Léopold Bellan

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Léopold Bellan ( à Méré - à Paris) est un industriel et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léopold Bellan naît dans une famille d'artisans modestes : son père est charretier, cultivateur et fabricant de tonneaux. Sa famille s'installe à Paris vers 1865, où ses parents deviennent commerçants. Il naît pied-bot des deux pieds[1]

Lors de la Commune de Paris (1871), il se réfugie à Saint-Martin-du-Tertre, aujourd'hui dans le Val-d'Oise. Il va à l'école Turgot à Paris en 1872-1873 ; par la suite, il fait un séjour de deux ans dans une maison de commerce en Angleterre. Il épouse Clémence Sancey le  ; ils perdent leur fils en 1915 à la guerre. En 1889, il crée un commerce de broderie qu’il complétera par les dentelles et les robes. Il dirige le journal Le Parlement commercial[1].

Léopold Bellan est reçu franc-maçon dans la loge Les Droits de l'Homme du Grand Orient de France en 1889 dont il est officier en 1893 et représentant au convent de l'ordre en 1894. Membre pendant 14 ans, il démissionne en 1903 pour des désaccords politiques avec d'autres membres. Il s'éloigne définitivement de l'engagement maçonnique tout en conservant son activisme sociétal[1].

Il est inhumé au cimetière de Saint-Martin-du-Tertre.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Grâce à ses œuvres sociales, il acquiert une notoriété importante dans le 2e arrondissement de Paris, ce qui lui ouvre des portes dans sa carrière politique. À partir de 1893, il est élu au conseil municipal radical-socialiste du quartier du Mail. Il est syndic au conseil municipal de Paris de 1896 à 1900, puis de 1903 à 1908.

Il est élu président du conseil municipal pour 1910-1911 et conseiller général de la Seine ; il est président du Conseil général de 1925 à 1926.

En 1919, il est vice-président de l’Alliance républicaine démocratique (ARD).

Léopold Bellan meurt le en son domicile au no 88 rue de Sèvres dans le 7e arrondissement de Paris[2] et est inhumé au cimetière de Saint-Martin-du-Tertre au côté de son épouse[3].

Il a donné son nom à la Fondation Léopold-Bellan[4] et à l'hôpital Léopold-Bellan (14e arrondissement de Paris) ainsi qu’à la rue Léopold-Bellan (2e arrondissement de Paris).

Le concours international de musique qui porte son nom existe depuis 1926 et est la plus ancienne compétition musicale française en activité[5],[6]. Il est particulièrement renommé dans le domaine de l'art lyrique.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Une médaille à l'effigie de Léopold Bellan a été réalisée par le graveur et sculpteur Paul Auban en 1918, à l'occasion de la vingt-cinquième année du mandat du modèle comme conseiller municipal de Paris. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 1058).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benoît Charenton, Léopold Bellan, un pionnier de l'humanitaire : biographie, Cherche midi, 2008, 236 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]