Aller au contenu

La Chapelle-Rambaud

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Chapelle-Rambaud
La Chapelle-Rambaud
Entrée ouest du chef-lieu.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rochois
Maire
Mandat
Matthieu Bach
2020-2026
Code postal 74800
Code commune 74059
Démographie
Gentilé Chapellin(e)s[1]
Population
municipale
254 hab. (2021 en évolution de +0,79 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 22″ nord, 6° 14′ 26″ est
Altitude Min. 800 m
Max. 957 m
Superficie 4,27 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Roche-sur-Foron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Chapelle-Rambaud
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Chapelle-Rambaud
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Voir sur la carte topographique de la Haute-Savoie
La Chapelle-Rambaud
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
La Chapelle-Rambaud
Liens
Site web la-chapelle-rambaud.fr

La Chapelle-Rambaud est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

La Chapelle-Rambaud se situe sur les hauteurs de la vallée de l'Arve, à 7 km de La Roche-sur-Foron, en direction d'Annecy. Altitude 950 m.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Rose des vents Pers-Jussy Rose des vents
Arbusigny N Etaux
O    La Chapelle-Rambaud    E
S
Évires

Au , La Chapelle-Rambaud est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle est située hors unité urbaine[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (72,3 %), forêts (20,7 %), prairies (7 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Si aucun personnage portant le patronyme « Rambaud » n'est connu pour avoir édifié une chapelle sur le territoire de la commune, c'est que l'origine du nom est en fait très ancienne.

Selon Bernard Vaulet, cité dans le dictionnaire Français-Savoyard de Roger Viret[7], la Chapelle-Rambaud aurait pour origine un patronyme germanique, et plus précisément burgonde, Ranbald (de Raginbald ou Raganbald). On sait que les Burgondes, peuplade germanique, ont été installés dans la région par les romains en 443, afin d'empêcher les invasions des autres peuples barbares. Ils ont donné de nombreux noms de lieux en Savoie et en Suisse romande.

D'après Henry Suter, la Chapelle-Rambaud viendrait du germanique Hrambald[8] et pour Charles Montaudon, Rambaud serait issu du germanique Raginbald, « conseil audacieux »[9].

Quoi qu'il en soit, l'origine germanique, vraisemblablement burgonde, est établie. Les Burgondes ont occupé pacifiquement la région et l'ont administrée pendant près d'un siècle, en assurant la protection militaire et en se substituant à l'administration romaine. Un descendant des premiers Burgondes qui étaient chrétiens a pu faire construire un édifice religieux sur le territoire de la commune, lui donnant ainsi son nom.

Au cours des siècles suivants, le toponyme a évolué et il s'est écrit Rembot avant 1312[10]. Vers 1344, il est attesté Cura Capelle Rembot[11]. Il a même été latinisé comme c'était l'usage au Moyen Âge: Il est noté Capella Rambodi, notamment dans des textes notariés latin, ou également Sacellum[12] Rambodie[13].

L'orthographe « savoyarde » a également été usitée et le nom est devenu Chapelle Ramboz selon l'usage graphique de l'époque qui ajoutait un « z » lorsque la voyelle finale était atone.

En 1528, on le trouve écrit Rambod[7]. Puis, durant le court intermède de l'annexion par la France de la région qui formera le département du Mont-Blanc puis du Léman, il a pu apparaitre avec l'orthographe Chapelle Rambaux, mais lors du retour dans le giron du duché de Savoie en 1815 la commune redeviendra La Chapelle-Rambaud. (Même si l'on retrouve encore le nom de La Chapelle Ramboz dans le numéro daté du du Courrier des Alpes[14]).

Pour les gens de la région, le vocable La Chapelle suffit à identifier la commune, et en patois savoyard le nom est prononcé La Shapala[7],[15].

De 1924 à 1993, une fruitière a fonctionné, alimentée par une soixantaine de sociétaires. De 1997 à l'an 2000, le bâtiment a connu d'importants travaux pour y installer la nouvelle mairie, une bibliothèque et un appartement.

La fête du village est célébrée le , fête de l'Assomption, à laquelle l'église est dédiée. Elle a été remise à l’honneur par les « Sgnules » comité des fêtes du village.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1995 mars 2001 Noël Suatton ... ...
mars 2001 mars 2008 Noël Suatton ... ...
mars 2008 mai 2020 Pierre Marmoux ... ...
mai 2020 En cours Matthieu Bach ... ...

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 254 habitants[Note 2], en évolution de +0,79 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
147132131200278280234233260
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
278294292283287299279257250
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
213211200168201183164155160
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
173177177210228256254--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

On appelle ses habitants les Chapellines et les Chapellins[1].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Église de La Chapelle-Rambaud.
Petite chapelle de la Marmotte.
  • Statue de saint Blaise datant du XVIIe siècle.
  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption, avec son chœur datant du XVIe siècle.
  • Petite chapelle du lieu-dit La Marmotte. Cette chapelle fut taillée dans un seul bloc de granit.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Chapelle Rambaud », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  2. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  3. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de La Chapelle-Rambaud ».
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. a b et c « Dictionnaire Français-Savoyard de Roger Viret », sur Arpitania.eu.
  8. Hrambald "corbeau audacieux", de hramn "corbeau" et "balda" audacieux, fort.
  9. « Patronymes en C », sur Patronymes romands (consulté le ).
  10. Société d'histoire et d'archéologie de Genève., Regeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant 1312. Page 462, (lire en ligne).
  11. Société d'histoire et d'archéologie de Genève., Mémoires et documents - tome IXème : Etat des procurations dues pour les visites épiscopales, faisant Pouillé du diocèse de Genève, 1344 environ, (lire en ligne).
  12. Félix Gaffiot, Dictionnaire Latin-Français, Du latin Sacellum: Petit sanctuaire.
  13. « Dictionnaire Français-Savoyard de Roger Vitet », sur arpitania.eu.
  14. « Chronique de la Savoie », Courrier des Alpes,‎ , page 3 (lire en ligne).
  15. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.