L'Étape (roman)
L'Étape | ||||||||
Éditions Plon – Nourrit, 1902 | ||||||||
Auteur | Paul Bourget | |||||||
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Genre | Roman à thèse | |||||||
Éditeur | Plon-Nourrit | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1902 | |||||||
Couverture | H.Grand Aigle | |||||||
Chronologie | ||||||||
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L’Étape est un des romans majeurs de Paul Bourget (1852 † 1935), rédigé d'octobre 1901 à mai 1902 et qui inaugure dans l’œuvre de l'auteur du Disciple un genre nouveau : le roman à thèse, que Paul Bourget préfère nommer « le roman d’idées »[1].
Parue quelque temps après L’Affaire Dreyfus[2], cette littérature engagée à forte teneur idéologique permet à l’académicien de développer les thèmes sociaux, religieux et politiques qui lui sont chers et qu’il a découverts en lisant Louis de Bonald, théoricien de la Contre-révolution, adversaire complet des idées révolutionnaires et de l’esprit des Lumières.
Paul Bourget oriente son roman en faveur d’une réaction royaliste et religieuse, de la défense de l’Église catholique, de la famille traditionnelle et des valeurs patriotiques[3].
Titre et dédicace
[modifier | modifier le code]L'ouvrage est dédié à Eugène-Melchior de Vogüé.
Genèse du roman
[modifier | modifier le code]Résumé
[modifier | modifier le code]Roman traditionaliste, L'Étape relate principalement l'ascension sociale et la conversion d'un jeune homme, Jean Monneron, socialiste et anticlérical au monarchisme et au catholicisme, avec l'aide d'un philosophe chrétien qui le suit dans sa progression[4].
Au début du XXe siècle, dans une France malade d'individualisme, d'idées égalitaires héritées de la Révolution française et de démocratie, Joseph Monneron, jacobin avéré et fils de cultivateur, est parvenu, grâce aux concours, à devenir professeur dans un lycée de la République. Il est déraciné et déclassé par le haut, « il a brûlé une étape et paie la rançon de cette erreur : son épouse est vaniteuse et inintelligente, un de ses fils est un voleur et un maître chanteur, sa fille, enceinte, tente de tuer son ancien amant et de se suicider »[5]. Devant le spectacle de la débâcle morale de sa propre famille, Jean Monneron, le cadet, comprend l'importance de la Tradition, la vérité du catholicisme. Il épouse une jeune fille intelligente et fonde une famille bourgeoise. Parallèlement à l'histoire de la famille Monneron, Paul Bourget décrit l'échec d'une université populaire, l'Union Tolstoï, fondée avec l'aide de Jean Monneron et de Rumesnil, par un jeune millionnaire Crémieux-Dax, type intéressant de juif idéaliste, absorbé par des rêves de régénération sociale.
Personnages
[modifier | modifier le code]Joseph, Antoine et Julie Monneron
[modifier | modifier le code]Joseph Monneron, fils de paysan et titulaire de plusieurs bourses, a pu, grâce à l'État donc, s'affranchir du milieu rural paternel et il enseigne au lycée Louis-le-Grand. Il est un pur produit de l'école de la République. Aveuglé par les idées jacobines — puisqu'il défend les principes de 1789 et la laïcité — il a épousé une femme gaspilleuse, « vulgaire, de cœur étroit et d'esprit court »[6]. Chaque membre de la famille de Joseph Monneron semble un étranger pour les autres et évolue dans un univers étriqué dans lequel cette famille, en état de décomposition, essaie de « paraître ». Le fils ainé[Note 1] de la famille Monneron, Antoine Monneron, a fréquenté au lycée des jeunes gens riches qui ont une mauvaise influence sur lui puisque pour satisfaire son envie de luxe, il commet des indélicatesses et devient un escroc. Julie Monneron s'est laissé séduire par un jeune aristocrate sans scrupule et, enceinte, a projeté de se venger par le meurtre du séducteur.
Jean Monneron
[modifier | modifier le code]Jean Monneron est le personnage central du roman. Élevé dans l'athéisme par un père professeur, républicain radical et libre penseur, il est le cadet et a échappé à la corruption. Il effectue le cheminement qui le conduit vers la foi chrétienne et vers le monarchisme[7]. Jean Monneron n'a pas la foi dans les premières pages du récit mais il subit l'influence d'un professeur de philosophie, Victor Ferrand, dont il s'éprend de la fille. Ce camarade de classe de son père, Joseph Monneron, est un disciple de Bonald et de Le Play ; il est donc un penseur catholique et un chrétien avoué.
Victor Ferrand
[modifier | modifier le code]Victor Ferrand est l'ancien condisciple de Joseph Monneron à l'École normale supérieure, professeur de philosophie au lycée Henri-IV, catholique traditionaliste et contempteur des « faux dogmes de 1789 ». Ce personnage représente la voie que Bourget recommande.
Structure narrative
[modifier | modifier le code]Dans le débat sur la définition du roman qui oppose, au début du XXe siècle, Paul Bourget à Albert Thibaudet[8], l'auteur de L'Étape défend l'idée du schéma du roman français traditionnel[9], c'est-à-dire une œuvre qui raconte une histoire, une intrigue, et dans laquelle chaque passage concourt au dénouement final. Dans cette suite d'épisodes qui a pour but d'acheminer l'histoire vers sa conclusion, les personnages « sont des exemples habilement choisis »[10] et mobilisés pour la démonstration finale[11].
L'auteur intervient tout au long de la trame pour expliquer les états d'âme de ses personnages (métalepse narrative). Sans possibilité de laisser au lecteur une activité interprétative, celui-ci a donc « une activité minimale »[12] puisque le but de ce roman est de le rallier à une thèse. Béatrice Laville évoque un véritable « pacte de lecture »[13] entre l'auteur et le lecteur puisque le premier utilise des tournures qui ne peuvent être comprises que par un public averti et complice : l'ironie que Bourget déploie à l'égard de l'érudition de Joseph Monneron ne peut être comprise que par un lecteur raffiné et acquis aux idées du romancier. Susan Suleiman a théorisé les fondements de ce genre littéraire dans son étude sur le roman à thèse en remarquant que Bourget, dans L'Étape, s'efforce d'amener son lecteur à se transformer en fonction des valeurs qu'il lui propose[14]. Cette technique, étayée par l'insertion d'éléments d'érudition (principalement les thèses de Théodule Ribot sur les « maladies de la volonté » ou les théories d'Eduard Von Hartmann[15] et mobilisés pour la démonstration finale[11] par exemple) pour renforcer l'autorité de la thèse qui prend corps au fil des pages, rend le genre sérieux, austère et l'auteur, le narrateur, les personnages, suivent une voie tracée à l'avance vers la démonstration finale.
Paul Bourget construit aussi une communauté de visées et d'expériences au fur et à mesure que s'affirme sa thèse en utilisant un « nous » de connivence et des épiphrases fréquentes (« comme nous nous rappelons », « vous me direz ») destinés à ménager la mémoire du lecteur[13]. Enfin, cette technique littéraire du discours commentatif, présente dans L'Irréparable, Cruelle énigme, ou L'Étape entre autres, est, selon Colette Becker, une des raisons de la désaffection contemporaine de l'œuvre de Bourget[16].
Thèmes développés dans l'œuvre
[modifier | modifier le code]L'Étape renferme deux thèses, l'une sociale, l'autre religieuse[17].
Thèse sociale, critique du système démocratique
[modifier | modifier le code]L'élévation trop rapide dans l'échelle sociale est un danger. Le système démocratique crée, en effet, des envies et invite à toutes les ambitions et de ce fait, ne respecte pas les hiérarchies nécessaires à l'ordre. Cette étude des classes sociales et de leur hiérarchisation fait de L'Étape, selon Denis Pelletier, une « transposition littéraire » des travaux du sociologue catholique Frédéric Le Play, connu pour son enquête monographique sur le rétablissement d'un ordre social traditionnel[18]. Pour l'écrivain, l'Ancien Régime permet une ascension sociale plus respectueuse de la nature humaine. Ce déclassement social par le haut, trop rapide, engendre l'anarchie. L'étape du niveau social supérieur peut toujours être franchie par les individus de valeur mais « il s'agit de savoir si l'étape, franchie au hasard, sera un bienfait pour eux, leur famille et la société »[17].
Avant Paul Bourget, d'autres écrivains comme Maurice Barrès (Les Déracinés, 1897) ou Édouard Estaunié (Le Ferment, 1899) traitent ce problème des risques d'une ascension sociale trop rapide et artificielle. « Le désarroi d'une famille entière »[19] incite Jean Monneron à rechercher un exemple, un modèle de vertu, qu'il trouve dans le personnage de Victor Ferrand, symbole du catholicisme traditionnel et véritable « guide moral »[20]. Ce rapprochement du héros vers un philosophe symbolisant l'ordre, la tradition et l'autorité permet à Susan Suleiman d'affirmer qu'après 1900, l'œuvre de Bourget devient « une fiction autoritaire »[21] dans laquelle ses protagonistes sont influencés par des « personnages d'autorité » (prêtres, nobles, penseurs ou bourgeois traditionalistes)[22].
Paul Bourget s'appuie sur les développements philosophiques de Louis de Bonald pour démontrer que la Révolution française est responsable des grands maux de la société au tournant du siècle :
« La Révolution a été faite par des lettrés, des idéologues, des légistes qui sont allés toucher précisément à cette réserve de force. Bonald a, dès le premier jour, porté le combat d’idées sur ce terrain. Il a vu dans cette atteinte à la famille le crime moral de ces réformateurs dangereux « qui ont pris », disait-il énergiquement, « la société à démolir, pour avoir l’honneur et le profit de la reconstruire. Téméraire entreprise et dont ils ne pouvaient garantir que la moitié ! » Tout son effort a consisté à établir que la Famille est le commencement et le terme de la Société. Elle en est le commencement, car les rapports, de père, de mère et d’enfant sont primordiaux. C’est la cellule irréductible et qui ne peut se ramener à un élément plus simple. Elle en est le terme, car, suivant que le corps social est sain ou malade, cette cellule familiale est elle-même saine ou malade, en sorte qu’elle est tout ensemble, cause et effet. La méconnaître, c’est tout méconnaître. La détruire, c’est tout détruire. La restaurer, ce serait tout restaurer[23]. »
D’après Paul Bourget, la famille traditionnelle tient un rôle essentiel : la décadence provient de la décomposition du système ou de l’émancipation de l’individu. La famille constitue un relais incontournable entre les citoyens et la nation. « Aux épreuves familiales du protagoniste Jean Monneron qui se trouve tiraillé entre deux familles contrastées entre Tradition et Évolution et entre deux pères, à savoir Joseph Monneron et Victor Ferrand, s’ajoute une épreuve d’un autre type. Cette dernière a pour cadre la famille associative de l’Union Tolstoï, dont la crise atteste le pullulement inorganique d’une société qui se désagrège, d’un corps collectif en décadence[24]. »
Thèse religieuse, nécessité d'une éducation saine
[modifier | modifier le code]Le danger d'une ascension sociale trop rapide et mal maîtrisée est un danger moral. Ce danger peut être conjuré par une éducation religieuse qui va être un frein dans une société démocratique ou les forces de l'esprit se trouvent diminuées. Jean Monneron, finalement converti à la foi et aux valeurs traditionnelles de l'ancienne France « trouve un étayage et un sens suffisant à ces principes pour vivre probablement une vie d'homme accompli »[7]. L'Étape entend démontrer que la valeur sociale du catholicisme donne la force aux gens du peuple « de supporter un sort médiocre alors qu'ils voient autour d'eux tant de destins plus enviables »[25].
Attaché au principe d'une éducation religieuse traditionnelle, le romancier combat toute sa vie le principe de l'école unique au nom d'une éducation saine[26]. Il critique en conséquence, et avec virulence, le modernisme[Note 2] sous toutes ses formes. Il s'en prend notamment à Alfred Loisy dans une lettre à Ferdinand Brunetière[27] et au mouvement du Sillon qui tente de réconcilier l'Église et la République entre 1900 et 1910. L'Étape évoque les fondements d'une doctrine catholique pure, sans altération due au modernisme[28]. En 1907, la constitution apostolique Lamentabili sane exitu et l'encyclique Pascendi Dominici Gregis du pape Pie X donnent le fil conducteur des théories doctrinales auxquelles le Serment antimoderniste est attaché et que Paul Bourget explique dans Le Pape de l'ordre, dès 1908[29]. Le romancier catholique « magnifie les textes promulgués par le pape qui ont montré le Saint Père dans son rôle providentiel de défenseur de la raison humaine »[30].
Réception de l'œuvre
[modifier | modifier le code]Réactions hostiles au roman
[modifier | modifier le code]Lors de sa parution, cette œuvre de combat à forte teneur idéologique qui se déroule dans le Paris de l'après Affaire Dreyfus[Note 3], soulève de violentes objections. Le comte d'Haussonville, bien que monarchiste, critique vivement le zèle de Paul Bourget pour l'Ancien Régime[31]. Des catholiques démocrates comme l'abbé Klein ou le philosophe George Fonsegrive sont également opposés à ce discours maximaliste en faveur de la monarchie[32]. Il en est de même pour le mouvement de Marc Sangnier, Le Sillon. Pour un des proches de l'écrivain, le comte de Voguë, les thèses développées dans le livre sont excessives[33]. Le romancier répond à ses détracteurs en invoquant les autorités : Bonald, Le Play, Taine ou même Auguste Comte. C'est dans Le Gaulois qu'il répond au comte d'Haussonville les et ou dans l'article intitulé « Les Deux Taines » à l'occasion de la publication de la Correspondance de jeunesse de M. Taine[34]. Bourget y dénonce l'illusion démocratique et se lance dans la politique pour défendre les idées exposées dans L'Étape[Note 4]. Dans une étude sur « Balzac sociologue »[35], il précise et complète les théories développées dans le roman.
Dans son ouvrage Les Dernières Colonnes de l’Église, paru en 1903, Léon Bloy analyse dans une critique sans concession du roman à thèse, les rapports de Bourget avec la religion catholique et ses références incessantes à Louis de Bonald :
« Et maintenant voyons ce livre dont on peut faire ce que j’ai dit, examinons-le avec soin, malgré l’ennui sombre, puisque, jusqu’à ce jour, c’est par ce seul livre que Bourget est une Colonne de l’Église.
Deux choses me frappent d’abord. Primo, Bourget n’écrit plus du tout. Secundo, tout son catholicisme tient dans une demi-douzaine de phrases du vieux de Bonald[36]. »
Accueil favorable d'une partie de la critique
[modifier | modifier le code]Seule l'Action française se déclare en faveur de L'Étape et des thèses de Bourget et notamment Charles Maurras, Henri Vaugeois, le comte de Lur-Saluces, Jacques Bainville, Franz Funck-Brentano ou Théophraste Dupont[37]. L'Étape, « c'est le triomphe de Maurras », constate Henri Bremond[38]. Et logiquement, c'est à l'Action française que le romancier de la Tradition trouve ses lecteurs les plus fervents[39]. En , Charles Maurras et ses amis offrent un banquet en l'honneur de Paul Bourget, flatté et heureux de voir « son effort intimement complètement compris : n'arriver aux idées qu'à travers les faits, à la généralisation qu'à travers l'observation, il n'existe pas de méthode plus scientifique.[...] Elle est la seule qui compte pour le politique.[...] C'est elle qui a présidé à la fondation de votre Action française. Voilà pourquoi votre suffrage m'est deux fois précieux »[40].
Au printemps 1903, Léon de Montesquiou « voyant dans L'Étape une source de pensée saine et patriotique », organise trois conférences sur ce roman, à Paris, Bruxelles et surtout à Marseille où la réunion, organisée à la demande de Bourget, se déroule devant 1 000 royalistes[41].
Postérité du roman
[modifier | modifier le code]Même si le romancier engagé essuie des critiques acerbes, Paul Bourget, après Le Disciple (1889) et L'Étape (1902) poursuit la démonstration de ses théories politiques et sociales en publiant de nouvelles œuvres engagées comme Un divorce (1904), roman écrit dans sa propriété hyéroise du Plantier de Costebelle, L'Émigré (1905), Le Démon de midi (1914) ou Lazarine (1916).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Dans l'article « Un roman à thèse de Paul Bourget, L'Étape » (Avez-vous lu Paul Bourget ? 2005), Béatrice Laville désigne Jean Monneron, personnage central de l'œuvre, comme l'aîné, alors que Bourget en a fait volontairement le cadet dans son roman.
- Le modernisme est une tentative de mise à jour de l'exégèse catholique par l'application de la critique moderne à la Bible. Alfred Loisy, ancien professeur d'Écriture sainte à l'Institut catholique de Paris, congédié par cette institution, est le plus connu des modernistes : François Laplanche (dir.), Jean-Marie Mayeur (dir.) et Yves-Marie Hilaire (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Les sciences religieuses (9) : le XIXe siècle : 1800-1914, Paris, Éditions Beauchesne, , 678 p. (ISBN 978-2-7010-1341-1, BNF 35849457, LCCN 86133089, lire en ligne), p. 238.
- L'Affaire Dreyfus n'y est jamais citée explicitement, Paul Bourget évoque seulement « une récente et lamentable crise » (Paul Bourget, L'Étape, Paris, Plon, , p. 8).
- Notamment en participant aux banquets politiques de L'Appel au soldat ou en devenant rédacteur au sein du journal nationaliste fondé par Maurice Barrès, La Cocarde.
Références
[modifier | modifier le code]- La définition du roman à idées se trouve étudiée en plusieurs endroits dans l’œuvre de Bourget : Paul Bourget, Pages de critique et de doctrine, vol. I, Paris, Plon-Nourrit, (BNF 37479804), p. 143 et 167 ; la préface du Tribun : Paul Bourget, Le Tribun : chronique de 1911, Plon - Nourrit et Cie, (BNF 31857195, LCCN 12020206), p. XL, XLII, XLIV) y fait aussi référence ainsi que la Revue hebdomadaire du 5 mars 1910 (p. 8 – 10).
- Philippe Hamon et Alexandrine Viboud, Dictionnaire thématique du roman de mœurs, 1850 – 1914, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, , 544 p. (ISBN 2-87854-259-2, BNF 41357087, LCCN 2003380103, lire en ligne), p. 450.
- L’Affaire Dreyfus n'est jamais explicitement nommée : « La funeste guerre civile à laquelle une retentissante affaire judiciaire servit de prétexte plus que de cause », Paul Bourget, L'Étape, Paris, Plon, (BNF 31857072, LCCN 02030356), p. 13.
- Albert Feuillerat, Paul Bourget, histoire d'un esprit sous la IIIe République, Paris, Librairie Plon, (BNF 32103215, LCCN 37023501), p. 234 et 235.
- Gerald Prince, Guide du roman de langue française (1901 – 1950), New York, University Press of America, , 333 p. (ISBN 0-7618-2196-1, BNF 38962162, lire en ligne), p. 10.
- Albert Feuillerat, Paul Bourget, histoire d'un esprit sous la IIIe République, Paris, Librairie Plon, (BNF 32103215, LCCN 37023501), p. 232.
- Béatrice Laville, « Un roman à thèse de Paul Bourget, L'Étape », dans Marie-Ange Fougère et Daniel Sangsue (dir.), Avez-vous lu Paul Bourget ?, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, coll. « Écritures », (ISBN 978-2-915552-65-2), p. 22.Spécialiste de la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle, Béatrice Laville est maître de conférences à l’université Bordeaux III. Auteur d’études sur le roman réaliste et le roman à thèse, elle a notamment dirigé Champ littéraire autour de Zola (Bordeaux, 2003) et procuré l’édition des dernières œuvres de Zola (Paris, 2010).
- Albert Thibaudet, « La Composition dans le roman », La Nouvelle Revue française, Paris, Gallimard, no 110, , p. 594 (présentation en ligne).
- Philippe Niogret, La revue Europe et les romans français de l'entre-deux-guerres (1923-1939), Paris, L'Harmattan, , 318 p. (ISBN 2-7475-6553-X, BNF 39195001, LCCN 2004624404, lire en ligne), p. 137.
- Michel Raimond, La Crise du roman, des lendemains du Naturalisme aux années vingt, Paris, Librairie José Corti, (réimpr. 1985)), 539 p. (ISBN 2-7143-0108-8, BNF 33147796, LCCN 67105471, présentation en ligne), p. 418.
- Marcel Arland, Essais et Nouveaux essais critiques, Gallimard, (ISBN 978-2-07-020262-1, BNF 31730392, LCCN 52002857), p. 167.
- Béatrice Laville, « Un roman à thèse de Paul Bourget, L'Étape », dans Marie-Ange Fougère et Daniel Sangsue (dir.), Avez-vous lu Paul Bourget ?, Éditions Universitaires de Dijon, coll. « Écritures », (ISBN 978-2-915552-65-2), p. 24.
- Béatrice Laville, « Un roman à thèse de Paul Bourget, L'Étape », dans Marie-Ange Fougère et Daniel Sangsue (dir.), Avez-vous lu Paul Bourget ?, Éditions Universitaires de Dijon, coll. « Écritures », (ISBN 978-2-915552-65-2), p. 25.
- Susan Rubin Suleiman, Le Roman à thèse ou l'autorité fictive, PUF, coll. « Écriture », , 314 p. (ISBN 978-2-13-037905-8, JSTOR 40528678), p. 97-99 .
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- Colette Becker et Jean-Louis Cabanès, Le Roman au XIXe siècle, l'explosion du genre, Ligugé, Bréal, coll. « Amphi Lettres », , 224 p. (ISBN 2-84291-785-5, BNF 37713897), p. 146.
- Henry Bordeaux, Reconstructeurs et mainteneurs, Paris, Librairie Plon, (OCLC 458639743, BNF 31844783), p. 39 et 40.
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- Henry Bordeaux, Reconstructeurs et mainteneurs, Paris, Librairie Plon, (BNF 31844783), p. 41.
- Paul Bourget, « Quelques problèmes de ce temps. L'école unique », L'Illustration, Paris, et Jean-Michel Barreau, « Valeurs nationales contre valeurs républicaines », Spirale, Revue de Recherches en éducation, Lille, IUFM Nord – Pas-de-Calais et UFR des Sciences de l’Éducation de l’université de Lille 3, no 21, , p. 83 (ISSN 0994-3722, lire en ligne, consulté le ).
- Lettre du , BN, N.a.f, 25033, f. 209.
- Yéhoshua Mathias, « Paul Bourget, écrivain engagé », Vingtième siècle : Revue d'histoire, Paris, Presses de Sciences Po, no 45, , p. 21 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, lire en ligne).
- Paul Bourget, Au service de l'ordre, Paris, Plon, 1929 – 1932 (BNF 31856928, LCCN 29018326).
- Henry Bordeaux, Maurice Barrès, Charles Maurras, Tristan Derème, Edmond Jaloux, Henri Duvernois, Jean-Louis Vaudoyer, Francis Carco, Robert de Flers, Eugène Marsan et Pierre de Nolhac (préf. François Le Grix), « Le Jubilé de Paul Bourget », La Revue Hebdomadaire, Paris, Plon, no 50, , p. 293 et 294 (BNF 34151576, lire en ligne, consulté le ).
- Paul-Gabriel d'Haussonville, « Bourget », Le Gaulois, Paris, s.n., .
- Albert Feuillerat, Paul Bourget, histoire d'un esprit sous la IIIe République, Paris, Librairie Plon, (BNF 32103215), p. 240.
- Eugène-Melchior de Vogüé, « Correspondance avec Paul Bourget (1902) », La Revue des deux mondes, Paris, Bureau de la Revue des Deux Mondes, .
- Paul Bourget, « Correspondance de jeunesse de M. Taine », Le Gaulois, Paris, s.n., .
- Paul Bourget, « Balzac sociologue », Minerva, Paris, s.n., .La revue littéraire traditionaliste Minerva est fondée en 1902 par René-Marc Ferry et Félix Jeantet.
- Léon Bloy, Les Dernières Colonnes de l’Église, Paris, Mercure de France, (BNF 34040553, lire en ligne), chap. V (« Paul Bourget »), p. 129 à 153.
- Yéhoshua Mathias, « Paul Bourget, écrivain engagé », Vingtième siècle : Revue d'histoire, Paris, Presses de Sciences Po, no 45, , p. 26, note 5 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, lire en ligne).
- BN, fonds Barrès II, correspondance Bremond, lettre du 16 avril 1902.
- Laurent Joly, « Les grands écrivains sont avec nous : Bourget, Lemaitre et l'Action française », dans Michel Leymarie, Olivier Dard, Jeanyves Guérin (éditeurs scientifiques), Maurassisme et littérature : L'Action française, culture, société, politique, t. 4, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0401-0, BNF 42783109, lire en ligne), p. 44. Les rapports entre nationalisme, littérature et esthétique sont le thème essentiel de cet ouvrage qui est le quatrième d'une série sur L'Action française. Il se propose de prendre, au-delà de Maurras dont le magistère intellectuel est indéniable, la mesure d'un pôle idéologique, politique et culturel important dans la France du début du XXe siècle.
- Paul Bourget, « Discours de M. Paul Bourget », l'Action Française, bimensuelle, s.l., s.n., no 74, , p. 89 (lire en ligne, consulté le ).
- André de Coudekerque-Lambrecht, Léon de Montesquiou : sa vie politique, l'Action française, Paris, Nouvelle Librairie nationale, (BNF 34173969), p. 85 - 87.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Paul Bourget
- Le Plantier de Costebelle
- Le Disciple
- Un crime d'amour
- Un divorce
- Essais de psychologie contemporaine
- Le Démon de midi
Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: Ce logo indique que la source a été utilisée pour l'élaboration de l'article.
- Albert Feuillerat, Paul Bourget, histoire d'un esprit sous la IIIe République, Paris, Librairie Plon, (BNF 32103215, LCCN 37023501). Albert Feuillerat, beau-frère de Paul Bourget, est directeur des études romanes à l'Université Yale entre 1929 et 1943. Il nous livre avec cet ouvrage une biographie complète de Bourget en évoquant l'aspect intimiste de la vie de l'écrivain qu'il a bien connu, mais en se penchant surtout sur l'œuvre, dont l'étude occupe ici une place prépondérante.
- Henry Bordeaux, Reconstructeurs et mainteneurs, Paris, Librairie Plon, (BNF 31844783). Henry Bordeaux évoque dans cet ouvrage la mémoire d'écrivains et penseurs catholiques, mainteneurs de la Tradition. Outre Bourget, sont étudiés : Balzac, Lemaitre, Barrès, Mâle, Maurras, Grousset, Bazin, Carrel et Saint-Exupéry.
- Yéhoshua Mathias, « Paul Bourget, écrivain engagé », Vingtième siècle : Revue d'histoire, Paris, Presses de Sciences Po, no 45, , p. 14 - 29 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, lire en ligne) .Paul Bourget, figure de proue du roman à thèse au début du siècle, incarne une forme d'engagement délibérément restreinte à l'expression littéraire. Yéhoshua Mathias étudie sa production, marquée par une teneur en idéologie particulièrement élevée, et qui constitue un constant combat au service d'une éthique bourgeoise, rivée à la religion catholique et à la famille traditionnelle.
- Marie-Ange Voisin-Fougère (dir.) et Daniel Sangsue (dir.), Avez-vous lu Paul Bourget ? (Actes de colloque), Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, coll. « Écritures », , 182 p. (ISBN 978-2-915552-65-2, BNF 41016564). Issu d’un colloque organisé en mars 2005 à Neuchâtel et à Dijon, cet ouvrage se propose de « faire le point sur l’œuvre de Bourget et réévaluer sa place dans le champ littéraire et critique de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle ».