Léon-Benoit-Charles Thomas

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Léon Benoit Charles Thomas
Image illustrative de l’article Léon-Benoit-Charles Thomas
Biographie
Naissance
Paray-le-Monial (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 67 ans)
Rouen (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Léon XIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Maria Nuova e S. Francesca Romana al Foro
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Jean-François Landriot, archevêque de Reims
Archevêque de Rouen
(Primat de Normandie)
Évêque de La Rochelle et Saintes

Blason
« Nil fortius, nil dulcius »
« Rien de plus fort, rien de plus doux »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Léon Benoit Charles Thomas, dit Thomas le Magnifique[1], né le à Paray-le-Monial et mort le à Rouen, est un homme d'Église français qui fut évêque, puis archevêque et cardinal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Léon-Benoit-Charles Thomas naît le à Paray-le-Monial[1].

Il entre au petit séminaire de Semur-en-Brionnais où il fait ses humanités. Il poursuit ensuite ses études grand séminaire d'Autun en philosophie, puis au séminaire Saint-Sulpice en théologie. Il obtient un doctorat de théologie à Rome en [1].

Il est ordonné prêtre le à Autun. Vicaire de la cathédrale d'Autun en , il est responsable des missions diocésaines en . Il devient en - vicaire général du diocèse d'Autun et archidiacre de la cathédrale[1].

L'évêque Thomas le Magnifique[modifier | modifier le code]

Huile sur toile de William-Adolphe Bouguereau (1877).

Élu évêque de La Rochelle le , il est consacré le à la cathédrale d'Autun par Jean-François Landriot, archevêque de Reims, assisté de Frédéric-Gabriel-Marie-François de Marguerye, évêque d'Autun et Jean-Sébastien Devoucoux, évêque d'Évreux. Il est le plus jeune évêque de France de son temps. Il est reçu membre de la société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis en .

Il passe archevêque de Rouen le [1].

Il est surnommé « Thomas le Magnifique » par la splendeur de ses célébrations et la qualité de ses Oratories[1].

Le cardinalat[modifier | modifier le code]

Il est créé cardinal par Léon XIII au consistoire du . Il reçoit le le chapeau rouge et le titre de cardinal-prêtre de S. Maria Nuova e S. Francesca Romana al Foro[1].

Mort et monument funéraire[modifier | modifier le code]

Il meurt le d'une congestion pulmonaire à Rouen. Il est enterré dans la chapelle Sainte-Marguerite de la cathédrale de Rouen[1]. La somme de 50 000 francs est rapidement réunie pour élever un monument. Le cardinal avait choisi comme sculpteur Louis-Ernest Barrias. Le ministre refuse le placement du tombeau dans la chapelle de la Vierge ou devant le portail des Maçons. Barrias meurt sans que l'affaire soit réglée. C'est grâce à l'archevêque Frédéric Fuzet que le projet aboutit. Barrias est remplacé par son élève Albert Guilloux et le tombeau réalisé est finalement placé dans la chapelle Sainte-Catherine, dans le collatéral sud de la cathédrale. Le tombeau est inauguré en , pendant les fêtes du Millénaire de la Normandie[2]. Le bombardement du endommage son tombeau. Ses restes sont transférés dans la crypte des archevêques dans la cathédrale de la Vierge[1]. Seule une pierre gravée marque au sol son emplacement dans la chapelle Sainte-Marguerite.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

Écartelé : au 1er et 4e de gueules, à la croix ancrée de sable, bordée d'argent ; au 2e et 3e d'azur, à la marguerite d'argent ; sur le tout : d'or, au cœur de gueules enflammé du même, entouré d'une couronne d'épines de sable[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of January 16, 1893 (XVIII)
  2. Léon Alfred Jouen (chanoine) (préf. André du Bois de La Villerabel), La cathédrale de Rouen, Rouen et Paris, Defontaine / Aug. Picard, , LXXIV Pl. - 166, « XI - De la Révolution à nos jours (1791-1931) », p. 147.
  3. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 173-174. Consultable sur Gallica.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]