Pinta (1492)
La Pinta, c’est-à-dire la « Maquillée » (celle qui est maquillée), est l'une des deux caravelles[a] de la première expédition de Christophe Colomb en Amérique, avec la Niña, accompagnant la caraque Santa Maria[b] sur laquelle est monté Christophe Colomb. Ensemble, elles découvrent la première route aller-retour entre le Nouveau Monde et l'Europe.
Présentation
[modifier | modifier le code]La Santa Anna, surnommée La Pinta à cause des couleurs vives de sa coque, fait environ 30 m de long sur 8 m de large. Elle nécessite 30 hommes d'équipage. Mue par deux voiles carrées et une latine (186 m2 au total), elle déplace 75 tonneaux.
Elle est construite dans le chantier naval de Palos de la Frontera et choisie par le capitaine Martín Alonso Pinzón, qui l'a louée précédemment, pour ses qualités nautiques. La location pour l'expédition de Colomb est payée par le conseil de Palos.
Première traversée transatlantique
[modifier | modifier le code]Sous le commandement de Martín Alonso Pinzón, elle quitte le port de Palos de la Frontera dans la nuit du avec la Niña et la Santa Maria. Peu après, à son arrivée aux îles Canaries, on doit réparer le timon qui s'est déboîté. Christophe Colomb soupçonne les propriétaires Gomez Rascon et Cristóbal Quintero, à qui elle a été louée et qui ont embarqué, de l'avoir sabotée pour stopper une expédition jugée trop risquée[1],[2].
À 2 heures le , c'est depuis la Pinta qu'est crié : « ¡Tierra! » par un jeune marin nommé Rodrigo de Triana, à l'approche de l'île de Guanahani, probablement San Salvador aux Bahamas.
Pendant le périple, Pinzón désobéit à plusieurs reprises aux ordres de Colomb. Notamment le , quand la Pinta se sépare du reste de la flotte au large de Cuba , son capitaine voulant manifestement faire ses propres découvertes. Pinzón rejoint Colomb le , alors que la Niña rentre en Espagne (la Santa Maria ayant été perdue). Au cours du voyage de retour, le 12 février, la Pinta se détache à nouveau (tempête ou désir de son capitaine d'arriver le premier en Espagne ?). Pinzón touche l'Espagne au port de Baiona (en Galice) le soit un jour avant Colomb qui a gagné Lisbonne. Les deux navigateurs se retrouvent le à Palos. Pinzón qui a contracté une maladie aux Antilles meurt un mois plus tard.
Reproduction de la caravelle
[modifier | modifier le code]Une reproduction à l'identique du navire a été réalisée dans la ville de Baiona, en Galice (Espagne), où elle est aujourd'hui amarrée et mise à disposition du public. Il est ainsi possible de la visiter[3], pour la somme de 2 €. Chaque année, et selon une tradition locale, durant le mois de mars, cette reproduction est emmenée en haute mer, puis dirigée vers le port de Baiona, accompagnée de centaines de barques, afin de commémorer le retour de la Pinta des Amériques, le : on nomme cette coutume la Fiesta de la Arribada, la « fête de l'arrivée ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les caravelles faisaient partie de la technologie protégée par un secret d'État au Portugal, car selon la volonté du roi Jean II, ces navires ne pouvaient être vendus ou prêtés aux étrangers sans son autorisation.
- Il est avéré que la caraque portait le nom de Gallega (« la Galicienne ») lors de son voyage vers le nouveau monde en 1492. C'est Christophe Colomb qui emploiera ultérieurement Santa Maria quand il évoquera le navire.
Références
[modifier | modifier le code]- « navires-anciens.be/La_Pinta.ht… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Journal de bord de Christophe Colomb.
- « Museo da Carabela Pinta | Baiona », sur www.baiona.org (consulté le )