Laurence D. Fink

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Laurence Fink)
Larry Fink
Fonction
Directeur général
BlackRock
depuis
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Laurence Douglas FinkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
BlackRock (depuis )
First Boston (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Kappa Beta Phi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Laurence Douglas Fink dit Larry Fink, né en 1952, est un homme d'affaires américain qui est le président-directeur général de l'entreprise BlackRock[1], la plus grosse société de gestion d'actifs et d'investissements au monde avec près de 9 500 milliards de dollars américains sous gestion à mi [2] (dont environ les 2/3, dans le monde, étaient fin 2018 liés à l'épargne retraite[3]).

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et début de carrière[modifier | modifier le code]

Larry Fink se présente comme fils d'un vendeur de chaussures ayant grandi dans une famille juive dans les banlieues modestes de Los Angeles. Il est diplômé d'une licence en science politique (1974) et d'une maîtrise en administration des affaires (1976) de l'Université de Californie à Los Angeles[4].

Après ses études, Larry Fink rejoint New York et travaille pour la banque First Boston, où il participe à la mise en place du marché de la titrisation. Il y devient, à 29 ans, le plus jeune directeur de l'histoire de la banque[4]. En 1986, alors qu'il a déjà réalisé plusieurs gros coups boursiers, Larry Fink mise sur une augmentation des taux d'intérêt et une réduction des pré-paiements par les contracteurs de prêts immobiliers, ce qui provoque sa première perte majeure, atteignant les 100 millions de dollars. En 1987, il reconnaît dans une interview avec le New York Times que « parfois nos technologies, en créant de la valeur mobilière, dépassent notre capacité à la maîtriser ». Son ascension dans le monde de Wall Street et sa chute soudaine sont reprises dans le livre Le Cygne noir[5]. Il quitte First Boston en 1988 pour fonder avec Robert S. Kapito un gestionnaire d’actifs spécialisé en matière de risques au sein de la banque BlackStone. En 1995, Fink crée la filiale BlackRock spécialisée dans les activités de gestion financière[6],[4].

Larry Fink soutient Barack Obama dans sa campagne présidentielle de 2008[7].

Après l'élection présidentielle américaine de 2016, il fait partie du conseil économique de Donald Trump[8].

Il est membre du conseil d'administration du Forum économique mondial[9].

En France[modifier | modifier le code]

Selon l'ONG Attac, en novembre 2017, Larry Fink est venu en France (dans les salons de l’Élysée, privatisés pour l'occasion), avec d'autres dirigeants de BlackRock « auditionner plusieurs ministres qui avaient alors pour mission de leur expliquer combien la politique économique menée depuis 2017 est favorable à leurs intérêts, afin de les encourager à « choisir la France » pour leurs futurs investissements » et la même année (en juin), BlackRock a publié un document de 16 pages intitulé « Loi Pacte : Le bon plan Retraite ». Dans cette note, BlackRock fait 14 « recommandations » au gouvernement français, l'invitant notamment à envisager d'imposer l'épargne-retraite dans les entreprises, au-delà des régimes de base et complémentaires (« il faudra envisager un horizon à partir duquel les employeurs pourraient être contraints de proposer un dispositif d’épargne retraite à leurs salariés. De même, au niveau des professions indépendantes, l’adhésion à un plan d’épargne-retraite pourrait faire partie des obligations une fois que certaines conditions de revenus seraient atteintes »[10] ou encore à ouvrir les produits à des supports domiciliés au Luxembourg ou en Irlande (deux pays qui sont, ajoute Attac, « des paradis fiscaux notoires ») ; « la liste des sous-jacents d’investissement éligibles aux dispositifs d’épargne salariale gagnera à être étendue aux SICAV de droit étranger, afin de stimuler la concurrence et la portabilité au profit des épargnants. Un grand nombre de gestionnaires d’actifs ont des gammes de fonds domiciliées au Luxembourg ou en Irlande, qui sont aujourd’hui exclues de cette offre »[10].

Salaire[modifier | modifier le code]

Fink reçoit un salaire de 22,7 millions de dollars en 2010[11], puis de 25 millions en 2019[12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Larry Fink rencontre sa femme Lori, une photographe professionnelle, à 17 ans. Ils ont trois enfants[4]. L'aîné de ses enfants, Joshua Fink, est PDG du fonds de pension Enso Capital[13].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Il est copropriétaire de Octone Records (en)[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Profile: Laurence D. Fink », sur people.forbes.com, Forbes.com, (consulté le ).
  2. (en) « About us », sur blackrock.com, (consulté le ).
  3. , voire la référence n° 2, page.
  4. a b c d et e (en) Henny Sender, « Man in the News: Larry Fink », sur Ft.com, .
  5. (en) Charles Gasparino, « How Wall Street Collapsed--The Last Time », sur Forbes.com, .
  6. BlackRock, le fonds de pension américain patron du Cac 40, Ouest-France, 22 septembre 2016.
  7. Larry Fink : «Combattre le changement n'est pas une solution», interview dans Le Figaro du 27 mai 2016.
  8. Total et BlackRock gardent confiance dans la transition énergétique, Les Échos, 7 juin 2017.
  9. « World Economic Forum, Leadership and Governance » (consulté le ).
  10. a et b Cirelli J-F (...), 2019 Loi Pacte : le bon plan Retraite.
  11. (en) « The Wall Street Journal Survey of CEO Compensation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), The Wall Street Journal, (consulté le ).
  12. « Le patron de BlackRock a gagné plus de 25 millions de dollars en 2019 », sur Les Echos, (consulté le ).
  13. (en) A Second-Generation Fink Rises in Finance - 8 September 2008, The New York Times Company.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) Fiche sur businessweek.com