Latinka Perović

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Latinka Perović
Latinka Perović en 2013.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
BelgradeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Латинка ПеровићVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Front antifasciste des femmes de Yougoslavie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Latinka Perović (serbe en écriture cyrillique : Латинка Перовић, née le à Beloševac (royaume de Yougoslavie) et morte le à Belgrade (Serbie) est une historienne communiste et une femme politique yougoslave puis serbe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Latinka Perović naît à Beloševac le . Elle étudie au lycée de Kragujevac, dont elle sort en 1952[1]. À dix-huit ans, elle s'engage au sein du parti communiste[2]. À vingt-sept ans, elle dirige le front anti-fasciste des femmes serbes[3]. Elle étudie ensuite l'histoire à l'université de Belgrade, où elle obtient son master en 1965 et un doctorat en 1975[4].

Ligue des communistes de Serbie[modifier | modifier le code]

En 1964, Latinka Perović est élue au comité central du parti communiste serbe[2].

Elle est secrétaire générale de la Ligue des communistes de Serbie de 1968 à 1972[5],[6],[3]. À l'époque, elle est vue comme la femme la plus influente du pays, et la seule femme politique qui ne s'est pas engagée en raison de son mari[3]. En 1972, peu après le Printemps croate, la Ligue des communistes de Yougoslavie menée par Josip Broz Tito la renvoie[2],[7], ainsi que Marko Nikezić (en) et Mirko Tepavac (en), le bureau étant considéré trop tolérant envers l'anti-communisme[3], notamment par son soutien des Éditions Littéraires Serbes[6].

Opposition à Milosevic et reconnaissance des massacres serbes[modifier | modifier le code]

Latinka Perović se concentre sur son travail scientifique à l'institut pour l'histoire du mouvement travailliste de Serbie, devenu ensuite l'institut pour l'histoire récente de la Serbie, obtenant un doctorat en 1975[4]. Elle se spécialise dans l'histoire de la Serbie aux dix-neuvième et vingtième siècles[3]. Elle est cependant interdite de publication jusqu'en 1983[2]. De 1993 à 1999, elle est rédactrice en chef d'une revue d'histoire[2]. En 1999, elle prend sa retraite de l'institut pour l'histoire récente de la Serbie[2].

Pendant les guerres de Yougoslavie, elle critique le nationalisme serbe, en particulier le régime de Slobodan Milošević[7],[8]. Elle est la première personne serbe à reconnaître publiquement le massacre de Srebrenica comme un génocide, appelant le pays à prendre la responsabilité du massacre[9].

En 2007, quand le massacre de Srebrenica est reconnu par la Cour internationale de justice comme un génocide, elle affirme que la Serbie doit être sensibilisée à ce crime et qu'il ne doit pas être reçu avec indifférence[2]. Elle s'engage à nouveau en politique électorale, devenant membre du conseil du Parti libéral-démocrate puis du forum civique démocratique serbe[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Latinka Perović meurt le à Belgrade[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Latinka Perović, Drago Roksandić, Mitja Velikonja et Wolfgang Höpken, Jugoslavija u istorijskoj perspektivi, Helsinški odbor za ljudska prava u Srbiji, (ISBN 978-86-7208-207-4 et 86-7208-207-9, OCLC 1005287649, lire en ligne)
  2. a b c d e f g et h (en-US) « Prominent Serbian Politician and War Critic Latinka Perovic Dies », sur Balkan Insight, (consulté le )
  3. a b c d et e П.О, « Преминула Латинка Перовић », sur Politika Online (consulté le )
  4. a et b Jugoslavija u istorijskoj perspektivi [« Yugoslavia in Historical Perspective »], Helsinki Federation for Human Rights Serbia, , 540–541 p. (ISBN 978-86-7208-207-4)
  5. (sr) « Preminula Latinka Perović », sur Novinska agencija Beta (consulté le )
  6. a et b Un Homme Dans Son Époque, L'AGE D'HOMME, (ISBN 978-2-8251-0083-7, lire en ligne)
  7. a et b « Serbie : hommage à Latinka Perović », sur Le Courrier des Balkans (consulté le )
  8. (en) Audrey Helfant Budding, « Yugoslavs into Serbs: Serbian National Identity, 1961–1971* », Nationalities Papers, vol. 25, no 3,‎ , p. 407–426 (ISSN 0090-5992 et 1465-3923, DOI 10.1080/00905999708408515, lire en ligne, consulté le )
  9. « Latinka Perović », sur Gariwo, Svetlana Broz (consulté le )
  10. (sr) « Preminula Latinka Perović », sur N1, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]