La Horde d’or, Italie, 1968-1977

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La Horde d’or, Italie, 1968-1977

La grande vague révolutionnaire
et créative, politique et existentielle
Auteur Nanni Balestrini et Primo Moroni
avec des contributions de Cesare Bermani, Franco Bolelli, Sergio Bologna, Aldo Bonomi, Lanfranco Caminiti, Bruno Cartosio, Lucio Castellano, Andrea Colombo, Umberto Eco, Elvio Fachinelli, Giangiacomo Feltrinelli, Ernesto Che Guevara, Sandro Mancini, Mao Tsé-toung, Lucia Martini, Edoarda Masi, Giancarlo Mattia, Lea Melandri, Don Lorenzo Milani, Danilo Montaldi, Antonio Negri, Raniero Panzieri, Paolo Pozzi, Rossana Rossanda, Giuliano Scabia, Oreste Scalzone, Vincenzo Sparagna, Franco Tommei, Andrea Valcarenghi, Paolo Virno
Pays Italie
Genre Essai historique
Version originale
Langue italien
Titre L'orda d'oro (1968-1977), la grande ondata rivoluzionaria e creativa, politica ed esistenziale
Éditeur SugarCo Edizioni
Lieu de parution Milan
Date de parution 1988
Version française
Traducteur Jeanne Revel, Jean-Baptiste Leroux, Pierre Vincent Cresceri et Laurent Guilloteau
Éditeur L’Éclat
Collection Premier secours
Lieu de parution Paris
Date de parution 2017
Type de média livre
Nombre de pages 672
ISBN 978-2-84162-396-9

La Horde d’or, Italie, 1968-1977 : la grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle est un essai relatant l'histoire des mouvements d'extrême gauche en Italie, depuis les prémices des années 1960 jusqu'à la fin des années 1970[1],[2].

Réceptions critiques[modifier | modifier le code]

L'universitaire Isabelle Sommier précise que les « deux auteurs [...] ne cachent pas le lieu d'où ils parlent : Nanni Balestrini et Primo Moroni furent des « compagnons de route » de ce qu'ils appellent « la horde d'or »[3].

Le journal Le Monde y voit un « foisonnant kaléidoscope de documents d’époque, d’analyses, de témoignages, de tracts, d’affiches, de discours pour raconter une génération aux rêves fracassés. Le « Mai rampant » italien se prolongea tout au long d’une décennie avant de s’autodétruire dans le terrorisme, réaction désespérée face à son inéluctable enlisement, aux pesanteurs du système et à une répression implacable. La Horde d’or est un refus de l’oubli. »[4]

Pour L'Obs, « L'ouvrage rend compte avec précision de l'effervescence révolutionnaire et se livre à une analyse très fine des groupes qui participèrent à la prolifération d'initiatives, de grèves, d'occupation entre Mai-68 et les mois qui précédèrent l'assassinat d'Aldo Moro, ancien président du Conseil et leader de la Démocratie chrétienne, en 1978. »[5]

Le philosophe Robert Maggiori dans Libération, évoque un « ouvrage choral sur le bouillonnement politique et artistique en Italie de 1968 à 1977 », « un livre-culte, sans cesse cité », « enthousiaste, polyphonique, transversal, contrasté [qui] contient à lui tout seul l’« esprit » de Mai, des premières insurrections étudiantes du printemps 68, comparables à celles du Quartier latin à Paris, et des grèves ouvrières de 1969, jusqu’au « Mouvement de 77 » et ses trois âmes : l’une pacifiste, anti-autoritaire, luttant pour les droits civils ; l’autre spontanéiste, transgressive, appelant à la « désobéissance civile », attirée par la contre-culture (freaks, indiens métropolitains) ; et la troisième, plus dure politiquement, intransigeante, violente, qui préconisait (et mènera) la lutte armée. »[6].

Selon l'écrivain Serge Quadruppani, « La Horde d’or entre dans le détail du début de cette décennie insurrectionnelle [1960-1970], et montre comment la spontanéité ouvrière prit souvent par surprise les penseurs du mouvement, qui élaboraient depuis 1966 une critique des formes nouvelles d’exploitation. »[7]

Citations[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sudoc : notice.
  2. WorldCat : notice.
  3. Isabelle Sommier, « Les « années 68 ». Entre l'oubli et l'étreinte des années de plomb », Politix, 1995/2, p. 168-177, DOI 10.3406/polix.1995.2068, lire en ligne.
  4. Marc Semo, « « La Horde d’or », aux sources de l’Italie en révolte », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  5. Emmanuel Laurentin, « “La Horde d'or” : comment les idéaux révolutionnaires ont transformé l'Italie », L'Obs,‎ (lire en ligne).
  6. Robert Maggiori, « Mai 68 dans le prisme transalpin », Libération,‎ (lire en ligne).
  7. Serge Quadruppani, « « Années de plomb » ou décennie de subversion ? », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Marc Semo, « « La Horde d’or », aux sources de l’Italie en révolte », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  • Emmanuel Laurentin, « “La Horde d'or” : comment les idéaux révolutionnaires ont transformé l'Italie », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  • « La horde d’or, Italie 1968-1977 - Entretien Nanni Balestrini et Sergio Bianchi, », CIP-IDF,‎ (lire en ligne)
  • Robert Maggiori, « Mai 68 dans le prisme transalpin », Libération,‎ (lire en ligne)
  • Serge Quadruppani, « « Années de plomb » ou décennie de subversion ? », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]