Léonce de Joncières

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Léonce de Joncières
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Distinction

Victorin Joseph Léonce Rossignol de Joncières dit Léonce de Joncières (, Dompierre-sur-Mer, Charente-Maritime - , Avignon, Vaucluse) est un artiste peintre, aquarelliste, illustrateur et poète français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Dompierre-sur-Mer le 14 février 1871[1], Léonce est le fils du musicien Victorin de Joncières — alors officier militaire et mobilisé du fait du conflit franco-allemand — et de Louise Jenny Berliner ; il a un frère cadet, André de Joncières, qui deviendra patron de presse. En 1891, Léonce est admis comme élève de l'école des Beaux-Arts de Paris ; il a pour professeurs William Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Luc-Olivier Merson[2]. Après avoir tenté deux fois le prix de Rome en peinture[3], il expose pour la première fois au Salon des artistes français en 1897, deux peintures d'inspiration religieuse, dont Jésus tenté par le démon, et reçoit la médaille d'honneur[4]. En 1907, devenu membre de la Société des artistes français, il reçoit la médaille d'argent. Par la suite, il devient membre du Salon d'automne dès 1905. Joncières a légalement livré des illustrations et des textes à divers périodiques comme L'Album des légendes (1894), Le Journal, la Revue des Deux Mondes, la Revue de Paris (1899)... Il a publié des ouvrages en tant qu'auteur de poésie et en a illustré. Il reçoit le prix Archon-Despérouses en 1897 pour son recueil de poèmes, L'Âme du sphinx[5].

Joncières est un habitué des séjours à Cabourg ; en juillet 1907, il y fait la connaissance de Marcel Proust[6]. Le 4 août 1914, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, avec pour parrain l'acteur Albert Lambert. Lié également à Henri Bataille, il compose une œuvre pour la scène, Fabienne ou le Fil d'Ariane créée à la Comédie-Française en 1919-1920[7]. C'est également un intime de Liane de Pougy[8].

Il expose chez Georges Petit dans les années 1920 et au Salon des artistes français jusqu'en 1937, dont un grand nombre de scènes d'intérieur.

Léonce de Joncières meurt le à Avignon[9].

Conservation[modifier | modifier le code]

  • ENSBA : diverses études et esquisses dont Les adieux d'Œdipe à ses filles (1891-1896).
  • La Chanson du tzigane, huile sur toile, 1898, collection du CNAP / musée de Belley.
  • L'Heure mauve à Venise, huile sur toile, 1914, collection du CNAP / musée d'archéologie de Lons-le-Saunier.
  • Le Meuble en bois de rose, huile sur toile, avant 1921, collection du CNAP.
  • Le Grand Escalier, huile sur toile, 65 × 50 cm, 1926, musée d'Orsay[10].

Publications et illustrations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Charente-Maritime Acte de naissance no 10 dressé le 15/02/1871 avec mention marginale du décès, vue 105 / 269
  2. « Rossignol de Joncières , Victorin-Joseph-Léonce », notice de la base Cat'zArts/ENSBA.
  3. Journal des artistes, Paris, 5 avril 1896, p. 1404.
  4. Fiche exposant SAF 1897, base salons du musée d'Orsay.
  5. « Léonce de Joncières : L'Âme du sphinx », in: L'Année des poètes, Paris, janvier 1896, p. 538 — lire sur Gallica.
  6. Yann Le Pichon, Le Musée retrouvé de Marcel Proust, Stock, p. 242.
  7. Le Cri de Paris, Paris, 3 août 1919, p. 11.
  8. Liane de Pougy, Mes cahiers bleus, préface du R. P. Rzewuski, Plon, 1977, pp. 52-56.
  9. Base Geneanet, en ligne.
  10. Le Grand Escalier, catalogue en ligne du musée d'Orsay.

Liens externes[modifier | modifier le code]