La Dernière Femme

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La Dernière Femme

Titre original L'ultima donna
Réalisation Marco Ferreri
Scénario Marco Ferreri
Rafael Azcona
Dante Matelli
Acteurs principaux
Sociétés de production Flaminia Produzioni Cinematografiche
Les Productions Jacques Roitfeld
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 112 minutes
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Dernière Femme (titre italien : L'ultima donna) est un film dramatique franco-italien réalisé par Marco Ferreri et sorti en 1976.

Ce nouveau film du réalisateur connu pour son aura scandaleuse depuis La Grande Bouffe est une étude de cas sur la difficulté des relations entre les sexes. Gérard, l'ingénieur incarné par Gérard Depardieu, est le père célibataire d'un fils. Lorsqu'il fait la connaissance de Valérie, l'éducatrice jouée par Ornella Muti, celle-ci endosse le rôle de mère pour son fils. Gérard se sent de plus en plus exclu et réduit à sa sexualité. Il décide de s'autocastrer.

Dans ce film, la nudité est traitée de manière assez ouverte ; Depardieu apparaît dévêtu pendant plus des deux tiers de l'action, dans certaines scènes il a même le pénis en érection.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Gérard, adepte de moto, est ingénieur dans une usine de Créteil (Val-de-Marne). Quitté par sa femme Gabrielle, acquise aux thèses du Mouvement de libération des femmes, il doit élever seul son petit garçon, Pierrot. Contraint de rentrer chez lui à la suite d’un chômage technique, il passe reprendre son fils à la crèche et fait alors la connaissance de Valérie. Cette belle puéricultrice, qui s’apprêtait à partir pour la Tunisie avec Michel, un amant occasionnel, accepte de venir vivre, pour quelque temps, dans l’appartement de Gérard, situé dans un grand ensemble de la « ville nouvelle ». Leurs relations sensuelles leur font oublier le caractère désespérant de l’environnement. Le couple se forme. L’enfant est associé à leurs jeux amoureux. Valérie éprouve bientôt pour Pierrot des sentiments maternels, puis sympathise avec Gabrielle, venue leur rendre visite, et avec René, un ami de Gérard. Bien vite Valérie, se rendant compte qu’elle n’est qu’une femme-objet pour Gérard dont la jalousie s'accentue, se révolte et se refuse. Gérard n’acceptant pas cette remise en cause, le conflit est inévitable. Pour se rassurer sur sa virilité, il tente en vain de séduire Benoîte, une voisine. Après une violente dispute avec Valérie, il s’émascule à l’aide d’un couteau électrique.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le film a été produit par Flaminia Produzioni Cinematografiche et Les Productions Jacques Roitfeld pour une distribution par Columbia France. Le tournage a eu lieu du à en France, à Paris et à Créteil ainsi qu'au vapocraqueur no 1 et d'autres lieux du complexe pétrochimique Total Petrochemicals France SA (ex-CDF-Chimie) sur la route de Carling à Saint-Avold, en Moselle pour représenter le lieu de travail de Gérard[2].

Marco Ferreri avait proposé à Romy Schneider un rôle dans ce film en précisant que Gérard Depardieu serait son partenaire. À ce moment-là, il n'avait pas encore de scénario terminé, ce qui a rebuté Schneider qui a décidé d'abandonner le projet[3].

Pour son rôle, Gérard Depardieu aurait pris 15 kilos avant le tournage[4].

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Dernière Femme », sur encyclocine.com (consulté le )
  2. (it) « L'ultima donna (1976) », sur davinotti.com (consulté le )
  3. (de) Günter Krenn, Romy Schneider : Die Biographie, Berlin, Aufbau Verlag, (ISBN 978-3-7466-7067-6)
  4. Jacqueline Nacache, L'acteur de cinéma, Paris, Nathan, , 192 p. (ISBN 2-09-191307-3), p. 124.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anonyme, « Marco Ferreri à Carling. Le 6 et , le réalisateur italien Marco Ferreri était à Carling pour tourner quelques scènes de L'Ultima Donna, avec Gérard Depardieu, Renato Salvatori, Michel Piccoli et Ornella Muti », Le Républicain lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.18, (ISSN 0397-0639)

Liens externes[modifier | modifier le code]