L'Argent (essai)

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L'Argent
Auteur Charles Péguy
Pays France
Genre essai
Éditeur Cahiers de la quinzaine
Date de parution et .

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L'Argent est un essai en deux parties de Charles Péguy publié d'abord dans les Cahiers de la quinzaine à partir de février 1913.

Contexte historique de l'œuvre[modifier | modifier le code]

En , Charles Péguy entreprend d'écrire un avant-propos à une étude sur « l'enseignement primaire et ce qu'il devrait être » : il reprend pour cet avant-propos un titre de Jules Vallès et de Zola, L’Argent. C'est à cette époque qu'il apprend la véritable identité du signataire d'un article qui avait, en , attaqué violemment ses Œuvres choisies. L'auteur de cette critique, Charles-Victor Langlois, professeur à la Sorbonne avait, à mots à peine couverts, accusé Charles Péguy d'avoir célébré Jeanne d'Arc[Note 1] pour obtenir « l'applaudissement, l'appui moral et, au besoin “temporel” » du parti catholique[1]; accuser Péguy de vénalité alors qu'il souffrait d'une situation financière très dégradée, désespérant même de pouvoir faire vivre sa famille, et qu'il venait de susciter la méfiance de l'Église catholique après sa conversion religieuse[2], était ce qui pouvait le plus blesser son désintéressement. Le polémiste qu'est Péguy règle aussitôt ses comptes avec Langlois et avec la Sorbonne à la suite de ce qu'il a déjà rédigé de son avant-propos. Puis il poursuit la rédaction de l'Argent pour régler ses comptes avec les tenants de la réforme de l'enseignement de 1902, en particulier avec Gustave Lanson, le pourfendeur de la Ligue pour la culture française, ancien collaborateur de Jaurès à L'Humanité et partisan de l'application des méthodes scientifiques aux études littéraires ; Péguy s'attaque également à Ernest-Charles Babut, Charles Seignobos et Ernest Lavisse[3]. L'ensemble des textes écrits par Péguy entre et sur ces questions relatives à l'enseignement constituent L'Argent et L'Argent suite qui ont été publiés respectivement dans les sixième et neuvième Cahiers de la quinzaine, en 1913.

Postérité[modifier | modifier le code]

L'appel du 17 juin 1940 d'Edmond Michelet reprend le texte de Péguy[4].

Éditions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Charles Péguy venait de publier, en janvier 1910, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Péguy 1992, p. 831.
  2. Introduction de Robert Burac, Charles Péguy 1992, p. X.
  3. Charles Péguy 1992, p. 1694-1695.
  4. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )