L'Escarène
L'Escarène | |||||
![]() Vue du village depuis la maison de retraite. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays des Paillons | ||||
Maire Mandat |
Pierre Donadey 2020-2026 |
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Code postal | 06440 | ||||
Code commune | 06057 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Escarénois | ||||
Population municipale |
2 537 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 238 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 50′ 07″ nord, 7° 21′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 220 m Max. 1 054 m |
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Superficie | 10,67 km2 | ||||
Unité urbaine | L'Escarène (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Contes | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
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L'Escarène (parfois orthographiée Escarène) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Escarénois.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
L’Escarène est une vieille bourgade de l’arrière-pays niçois, à mi-chemin entre la mer et le parc National du Mercantour, et située sur la route de Tende entre le col de Nice et celui de Braus. Elle a été édifiée dans le fond du vallon du Paillon de l'Escarène, à la confluence des ruisseaux du Redebraus et du Paillon.
Plus de la moitié de son territoire est formé de forêt de pins et de chênes, avec des sentiers balisés pour faciliter promenades et randonnées.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
- Train : la commune est desservie par la ligne de Nice à Breil-sur-Roya. Cette ligne emprunte à cet endroit le viaduc de l'Escarène[1].
- Route : la D 2204 traverse la commune.
Pour se rendre à l'Escarène à partir du centre de Nice, remonter vers la vallée du Paillon par le tunnel souterrain, puis poursuivre par la Pénétrante jusqu’à la sortie autoroute Nice Est, continuer toujours par la Pénétrante en direction de Drap-Contes-Sospel ; au dernier rond-point, prendre à droite la Départementale 2204 vers l'Escarène (à 8 km de Nice Est). Compter 20 minutes de trajet.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, L'Escarène est une commune urbaine[Note 1]. Elle appartient en effet à l'unité urbaine de L'Escarène, une unité urbaine monocommunale[2] de 2 520 habitants en 2017, constituant une ville isolée[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Toponyme[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune vient de l'ancien occitan scarenna, nom de lieux-dits fréquent dans les Alpes et plus largement le Sud-Est (Escarène, Echarenne, Echerenne, Eycherennes, Eysserennes, Echirène, Echarasson, Chérennes, etc). Le mot dérive du latin scala, « échelle », avec rhotacisme classique du l intervocalique en r. En toponymie, il désigne l'arête, la partie la plus raide de la montagne où l'on accède comme par les degrés d'une échelle[7].
En occitan vivaro-alpin (gavot) escaréasque, le nom de la commune est L'Escarea selon la norme classique et la norme mistralienne. En langue occitane localement, la forme escaréasque est L'Escarea. La forme L'Escarena est celle en provençal comme en niçois. Les habitants sont lis Escareasques (norme classique comme norme mistralienne). Scarena est le nom italien de la commune, officiel entre 1814 et 1860.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le village est cité au XIe siècle. En 1037, il existe une église Saint-Pierre à L'Escarène. Le fief de Lescarena ou Scarena appartenait à l'abbaye Saint-Pons de Nice.
Un château y a été construit dans la première moitié du XIIIe siècle mais il est cité comme détruit en 1252. Les premières maisons ont été construites à la fin du XIIIe siècle[8]. La plus ancienne maison connue est la maïoun dé Pié, à Safranier. Sans porte ni fenêtre, on devait y entrer par le toit au moyen d'une échelle.
En 1520, le village s'est détaché de la commune de Peille. La seigneurie de la commune a appartenu à une famille de consuls de Nice, les Tonduti qui ont eu le titre de comte de L'Escarène. Jusqu'en 1570, le village s'est développé sur les pentes du mont Pifourchier.
Le développement de la route du sel entre Nice et le Piémont par L'Escarène, Lucéram, Lantosque et la vallée de la Vésubie va faire du bourg une étape. La construction de la route royale par le col de Tende va accroître l'importance de la ville comme relais routier[9].
Pendant la Révolution, il y a à L'Escarène un tribunal militaire jugeant les barbets.
Le séisme du 23 février 1887 a fait des dégâts dans la région[10].
Le , la ligne de chemin de fer de Nice à Coni est inaugurée.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2018, la commune comptait 2 537 habitants[Note 3], en augmentation de 2,3 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : −0,1 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
En 1991 fut fondé le Festival de Musique Ancienne de l'Escarène et du Paillon. Cette manifestation, nationalement réputée, a programmé plus de 200 formations internationales couvrant les répertoires médiéval, renaissance et baroque. Les organistes Bernard Foccroulle, Jean-Marc Aymes, Olivier Vernet, Dominique Ferran, Jean-Patrice Brosse s'y sont succédé à la tribune des orgues Grinda. Paul Van Nevel, Brigitte Lesne, Pedro Memelsdorff, René Clemencic, Hélène Schmitt, Jean-Christophe Spinosi, Chiara Banchini, Guillemette Laurens, Dominique Visse, Rinat Shaham, Arianna Savall, Michael Lonsdale, Gabriel Garrido, Christina Pluhar, Vincent Dumestre, Martin Gester, Hervé Niquet, Hugo Reyne ou Jean Tubéry y ont donné des prestations.
Depuis l'an 2000, les « Rendez-vous de l'Orgue Vivant » sont organisés chaque été pour mettre en valeur l'orgue historique des frères Grinda. Plusieurs récitals d'orgue sont ainsi programmés au cours des mois d'août et septembre avec le concours d'organistes prestigieux comme René Saorgin, Marc Giacone ou Henri Pourteau.
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Pierre-ès-Liens et son orgue historique classé, construit par les frères Grinda en 1791
- La chapelle des Pénitents blancs
- La chapelle des Pénitents noirs
- Le moulin à huile et son musée
- Le Pont-Vieux
- Le quartier du Serre
- Le monument aux morts
- Le mausolée de la 1re DFL
- Les lavoirs
- La chapelle Saint-Roch
- La chapelle Saint-Pancrace
- Le parcours botanique ScarénaBerra
- Le parc Aiga que canta
- Le musée des cougourdons
Héraldique[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- La famille Tonduti[17] de L'Escarène. Famille d'origine niçoise. Cette famille a été comte de L'Escarène, seigneur de Peglione (Peillon) en 1580, seigneur de Falicon (en 1737), seigneur de Castelnuovo (Châteauneuf) en 1761, comte de Villafranca (Villefranche) en 1738, seigneur de Toetto-Scarena (Touët-de-l'Escarène) :
- Antoine Tonduti a été premier consul de Nice en 1462 ;
- la branche principale des Tonduti a été investie du comté de L'Escarène le , avec le comte Horace Tonduti[18] ;
- Antoine Barthélemy Tonduti (1771-1856), comte de L'Escarène, a été officier dans l'armée sarde. Il est nommé en 1808, par Napoléon Ier, secrétaire général du département de la Méditerranée. Après 1815, il est nommé directeur général des Postes de France, puis ministre des Travaux publics. En 1831, le roi Charles-Albert de Sardaigne le nomme ministre de l'Intérieur. Il quitta le ministère en 1835 en conservant le titre de Ministre d'État.
- La famille Audiffret : famille d'origine italienne, qui francise son nom en s'établissant dans la vallée de Barcelonnette. La branche niçoise de la famille descend de Pierre d'Audiffret, capitaine, commandant les armées espagnoles, gouverneur de Lérida en 1517. Son fils Marcellin fonde la branche de Nice. Son petit-fils, Jean d'Audiffret, chevalier, s'établit à Nice, et se marie à Villefranche le avec Françoise de Conceil, de la ville de Crémone[19].
- Le pape Pie VII séjourne à L'Escarène, en 1814, dans la maison de Jean-Baptiste d'Audiffret.
- François Fulconis dit Lalin, né à L'Escarène en 1760 chef Barbet mort en 1797[20],[21].
- Henri Bénévène (1906-1945), légionnaire d'origine suisse, Compagnon de la Libération, Mort pour la France sur le territoire de la commune et inhumé au mausolée de la 1re DFL.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Tour Eiffel sur Structurae, consulté le 03/02/2010..
- « Unité urbaine 2020 de L'Escarène », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 253. et Paul-Louis Rousset, Les Alpes et leurs noms de lieux : 6000 ans d'histoire ? (1988).
- CG06 : L'Escarène
- Nice Rendez-Vous : L'Escarène
- « Effets sur le pays niçois - Azurseisme », sur www.azurseisme.com (consulté le 1er décembre 2020)
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- « L'Escarène », sur http://www.acteurspublics.com/, Acteurs Publics (consulté le 28 septembre 2013)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jules de Orestis, La noblesse niçoise. Notices historiques sur les principales familles de l'ancien comté de Nice, p. 105-106, Nice-Historique, 1910, no 236 Lire en ligne
- Généalogies historiées et blasonnées : Les Tonduti de L'Escarène
- Généalogies historiées et blasonnées : Audiffret - Branche de Nice
- « Nice-Matin n°2015-09-23 mercredi - Page 16 - 17 - Nice-Matin n°2015-09-23 mercredi - Nice-Matin - régional / internationale - générale - Actualité - 1001mags - Magazines en PDF à 1 € et GRATUITS ! », sur fr.1001mags.com (consulté le 7 novembre 2015)
- « Placette Lalin Fulconis - Escarène Infos - Articles : L'Escarène », sur www.escarene.fr (consulté le 7 novembre 2015)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Charles-Marius Peirani, Mon village : L'Escarène, Serre éditeur (collection les régionales), Nice, 1989 (ISBN 978-2-86410-115-4) ; p. 208
- Charles-Alexandre Fighiera, L'Escarène, passé religieux et féodal, p. 70-86, Nice-Historique, année 1980, no 72 Texte
- Charles-Alexandre Fighiera, L'Escarène, passé religieux et féodal (suite), p. 101-121, Nice Historique, année 1980, no 73 Texte
- Charles-Alexandre Fighiera, L'Escarène, le rôle de la communauté de l'Escarène au point de vue paroissial (suite et fin, p. 74-84, Nice Historique, année 1982, no 77 Texte
- Charles-Alexandre Fighiera, L'Escarène, la paroisse depuis 1792, p. 12-29, Nice Historique, année 1981, no 74 Texte
- Charles-Alexandre Fighiera, L'Escarène, œuvres pies et vocations, p. 115-129, Nice Historique, année 1981, no 75 Texte