La Route (roman)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Route
Image illustrative de l’article La Route (roman)

Auteur Cormac McCarthy
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
post-apocalyptique
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The Road
Éditeur Alfred A. Knopf
Lieu de parution New York
Date de parution
ISBN 0-307-26543-9
Version française
Traducteur François Hirsch
Éditeur Éditions de l'Olivier
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 244
ISBN 2879295912

La Route (titre original anglais : The Road) est un roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy publié en 2006 aux États-Unis chez l'éditeur New Yorkais Alfred A. Knopf. Il a été publié en France en 2008 par les éditions de l'Olivier traduit de l'anglais par François Hirsch. Accueilli avec enthousiasme par le public et la critique, ce roman a été récompensé par le prix Pulitzer de la fiction en 2007, le prix Ignotus en 2008 et a été porté au cinéma par John Hillcoat, en 2009.

Résumé[modifier | modifier le code]

Un cataclysme inconnu a dévasté le monde. Des incendies géants ont ravagé les villes et les campagnes tandis que la faune a disparu. Ce qui ressemble à un hiver nucléaire masque en permanence le soleil et des cendres recouvrent le paysage. L'humanité a presque disparu, les quelques survivants se terrent telles des bêtes ou, ayant apparemment régressé, pratiquent le meurtre et le cannibalisme.

Dans ce décor apocalyptique, un père et son fils, que l'auteur ne nommera jamais autrement que « l'homme » et « le petit », errent en direction du sud, leurs maigres possessions rassemblées dans un chariot de supermarché et des sacs à dos.

Genèse[modifier | modifier le code]

Lors d'un entretien télévisée accordé à Oprah Winfrey, diffusé le , Cormac McCarthy lui a fait part de son expérience sur la difficulté d'être père à un âge avancé (il a alors 73 ans) et comment la relation avec son fils a été source d'inspiration de son roman La Route.

Analyse[modifier | modifier le code]

Œuvre métaphorique, ce roman est celui d'une quête impossible, celle d'un paradis perdu à jamais, d'une humanité qui se dérobe sans cesse sous les pieds fragiles des deux protagonistes, confrontés en permanence à la violence et à la barbarie.

C'est également une œuvre initiatique sur la transmission et la subjectivité des valeurs. Enfin, c'est le tableau puissant et émouvant d'une relation entre un père et son fils[1], liés par une obligation de survie et le désir de perpétuer la mémoire et la culture en un âge de ténèbres et de désespoir.

C'est enfin une œuvre métaphysique. Les deux personnages devant sans cesse, par contingence, reprendre la route (tel Sisyphe devant sans cesse pousser son boulet). Nous ignorons pourquoi ils sont là (l'auteur dit peu sur ce qui s'est passé) et ils ignorent leur avenir, parfaite comparaison avec la condition humaine.

Adaptations[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

En 2009, le roman connaît une adaptation au cinéma : La Route, avec à la réalisation John Hillcoat d'après un scénario de Joe Penhall. Viggo Mortensen interprète le personnage principal, le père de famille qui tente de protéger son fils dans un monde post-apocalyptique. Charlize Theron joue quant à elle la mère de l’enfant. Beaucoup se sont interrogés sur l’adaptabilité du roman de Cormac McCarthy, récit épuré et solitaire[2]. Cette adaptation possède des éléments tantôt très ressemblants et tantôt très différents par rapport au roman de McCarthy.

En jeu vidéo[modifier | modifier le code]

Le livre a fortement inspiré les développeurs du célèbre jeu The Last of Us dans lequel on peut trouver un livre dont l'auteure fictive s'appelle Kathryn McCormac et a un nom fort ressemblant à celui de Cormac McCarthy, ce qui prouve que ce livre a inspiré les développeurs. De plus, l'ambiance sombre du livre est retranscrite dans le jeu via un ciel souvent encombré de nuages noirs, les liens forts entre Joël et Ellie rappellent les liens entre le père et son fils, enfin les claqueurs et autres créatures, sortes de zombies qui font référence au cannibalisme de certains humains dans le livre.

Illustration[modifier | modifier le code]

En 2010, un jardin du festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, parcelle no 7, intitulée Le jardin de la Terre gaste, présente une illustration de La Route, imaginée par l'écrivain Jean-Pierre Le Dantec[3].

En bande dessinée[modifier | modifier le code]

Le livre a également fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée : le dessinateur français Manu Larcenet sort en librairie le 29 mars 2024 une BD du même nom.

Livre audio en français[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bruno Corty, Les survivants de l'impossible, lefigaro.fr, 3 janvier 2008
  2. (fr + en)The Road sur l'Internet Movie Database.
  3. Page « Jardin n° 7 - Jardin de la terre gaste », dans les archives du Festival des jardins 2010, Domaine de Chaumont-sur-Loire, consultée le 30 avril 2014.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]