Le Général Dourakine
Le Général Dourakine | ||||||||
![]() Le Général Dourakine, Bibliothèque rose, ill. Émile Bayard. | ||||||||
Auteur | Comtesse de Ségur | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
|||||||
Genre | Roman pour enfants et adolescents | |||||||
Éditeur | Hachette | |||||||
Collection | Bibliothèque rose illustrée | |||||||
Date de parution | 1863 | |||||||
Type de média | Livre papier | |||||||
Illustrateur | Émile Bayard, Jobbé-Duval | |||||||
Couverture | Marcel Marlier | |||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
modifier ![]() |
Le Général Dourakine est un roman pour enfants écrit par la comtesse de Ségur. Il est publié sous forme de feuilleton à partir du et fait suite à L'Auberge de l'Ange gardien. Le roman relate les souvenirs qui ont profondément marqué la jeune Sophie, future comtesse, notamment le servage en Russie et l'usage du knout du général envers ses serfs.
Personnages[modifier | modifier le code]
Le récit est composé sous forme de dialogue et les caractères des personnages sont simplifiés à l'extrême, personnifiant le bien ou le mal à l'instar des deux nièces du général : Mme Dabrovine (l'ange) et Mme Papofski (le démon).
Le général Dourakine lui-même, caricature de l'aristocrate autoritaire à l'accent russe très marqué, est un personnage au tempérament volcanique, mais qui révèle un grand cœur. Son nom est formé sur le russe : дурак (dourak), qui signifie « imbécile » et participe à la ridiculisation du personnage.
Résumé[modifier | modifier le code]
Le général Dourakine rentre en Russie, accompagné de la famille Dérigny.
Peu après son arrivée à Gromiline, le général retouve ses deux nièces, bien que sœurs, elles sont on ne peut plus différentes. Mme Papofski est cupide, cruelle et hypocrite, elle bat son personnel et même ses huit enfants. Mme Dabrovine, veuve inconsolable, convertie au catholicisme, éduque du mieux qu'elle peut sa fille et ses deux fils, leur inculquant des valeurs telles que la compassion et le respect des plus faibles, comme le peuple polonais opprimé par les Russes. Mme Papofski, bien que déjà très riche, convoite l'héritage de Gromiline, alors que Mme Dabrovine, pauvre depuis la mort de son mari, accepte son sort stoïquement.
Un jour, un étranger vêtu de haillons, arrive au château. Il s'agit du prince polonais Romane Pajarski, ancien aide de camp du général Dourakine. Déporté en Sibérie après avoir été condamné à tort pour complot contre la Russie en vue de reconquérir l'indépendance de la Pologne, il est parvenu à s'évader. Pour éviter une dénonciation par Mme Papofski, le général, sur les conseils de Dérigny, présente le prince sous le nom de M. Jackson, engagé en qualité de précepteur pour Alexandre et Michel Dabrovine.
Pressentant malgré tout le danger grandir, le général prépare son retour définitif en France. Prétextant une maladie de Mme Dabrovine nécessitant une cure thermale en Allemagne, ils partent avec "M. Jackson" et les Dérigny, laissant la direction de Gromiline à Mme Papofski se voyant déjà maîtresse du domaine. Celle-ci entre dans une rage folle (qui lui sera fatale) en voyant arriver, deux semaines plus tard, le nouveau propriétaire du château et des terres que le général Dourakine a vendus en secret.
Arrivé en France, le général dévoile à tous la véritable identité du prince et, après avoir arrangé son mariage avec Natasha Dabrovine, il s'installe dans son nouveau château, non loin de l'Auberge de l'Ange-Gardien pour finir ses jours entouré de ceux qu'il aime.
Illustrateurs[modifier | modifier le code]
Le Général Dourakine a notamment été illustré par Émile Bayard (édition originale de 1863), Pierre Leroy, Gaston Maréchaux, Étienne Le Rallic, J. Gouppy, Matéja, P. Sabattier, André Pécoud, Dupuich, Jobbé-Duval et Marcel Marlier (couverture).
Adaptation[modifier | modifier le code]
- Le roman a été adapté en 1963 pour la télévision française dans la série de Claude Santelli, Le Théâtre de la jeunesse[1] par Yves-André Hubert.