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La Septième Cible

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La Septième Cible
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Réalisation Claude Pinoteau
Scénario Jean-Loup Dabadie
Claude Pinoteau
Acteurs principaux Lino Ventura
Lea Massari
Jean Poiret
Sociétés de production Gaumont International
Production Marcel Dassault
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame, romance, thriller
Durée 108 minutes
Sortie 1984

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Septième Cible est un film français réalisé par Claude Pinoteau, sorti en 1984.

Bastien Grimaldi (Lino Ventura), ancien grand reporter devenu écrivain, est victime un soir d'une agression par un groupe d'hommes, qui semble totalement gratuite. Contrairement à l'avis de ses amis, il refuse de porter plainte pour ne pas révéler qu'il revenait d'un rendez-vous avec sa maîtresse Catherine (Béatrice Agenin), une employée de la maison d'édition, dont il attend le divorce pour l'épouser. Mais le lendemain, et les jours suivants, Bastien va subir d'autres agressions et recevoir d'incompréhensibles menaces téléphoniques. Lorsqu'un soir, sa voiture explose devant ses yeux, il se résout à déposer plainte.

Mais le commissaire (Roger Planchon), peu convaincu par le côté invraisemblable des faits, le prend pour un affabulateur. Les deux inspecteurs chargés de l'enquête s'activent plus à confirmer les préjugés de leur chef qu'à véritablement chercher à éclaircir ce qui arrive à Bastien, qui mène donc l'enquête de son côté.

Un soir, son vieil ami Jean Michelis (Jean Poiret), ventriloque professionnel, lui apporte un article de journal qui relate des faits similaires : un compositeur autrichien, lors d'un long séjour en Écosse, a été la cible de trois attentats sans revendication. L'article est accompagné d'une photo où, parmi un groupe de joueurs de golf, Bastien reconnaît un voyageur qu'il avait remarqué à deux reprises à l'aéroport de Roissy lors de son enquête personnelle.

Grâce à ses anciennes relations dans la presse internationale, il parvient à établir qu'il s'agit d'un certain Hagner, un antiquaire suisse établi à Paris. Bastien se rend à la boutique de l'antiquaire, William Hagner. Mais celui-ci, qui ne ressemble en rien à l'homme de la photo, affirme froidement ne rien comprendre aux propos de Bastien.

Le même soir, il reçoit un nouvel appel téléphonique menaçant, qui lui explique enfin la raison des attentats : il doit payer une rançon énorme, produite par la vente des tableaux de maître que la mère de Bastien détiendrait, mais dont celui-ci ignorait jusqu'alors l'existence. Et, pour montrer qu'il ne plaisante pas, son mystérieux interlocuteur tire avec une grande précision sur divers objets dans l'appartement.

Cette fois, les policiers croient enfin Bastien. L'homme de la photo est Sylvain Hagner, un escroc d'envergure internationale. L'antiquaire est son frère, mais son casier judiciaire est vierge et il prétend avoir rompu tout contact avec Sylvain depuis des années. On apprend aussi que le compositeur autrichien a retiré sa plainte sans explication. Les policiers déclarent alors qu'il existe d'autres cas similaires : ainsi, Bastien serait la septième cible.

Le jour du premier versement de la rançon, la police passe à l'action. L'un des collecteurs de la rançon est tué au cours de la fusillade, mais l'autre, auquel Bastien avait déjà été confronté, est arrêté. Ses aveux permettent l'arrestation de nombreux complices, mais aucun d'entre eux ne semble avoir entendu parler de Hagner. Les enquêteurs en déduisent qu'il ne s'agit que d'hommes de main subalternes et que leur chef devait être l'homme tué au cours de la fusillade. Mais, le soir même, Jean Michelis est grièvement blessé par une voiture. Bastien comprend immédiatement que la bande de Hagner est encore active et veut le lui faire savoir.

Rendant visite à sa mère (Lina Volonghi), Bastien découvre plusieurs pièces du puzzle qui lui manquaient. Sa mère possède effectivement quatre tableaux de maître provenant d'un amant dont elle a hérité, et qu'elle a camouflés par un habile subterfuge. Ensuite, il apprend que Laura (Élizabeth Bourgine), sa fille adoptive devenue violoniste professionnelle, a par hasard été mise au courant de l'existence de ces tableaux. Enfin, sa mère lui dit que Laura lui a rendu visite deux jours plus tôt et lui a fait cadeau d'une boîte à musique surmontée d'une figurine de violoniste. Or, Bastien se rappelle parfaitement avoir vu cet objet dans la boutique de William Hagner. Il en déduit que sa propre fille adoptive est mêlée à l'affaire.

Bastien s'envole immédiatement pour Berlin-Ouest, où Laura doit remplacer un soliste dans un orchestre philharmonique. Il retrouve rapidement sa fille qui lui avoue qu'elle est la maîtresse de Hagner. Follement amoureuse de lui, elle ignore tout de ses activités réelles. Le soir, à l'issue du concert, Hagner prend la fuite en voiture, poursuivi par Bastien. La course se termine à la porte de Berlin-Est, avec la mort de l'escroc, mitraillé par les vopos alors qu'il franchit à toute allure la ligne de démarcation s'étant évanouis lors de la course-poursuite.

Fiche technique

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La Septième Cible marque le dernier grand rôle de Lino Ventura, trois ans avant sa mort.

Distribution

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Sortie et accueil

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Sorti durant les fêtes de fin d'année 1984, La Septième cible affronte la concurrence des blockbusters américains tels que SOS Fantômes et Gremlins mais aussi de Paroles et Musique côté français[1] et ne rencontre qu'un succès public relativement modéré durant toute son exploitation avec 1 249 022 entrées[2].

Box-office détaillé des premiers mois d'exploitation du film, semaine par semaine, en France
Sources : « BO hebdo France 1984 » et « BO hebdo France 1985 » sur Les Archives du box-office , d'après le CNC.
Semaine Rang Entrées Cumul no 1 du box-office hebdo.
1 5 du au 308 233 308 760 SOS Fantômes
2 5 du au 358 437 667 197 Robin des bois
3 5 du au 155 114 822 311 Cotton Club
4 8 du au 106 583 928 894 Cotton Club
5 10 du au 92 907 1 021 801 La Corde raide
6 14 du au 63 306 1 085 107 Cotton Club
7 18 du au 42 612 1 127 719 Ça n'arrive qu'à moi
  • Gaumont souhaitait rassembler à nouveau les protagonistes du succès de La Boum : Pinoteau et Sophie Marceau. Après avoir donné son accord dans un premier temps, puis finalement soucieuse de sortir de cette image, cette dernière préféra se lancer dans l'aventure de L'Amour braque d'Andrzej Żuławski (qu'elle devait épouser par la suite), libre adaptation de L'Idiot de Dostoïevski. Le rôle échut à Élizabeth Bourgine et fut mis légèrement en retrait dans la version finale du scénario.
  • Le concerto pour violon, composé par Vladimir Cosma pour la fin du film (Concerto de Berlin), est interprété par Ivry Gitlis et l'orchestre philharmonique de Berlin sous la direction du compositeur.
  • Il s'agit du dernier grand rôle de Lino Ventura.
  • Lina Volonghi, qui joue la mère de Lino Ventura dans le film n'a que... trois ans de plus que lui dans la réalité.
  • Crédité en seconde position au générique, Robert Hoffmann totalise pourtant moins de 10 minutes de présence à l'écran et ne prononce aucune réplique.
  • Note humoristique : À 1 h 13, le policier diffusant les diapositives est joué par Nicolas Silberg, qui interprète, dans un autre film au début de l'année 1984, le rôle de Mesrine.
  • Le film est regardé par 1 072 000 téléspectateurs, à l'occasion d'une nouvelle rediffusion télévisée en France, sur Arte, le lundi [3].

Notes et références

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  1. Renaud Soyer, « LA 7 EME CIBLE - LINO VENTURA BOX-OFFICE 1984 », sur boxofficestory.com, (consulté le ).
  2. « La Septième Cible (1984) », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  3. « Audiences TV du 29 septembre 2025 » (consulté le )

Liens externes

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