La Plume

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La Plume
La Plume littéraire, artistique et sociale
Image illustrative de l’article La Plume
Couverture conçue par Alfons Mucha (15 janvier 1898)

Pays France
Langue français
Périodicité bimensuelle
Format 20 x 26 cm (?)
Genre revue d'art et de littérature
Prix au numéro 60 centimes
Fondateur Léon Deschamps
Date de fondation 15 avril 1889
Date du dernier numéro janvier 1914 (n°426)
Ville d’édition Paris

ISSN 2427-8513
OCLC 1762491

La Plume est une revue littéraire et artistique française fondée en 1889 par Léon Deschamps qui la dirigea durant 10 années, elle était située au no 31 de la rue Bonaparte à Paris où fut organisé le salon des Cent. Karl Boès lui succèda à la tête de la revue. Elle disparut en 1914.

Histoire du périodique

Dès son premier numéro daté , La Plume s’affiche avec la farouche volonté de promouvoir tous les talents artistiques sans limitation, avec comme devise : « Pour l’Art ». Le premier numéro est publié avec l'aide de René Ponsard qui avance le coût de l'impression, soit 1 500 francs. Cette revue, Deschamps la veut au service des jeunes écrivains et artistes[1]. Son secrétaire de rédaction est Paul Redonnel.

En , la revue Art et Critique, fondée en par Jean Jullien (1854-1919), est absorbée par La Plume. Paul Redonnel est alors malade et loin de Paris et est remplacé par les deux secrétaires de direction d'Art et Critique. Cette revue eut 11 numéros début 1892, après un an d'absence, preuve que cette union n'a pas bien fonctionné, mais cette reprise fut courte.

Assez rapidement, La Plume obtient un vif succès en publiant des auteurs comme Paul Verlaine, Jean Moréas, Jules Laforgue, Léon Bloy, Stéphane Mallarmé, Mécislas Golberg, etc., issus pour la plupart du mouvement des symbolistes, dans ses aspects les plus radicaux.

Couverture du n° 97, daté , sur l'anarchisme.

Dès ses débuts, La Plume fait appel à des illustrations puis des dessins exécutés par de célèbres artistes : Willette, Forain, Eugène Grasset, Toulouse-Lautrec, Maurice Denis, Paul Gauguin, Pissarro, Signac, Seurat, Odilon Redon, etc.

Léon Deschamps crée des numéros spéciaux consacrés à des artistes ou des thèmes plus généraux. Par exemple, sur le Chat noir, sur le manifeste symboliste de Jean Moréas, sur l’anarchisme composé par André Veidaux, sur l'affiche illustrée (), sur Mucha, sur Eugène Grasset () ou bien encore sur l’occultisme.

C'est dans le hall du journal que fut créé par Léon Deschamps en février 1894 le Salon des Cent qui dure jusqu'en 1900.

La revue lance aussi une maison d'édition, Les éditions de La Plume, sise à la même adresse. En 1896, l'American Art Association of Paris (AAAP), qui regroupe étudiants et artistes américains vivant dans la capitale française et qui avait une galerie quai Voltaire, fait éditer un périodique, The Quartier Latin, a magazine devoted to the arts, dont la fabrication et la diffusion sont supervisées par les éditions de La Plume qui le vendent comme supplément à la revue[2]. L'artiste Louis Rhead illustre l'affiche de lancement. Le même artiste illustre également l'affiche de lancement d'un autre supplément, Le Journal de la beauté (1897), également supervisé par les éditions de La Plume.

En 1903, le premier prix Goncourt est attribué à l'auteur franco-américain qui contribuait à la revue, John-Antoine Nau pour son roman Force ennemie, entre fantastique et science-fiction.

La revue est prétexte à organiser des rencontres entre personnalités dans des soirées littéraires et artistiques bimensuelles au Caveau du Soleil d'or. Guillaume Apollinaire, Edmond-Marie Poullain, entre autres, s'y retrouvent.

Deschamps meurt en  : Paul Ferniot et Paul Redonnel assurent l'intérim jusqu'en , puis démissionnent, et laisse Karl Boès prendre le relais jusqu'en , absorber la revue L'Europe-artiste en et publier comme supplément, Le Mentor à partir de 1903. La Plume ressuscite en novembre 1911 après une période difficile, sous la direction officieuse de René Le Gentil (1881-1963) et connaît une deuxième vie jusqu’au , publiant même un supplément, La Boîte à sardines (1913). Une ultime livraison, avec le numéro 426, sort en .

Voir aussi

Notes

  1. Une revue littéraire bimensuelle appelée La Plume parut d'avril 1878 à 1881 dirigée par Jean de La Leude à Paris.
  2. Foreign Artists and Communities in Modern Paris, 1870-1914: Strangers in Paradise par Susan Waller et Karen L. Carter, Ashgate Publishing, 2015, page 102, en ligne.

Articles connexes

Liens externes

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