La Dernière Chasse (film)

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La Dernière Chasse

Titre original The Last Hunt
Réalisation Richard Brooks
Scénario Richard Brooks
Acteurs principaux
Sociétés de production MGM
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Western
Durée 108 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Dernière Chasse (The Last Hunt) est un western américain de Richard Brooks, sorti en 1956.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1883, deux anciens compagnons de guerre que tout semble opposer font équipe dans une campagne de chasse aux bisons. Charley, homme au tempérament cruel, sadique et raciste, s'oppose à Sandy, plus humain et sensible, qui tente sans cesse de calmer les instincts meurtriers de son associé. Tandis que le second prend de plus en plus conscience que tuer des animaux équivaut à conduire les Indiens à la famine, le premier massacre sans pitié une de leurs familles en gardant pour lui la seule survivante. Cette dernière, qui hait Charley, se rapproche de Sandy, qui lui témoigne attention et tendresse. Leurs divergences de vues (sur la chasse, sur le sort des Indiens) se cristallisent à la suite de l'apparition d'un bison blanc, animal sacré pour les Indiens, et dont la peau vaut beaucoup plus cher que celle des bisons ordinaires.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Enthousiasmée par l'alchimie entre Robert Taylor et Stewart Granger dans le film La Perle noire de Richard Thorpe, la MGM propose à Richard Brooks d'engager ces deux acteurs pour son film mais en inversant les rôles : Granger, le « méchant » du film de Thorpe jouera ici le héros, et Taylor, qui jouait le « gentil », deviendra le méchant du film[1].

Les bisons qu'on voit mourir dans le film meurent réellement. En effet, à l'époque du tournage, cette espèce protégée, voit ses troupeaux croître rapidement. Afin que les troupeaux ne soient pas trop importants, une cinquantaine de bêtes âgées sont abattues par des chasseurs qui achètent à l'État des licences pour cette chasse. Pour ce tournage, la MGM a acheté toutes les licences disponibles cette année-là[2]. Les corps des bêtes tuées sont emmenés chaque soir en camions frigorifiques puis replacés le matin sur les lieux du tournage dans leur position initiale afin de tourner les scènes dans ce « décor »[2]. Il finit par s'en dégager une odeur de putréfaction difficile à supporter pour l'équipe du film[2].

Analyse[modifier | modifier le code]

Charlie et Sandy sont des personnages proches, « les deux faces, l'une négative, l'autre positive, d'un même homme : le chasseur[3] » La différence entre eux tient à ce que l'un tue pour survivre en ayant mauvaise conscience, tandis que l'autre y trouve une véritable « jouissance[3]. » Dans la nouvelle filmographie westernienne proindienne des années 1950, c'est un des rares films qui mettent radicalement en question la conquête de l'Ouest : le principe alors admis de la supériorité de la civilisation blanche sur les ethnies autochtones amérindiennes [4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Propos de Richard Brooks, interview dans le magazine Movies repris par Patrick Brion, p.112
  2. a b et c (en) Stewart Granger, Sparks fly upward, Granada (Londres), , 416 p. (ISBN 0-586-05599-1), p. 337
  3. a et b Patrick Brion, p.115
  4. Georges-Henri Morin, Le cercle brisé l'image de l'Indien dans le western, chap. V "1789, 1950 ? Les droits de l'individu" p. 139-235 (186-187)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]