Le Châtelet (Cher)

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Le Châtelet
Le Châtelet (Cher)
L'abbaye Notre-Dame de Puyferrand.
Blason de Le Châtelet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Berry Grand Sud
(siège)
Maire
Mandat
Bernadette Perrot-Dubreuil
2020-2026
Code postal 18170
Code commune 18059
Démographie
Population
municipale
929 hab. (2021 en diminution de 10,76 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 38′ 33″ nord, 2° 17′ 02″ est
Altitude Min. 186 m
Max. 276 m
Superficie 32,80 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteaumeillant
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Châtelet
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Le Châtelet
Liens
Site web https://le-chatelet.fr/

Le Châtelet est une commune française rurale, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont les Castelloises et les Castellois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située au sud du département du Cher, la commune est entourée par Saint-Pierre-les-Bois, Ids-Saint-Roch, Saint-Maur, Saint-Jeanvrin et Maisonnais. Le Châtelet est chef-lieu de canton[1] et fait partie de l'arrondissement de Saint-Amand-Montrond. La grande ville la plus proche est Montluçon, à 42 kilomètres de distance.

Le Châtelet se trouve sur le tracé du méridien de Paris[2].

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 768 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Châteaumeillant à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Châtelet est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,6 %), terres arables (25,3 %), forêts (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (2,6 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune duChâtelet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux duChâtelet.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[17]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 644 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 644 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 2016, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Castelliolum vers 1020[20]; le Chatellet sur la Carte de Cassini[21] au XVIIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, les habitants de la commune vivaient essentiellement du travail de la terre. La communauté du Châtelet est épargnée par la crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 150 feux en 1709 à 158 en 1726[22].

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Librefeuille[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 mars 2014 Bernard Jamet DVD Conseiller général (1998-2011)
mars 2014 juillet 2020 Mireille Brunet[24]   Retraitée
juillet 2020 En cours Bernadette Perrot-Dubreuil[24],[25] LR Professeure des écoles ou instituteur ou assimilée
Conseillère départementale depuis 2021

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 929 habitants[Note 2], en diminution de 10,76 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0331 0231 0681 2001 3681 4351 5831 7201 713
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8321 8422 0002 1262 2162 2332 2832 2702 191
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0992 1381 9541 6581 6251 5521 4581 4001 257
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 2331 2261 2651 1511 1061 1041 1391 1311 130
2014 2019 2021 - - - - - -
1 053943929------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

.

Économie[modifier | modifier le code]

Le village potier des Archers[modifier | modifier le code]

Ancien village de potiers[30] (une vingtaine de potiers exerçaient en 1809) que l'Association Mélusine et la commune du Châtelet reconstituent en permettant l'établissement de potiers dans ce village. De nombreux épis de faîtage sont visibles sur les maisons. Depuis 1997, sept potiers se sont installés et sont ouverts toute l'année. Un marché des potiers se tient dans le village tous les troisièmes dimanches de juin.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Facade de l'église de Puyferrand.
Gaston Guillemain, célèbre « vielleux ».

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Abbaye de Puyferrand : l'abbaye de Puyferrand date du XIe siècle. Elle avait été pillée et incendiée en 1569, puis rénovée au XVIIe siècle par l'abbé Pierre Gaussens[31]. Elle est classée Monument historique depuis 1911[32]. De style roman, elle possède plusieurs particularités : sa voûte ogivale du XVIIe siècle, des statues en bois du XIIIe siècle, une remarquable pietà datant du XVe siècle, des passages berrichons et des stalles provenant du prieuré d'Orsan. Elle appartient à la commune.
  • Le musée de la poterie, ouvert depuis juin 2005, a été réalisé dans la maison de Jean-Louis Manigault, potier du village des Archers, qui a cessé son activité en 1943. On y découvre la pièce à vivre, l'atelier, typique du XIXe siècle. La loge de cuisson possède un four à bois de type Sèvres ou un four à flammes renversées[33].
  • L'église Saint-Martial, en pierre blanche, a été reconstruite de 1887 à 1889 par l'architecte Henry Dauvergne. Elle remplace une petite chapelle en ruine qui existait depuis longtemps. Le portail de l'église est ouvragé.
  • Les vestiges d'une ancienne forteresse du XVIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Georges Berthoulat (Le Châtelet 1859 - Paris 1930), journaliste et homme politique, député puis sénateur de Seine-et-Oise.
  • Jean-Baptiste Lemire (Colmar, Haut-Rhin 1867 - La Flèche, Sarthe 1945) : chef d'orchestre dans cette commune et compositeur.
  • Gaston Guillemain (Le Châtelet 1877-? 1966) : célèbre « vielleux » qui a su donner ses lettres de noblesse à la vielle et a également fait naître de nombreuses passions. Il a ainsi contribué à inspirer les vielleux d'aujourd'hui. Sa statue, devant la mairie du Châtelet, indique qu'il est encore bien présent dans la cité et les cœurs castellois.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

De gueules au château d’argent maçonné de sable surmonté de trois fleurs de lys d’or rangées en chef.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Châtelet », sur www.cg18.fr (consulté le ).
  2. La Méridienne verte, un projet imaginé pour fêter l'an 2000 par l'architecte Paul Chemetov.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Le Châtelet et Châteaumeillant », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chateaumeillant » (commune de Châteaumeillant) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Chateaumeillant » (commune de Châteaumeillant) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune duChâtelet », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 1462
  21. « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  22. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 168
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Le Châtelet », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  24. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Gérard Vincent, Les grès anciens du Berry, leur rôle dans la vie des hommes de Verneuil-sur-Igneraie au Châtelet en Berry du 17e siècle au milieu du 20e siècle, Alice Lyner, 2009. (ISBN 9782918352006).
  31. « journeesdupatrimoine.culture.f… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  32. « L'église de Puyferrand », notice no PA00096770, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Musée des Archers », sur L'atelier du potier en Berry - Jean-Louis Manigault (consulté le )