ; Chez Vallet et Chez Peyrat, dans l'ouest, etc[3].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) occupe la partie sud de la commune. On trouve aussi le Jurassique inférieur (ou Lias), qui commence à l'extrémité sud-est. D'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile à silex et d'argile marbrée couvrent le plateau sur une grande partie du territoire communal[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau assez élevé légèrement incliné vers le sud, d'une altitude moyenne de 160 m. Le point culminant est à une altitude de 191 m, situé au sud-est près de Panissaud. Le point le plus bas est à 124 m, situé en limite sud de la commune au bord de la Sonnette non loin du viaduc. Le bourg est à 173 m d'altitude[3].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est entièrement comprise dans le plateau qui sépare les bassins du Son-Sonnette et de l'Argentor, affluents de la Charente. La Sonnette lui sert de limite méridionale et la sépare de la commune de Saint-Claud.
Un ruisseau intermittent, affluent de la Sonnette passant à Parzac, fait la limite nord-ouest et traverse un étang. On trouve aussi quelques fontaines : près du bourg à la Fontaine et au sud, la fontaine Moutard, qui crée un minuscule affluent de la Sonnette[3].
Climat[modifier | modifier le code]
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Une forme ancienne est Mansus Dei (sans date), le mas Dieu, signifiant « la maison de Dieu ». Mas vient du latin mansus, signifiant au Moyen Âge « exploitation rurale »[7], passée en occitan « habitation rurale »[8]. Le Grand-Madieu était le siège d'une importante commanderie templière[9].
Dialecte[modifier | modifier le code]
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est marchois[10]. Elle se nomme Lo Grand Mas Diu en occitan[11].
Histoire[modifier | modifier le code]
Au cours du Moyen Âge, Le Grand-Madieu se trouvait, avec Cellefrouin, sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[12].
Le Grand-Madieu constituait avec le Petit-Madieu, dans la commune de Roumazières-Loubert, et le Chambon, dans la commune de Saint-Maurice-des-Lions, une importante commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, d'origine templière, qui dès le XVIe siècle avait le titre de châtellenie.
Au XVIe siècle, le commandeur du Grand-Madieu nommait un sénéchal et un procureur fiscal pour l'exercice de sa justice.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la voie ferrée de Ruffec à Roumazières. La gare était située entre le bourg et Saint-Laurent-de-Céris[13].
Administration[modifier | modifier le code]
Le Grand Madieu en 1793, puis Masdieu-le-Grand en 1801 la commune est redevenue Le Grand-Madieu.
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2016, la commune comptait 173 habitants[Note 1], en augmentation de 13,82 % par rapport à 2011 (Charente : +0,17 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Remarques[modifier | modifier le code]
La commune qui a perdu entre 1850 et 1950 plus de 65 % de sa population a maintenant réussi à se stabiliser vers 170 habitants.
Économie[modifier | modifier le code]
C'est une commune agricole qui compte quelques artisans, un garagiste, un maçon et un coiffeur.
Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]
Tous les équipements et services se trouvent à Saint-Claud.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
De l'ancienne commanderie, il reste l'église Saint-Jean Baptiste. L'ancien logis, au nord-est de l'église, est en ruines. L'église paroissiale Saint-Jean Baptiste, bâtie à la fin du XIIe siècle, était l'ancienne église de la commanderie. Elle a été inscrite aux monuments historiques le [21].
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Le viaduc ferroviaire, dit viaduc de la Sonnette n'a plus vu passer de trains depuis les années 1950. Ouvrage construit entre 1902 et 1905 sur l’ancienne ligne SNCF reliant Ruffec à Roumazières sur les communes du Grand-Madieu et de Saint-Claud où il enjambe la vallée de la Sonnette : sa portée est de 195,50 m et sa hauteur est de 26,30 m ; il possède 10 piles et 11 arcades. Il est inscrit monument historique depuis le [22].
- Le Grand-Madieu a sous ses pieds un vaste réseau de souterrains qui datent de la guerre de Cent Ans.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le 13 décembre 2014)
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le 3 novembre 2011)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 439.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), p. 1523.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), , 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le 14 décembre 2014)
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 193
- Le Grand-Madieu: décès du maire Jean-Pierre Mathias sur charentelibre.fr (consulté le 24 septembre).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Evolution et structure de la population à Le Grand-Madieu en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 31 juillet 2010)
- « L'église paroissiale », notice no PA00104381, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Viaduc », notice no PA16000031, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Catillus Carol, « Le Grand-Madieu », (consulté le 14 décembre 2014)
- Le Grand-Madieu, sur charente-limousine.fr