La Chapelle-Cécelin

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La Chapelle-Cécelin
La Chapelle-Cécelin
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Françoise Mauduit
2020-2026
Code postal 50800
Code commune 50121
Démographie
Gentilé Chapellois
Population
municipale
243 hab. (2021 en augmentation de 2,1 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 39″ nord, 1° 09′ 38″ ouest
Altitude Min. 160 m
Max. 242 m
Superficie 5,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Chapelle-Cécelin est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 243 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Au cœur du Bocage normand, la commune est aux confins du Bocage virois, du Pays saint-lois, de l'Avranchin et du Mortainais. Son bourg est à 7 km au sud-est de Villedieu-les-Poêles, à 11 km à l'est de Saint-Sever-Calvados et à 11 km au nord de Brécey[1].

La Chapelle-Cécelin est sur la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Sienne au nord et celui de la Sée au sud. Le territoire au nord de la route départementale 33 est parcouru principalement par un affluent de la Sienne et son sous-affluent (ce dernier faisant fonction de limite nord-ouest). Une petite partie au nord-est donne naissance à un autre affluent de ce fleuve côtier. Le sud du territoire, de l'autre côté de la D 33 est parcouru par l'Anguille, qui y prend sa source, et ses premiers affluents. Cette rivière rejoint la Sée 15 km plus au sud, à Vernix, sous le nom de Bieu.

Le point culminant (241 / 242 m) se situe à l'est, au nord-est du bourg. Le point le plus bas (160 m) correspond à la sortie d'un petit affluent de la Sienne du territoire, au nord. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 119 mm, avec 15,2 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 26 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Chapelle-Cécelin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,3 %), zones agricoles hétérogènes (25,4 %), terres arables (7,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Capella Seselin en 1203, selon le rôle de l'Échiquier de Normandie, Capella Sesselin vers 1280[16].

Toponyme tardif de formation romane, constitué de l'ancien français chapele, puis chapelle et d'un nom de personne médiéval Sesselin, soit « la chapelle de Sesselin ».

La chapelle, lieu de culte, est à l'origine de nombreux toponymes, notamment des communes (voir Chapelle et La Chapelle). Cécelin, peut-être un anthroponyme[17],[18]. Cet anthroponyme évoque vraisemblablement l'ancien propriétaire, le commanditaire ou le fondateur de la chapelle, plus tard érigée en paroisse.

Le gentilé est Chapellois.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1838 1840 Jean-François Debrecey[19]    
         
1989 mars 2008 Yves Lepeltier SE  
mars 2008 mars 2014 Françoise Mauduit SE Secrétaire de mairie
mars 2014[20] En cours Joël Savey SE Employé
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[20].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 243 habitants[Note 4], en augmentation de 2,1 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Chapelle-Cécelin a compté jusqu'à 494 habitants en 1851.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
340325400453429480466480494
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
455432420386422378358356348
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
326313313288288289285263311
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
308239191187194215203201231
2017 2021 - - - - - - -
248243-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte des XVIe – XIXe siècles. L'édifice est dédié à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle. Elle fut reconstruite au XIXe siècle par les soins du curé Heslouis, sur le plan d'origine. La date de 1872 est portée sur un portail du transept[25]. À l'entrée de l'église, pierre tombale datée de 1762.
Elle abrite un maitre-autel avec gradin et tabernacle classé en 1980 au titre objet aux monuments historiques[26], des stalles (XVIIIe), les statuettes vierge douloureuse et saint Jean l'Évangéliste (XVIIe), une verrière martyre de saint Cyr et sainte Julitte (XXe) de Henri Mazuet et Charles Champigneulle.
  • Croix de cimetière (XVIIIe siècle), ancien presbytère et son linteau (1773).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

  • L'hippodrome de Bourigny où se disputent chaque année huit courses de trot, le deuxième dimanche de juin. Il s'agit d'un des plus anciens hippodromes de la région, créé en 1877[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 54.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 276.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre La Chapelle-Cécelin et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1660.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  18. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 92.
  19. Annuaire du département de la Manche, 12e année, 1840, p 226.
  20. a et b « La Chapelle-Cécelin (50800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. a et b Delattre, 2002, p. 54.
  26. « Maître-autel, gradin d'autel, tabernacle », notice no PM50000208, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. Rapports et délibérations - Manche, Conseil général, 3e session de 1877 sur Gallica, p. 61.