Kolbsheim
Kolbsheim | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Strasbourg |
Intercommunalité | Eurométropole de Strasbourg |
Maire Mandat |
Annie Catherine Munch-Kessouri 2020-2026 |
Code postal | 67120 |
Code commune | 67247 |
Démographie | |
Gentilé | Kolbsheimois, Kolbsheimoises [1] |
Population municipale |
986 hab. (2020 ![]() |
Densité | 296 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 42″ nord, 7° 35′ 21″ est |
Altitude | Min. 152 m Max. 211 m |
Superficie | 3,33 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lingolsheim |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Kolbsheim [kɔlps(h)ajm] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Du au , la commune a été fusionnée avec Duppigheim.
Géographie[modifier | modifier le code]
Kolbsheim est un village d'Alsace situé près de Strasbourg, à quelques kilomètres des communes de Hangenbieten, de Breuschwickersheim ou encore d'Ernolsheim-Bruche, d'une superficie de 333 ha dont 26 ha de forêt. Il est situé au bord du Kochersberg, sur des terres de lœss propices à l'agriculture et domine la vallée de la Bruche, rivière bordée d'une zone d'alluvions couverte de forêts et de prairies. La pente assez raide située entre ces deux ensembles mène de l'altitude de 152 m à celle de 211 m. le sous-sol de ce terrain en pente est constitué d'une couche de marnes érodées par le creusement effectué par la Bruche[2]. Jusque dans les années 1900, cette partie de Kolbsheim était en grande partie couverte de vignes. Au contact entre les deux couches géologiques se trouvait la nappe d'eau permettant d'alimenter les hommes et les bêtes grâce à des puits, dont plusieurs sont encore en place dans la commune.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Kolbsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,2 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), zones urbanisées (9 %), forêts (8,4 %), prairies (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
La découverte de tombes mérovingiennes atteste de l'occupation du site dès le VIe siècle. Le village de Colobocisheim est mentionné en 737 comme étant une possession de l'abbaye de Murbach. Au Moyen Âge sont édifiés deux châteaux, Altenau, près de la Bruche, et Oberschloss dans la partie haute du village, et chacun d'eux connaît un grand nombre de propriétaires successifs. Le château d'Altenau est détruit en 1419, le château du haut est acheté à la famille de Mullenheim. Le village lui-même est détruit plusieurs fois, en particulier en 1622, durant la guerre de Trente Ans.
L'introduction de la Réforme à Kolbsheim se fait en 1567 et le village devient entièrement protestant, à l'exception de la communauté juive, qui y est présente depuis le XVIe siècle. Avec l'installation de quelques familles catholiques lors de la construction du canal de la Bruche, l'église protestante devient simultanée en 1691. En 1865, sur les 585 habitants de Kolbsheim, 61,20 % sont protestants, 17,60 % catholiques et 21,20 % juifs.
Autoroute A355[modifier | modifier le code]
La construction dans les années 2010 de l'autoroute A355, également connue sous le nom de Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, sur le territoire de Kolbsheim a occasionné de vives protestations de certains riverains et la création d'une zone à défendre sur place. Suite à l'évacuation de cette dernière par les forces de l'ordre, le , le maire Dany Karcher a brûlé son écharpe en signe de protestation[10].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Kolbsheim se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 986 habitants[Note 3], en augmentation de 11,04 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Jumelages[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
A l'extrémité ouest de la commune est implanté un château du début du XVIIIe siècle, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. L'élément le plus remarquable en est le parc, qui a obtenu le label "Jardins remarquables" et s'étage sur trois niveaux jusqu'à la rivière. La terrasse du château offre par ailleurs une vue exceptionnelle sur la vallée de la Bruche.
- Église Saint-Léger de Kolbsheim : Kolbsheim est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[19].
Construite en 1767, elle remplace une église plus ancienne située en contrebas, dont le baptistère a été conservé. Elle est enserrée entre des maisons particulières et le jardin du château, par où le seigneur pouvait se rendre à la tribune seigneuriale dominant la nef de l'église.
Vierge à l'enfant (XVIIIe).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Henri Feltz, jurisconsulte, né à Kolbsheim en 1665.
- Alphonse Kahn, entrepreneur, né à Kolbsheim en 1864.
- Jacques Maritain, philosophe, et son épouse Raïssa, inhumés à Kolbsheim, où se trouvait le siège du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain[20].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Carte géologique de la France, XXXVIII-16, Strasbourg, BRGM, 1971
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le maire de Kolbsheim, Dany Karcher, brûle son écharpe après l'évacuation de la ZAD », sur Le Huffington Post, .
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- https://www.politiquemania.com/forum/elections-europeennes-2019-f48/les-elections-europeennes-2019-pour-eelv-t7496-40.html
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- . Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
- Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, dont le fonds a été transféré à la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg [1]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Jacques Bernard et Gérard Westphal, Kolbsheim : l'orgue de l'église simultanée, Association des amis de l'orgue de Kolbsheim, Kolbsheim, 1994, 52 p.
- Olessia Bobrik, « La famille de Jacques Maritain et les musiciens russes, d'après les archives de Kolbsheim », in L'Alsace et la Russie, Institut d'études slaves, Paris, 2011, p. 125-141
- Caisse de crédit mutuel Les Châteaux (dir.), Kolbsheim : histoire et mémoire, Coprur, Strasbourg, 2004, 415 p. (ISBN 2-8420-8125-0)
- Roland Debs, Bruno Gasparollo, Gilbert Gentner et Daniel Pfister, Kolbsheim, un village et ses habitants : recueil de photos souvenirs, Ligne À Suivre, Strasbourg, 2003, 109 p. (ISBN 2-84512-020-6)
- Liliane Freyss, « À la lisière de l'Ackerland-Kochersberg : le village de Kolbsheim », in S'Dorfblättel von Kolbse : la vie au village, Kolbsheim, 1997,
- André-Marc Haarscher, « Jadis et naguère : la communauté juive de Kolbsheim », in Colloque de la Société d'histoire des israélites d'Alsace et de Lorraine, 2001, no 23, p. 87-105
- L'orgue de l'église simultanée de Kolbsheim, Uni-Est, Geispolsheim, 1998, 20 p.
- Yves Parrend, « Un mariage noble à Kolbsheim en 1753 », in S'Dorfblättel von Kolbse : la vie au village, Kolbsheim, 1999, p. 20-23