Festival des Templiers

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Festival des Templiers
Description de l'image Logo-templiers.jpg.
Généralités
Sport Course à pied
Création 1995
Catégorie Trail (course à pied)
Périodicité Annuelle (Octobre)
Participants 10 000
Statut des participants Amateurs et professionnels
Site web officiel www.festivaldestempliers.com

Palmarès
Tenant du titre masculin Jonathan Albon (2023)
féminin Julie Roux (2023)
Plus titré(s) masculin Thomas Lorblanchet (4)
féminin Karine Herry (9)

Le Festival des Templiers est une compétition française de trail (course à pied). Il a lieu chaque année lors du dernier week-end d’octobre. Au programme, onze courses sont organisées du vendredi au dimanche, avec plus de 10 000 participants[1] tout au long du festival. Parmi ces courses, le Grand Trail des Templiers clôture le festival le dimanche avec 2 500 coureurs au départ.

Les épreuves se déroulent sur le territoire des Grands Causses[2] dans le sud-est du département de l'Aveyron. Le Festival des Templiers s'appuie sur le monde rural, la vie associative et les paysages des Grands Causses.

Origine de la course[modifier | modifier le code]

Gilles Bertrand et Odile Baudrier ont eu l'idée de créer le Festival des Templiers grâce à des reportages effectués sur le Leadville Trail dans le Colorado en 1989 et sur le Western States en Californie en 1990, des courses américaines[3]. Ils ont monté d'abord en 1991 un projet de festival de l'endurance mêlant des courses de VTT, à pied et même de chevaux. Mais ce projet n'obtint pas l'adhésion auprès des élus[3]. Ainsi, ils ont présenté en 1994 un projet se concentrant uniquement sur la course à pied. La Grande Course des Templiers était née l'année suivante. Il est souvent affirmé que le trail est né avec les Templiers[4] cependant la 6000D existait dès 1990. En 1995, la même année que pour la Grande Course des Templiers, a été créé le Trail l'Ardéchois[5]. La SaintéLyon existait encore bien avant mais elle n'est pas considérée comme un vrai trail (peu de sentiers monotraces et beaucoup de portions goudronnées).

Évolution et grandes dates[modifier | modifier le code]

Saint-Eulalie de Cernon, berceau des Templiers[modifier | modifier le code]

Sainte-Eulalie-de-Cernon

En 1995 a lieu la première édition de la Grande Course des Templiers à Sainte-Eulalie-de-Cernon[6] par Odile Baudrier et Gilles Bertrand[7],[8], avec près de 500 coureurs[9]. Patrick Renard venu du marathon inaugure le palmarès de la course et remporte un sac de berger, première récompense évoquant le patrimoine local. Lors de l'édition suivante, 50 000 francs sont reversés dès la seconde édition à Betsaleel, un orphelinat du Tchad.

1997-2009 : l'évènement gagne en notoriété à Nant[modifier | modifier le code]

Nant

En 1997, l'évènement se déplace au départ de la commune de Nant et c'est Patricia Djaté, marraine de la course qui remet une deuxième couronne de lauriers à Patrick Renard, vainqueur pour la seconde fois. En 1998, pour la première fois, les coureurs empruntent la descente de Cantobre, ouverte exclusivement pour la course. Il avait fallu plusieurs mois à l'organisation pour trouver ou se faire conseiller le bon passage. L'année suivante le festival innove grâce à la première édition de l’Endurance Trail à Nant, ultra trail de 120 km remportée par l'Alsacien Jean-Claude Enderlin. Francis Roux, un paysan de La Couvertoirade, enchaîne l'Endurance Trail et le Grand Trail en 36 heures. Cinq ans plus tard en 2004 lors du 10e anniversaire, l'Endurance Trail fait son retour sur une distance de 111 km[10]. Il devient annuel en 2009. D'autres courses ont ensuite été créées : La Templière (premier trail féminin en 2004), le Kinder Trail (en 2005 pour les enfants). En 2008, ce programme est étoffé avec six courses au total avec notamment la création du Marathon des Causses.

Pendant cette période, la Grande Course des Templiers se popularise : en 2006 pour la première fois, la barre des 2 000 partants est dépassée avec 2 272 partants et 1 904 arrivants. En 2007, le nombre se porte à 2 222 arrivants, ce qui n'est pas sans créer des bouchons sur le parcours. Cette époque marque le début des reconnaissances par les teams (écuries) dans un but d'optimiser leur préparation. De même le festival commence à se mondialiser avec la présence de trois coureurs népalais en 2001.

Le festival à Nant est marqué par plusieurs éditions mémorables : en 2002 l'arrivée victorieuse de Gil Besseyre et de Jérôme Trottet main dans la main[11], fait similaire en 2005 pour l'arrivée victorieuse de Dawa Sherpa et Christophe Jaquerod[12] ; de la neige présente dans le parcours lors de l'édition 2003[13], tombant notamment au Saint Guiral. Gil Besseyre y obtient sa troisième victoire en trois participations. Malgré les conditions, 1 570 coureurs terminent la course parmi les 1 970 participants[13]. L'édition 2006 voit la 9e victoire de Karine Herry sur la Grande Course des Templiers, un record absolu chez les féminines. Autre record notable, le breton Patrick Lothodé a échoué quatre fois à la seconde place de 1998 à 2001[14].

En 2002, la Charte du trailer est créée avec pour objectifs notamment le respect de l'environnement par les coureurs et l'assistance aux concurrents blessés. En 2004 une nouvelle fois les bénéfices de la course sont reversés à un orphelinat au Tchad[10].

Novembre 2009 : le déménagement à Millau[modifier | modifier le code]

En , seulement quelques jours après la fin de l'évènement, les organisateurs du festival ont pris la décision de se détourner de la commune de Nant pour déménager à Millau, commune plus propice à accueillir un plus grand nombre de participants[15]. Cependant cette délocalisation ne fut pas sans susciter des débats entre les coureurs[16] et des polémiques, la municipalité de Nant n'appréciant pas trop le départ d'un évènement majeur pour la commune[17]. De cette scission naquit, dès l'année suivante, le Festival des Hospitaliers, qui reprend certains anciens parcours des Templiers, et se déroule également au mois d'octobre. De ce fait l'orientation des parcours vers le Larzac, les Cévennes puis le causse Bégon laissait désormais place au causse Noir tout en conservant le Larzac mais plus à l'ouest.

2010-2018: le développement de nouvelles courses[modifier | modifier le code]

Vue de la ville de Millau et du viaduc dans la fin du parcours du VO2 Trail 2013

L'arrivée de l'évènement dans le territoire de la commune de Millau commence d'emblée par trois éditions marquantes : d'une part sur un plan météorologique avec la pluie en 2010 qui a imposé de mettre en place un parcours de repli en fin de course, le passage de la grotte du Hibou et la descente suivante rendues impraticables pour une bonne partie des coureurs[18], en 2012 le froid[19] avec −7 °C au départ ; d'autre part en 2011 pour la seconde place de la Grande Course des Templiers, où le public a pu assister à l'arrivée, main dans la main, de Thomas Lorblanchet et de Thierry Breuil portant un habit de templier[20],[21]. Ce même Thomas Lorblanchet remportait en 2013 son quatrième succès sur le Grand Trail des Templiers, record masculin de l'épreuve.

Quelques innovations apparaissaient : en 2011 des primes décernées aux premiers de la Grande Course[22], ce qui n'était pas du goût de ceux qui veulent préserver l'esprit du trail[15] puis en 2013 des arrivées organisées dans une entreprise de résidences de tourisme à Millau.

Mais surtout de nouvelles courses ont vu le jour : la Monna Lisa Trail (2012), l’Intégrale des Causses (2013), le Trail des Troubadours (2013), le Marathon du Larzac (2015) le vendredi[4], la Solitaire des Templiers (2015) le vendredi également[23], la Boffi Fifty (2017). Cependant la Solitaire des Templiers ne fut pas conservée en 2017 et 2018. Et en corrélation avec ceci, le nombre d'inscrits au festival des Templiers explose : 8 000 pour neuf épreuves en 2013[24], 13 500 coureurs enregistrés en 2017[9] sur onze épreuves. En 2015, alors que le nombre de coureurs inscrits s'élevait à 12 000, les retombées économiques de l'évènement ont été estimées à près de 4 millions d'euros sur le département[25].

Le festival attire les coureurs internationaux : en témoignent en 2012 le podium du Grand Trail des Templiers, exclusivement étranger chez les femmes avec Núria Picas, Emelie Forsberg et Lizzy Hawker et en 2014 une rencontre intercontinentale organisée (États-Unis- Europe- France)[26].

2019-2020: les Templiers face aux aléas[modifier | modifier le code]

En 2019, le grand trail prévu le dimanche est annulé à la suite des prévisions d'orages et de vent fort sur les causses[27],[28].

En 2020, face à la pandémie de Covid-19 et en concertation avec la préfecture de l'Aveyron, l'organisation des Templiers choisit dans un premier temps à la fin du mois d'août d'annuler les courses du vendredi et du samedi et de privilégier le Grand Trail se déroulant le dimanche, car déjà annulé en 2019. Mais le 22 septembre, l'organisation jette totalement l'éponge en annulant la course du dimanche; l'épidémie ne reculant pas avec notamment un cluster dans un Ehpad à Séverac d'Aveyron[29].

Depuis 2021[modifier | modifier le code]

Depuis 2021, entre La Roque Sainte-Marguerite et le Mas de Bru, un ravitaillement se tient à Notre-Dame de la Salvage sur les longs parcours à la place de celui de Pierrefiche-du-Larzac où les coureurs ne font qu'un passage. Sur l'Endurance Trail, lors de l'édition 2023, une coureuse de 37 ans originaire de Vendée[30] est décédée d'un arrêt cardiaque à proximité de Saint-André-de-Vézines[31]. C'est la première fois que le Festival des Templiers déplore un décès sur l'une de ses courses.

L'organisation[modifier | modifier le code]

L’organisateur[modifier | modifier le code]

L’organisation repose sur l’association Évasion Sport et Communication. Cette association a pour but le développement de la pratique de la course à pied nature par l’organisation de compétitions. C'est le même groupe qui organise chaque année au mois de juin le Trail en Aubrac. Les directeurs des courses du festival des Templiers sont Gilles Bertrand et Odile Baudrier.

Logistique[modifier | modifier le code]

La partie médicale et sécurité regroupe tout un service de secours articulé autour d’une équipe de médecins, d'infirmiers, d'un personnel de la sécurité civile et de pompiers. Tout cette organisation se trouve soit à l’arrivée proche du poste de contrôle des secours soit dans la campagne au sein des parcours.

Des lieux de ravitaillement sont prévues dans les villages ou dans des lieux symboliques comme la ferme du Cade et des Privats dans le causse Noir. Suivant les courses, les coureurs ont entre un et six ravitaillements.

Une prise en charge des abandons est organisée avec la présence de navette (bus) au niveau des ravitaillements ou des points de sécurité.

Départs et arrivées[modifier | modifier le code]

Les départs de courses partant de Millau s'effectuent dans l'avenue Millau Plage à côté du Salon du trail. Pour faire débuter toutes les courses, les organisateurs font retentir la chanson Ameno d'Era, qui constitue l'hymne du festival et qui est également utilisée pour le Trail en Aubrac. Lorsque les départs s'effectuent de nuit comme sur l'Endurance Trail et le Grand Trail des Templiers, les fumigènes accompagnent la musique[14]. Les arrivées des courses s'effectuent à l'office de tourisme au-dessus de l'avenue Millau Plage.

Environnement du Festival des Templiers[modifier | modifier le code]

Les courses se situent essentiellement au sud-est du département de l'Aveyron, sur le causse noir et le Larzac. L'Endurance Trail pousse même jusqu'au causse de Sauveterre et le causse Méjean dans le département de la Lozère. Les tracés sur les causses s'effectuent au milieu de forêts de chênes pubescents, pins noirs, pins sylvestres passant parfois par d'anciennes fermes caussenardes reconverties (Le Sonnac, Betpaumes, La Rouvière, La Roujarie, Les Privats, Le Cade…). À cela s'ajoute des chaos karstiques (corniche du Rajol, rochers de Roques Altès…) et rochers spectaculaires (Les Balcons du Vertige…). Les tracés passent aussi par des villages médiévaux (Peyreleau, hameau de Montméjean ) ou monuments historiques (chapelle Saint-Jean de Balmes…).

Sites et lieux traversés[modifier | modifier le code]

Fermes et mas traditionnels[modifier | modifier le code]

  • Le hameau de la Roujarie, situé en bordure de la route D29 à quelques encablures du prieuré Saint-Jean de Balmes[32], et situé sur la commune de Veyreau. Ce hameau avec une ferme typique des causses comptait 11 habitants en 1868[33] et dispose d'un toit-citerne couvert de lauses[34], imperméable et datant probablement de la fin du XIXe siècle, pour récupérer les eaux de pluie et alimenter l'abreuvoir des brebis[32].
  • L'ancienne ferme des Privats, en ruines sur le causse Noir, à côté de la route D110. Le domaine des Privats est évoqué dès 1452 mais les bâtiments ont probablement été construits à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle[35]. Il ne faut pas confondre la ferme des Privats avec Les Privats située près de Pierrefiche du Larzac.
  • L'ancienne ferme du Cade (831 m)[36], formée de plusieurs bergeries, sur le causse Noir à quelques kilomètres de Millau. Son nom vient du genévrier cade qui pousse dans les vallées et plateaux calcaires umpruntés par les coureurs [37]. L'existence de son domaine est mentionné dès 1281 dans un acte de don à des œuvres de charité[37]. Cependant la construction de cette ferme date probablement du XVIIIe siècle, de par les techniques de construction qui correspondent à cette époque et d'autre part la date de 1737 gravée sur l'une des clefs du portail de l'une des bergeries[37]. Elle constitue le dernier ravitaillement pour tous les parcours supérieurs à 25 km.
  • Autres mas du causse Noir : Betpaumes (826 m)[38], le centre équestre du Sonnac (858 m)[39], La Rouvière (731 m)[40].

Sommets et belvédères des corniches[modifier | modifier le code]

  • La croix de Paulhe (850 m). Comme son nom l'indique, elle surplombe le bourg de Paulhe. Une première croix en pin fut érigée par le père Charles Barascud, curé du même village, à la fin du XIXe siècle mais fut rapidement fendue par la foudre en , alors qu'elle n'était bénie que depuis le 21 mai[41]. Un vent violent survenu au début du mois de novembre de la même année acheva de la faire tomber[41]. Alors que le socle de la croix est resté vide pendant 82 ans, elle fut remplacée en , financée par un habitant de Paulhe, Louis Pailhas[41]. En février 2018, grâce au financement de la commune, une table d'orientation a été rajoutée à ce belvédère[41]. Les parcours de l'Endurance Trail, de la Boffi Fifty, du Marathon des Causses grimpent vers les rochers des Tinesa pour parvenir sur le causse Noir, passant seulement à 150 m environ de la croix. Les coureurs du Monna Lisa Trail passent juste à côté. De par la raideur de cette ascension, les organisateurs l'appelent « la Bosse des Templiers ».
  • Le Pompidou (768 m)[42], en bordure d'une falaise du Larzac, non loin du mont Redon (836 m)[42] ; il offre un point de vue panoramique sur le viaduc de Millau, les gorges de la Dourbie et le causse Noir. Il est grimpé après Pierrefiche du Larzac sur l'Endurance Trail, l'Intégrale des Causses et le Grand Trail des Templiers.
  • La Pouncho d'Agast (839 m)[43], une des pointes rocheuses du causse Noir dominant la ville de Millau. Des adeptes de vol libre s'en servent de lieu de décollage[44]. Pour tous les parcours, à l'exception des plus courts, il constitue le dernier sommet à gravir avant de descendre vers Millau.
  • Le rocher de Saint-Guiral (1 366 m)[45], ancien haut-lieu des Templiers, il n'est cependant plus au programme depuis que, après 2009, l'évènement se soit délocalisé de Nant vers Millau. On le retrouve cependant comme ascension dans le Festival des Hospitaliers.
  • Le mont Aigoual (1 565 m)[46] connu pour sa station météorologique et ses vents parfois violents. Il était jusqu'en 2009 le point le plus élevé de l'Endurance Trail mais a été abandonné depuis la délocalisation du festival à Millau. Les coureurs y accédaient en passant préalablement par la station de Prat Peyrot.
  • Le roc Nantais (808 m)[47] qui, comme son nom l'indique, domine le bourg de Nant. Les coureurs passaient sur le sentier à côté de ce rocher néanmoins depuis le déménagement du festival à Millau en 2010, il n'est plus au programme. Il est dorénavant inclus dans les courses du Festival des Hospitaliers.

Chaos et rochers remarquables[modifier | modifier le code]

Villages[modifier | modifier le code]

  • La Cresse, village au bord du Tarn marqué par une remarquable église reconstruite à la fin du XIXe siècle. À la Cresse les coureurs du Marathon des Causses, de la Boffi Fifty et parfois ceux de l'Endurance Trail marquent une halte pour un ravitaillement essentiellement liquide. Après quoi les coureurs entament une nouvelle ascension sur le causse Noir, à travers un vallon encaissé au début.
  • Peyreleau, village de style médiéval séparé du Rozier par un pont enjambant la Jonte. Il est dominé par la tour de l'Horloge et le château de Triadou. Il constitue le premier ravitaillement sur le Grand Trail des Templiers.
  • Saint-André-de-Vézines (870 m)[54], le village le plus haut du festival depuis 2010, situé autour de prairies au cœur du causse Noir. Il est franchi sur les parcours les plus longs.
  • La Roque-Sainte-Marguerite, village surmonté d'une tour, dernier vestige d'un château du XIIIe siècle reconstruit au XVIIe siècle. La tour précède une petite enceinte comportant une église romane du XIe siècle. Dans le bourg se trouve aussi un four du XVe siècle. Les coureurs qui dévalent du causse Noir continuent à descendre par des ruelles étroites jusqu'au bas du village (402 m)[55] où se situe un ravitaillement en eau. Une fois le pont enjambant la Dourbie traversé, les coureurs de l'Endurance trail, de l'Intégrale des Causses et du Grand Trail des Templiers s'engagent dans l'ascension du causse du Larzac.
  • Pierrefiche du Larzac (693 m)[42], petit bourg appartenant à la commune de La Roque-Sainte-Marguerite et qui comme son nom l'indique se situe sur le causse du Larzac. C'est le point de départ du Marathon du Larzac et un important ravitaillement pour les coureurs de l'Endurance Trail, l'Intégrale des Causses et du Grand Trail des Templiers. En effet, ils commenceront ensuite une longue section vallonnée où ils ne seront sauf exception pas ravitaillés en eau avant environ 17 km (Massebiau) et pas en aliments solides avant 20,5 km (Le Cade).
  • Massebiau (368 m)[56], sur la rive nord de la Dourbie. Ce petit village doit son nom à Raymond Massabuau, un propriétaire qui possédait ici un domaine au XVe siècle[57]. Au XIXe siècle, ce bourg possédait trois usines notamment une filature de laine ; un moulin à tan et un moulin à blé, qui furent abandonnés vers 1875[57]. Massebiau ne se situe qu'à quelques minutes à peine de Millau cependant pour les coureurs du Marathon du Larzac, de l'Endurance Trail, de l'Intégrale des Causses et du Grand Trail des Templiers, qui sont descendus du Larzac, il n'en est pas de même puisqu'ils doivent remonter sur le causse Noir en direction de la ferme du Cade, un obstacle de taille.
  • Sauclières, avec son église romane du XIIe siècle[58], constituait jusqu'en 2009 le premier ravitaillement de la grande course des Templiers et de l'Endurance trail. Ce village demeure depuis le premier traversé mais sur le festival des Hospitaliers[59].
  • Dourbies (887 m)[60], une bourgade typiquement cévenole, notamment avec des châtaigneraies autour, qui comme l'indique son nom, se situe juste au-dessus des gorges de la Dourbie. Ce village de caractère a été inscrit en 2011 à l'inventaire du patrimoine de l'UNESCO[61], avec pour principaux monuments une église bâtie à la fin du XIXe siècle et surnommée la « cathédrale des Cévennes »[62] ; puis la fontaine des Trois Ermites, rappelant une légende qui a conduit chaque année les paroissiens en pèlerinage au rocher de Saint-Guiral[62]. Les coureurs, jusqu'en 2009, quand le festival se tenait encore à Nant, descendaient justement de ce pic pour se ravitailler à Dourbies, et grimpaient ensuite la crête du Suquet. Depuis, le festival des Hospitaliers revient dans ce bourg.
  • Trèves (569 m)[63], village à la limite entre les Cévennes et les Grands Causses, dominé par le rocher du Regard[64] et disposant d'un ancien pont romain classé monument historique en , qui permettait de franchir le Trévezel et rentrer dans le village en échange d'une taxe[65]. Sur l'ancien parcours des Templiers jusqu'en 2009, Trèves était l'avant-dernier ravitaillement. Depuis, les coureurs passent encore ici mais cette fois-ci sur le Trail des Hospitaliers[66].
  • Le village de Cantobre, au style médiéval situé sur un éperon rocheux au confluent des gorges de la Dourbie et du Trévezel[67] et également situé au carrefour de plusieurs plateaux : le causse Noir, le causse Bégon et le Larzac. Son nom viendrait de « Canto Briga » qui signifiait « Citadelle brillante » en ancien langage celte[68]. Les Gaulois puis les Romains ont utilisé ce site comme poste de guet[68]. Probablement vers l'an 424, le manoir du Trevidon y fut construit sous ordre d'un préfet romain mais il fut détruit plus tard par les Sarrazins, chassés en 797 par Guillaume de Gellone, comte de Toulouse[69]. Un premier château fort fut bâti en 1050 puis un autre plus tard par la puissante famille des Roquefeuil, avec l'aide de l'ordre du Temple, très présent dans le Larzac[69]. L'enceinte du château englobait tout le village actuel. Pourtant, ce n'est qu'en 1135 qu'un document officiel l'évoque, émanant du pape Innocent II, confirmant la dépendance de l'Église Saint-Étienne de Cantobre à l'abbaye de Nant[68]. Durant les guerres de religion, un chef huguenot, le capitaine Lespinas, s'empara du château en 1560 et en fit une importante place forte protestante[69]. Mais en 1629, il fut en partie détruit sous ordre de Richelieu. En 1676, sa destruction fut achevée à la suite de crimes commis par le seigneur local, Jean de Fonbesse[69]. Enfin, après la Première Guerre mondiale, le village fut déserté par ses habitants[69]. Sur le Festival des Templiers, à Cantobre se tenait jusqu'en 2009 le dernier ravitaillement avant de grimper le roc Nantais et de descendre vers l'arrivée à Nant. C'est encore le cas mais sur le Festival des Hospitaliers.
  • Autres villages traversés souvent sur l'Endurance trail depuis 2010 : Paulhe, Mostuéjouls, Rivière-sur-Tarn, sur le Tarn ; Le Truel au-dessus de la Jonte, Le Rozier au confluent du Tarn et de la Jonte.

Autres curiosités[modifier | modifier le code]

  • Le château de Peyrelade, élevé sur un éperon rocheux dominant la vallée du Tarn et construit à partir du XIIe siècle[70]. Durant la guerre de Cent Ans, il fut pris par des brigands puis par les Anglais en 1367 pendant deux ans avant d'en être chassés. Il fut ensuite assiégé et brûlé en 1385 par Bernard VII d'Armagnac[71]. Durant les guerres de religion la forteresse fut prise par les protestants en 1580 et reconquis en 1581 par les catholiques[71]. En 1633, il fut démantelé sous ordre de Richelieu[71]. À partir des années 1970, la commune de Rivière-sur-Tarn a décidé de le restaurer. Depuis la venue du festival à Millau, Peyrelade, était, sauf en 2018, traversé par les coureurs de l'Endurance Trail.
  • Le prieuré de Saint-Jean-de-Balmes (857 m)[72], d'architecture romane, mentionnée pour la première fois au XIe siècle lors d'une donation faite à l'abbaye d'Aniane. Autrefois église de la paroisse de Veyreau, il a subi des destructions dès le XVIe siècle à la suite des guerres de religion et tombe progressivement en ruine. Il fut classé monument historique en 1989.
  • Le hameau médiéval de Montméjean, perché aux abords des gorges de la Dourbie. Dès 1070, une charte du cartulaire du monastère d'Aniane mentionne Raymond Hugues, seigneur de Monte Mediano, décidant de se faire moine et de donner à l'abbaye ses possessions à Pierrefiche du Larzac et ses environs[73]. En 1075, le village porte le nom de Momméja[73]. La construction du château féodal date probablement du Xe siècle ou XIe siècle. Après avoir compté jusqu'à 93 habitants en 1868, il fut délaissé au début du XXe siècle et totalement déserté en 1936[73]. Cependant de nos jours une association participe à restaurer ce village[74].
  • La grotte des Faux-Monnayeurs. Le Marathon des Causses et le Grand Trail passent à côté de celle-ci dans la montée vers la Pouncho d'Agast. Elle fut redécouverte en 1930[75] par Robert Galzin[76] dit "Bob" puis baptisée à ce nom en 1931 par le spéléologue Louis Balsan lorsque celui-ci découvrit au sol des restes de cuivre et de la fausse monnaie datant du XVIIe siècle, ainsi que des signatures sur les parois[77]. La date la plus ancienne qui fut inscrite sur les parois fut celle de 1635, la date la plus récente sur les pièces fut 1667[77].
  • L'Église Notre-Dame de la Salvage (735 m)[78] construite sur un ancien site gallo-romain du Larzac mis à sac par les Vandales en 471[79]. Cette église est attestée dès 1102, elle s'appelait autrefois Sainte-Marie de la Citerne en raison des ruines d'une citerne gallo-romaine trouvée à proximité ; mais elle a changé de nom au fil des siècles, Salvage étant un dérivé de « Salvare » (salut en latin)[79]. L'église était gérée par les Templiers jusqu'à 1312 et leur chute, reprise ensuite par les Hospitaliers qui y organisaient un pèlerinage[79]. Cependant comme beaucoup d'églises, elle fut vendue comme bien national au moment de la Révolution française et la chapelle qui avait été réquisitionnée pour stocker de la poudre à canon fut victime d'un incendie involontaire en octobre 1794[80]. Sur le festival des Templiers, l'église de Notre-Dame de la Salvage a fait office de départ en 2018 pour une nouvelle course, la Rock'shot.

Palmarès[81][modifier | modifier le code]

Vainqueurs du Grand Trail des Templiers[modifier | modifier le code]

Édition Date Hommes Femmes
Rang Athlète Temps Rang Athlète Temps
1re 1er Patrick Renard 5 h 35 min 53 s 11e Corinne Favre 6 h 08 min 35 s
2e 1996 1er Patrick Michel 5 h 20 min 18 s 50e Annie Floris 6 h 31 min 57 s
3e 1997 1er Patrick Renard
2e victoire
6 h 00 min 12 s 25e Karine Herry 7 h 00 min 55 s
4e 1er Jérôme Trottet 5 h 50 min 27 s 27e Karine Herry
2e victoire
6 h 36 min 51 s
5e 1er Vincent Delebarre 5 h 55 min 25 s 27e Karine Herry
3e victoire
7 h 04 min 30 s
6e 1er Vincent Delebarre
2e victoire
6 h 08 min 10 s 48e Ginette Moretto-Rumeau 7 h 34 min 29 s
7e 1er Gil Besseyre 6 h 07 min 29 s 30e Karine Herry
4e victoire
7 h 14 min 09 s
8e 1er Gil Besseyre
2e victoire
Jérome Trottet
2e victoire
6 h 01 min 40 s 29e Karine Herry
5e victoire
6 h 59 min 57 s
9e 1er Gil Besseyre
3e victoire
5 h 56 min 10 s 40e Karine Herry
6e victoire
7 h 02 min 10 s
10e 1er Olivier Bulle 6 h 49 min 33 s 38e Karine Herry
7e victoire
7 h 50 min 02 s
11e 1er Drapeau du Népal Dawa Dachhiri Sherpa
Christophe Jaquerod
6 h 30 min 38 s 39e Karine Herry
8e victoire
7 h 29 min 33 s
12e 1er Gilles Guichard 6 h 34 min 56 s 67e Karine Herry
9e victoire
7 h 47 min 17 s
13e 1er Thomas Lorblanchet 6 h 09 min 32 s 97e Béatrice Fanget 8 h 02 min 42 s
14e 1er Thomas Lorblanchet
2e victoire
6 h 21 min 06 s 142e Kenza Pedrero 8 h 37 min 36 s
15e 1er Thierry Breuil 6 h 27 min 13 s 30e Maud Gobert 7 h 24 min 58 s
16e 1er Thomas Lorblanchet
3e victoire
6 h 36 min 54 s 29e Isabelle Jaussaud-Grenier 7 h 39 min 47 s
17e 1er Andy Symonds 6 h 33 min 58 s 18e Maud Gobert
2e victoire
7 h 38 min 32 s
18e 1er Fabien Antolinos 6 h 10 min 35 s 29e Núria Picas 7 h 16 min 57 s
19e 1er Thomas Lorblanchet
4e victoire
6 h 43 min 04 s 27e Núria Picas
2e victoire
7 h 57 min 49 s
20e 1er Benoit Cori 6 h 36 min 49 s 28e Núria Picas
3e victoire
7 h 51 min 46 s
21e 1er Benoit Cori
2e victoire
6 h 44 min 10 s 28e Ellie Greenwood 7 h 58 min 06 s
22e 1er Miguel Heras 6 h 45 min 12 s 28e Jasmin Nunige 8 h 00 min 52 s
23e 1er Sébastien Spehler 6 h 38 min 35 s 15e Ruth Croft 7 h 27 min 31 s
24e 1er Sébastien Spehler
2e victoire
6 h 36 min 43 s 16e Azara García 7 h 38 min 20 s
25e Course annulée[27] Course annulée[28]
- Course annulée Course annulée
26e 1er Jonathan Albon 6 h 32 min 19 s 21e Ruth Croft
2e victoire
7 h 51 min 19 s
27e 1er Jim Walmsley 6 h 56 min 16 s 22e Camille Bruyas 8 h 23 min 06 s
27e 1er Jonathan Albon
2e victoire
6 h 42 min 17 s 27e Julie Roux 7 h 58 min 30 s

Vainqueurs de l’Endurance Trail[modifier | modifier le code]

Édition Date Hommes Femmes
Rang Athlète Temps Rang Athlète Temps
1re 1999 1er Jean Claude Enderlin 13 h 28 min 59 s 24e Monique Veyrunes 17 h 01 min 51 s
pas d'édition entre 1999 et 2004
2e 1er Christophe Jaquerod 12 h 08 min 05 s 122e Marie-Chantal Emonides 17 h 59 min 59 s
pas d'édition entre 2004 et 2009
3e 1er Thomas Saint Girons 12 h 06 min 03 s 11e Irina Malejonock 13 h 49 min 24 s
4e 1er Thomas Saint Girons
2e victoire
11 h 40 min 57 s 17e Véronique Chastel 14 h 27 min 07 s
5e 1er Xavier Thévenard 10 h 58 min 44 s 43e Juliette Blanchet 15 h 19 min 43 s
6e 1er Emmanuel Ripoche 10 h 21 min 08 s 20e Véronique Chastel
2e victoire
12 h 19 min 44 s
7e 1er Fabien Antolinos 09 h 55 min 46 s 9e Caroline Chaverot 11 h 53 min 02 s
8e 1er Benoît Girondel 10 h 49 min 31 s 28e Christine Denis-Billet 13 h 41 min 18 s
9e 1er Aurélien Collet 10 h 33 min 46 s 108e Sarah Cameron 14 h 59 min 38 s
10e 1er Benoît Girondel
2e victoire
10 h 32 min 15 s 13e Caroline Benoit 12 h 16 min 50 s
11e 1er Jonathan Moncany 11 h 08 min 53 s 24e Jocelyne Pauly 12 h 38 min 41 s
12e 1er Patrick Bringer 10 h 54 min 29 s 35e Christine Denis-Billet
2e victoire
13 h 12 min 16 s
13e 1er Remi Berchet 11 h 29 min 31 s 48e Claire Bannwarth 14 h 16 min 50 s
- Course annulée Course annulée
14e 1er Vincent Viet 10 h 52 min 25 s 14e Isabelle Dragon 12 h 50 min 47 s
15e 1er Théo Le Boudec 11 h 06 min 15 s 29e Julie Marini 13 h 31 min 47 s
16e 1er Yannick Noel 09 h 56 min 13 s 20e Jennifer Lemoine 11 h 56 min 49 s

Vainqueurs de l'Intégrale des Causses[modifier | modifier le code]

Édition Date Hommes Femmes
Rang Athlète Temps Rang Athlète Temps
1re 2013 1er Jean-Baptiste Castano 6 h 26 min 29 s 28e Cécile Lefebvre 8 h 16 min 28 s
2e 2014 1er Sylvain Perrin 6 h 14 min 27 s 11e Sylvaine Cussot 7 h 41 min 32 s
3e 2015 1er Ugo Ferrari 5 h 58 min 32 s 7e Isabelle Jaussaud 7 h 25 min 58 s
4e 2016 1er Yann Nourry 6 h 22 min 23 s 16e Marie Dohin 7 h 38 min 58 s
5e 2017 1er Kevin Vermeulen 5 h 51 min 52 s 14e Elodie Varraine 7 h 38 min 14 s
6e 2018 1er Stéphane Vinot 6 h 27 min 56 s 11e Lucie Bidault 7 h 22 min 57 s
7e 2019 1er Matthieu Durand 6 h 33 min 53 s 10e Elodie Varraine
2e victoire
7 h 29 min 47 s
- Course annulée Course annulée
8e 1er Théo Le Boudec 6 h 53 min 21 s 7e Caroline Lafaye 7 h 45 min 29 s
9e 1er Paul Cornut-Chauvinc 6 h 20 min 40 s 21e Agathe Bes 8 h 18 min 38 s
10e 1er Alan Le Palabe 5 h 55 min 13 s 24e Béatrice Vezinet 7 h 32 min 14 s

Les différents parcours[modifier | modifier le code]

Endurance Trail[modifier | modifier le code]

Épreuve créée en 1999, offrant un parcours d’au moins 100 km et environ 4 800 m+. Depuis que le festival a été déplacé à Millau, cette épreuve est organisée tous les ans et chemine sur trois des causses majeurs, le causse de Sauveterre, le causse Noir et le Larzac, parfois même le causse Méjean. Le départ s'effectue de nuit. Après deux ascensions du causse Noir cumulées (la côte de Carbassas puis la croix de Paulhe), elle étire généralement le grand trail vers des bourgs et villages un peu plus au nord : Rivière-sur-Tarn, Mostuéjouls et tient un ravitaillement à Le Rozier (faisant par là même une petite incursion en Lozère) au lieu de Peyreleau. Cette course passe souvent par des sites comme le château de Peyrelade ou le sentier des Balcons du Vertige. Après Saint-André-de-Vézines, le parcours descend également vers La Roque-Sainte-Marguerite soit en passant par les rochers de Roques Altès soit en passant par le moulin de la Caze. L'ascension vers Le Cade (831 m)[36] est l'ultime difficulté majeure car contrairement au Grand Trail, les coureurs ne descendent pas immédiatement après cette dernière ferme, se dirigeant vers la Pouncho d'Agast (839 m)[43] qu'ils n'ont pas à remonter. C'est l’épreuve qui ouvre le festival avec un départ à 4 h 00 le vendredi matin. Les trailers ont 22 heures pour passer sous l’arche d’arrivée des Templiers.

Le Grand Trail des Templiers[82][modifier | modifier le code]

Cette épreuve se déroule le dernier jour du festival, avec un départ le dimanche à 5 h 15 lorsque la date coïncidait avec le passage à l'heure d'hiver, 5 h 45 depuis que ce n'est plus le cas. Ce parcours de trail a débuté en France en 1995 sur les sentiers et chemins du Larzac avec la première édition de ce qu'on appelait autrefois la Grande Course des Templiers. Cette épreuve a évolué tout en restant sur le territoire qui lui donne tant de caractère, les causses et vallées de l'Aveyron. De Sainte-Eulalie-de-Cernon à Millau en passant par Nant, le Grand Trail des Templiers accueille jusqu’à 2 500 coureurs.

Sa distance varie selon les années entre 68 et 78 km. Il s’agit d’une grande boucle au départ de Millau. Les coureurs débutent à partir de l'avenue Millau Plage par un tronçon de route goudronnée avant d'entamer la première ascension vers le causse Noir à partir du hameau de Carbassas à la lueur des lampes frontales. Sur le causse Noir, les coureurs évoluent alors sur de larges pistes au milieu des pins, bénéficient de points de vue sur les villages situés sur les berges du Tarn à partir de corniches et découvrent des fermes caussenardes (Le Sonnac ou La Rouvière selon les années) avant de descendre vers le premier ravitaillement dans le village médiéval de Peyreleau.

Après ce village, les coureurs entament une nouvelle ascension vers le causse, passant notamment par la chapelle Saint-Jean de Balmes (857 m)[72] et la ferme caussenarde de La Roujarie, et ce, jusqu'au village élevé de Saint-André-de-Vézines (870 m)[54], lieu du second ravitaillement, après une trentaine de kilomètres.

En repartant de ce village, les coureurs évoluent sur une des portions les plus spectaculaires du tracés avec notamment une petite descente vers le hameau médiéval et perché de Montméjean puis la remontée vers la corniche du Rajol, offrant un panorama sur les gorges de la Dourbie. Au passage sous une arche au chaos de Roques Altès (861 m)[52], les coureurs entament la descente vers La Roque-Sainte-Marguerite (402 m)[55], empruntant parfois des sentiers encaissés dans les gorges.

Cette dernière bourgade où les coureurs entament une nouvelle ascension assure la transition entre le causse Noir et le Larzac. Une fois arrivé sur les hauteurs de ce dernier, le kilomètre pour arriver à Pierrefiche du Larzac (693 m)[42] est plus facile, comportant même une courte descente. Le troisième ravitaillement solide se tient dans ce village. Après celui-ci, les coureurs affrontent une longue section vallonnée potentiellement usante avec des montées et descentes raides, marquée par des panoramas sur le pays, au Pompidou (768 m)[42] notamment. À partir du Mas de Bru (751 m)[83], les coureurs descendent en pente plus douce jusqu'au village de Massebiau (368 m)[56].

Ce village, où se tient un ravitaillement en eau, marque le retour du Causse Noir par l'ascension vers Le Cade, ascension qui peut être éprouvante par son dénivelé et après une soixantaine de kilomètres de course, malgré les derniers hectomètres moins difficiles. À l'intérieur de la ferme du Cade (831 m)[36] est organisé le dernier gros ravitaillement. S'ensuit une descente pierreuse avant l'ultime grande ascension, celle de la Pouncho d'Agast (839 m)[43] et ses relais qui dominent Millau. De là commence une descente raide et technique dans les bois avant une courte remontée vers la grotte du Hibou. Les coureurs n'ont plus ensuite qu'à descendre jusqu'au domaine de Saint-Estève, lieu de l'arrivée en aplomb de l'avenue Millau Plage.

Le parcours du Grand Trail offre la finale la plus difficile avec plus de 800 m de dénivelé positif sur les onze derniers kilomètres à partir de Massebiau.

Intégrale des Causses[modifier | modifier le code]

La première édition de ce trail a vu le jour en 2013 et la course s'effectue le vendredi. Le départ s'effectue souvent à Mostuéjouls mais l'arrivée est à Millau comme pour les autres parcours. Les concurrents vont emprunter les sentiers et les corniches du causse du Sauveterre, du causse Noir et enfin du Larzac. Le parcours est d'une distance de 61 km ou 62 km et un peu moins de 3 000 m de dénivelé. À partir de Saint-André-de-Vézines, le parcours est celui du Grand Trail (corniche du Rajol, falaise du Pompidou, montée vers la ferme du Cade abordée au départ de Massebiau…) sauf que, sur le final, les coureurs ne descendent pas immédiatement après la ferme du Cade et n'ont ainsi pas à remonter vers la Pouncho d'Agast qu'ils atteignent moins difficilement.

La Solitaire des Templiers[modifier | modifier le code]

La Solitaire des Templiers, d'une distance de 60 km pour 3 000 m de dénivelé apparaît lors de l'édition 2015[23]. Cette course qui se déroule le vendredi et qui est limitée à 50 coureurs a la particularité d'avoir un parcours totalement inconnu des coureurs ; même le lieu de départ de la course constitue une surprise. La première édition eut son départ depuis la grotte de Dargilan.

La Boffi Fifty[modifier | modifier le code]

Cette course de 50 km apparue en 2017, avec un départ le samedi matin, reprend le parcours du Marathon des Causses tout en y ajoutant un détour par le hameau de Longuiers (836 m)[84] puis les falaises du Boffi, après le ravitaillement de la ferme des Privats, situé après une vingtaine de kilomètres de course. Après le hameau de Longuiers, le parcours comporte plusieurs courts passages en cordée et même le passage dit de la « boîte aux lettres », un petit goulet étroit à franchir. Après ce détour, le parcours revient vers Millau par la montée du Cade par le versant du Bois Mégie, celle autrefois empruntée par le Marathon des Causses, puis par l'ascension partielle de la Pouncho d'Agast tout comme sur le Marathon des Causses.

Trail du Viaduc de Millau[modifier | modifier le code]

C’est un trail nocturne qui démarre depuis 2012 de Castelnau-Pégayrols. Les trailers parcourent les vallées, traversent le ruisseau de La Muse et la rivière Tarn. Sur les 23 km du parcours, le tracé amène les coureurs à travers la pile P1 du viaduc de Millau. Il a été remplacé dès 2017 par la Midnight des Templiers.

Monna Lisa Trail[modifier | modifier le code]

C'est un trail couru le samedi qui a connu sa première édition en 2012 avec près de 450 coureurs franchissant la ligne d'arrivée. C’est un parcours assez technique et exigeant comprenant deux montées principales (la croix de Paulhe puis la seconde partie de la côte de Carbassas après le ravin de Font Frège). Le Pouncho d'Agast est le point culminant du parcours[85]. Sur les 26 km de course ce ne sont pas moins de 1 300 m de dénivelé positif.

Un compromis entre le village du Monna et la célèbre œuvre de Léonard de Vinci est à l’origine du nom de cette course.

Marathon des Causses[modifier | modifier le code]

La première édition du Marathon des Causses a eu lieu lors de l’édition 2008. Le parcours emprunte les sentiers du causse Noir et la vallée de la Dourbie. Il représente souvent la dernière étape avant l’inscription au Grand Trail des Templiers. On compte 900 coureurs et en général 37,5 km pour une épreuve de la journée du samedi. Le trail se déroule le samedi et une partie des concurrents termine fréquemment avec une lampe frontale. Comme sur les autres parcours, la première grosse difficulté commence à proximité du hameau de Carbassas. Le parcours comprenait jusqu'en 2016 quatre grandes ascensions entrecoupées de pistes vallonnées sur les causses. La troisième grosse difficulté, la montée vers la ferme du Cade, s'effectuait par le Bois Mégie, juste après la descente du ravin du Monna, sur un sentier différent de celui du Grand Trail et présentait un dénivelé moindre. Ainsi, le Marathon des Causses présentait auparavant 1 700 m de dénivelé. Cependant, dès 2017, la montée du Cade fut supprimée du Marathon des Causses au profit du parcours de la Boffi Fifty. L'accès à la ferme du Cade se fait désormais par un chemin bien moins pentu, sans véritable descente du causse au préalable après le ravitaillement de la ferme des Privats 5 km avant. Comme durant le Grand Trail, les coureurs descendent après Le Cade sur un sentier en partie pierreux et remontent à la Pouncho d'Agast à la différence près qu'ils ne vont pas tout à fait au sommet de celle-ci. Lors de l’édition 2012, le vainqueur Emmanuel Meyssat a bouclé le parcours à une moyenne de 13,64 km/h.

Marathon du Larzac[modifier | modifier le code]

Le Marathon du Larzac (36 km, 1 300 m de dénivelé) apparaît lors de l'édition 2015[4], plus orienté vers le Larzac comme son nom l'indique avec un départ à Montredon. La course se déroule le vendredi et est limitée à 400 coureurs. Elle est un peu moins difficile que le Marathon des Causses. Son parcours est assez similaire à la seconde partie du Grand Trail avec notamment un passage par Pierrefiche, les falaises du Pompidou qui dominent les gorges de la Dourbie et la montée de la ferme du Cade abordée par le même versant sauf que comme pour l'Intégrale des Causses, le parcours évite après la remontée vers la Pouncho d'Agast.

La Rock'shot[modifier | modifier le code]

En 2018, une nouvelle course de 31 km a été créée : la Rock'shot, en hommage à Christophe Rochotte[86], journaliste proche de l'organisation décédé en 2015. Le parcours commençait à Notre-Dame de la Salvage (735 m)[78] sur le causse du Larzac, passait par le mont Redon (836 m)[42] au début avant un tracé vallonné. Le parcours remontait ensuite vers le lieu-dit « Camp Grand » (726 m)[87] avant de descendre progressivement vers Massebiau (368 m) et grimper le causse Noir vers Le Cade (831 m). Le final vers La Poucho d'Agast (839 m) était similaire à celui de l'Endurance Trail, l'Intégrale des Causses et le Marathon des Causses ; avant de descendre vers Millau. La course avait un dénivelé de 1 550 m.

Trail des Troubadours[modifier | modifier le code]

Ce trail ouvert aux pratiquants de la marche nordique et aux trailers voit le jour en 2013. Le parcours se veut accessible à tous mais en offrant tout de même un peu de caractère. Après le hameau de Carbassas, le tracé prend de la hauteur et passe sous les falaises des Troubadours, donnant ainsi le nom à cette course. Sur une distance assez courte, environ 13 km, le dénivelé positif est de 550 m. C'est une épreuve courte, rapide et exigeante.

VO2 Trail[modifier | modifier le code]

Un trail court dynamique et incisif. Appelé Puma Trail en 2006 et 2007, le VO2 Trail change de nom en 2008. Cette épreuve reprend le nom du magazine VO2. Cette course offre une distance d'un peu moins de 20 km en général et une difficulté différente donnant ainsi l’occasion aux coureurs rapides de s’exprimer. La seule grosse difficulté est selon les années la montée vers la croix de Paulhe ou celle après le hameau de Carbassas, ascensions communes à beaucoup de courses ; le reste étant un parcours vallonné sur le causse avant de redescendre à Millau.

La Templière[modifier | modifier le code]

Premier trail féminin, La Templière s’est courue pour la première fois en 2004. Cette même année, La Templière et l’Endurance Trail (1re édition) accompagnaient le Grand Trail des Templiers, le Festival des Templiers était né.

Les coureuses parcourent une dizaine de kilomètres et 300 m de dénivelé positif avant de franchir l’arche des Templiers. Des 315 arrivants en 2004, cette course ne s’est jamais épuisée et compte chaque année à l’arrivée entre 400 et 500 coureuses.

Les Kinder Trail, KD Trail et Junior Trail[modifier | modifier le code]

Sur le même tracé que La Templière, les Kinder Trails et Junior Trails, ouverts aux adolescents, permettent à de nombreux enfants, une première approche de la course nature. Le Kinder Trail (1er trail français organisé pour des enfants en 2008) se courent sur des distances de 1,5 km et 3 km.

Les courses sport adaptées[modifier | modifier le code]

Pour la première fois dans le cadre du Festival des Templiers, des courses seront ouvertes aux personnes atteintes de handicap.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Vos papiers », sur le site du quotidien Midi libre, .
  2. Site officiel - espace trail Millau Grands Causses - http://www.millauespacetrail.com/
  3. a et b Maxime Bottex, « Aux sources des Templiers, avec Gilles Bertrand, créateur de l’épreuve il y a vingt ans »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vo2.fr, .
  4. a b et c « Les Templiers 2015 », sur esprit-trail.com, .
  5. Trail l'Ardéchois – Historique de l'évènement
  6. « Les Templiers font le plein, eux », sur le site du quotidien L'Équipe.
  7. Patricia Jolly, « Le trail rajeunit la course à pied », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Mathieu Le Maux, Le Dico du running, Flammarion - (lire en ligne), p. 347
  9. a et b « Festival des templiers : tout est prêt pour la grande fête », sur midilibre.fr, Midi Libre, .
  10. a et b « Que de chemins parcourus en dix ans ... », sur ladepeche.fr, .
  11. Stéphane Hurel, « Trottet-Beyssère Un duo gagnant », sur ladepeche.fr, .
  12. « L'histoire continuera. Autres sports - Trail. Un duo de vainqueurs à l'arrivée des Templiers. Un beau succès appelant une suite », sur ladepeche.fr, .
  13. a et b Raidrunner – Grande course des Templiers édition 2003
  14. a et b Bruno Poirier, « Les Templiers. Les Lothodé et le trail, une histoire de famille », sur ouest-france.fr, .
  15. a et b « Les Templiers 2011 : tout savoir », sur u-run.fr, .
  16. Forum Kikourou- Pour ou contre le départ de Millau
  17. Forum ADDM- Lettre du maire de Nant aux organisateurs
  18. U-run- Récit d’une femme ayant terminé le Grand Trail en 2010
  19. « Course des Templiers : une édition dont on se souviendra », sur le site du quotidien La Dépêche du Midi, .
  20. « Les Templiers, Millau, du 26 au 28 octobre 2012 », sur lepape-info.com, .
  21. Jean-Philippe Béal, « Trail : Les templiers Breuil et Lorblanchet distancés », sur lamontagne.fr, .
  22. Luc Beurnaux, « Festival des Templiers. À l’épreuve du temps », magazine Endurance Trails Mag no 90, décembre 2011, p. 28
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  24. « Festival des Templiers : 8 000 inscrits pour 9 épreuves », sur le site du quotidien La Dépêche du Midi, .
  25. Stéphane Hurel, «Les Templiers génèrent 4 M € de retombées», sur ladepeche.fr, .
  26. Article VO2 run in live - http://www.vo2.fr/actualite/trail-templiers-2014-les-inscriptions-ouvriront-le-19-decembre-17122013-8148.html
  27. a et b Alex Violle et Fred Bousseau, « Annulation des Templiers 2019 – les explications », sur trails-endurance.com, .
  28. a et b « Les dernières infos. Trail des Templiers : une annulation pour cause de rafales de vent et d'orages », sur ouest-france.fr, .
  29. Trail : à Millau, le festival des Templiers est annulé, sur Midi Libre, 22 septembre 2020 (consulté le 22 septembre 2020).
  30. « Running. Une coureuse vendéenne de 37 ans décède lors de l’Endurance Trail des Templiers à Millau », sur ouest-france.fr, Ouest-France,
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  81. Site web officiel - http://festivaldestempliers.blogspot.fr/p/resultats.html
  82. Vidéo de Sport+ - https://www.youtube.com/watch?v=KOOy-qT2odY&feature=share&list=UUJ6cSMLKLUUkx2-NcT5fwjQ
  83. « Mas de Bru » sur Géoportail (consulté le 09 novembre 2018).
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  85. « 🏃 Festival des Templiers - Toutes les infos parcours & inscriptions », sur Finishers (consulté le ).
  86. « Festival des Templiers : 12 500 coureurs attendus à Millau », sur midilibre.fr, .
  87. « Camp Grand » sur Géoportail (consulté le 12 décembre 2018).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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