Arrondissement de Thionville-Ouest (Empire allemand)

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Arrondissement de Thionville-Ouest
Kreis Diedenhofen-West
Administration
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Land Alsace-Lorraine
District
(Regierungsbezirk)
District de Lorraine
Chef-lieu Thionville
Communes 32
Démographie
Population 88 232 hab. (1910[1])
Densité 334 hab./km2
Géographie
Superficie 264 km2

L'arrondissement de Thionville-Ouest (Landkreis Diedenhofen-West) correspond à l'arrondissement français de Thionville-Ouest à l'époque de l'empire allemand et sous le Troisième Reich. Il fut créé en 1901 à partir de l'arrondissement de Thionville.

Contexte[modifier | modifier le code]

Un arrondissement allemand correspond à un arrondissement français. Ce découpage administratif fut instauré en Moselle en 1871, à la suite de l'annexion de l'Alsace-Lorraine, puis rétabli en 1940, avec l'annexion de la Moselle.

Organisation territoriale[modifier | modifier le code]

Pendant la première annexion allemande, le district de Lorraine constituait avec le district de Haute-Alsace et le district de Basse-Alsace, l'Alsace-Lorraine.

Le district lorrain comprenait :

En 1918 après l'armistice, puis le traité de Versailles restituant officiellement l'Alsace-Lorraine à la France, l'ancien district de Lorraine annexé par l’Allemagne deviendra le département de la Moselle.

En 1940, le département de la Moselle fut réannexé de facto (car non publié officiellement) par l’Empire allemand et administré par le Chef der Zivilverwaltung-Gebiet Lothringen (chef du district civil de Lorraine) ; il fut rattaché au Gau Saarpfalz (pays de la Sarre) dont la capitale était à Neustadt an der Weinstraße (sans le rattacher à l'ancienne province impériale d'Alsace-Lorraine de 1871 qui ne fut pas reconstitué). Puis ce district civil de Lorraine fut amputé de sa partie la plus orientale (pour la rattacher au district de Basse-Alsace, l’actuel département du Bas-Rhin), le pays de la Plaine de Sarre devenant alors le Gau Westmark (pays de la Marche de l'Ouest) dont la capitale revint en Lorraine à Sarrebruck en comprenant alors ce nouveau district civil de Lorraine (l'actuel département de la Moselle) et les districts civils (en Allemagne) de la Sarre et du Palatinat.

Population de l'arrondissement[modifier | modifier le code]

Communes (+2 000)
(nom officiel en allemand)
Communes
(noms actuels en français)
Habitants
Algringen Algrange 9 476
Aumetz Aumetz 3 118
Deutsch-Oth Audun-le-Tiche 6 293
Fentsch Fontoy 3 399
Flörchingen Florange 2 611
Großmoyeuvre Moyeuvre-Grande 9 555
Hayingen Hayange 11 482
Kluingen Clouange 3 053
Kneuttingen Knutange 5 612
Nilvingen Nilvange 5 795
Oettingen ou Öttingen[2] Ottange 3 276
Roßlingen Rosselange 3 036
Ueckingen ou Ückingen[2] Uckange 2 420

Administrateurs civils (Kreisdirektor[3])[modifier | modifier le code]

Arrondissement de Thionville[modifier | modifier le code]

  • 1871: Ferdinand von Helldorff
  • 1871: Julius Siegfried
  • 1881: Johann Spiecker
  • 1887: German Killinger
  • 1898: Anton von Villers-Grignoncourt (comte)
  • 1899: Cordemann

Arrondissement de Thionville-Ouest[modifier | modifier le code]

  • 1901: Cordemann
  • 1913: Bostetter

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La Moselle étant de nouveau annexée à l’Allemagne en , l'arrondissement de Thionville-Ouest fut rétabli pendant la Seconde Guerre mondiale. L'arrondissement faisait partie du CdZ-Gebiet Lothringen, nouvelle division territoriale intégrée au Gau Saarpfalz, renommé Westmark en 1942. Libéré par les forces alliées fin 1944, l'arrondissement de Thionville-Ouest a été rétabli par la France.

Administrateurs civils ( Landrat[3] )[modifier | modifier le code]

  • 1940: Becker
  • 1942: Schmitt
  • 1942: Julius Weber
  • 1942: Karl Wilhelm
  • 1943: Friedrich Kopp

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Friedrich Bull: Statistischen Landesamt fur Elsass-Lothringen, Straßburg, 1912.
  2. a et b En calligraphie latine brisée (de style Fraktur), alors largement utilisée en allemand dans cette période, l’umlaut était une forme spéciale de la lettre e placée au-dessus de la voyelle qu'elle modifiait, ressemblant beaucoup visuellement au symbole latin de la diérèse signifiée par les trémas en français. Encore aujourd'hui l’allemand considère l'umlaut comme une lettre e pour les opérations de tri et le transcrit encore parfois par une lettre e après cette voyelle.
  3. a et b Rolf Jehke: Territoriale Veränderungen in Deutschland und deutsch verwalteten Gebieten 1874 - 1945. Herdecke, 2006.

Voir aussi[modifier | modifier le code]