La Bande à Bonnot (film)

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La Bande à Bonnot

Réalisation Philippe Fourastié
Scénario Jean Pierre Beaurenaut
Pierre Fabre
Rémo Forlani
Acteurs principaux
Sociétés de production Kinesis Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre drame / policier
Durée 90 minutes
Sortie 1968

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Bande à Bonnot (ou Les Anarchistes) est un film français réalisé par Philippe Fourastié, sorti en 1968. Dans son livre Un an après (2015), Anne Wiazemsky raconte son expérience du tournage, en partie perturbé par les événements de mai 68.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le film raconte les activités de Jules Bonnot, et de sa bande, dans les années 1910. Entourés d'asociaux et d'idéalistes, il se livre à des faits criminels qui mettent la France dans la tourmente[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Différence avec la réalité[modifier | modifier le code]

Dans le film Jules Bonnot tue des policiers et fait semblant d'être mort après l'assaut de la police au garage de Choisy-le-Roi. Puis il rejoint ses complices Octave Garnier et Marie la Belge à Nogent.
Dans la réalité Jules Bonnot fut assiégé dans ce garage le , et y trouva la mort. Le déploiement considérable des forces à Choisy et Nogent étaient analogues en 1912, mais le film n'en fait état que d'un siège situé à Nogent-sur-Marne. Dans les faits, le siège de Nogent-sur-Marne eut lieu du 14 mai 1912 à la villa Bonhoure, où Octave Garnier est retrouvé mort après l'assaut et René Valet encore vivant[2].

L'attaque de la Société Générale par la bande à Bonnot, premier « casse automobile » de l'histoire, s'est historiquement déroulée à l'agence de la rue Ordener, à Paris... Puis les malfrats fuient la capitale pour échouer sur les galets de Dieppe (Seine-Maritime). Par une étonnante pirouette scénaristique, l'attaque de la banque fut pourtant tournée à... Dieppe ! (devant une Société Générale sans conteste cinématographiquement plus parlante)

On peut aussi remarquer que Victor Kilbatchiche est représenté comme étant âgé, alors qu'il n'avait que 22 ans en 1912.

Critiques[modifier | modifier le code]

Dans l'avant-propos de l'édition de 1970 de son livre Ni Dieu Ni Maitre, Anthologie de l'anarchisme, Daniel Guérin écrit : « Un film récent consacré à "La Bande à Bonnot", sous couleur de le faire revivre [l'anarchisme] et de le remettre à la mode, visait, en réalité, à le discréditer. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Une sérigraphie du groupe « Pour une critique révolutionnaire » s'en prit à l'époque à « l'anarchie spectaculaire-marchande » on ne peut plus complaisamment véhiculée, il est vrai, par Marcel Jullian (dialoguiste) et Philippe Fourastié (réalisateur).
  2. Laurent López, « Assaut final à Nogent-sur-Marne », Criminocorpus, 2009.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Propos d'Alain Decaux recueillis par Pierre Loubière, « La bande à Bonnot ce n'est pas les anarchistes », Téléciné no 148, Paris, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), , p. 3-5, (ISSN 0049-3287).
  • Pierre Acot-Mirande, « La bande à Bonnot », Téléciné no 148, Paris, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), , p. 32, (ISSN 0049-3287).
  • Pierre Leroy, « Les Anarchistes ou La Bande à Bonnot », Téléciné no 149, Paris, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), , p. 8-17, fiche no 494, (ISSN 0049-3287).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]