Le village est situé sur une colline, entre mer et montagne, à douze kilomètres de Cannes sur la route de Grasse, avec le fleuve côtierSiagne en contrebas. Il offre un vaste panorama de Théoule-sur-Mer jusqu'à la baie de Cannes. Le quartier « Saint-Jean » s’est développé sur les contreforts de la vallée de la Siagne, avec une urbanisation aujourd’hui plus vaste que le village lui-même.
C'est en 1026 qu'apparaît sur différents documents des moines de Lérins le terme de "Castrum Roquetta". Ce castrum est donné à l’abbaye par Aldebert, évêque d’Antibes. En 1109 Pierre Ismidon, seigneur du lieu, donne la « terre de Saint-Georges » à l’abbaye et s’y fait moine. Cette terre est nommée ainsi du fait de l’ancienne chapelle dédiée à Saint Georges. Entièrement détruite aujourd’hui, elle était située dans un quartier près de la Siagne, aujourd’hui appelé « Saint-Georges-le-Vieux ». Ce hameau était le lieu autrefois de criées annuelles et de dévotions célèbres.
En 1144, les moines construisent un prieuré ainsi que plusieurs fermes qu’ils louent à des paysans, premiers habitants sédentaires du village. Progressivement, l’abbaye de Lérins acquiert toutes les terres environnantes et, au XIIIe siècle, La Roquette est entièrement sous sa dépendance. Cependant, très vite, pillages, destructions et épidémies se succèdent. La Chapelle et le hameau avoisinant sont alors détruits en 1390 par les soldats du comte de Provence. Les habitants se réfugient alors à Cannes et se retrouvent cependant pour le pèlerinage annuel du , fête de la Saint-Georges. Ils continuent uniquement à cultiver les terres, car l’insalubrité de la plaine de la Siagne les repousse.
Situé sur des terres pauvres et boisées, mais sur un point culminant, le village actuel a été fondé au XVIIe siècle par des habitants qui fuyaient les brumes insalubres de la vallée de la Siagne, mais aussi les épidémies et les pirates. Il est aujourd'hui un endroit assez pittoresque où la vie s'articule autour de la place Jose-Thomas où se trouve l'église, La Poste et les commerces.
Taillé : au premier d’azur à trois cyprès de sinople mouvant de la ligne de partition accompagnés en chef d’un oiseau essorant d’argent, au second d’argent à la champagne d’azur, au cyprès de sinople brochant ; à la cotice en barre d’argent brochant sur la partition.[8]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, La Roquette-sur-Siagne est une commune urbaine[Note 1]. Elle appartient en effet à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[12] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2018, la commune comptait 5 387 habitants[Note 3], en augmentation de 0,11 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
L'économie était basée autrefois sur la culture des fleurs et des oliviers, activités progressivement abandonnées avec l'urbanisation galopante de la commune.
L'économie est aujourd'hui orientée plutôt vers le commerce, les services et la construction.
La commune comptait 669 établissements actifs au 31/12/2012, avec plus de la moitié dans le secteur du commerce, des services et des transports et près d'une entreprise sur 5 dans le secteur de la construction.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Menton : pp. 584 à 585 : La Roquette-sur-Siagne
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]