Langues Trans-Nouvelle-Guinée
Langues Trans-Nouvelle-Guinée | |
Pays | Papouasie-Nouvelle-Guinée, Indonésie |
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Région | Nouvelle-Guinée |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | ngf
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ISO 639-5 | ngf
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Glottolog | nucl1709
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Carte | |
Carte des familles proposées comme faisant partie des langues de Trans-Nouvelle-Guinée. | |
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Les langues Trans-Nouvelle-Guinée (TNG) sont une famille hypothétique de langues papoues parlées en Nouvelle-Guinée et selon certaines classifications dans les îles voisines, ainsi que dans le sud des Moluques et les îles d'Alor, Pantar et Timor.
Histoire de l'hypothèse
[modifier | modifier le code]Wurm (1975)
[modifier | modifier le code]McElhanon et Voorhoeve (1970) sont les premiers à définir et nommer la famille trans-nouvelle-guinée qui rassemble alors les langues finisterre-huon et les familles du centre de la Nouvelle-Guinée[3].
C'est Stephen Wurm (1975) qui donne une dimension tout autre à cette famille en y incluant un grand nombre d'autres familles de langues, réduisant le nombre de familles indépendantes de langues papoues à dix et quelques langues isolées[4].
Ross (2005)
[modifier | modifier le code]La méthode de Wurm est cependant fortement critiquée par Ross (2005). Au lieu d'avoir recours à la méthode comparatiste, Wurm utilise des pourcentages de comparaison de langue à langue, la méthode lexicostatistique. Les résultats étant souvent très faibles, Wurm les pallie en introduisant des correspondances typologiques, un élément connu pour être souvent des traits de diffusion régionales, donc difficilement reliable à une proto-langue[4]. Ross reprend la classification des langues papoues, et notamment celle du trans-nouvelle-guinée en ayant recours à la comparaison des pronoms personnels, supposés être moins sujets à l'emprunt entre langues[5].
Hammarström (2012)
[modifier | modifier le code]Ross aboutit à une nouvelle classification et pose de nombreuses hypothèses dans la parenté des langues papoues, sans pour autant les juger établies.
Hammarström (2012) suit également la méthode comparatiste et reprend la classification de Ross. il met en avant les limites de l'utilisation des pronoms personnels : si environ la moitié des langues papoues ont des pronoms personnels à la première personne du singulier commençant par /n-/, c'est aussi le cas d'un quart des langues du monde[6]. Il aboutit à une famille trans-nouvelle-guinée beaucoup plus restreinte, n'incluant que les familles pour lesquelles une parenté génétique a clairement été établie[1].
Liste des langues
[modifier | modifier le code]Classification de Hammarström
[modifier | modifier le code]Hammarström regroupe les familles de langues rattachées de façon sûre à cet ensemble sous le nom de « trans-nouvelle-guinée nucléaire ». Bien que resserré, il rassemble 315 langues[1].
- groupe nouvelle-guinée sud et centrale
- groupe hautes-terres de nouvelle-guinée centre-Est
- langues dani
- langues enganes
- langues finisterre-huon
- langues binandéréennes
- langues kainantu-gorokanes
- langues madang
- langues croisilles
- sous-groupe kalam-adelbert du Sud
- langues de la côte de rai
- langues kowanes
- langues mek
- langues Wissel Lakes
Classification de Ross
[modifier | modifier le code]Cette liste comprend seulement les familles et langues isolées acceptées par Ross (2005)[8] mais rejetées par Hammarström. Toutes ne sont pas incluses avec la même certitude.
- langues trans-nouvelle-guinée occidentales[9]
- tanahmerah, mor, dem, damal
- langues kaure-narau
- langues pauwasi
- langues kayagar
- langues kolopom
- morori
- kiwai-porome
- langues marind
- langues mombum
- langues gogodala-suki
- langues tirio
- langues eleman
- langues de l'intérieur du golfe
- langues turama-kikori
- langues teberanes
- pawaia
- langues anganes
- fasu
- langues kutubuanes de l'Est
- langues duna-pogaya
- langues awin-pa
- langues strickland de l'Est
- langues bosavi
- kamula
- wiru
- langues papoues du Sud-Est[10]
Notes
[modifier | modifier le code]- Glottolog [nucl1709].
- Ross 2005.
- Ross 2005, p. 18.
- Ross 2005, p. 19.
- Ross 2005, p. 26.
- Hammarström 2012, p. 442.
- L'existence d'un lien particulier entre les langues ok et awyu est contesté par van den Heulen et Fedden. (Van den Heuvel et Fedden 2014, p. 9, 26)
- Ross 2005, p. 35.
- Hammarström ne valide pas l'existence de cette famille occidentale mais inclut les langues dani et wissel lakes dans le trans-nouvelle-guinée.
- Hammarström, s'il n'inclut pas les différentes famille composant le papou du Sud-Est dans le trans-nouvelle-guinée, ne trouve pas non plus de lien particulier entre ces différentes familles de langues.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Malcolm Ross, « Pronouns as a preliminary diagnostic for grouping Papuan languages », dans Andrew Pawley, Robert Attenborough, Robin Hide, Jack Golson (dir.), Papuan pasts : Cultural, Linguistic and Biological Histories of Papuan-Speaking Peoples, Pacific Linguistics (no 572), , 817 p. (ISBN 0858835622 et 9780858835627, présentation en ligne, lire en ligne), p. 15-66.
- (en) Harald Hammarström, « History, contact and classification of Papuan languages, Part Two : Pronouns and the (Preliminary) Classification of Papuan languages », Journal of the Linguistic Society of Papua New Guinea, , p. 428-539 (ISSN 0023-1959, lire en ligne)
- (en) Wilco van den Heuvel et Sebastian Fedden, « Greater Awyu and Greater Ok : Inheritance or Contact? », Oceanic Linguistics (en), Presses de l'université d'Hawaï, vol. 53, no 1, , p. 1-36 (ISSN 0029-8115, e-ISSN 1527-9421, OCLC 485743159, LCCN 72004445, DOI 10.1353/ol.2014.0008, JSTOR 00298115)
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) Fiche langue des langues trans-nouvelle-guinée
[nucl1709]
dans la base de données linguistique Glottolog.