La Rochénard

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La Rochénard
La Rochénard
Le château d'eau de La Rochénard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Niortais
Maire
Mandat
Annick Bamberger
2020-2026
Code postal 79270
Code commune 79229
Démographie
Population
municipale
531 hab. (2021 en diminution de 8,45 % par rapport à 2015)
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 23″ nord, 0° 35′ 06″ ouest
Altitude Min. 27 m
Max. 72 m
Superficie 8,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mignon-et-Boutonne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Rochénard

La Rochénard est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Rochénard se situe au sud ouest du département des Deux-Sèvres, dans le canton de Mauzé-sur-le-Mignon, dans une plaine calcaire. Village groupé.

Une partie des villages de la Maison Neuve et Olbreuse sont sur le territoire de la commune de La Rochénard.

Les habitants de La Rochénard sont appelés les Rochénardais et Rochénardaises.

Accès et transports[modifier | modifier le code]

La route départementale 115 traverse la commune sur un axe nord-sud.

Les deux gares les plus proches sont à Prin-Deyrançon à l'ouest et Epannes au nord-est.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 847 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Prin-Deyrançon à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Rochénard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), prairies (0,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de La Rochénard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Rochénard.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[16]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le village a connu différentes orthographes au cours des siècles : La Roche-Aynardi en 1287, La Rochesnard en 1381, La Roche-Eynard en 1392 et la Roche-Esnard en 1688. Il doit son nom au patronyme germanique Eynard, évolution d'un ancien Eginhard/Eginardus[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Situé sur l’ancienne voie romaine de Saintes à Angers. Des fouilles archéologiques, effectuées le long de cette voie romaine, au lieu-dit la Pointe de Faugeroux ont mis au jour un enclos funéraire d’une trentaine de mètres de côté, des ossements humains et animaux, de nombreux tessons de céramique, de clous, de fragments de verre et des monnaies d’Auguste et Claude.

Au XIXe siècle, la culture de la vigne était la principale activité, prospère jusqu’en 1875. L’apparition du phylloxéra ruine cette production, la misère s’installe. Des essais de plantation de pieds greffés américains sont tentés, mais, la vigne est remplacée par l’élevage et ensuite la polyculture. Le village a conservé son titre de « cognac, bois ordinaire ».

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
10/12/1919 22/03/1959 Clodomir Arnaud    
22/03/1959 28/03/1965 Camille Rousseau    
28/03/1965 23/06/1995 André Arnaud DVG  
23/06/1995 23/03/2001 Marcel Chaigne    
23/03/2001 En cours Sylvie Debœuf    

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour La Rochénard, cela correspond à 2008, 2013, 2018[20], etc. Les autres dates de « recensements » (comme 2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
391479470510582619598615653
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
687703693662632649592563525
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
508478425430400382329348324
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
394457400427460429435440561
2015 2020 2021 - - - - - -
580538531------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La Rochénard est une commune rurale agricole avec quatre fermes en polyculture : blé, colza, tournesol.

Un projet controversé de mégabassine a été l'objet d'une importante manifestation début 2022[23].

Équipements ou Services[modifier | modifier le code]

Le village possède une salle des fêtes.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Une école en regroupement pédagogique avec les communes de Vallans et La Foye-Monjault.

Sports[modifier | modifier le code]

Un terrain de sports.

Santé[modifier | modifier le code]

Une maison de retraite avec une unité maladie d'Alzheimer.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Le village possède un coiffeur situé sur la place du village. La grande ville environnante est la ville de Niort (plus de 50 000 habitants) à l'est-nord-est[réf. nécessaire].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L’église Saint-Laurent, premier sanctuaire roman date du XIIe siècle, il reste des fragments de colonnes et des chapiteaux à grosses feuilles de lierre, reconstruite au même emplacement au XIVe siècle, ensuite détruite par les guerres de religion. Dotée au XIXe siècle d’un clocher-porche de style ogival avec une flèche couverte d’ardoise. Ce clocher est précipité dans la nef de l’église au cours de la tempête de décembre 1999 et reconstruit à l’identique. Ce clocher est pourvu d’une cloche Marie-Cléopâtre de 313 kg, bénite en 1868.
  • Résidence Clodomir-Arnaud.
  • Le château d’eau, transformé en observatoire, permet d'observer la plaine et le marais, on peut y découvrir une fresque relatant l’histoire du village et des panneaux d’explication sur le fonctionnement des châteaux d’eau.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Revues de la Société mauzéenne d’histoire locale : - N° 123 : histoire de l’église Saint-Laurent. - N° 137 : centenaire du corps de Sapeurs-pompiers. - N° 144 : histoire de l’école.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie règlementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie règlementaire.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre La Rochénard et Prin-Deyrançon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Prin-Deyrancon » (commune de Prin-Deyrançon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Prin-Deyrancon » (commune de Prin-Deyrançon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Niort », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de La Rochénard », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  19. https://www.geneanet.org/nom-de-famille/EYNARD
  20. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Deux-Sèvres : des milliers de manifestants contre les "méga-bassines", Sciences et Avenir, 26 mars 2022