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La Fabrique du mensonge

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La Fabrique du mensonge

Titre original Führer und Verführer
Réalisation Joachim Lang
Scénario Joachim Lang
Musique Michael Klaukien
Acteurs principaux Robert Stadlober
Fritz Karl
Sociétés de production Zeitsprung Pictures GmbH
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la Slovaquie Slovaquie
Genre drame historique
Durée 136 minutes
Sortie 2024

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Fabrique du mensonge (Führer und Verführer, litt. « Guide et Séducteur ») est un film germano-slovaque réalisé par Joachim Lang et sorti en 2024.

Il est présenté, en avant-première mondiale, au Festival du film de Munich, en [1].

Le film se concentre, de 1938 à 1945, sur la relation entre Adolf Hitler et Joseph Goebbels, ce dernier étant chargé de la propagande nazie. Après l’annexion de l’Autriche et la destruction de la Tchécoslovaquie, le ministre de la Propagande se voit confier par le Führer la tâche de préparer psychologiquement les Allemands à la guerre imminente.

Joseph Goebbels poursuit également le deuxième objectif idéologique du régime nazi en organisant le pogrom de la Nuit de Cristal et de l’agitation radicale contre les concitoyens juifs des Allemands. En 1940, il commande au réalisateur Fritz Hippler la production du pseudo-documentaire antisémite Le Juif éternel.

En 1943, lorsqu’il devient évident que l’Allemagne perdra la guerre, Joseph Goebbels organise un congrès gigantesque au Palais des sports de Berlin lors duquel il prononce le discours du Sportpalast où il promet une guerre totale.

Fiche technique

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Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données cinématographique Filmportal

Distribution

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Genèse et développement

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Joachim Lang écrit le scénario[2], en faisant ses propres recherches[3] et suivant le conseil des historiens, Peter Longerich et notamment Thomas Weber, à partir des propres journaux intimes et des enregistrements, tels que des lettres et des témoignages, de Joseph Goebbels[4].

Le film est produit par la société allemande, Zeitsprung Pictures GmbH[5].

Début , Margot Friedländer, survivante de l'Holocauste, à 102 ans, considère ce film « extrêmement important »[2].

Le tournage a discrètement lieu à Bratislava (Slovaquie), à la suite du refus du soutien et du financement en Allemagne[6],[7],[8]. pendant 24 jours.

Postproduction

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Début , la société française, Condor, gère la distribution de ce film sous le titre Goebbels et le Führer[9]. Fin décembre, le titre change en La Fabrique du mensonge[10].

Festival et sorties

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La Fabrique du mensonge est projeté, le , au Festival du film de Munich (Allemagne)[11].

Il sort, en Allemagne, le , par la distribution, Wild Bunch Germany[5].

En France, il sort le par la distribution, Condor[9].

Accueil critique

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En Allemagne

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Olivier Delcroix, du journal Le Figaro, souligne que La Fabrique du mensonge « se métamorphose en un thriller à huis clos, nourri d’une belle rigueur historique[12] », « dont les dialogues et les citations sont sourcés », ajoute Florence Colombani, du journal Le Point[13].

Jacques Mandelbaum, du journal Le Monde, partage sa déception : « Avec une mise en scène digne d’une dramatique télé où tout le monde rit trop bruyamment et un casting autrichien qui ne se signale ni par son charisme ni par sa vraisemblance, La Fabrique du mensonge part à cet égard avec un gros handicap[14] ».

Notes et références

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  1. (de) « Führer und Verführer » Accès libre, Filmfest Muenchen, sur filmfest-muenchen.de, (consulté le ).
  2. a et b (de) « Szenenbilder aus "Führer und Verführer" » [« Scènes de "Führer und Verführer" »] Accès libre, sur ndr.de, NDR, (consulté le ).
  3. (de) Anna Wollner, « Führer und Verführer: Wie die Nazi-Propaganda wirkte » [« "Führer und Verführer" : comment la propagande nazie a fonctionné »] Accès libre, sur ndr.de, NDR, (consulté le ).
  4. (de) Jonas Breng, « Wollte Goebbels den Krieg verhindern? » [« Goebbels voulait-il empêcher la guerre ? »], Der Spiegel,‎ (ISSN 2195-1349, lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (de) Michael Puits, « 135 Minuten Schaudern ohne Pause » [« 135 minutes de frissons sans pause »] Accès libre, sur bild.de, Build, (consulté le ).
  6. (en) Katharine Viner, « Hitler film made in Slovakia as Germany resists production of Nazi dramas » [« Un film sur Hitler tourné en Slovaquie alors que l'Allemagne résiste à la production de drames nazis »] Accès libre, sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  7. (sk) Petra Sušaninova, « V Bratislave v utajení nakrútili nový film o Hitlerovi. V Nemecku sa proti nemu búria, obávajú sa tejto veci » [« Un nouveau film sur Hitler a été tourné en secret à Bratislava. En Allemagne, on se rebelle contre ce film, on le craint. »] Accès libre, sur interez.sk, Interez, (consulté le ).
  8. (de) Uwe Bogen, « Heimlich gedrehter Hitler-Film soll aufrütteln gegen Gefahr von rechts » [« Un film tourné en secret sur Hitler vise à sensibiliser le public à la menace de la droite »] Accès payant, sur esslinger-zeitung.de, Eßlinger Zeitung, (consulté le ).
  9. a et b « Les distributeurs ajustent leurs line-ups » Accès libre, sur boxofficepro.fr, Boxoffice Pro, (consulté le ).
  10. « Les distributeurs ajustent leurs line-ups » Accès libre, sur boxofficepro.fr, Boxoffice Pro, (consulté le ).
  11. (de) Marius Nobach, « Wilde Wiedergeburt: Filmfest München 2024 » [« Renaissance sauvage : Festival du film de Munich 2024 »] Inscription nécessaire, sur filmdienst.de, Film Dienst, (consulté le ).
  12. Olivier Delcroix, « L’Attachement, Mercato, La Fabrique du mensonge… Les films à voir ou à éviter cette semaine » Accès libre, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  13. Florence Colombani, « Quels films voir au cinéma ce 19 février ? » Accès libre, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  14. Jacques Mandelbaum, « Les films à l’affiche : « L’Attachement », « Les Fils qui se touchent », « Mercato », « When the Light Breaks »… » Accès libre, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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