Kinga (peuple)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Kinga
Description de cette image, également commentée ci-après
Couple d'indigènes Kinga à l'époque coloniale.

Populations importantes par région
Population totale environ 140 000
Autres
Régions d’origine Mbeya
Langues kinga, occasionnellement swahili[1]
Religions chrétiens, animistes
Ethnies liées Peuples bantous : Nyakyusa, Magoma, Wanji, Mahanji (contesté)

Les Kinga sont un peuple d'Afrique de l'Est établi au sud-ouest de la Tanzanie, dans les monts Kipengere[2] (ou monts Livingstone).

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

Selon les sources, on observe parfois la variante Wakinga[3].

Les Kinga sont traditionnellement voués à la culture du millet, des haricots, de la banane. Ils tirent du bambou une bière passablement alcoolisée, et depuis 1905 ils cultivent l'avoine et la pomme de terre. Ils peuplent les Monts Livingstone et élèvent quelques milliers d'ovins. Le peuple voisin des Nyakyusa les considèrent comme des étrangers : des guerriers qui s'allièrent avec eux contre les colons allemands lors de la révolte de Konde, et d'habiles forgerons.

Métallurgie[modifier | modifier le code]

Le fer étant une ressource rare pour les Nyakyusa, ils ont longtemps prêté des connaissances secrètes aux forgerons Kinga. Lors de l'invasion des Ngoni, ils avaient pris conscience de l'impuissance de leurs pointes de lances en bois contre des boucliers de bois épais : ils obtinrent des Kinga la fourniture de fers de lance. Les Kinga utilisaient des bas-fourneaux pour produire une fonte poreuse en évacuant graduellement les scories. Ils martelaient la fonte à chaud pour en tirer un fer aciéré de qualité fort aléatoire. Avec une tonne de charbon et un long apprentissage pour fabriquer houes.

Croyances[modifier | modifier le code]

Les prêtres Kinga revendiquent une longue tradition, antérieure même à leur organisation tribale. Ils pratiquent volontiers une forme de radiesthésie. Les Nyakyusa accueillaient annuellement les pèlerins Kinga lorsqu'ils descendaient la montagne pour vénérer le sanctuaire de Lwenbe.

Langue[modifier | modifier le code]

Leur langue est le kinga, une langue bantoue dont le nombre de locuteurs était estimé à 140 000 en 2003[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après Gary F. Simons et Charles D. Fennig, Ethnologue : Languages of the World, Dallas, Texas, SIL International, (réimpr. 21) (lire en ligne).
  2. Cf. Bernard Passot, Tanzanie, Tanganyika, Zanzibar : les hommes et leur milieu, itinéraires, guide pratique, Paris/Montréal (Québec), L'Harmattan, Paris, Montréal, (réimpr. 2000 (4e), 335 p. (ISBN 978-2-7384-9257-9 et 2-7384-9257-6, lire en ligne), p. 97
  3. Source Bibliothèque du Congrès [1]
  4. (en) Fiche langue[zga]dans la base de données linguistique Ethnologue.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Thilo C. Schadeberg, « Die Sippentabus der Kinga », in Zeitschrift für Religions- und Geistesgeschichte, 1969, p. 34–41
  • (de) Johannes Triebel, Gottesglaube und Heroenkult in Afrika : Untersuchungen zum Lwembe-Kult der Wakinga in Südtanzania, Verlag der Ev.-Luth. Mission, Erlangen, 1993, 342 p. (ISBN 3-87214-318-2)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :