L'Enjeu (film, 1948)

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L'Enjeu
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Spencer Tracy et Katharine Hepburn
Titre original State of the Union
Réalisation Frank Capra
Scénario Anthony Veiller
Myles Connolly
Acteurs principaux
Sociétés de production Liberty Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame politique
Durée 124 minutes
Sortie 1948

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Katharine Hepburn et Spencer Tracy

L'Enjeu (State of the Union) est un film américain en noir et blanc de Frank Capra, sorti en 1948.

Synopsis[modifier | modifier le code]

La directrice de journal républicain Kay Thorndyke (Angela Lansbury) veut faire de son amant, le magnat de l'aéronautique Grant Matthews (Spencer Tracy), le futur Président des États-Unis dont elle sera, pense-t-elle, l'éminence grise. Thorndyke compte utiliser le réseau d'influence de son journal pour diviser la Convention nationale républicaine de 1948, et l'amener à élire Matthews comme candidat de compromis, plutôt que les favoris Thomas E. Dewey ou Robert A. Taft.

Matthews est sceptique, mais il se laisse convaincre par Kay, ainsi que le stratège républicain Jim Conover (Adolphe Menjou) et le directeur de campagne Spike McManus (Van Johnson). Matthews renoue pour les besoins de la campagne avec sa femme Mary (Katharine Hepburn), dont il s'était séparé. Bien qu'elle soit au courant de la liaison de son mari, et consciente que Thorndyke se sert d’elle, Mary, par admiration pour son idéalisme et son honnêteté, accepte de jouer le jeu.

L'inexpérience politique de Matthews le pousse à dénoncer les conditions de travail à Wichita ; il est sur le point de prononcer une nouvelle diatribe à Detroit contre les multinationales et le big business, mais Thorndyke le persuade de modérer ses discours et avec l'appui de Conover, elle obtient l'appui de nouveaux lobbies pour Matthews.

Lors d'une allocution télé depuis le domicile conjugal, Mary apprend que Thorndyke poursuit sa liaison avec Matthews, et découvre les arrangements passés avec les groupes de pression. Matthews réalise alors qu'il n'a été qu'un jouet et qu'en outre, il a trahi les idéaux de sa femme. Alors, profitant d'une allocution radiophonique, tout en promettant de mettre un terme au bipartisme, il dénonce dans un même mouvement ceux qui ont soutenu sa campagne et l'imposture à laquelle il s'est trop complaisamment prêté, et retire sa candidature ; il demande pardon à sa femme. Et lorsque les hommes du parti républicain tentent d'interrompre l'émission, il leur ordonne : « ne coupez pas, je paye moi aussi pour cette émission! ».

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs non crédités

Autour du film[modifier | modifier le code]

Bosley Crowther, dans le The New York Times, a dit de ce film: « ...Indépendamment des réactions partisanes (et il y en aura certainement beaucoup étant donné la précision et la sincérité de cette fable), on ne peut nier que le film que Frank Capra a tiré de la fameuse pièce de théâtre de Lindsay-Crouse est un grand moment de satire cinématographique[1] ».

Peu après la réalisation, les conseillers de Harry S. Truman lui passèrent ce film en projection privée, et l’on a pu rapporter[2] que cela l'aurait convaincu de se représenter.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après Bosley Crowther, « 'State of the Union,' with Tracy and Hepburn, makes bow at the Music Hall. », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  2. Cf. Charles Alldredge, « Film that changed history? », Variety,‎ , p. 5 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]