Kedgwick (communauté rurale)

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Kedgwick village
Kedgwick (communauté rurale)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Subdivision régionale Comté de Restigouche
Statut municipal Communauté rurale
Maire
Mandat
Éric Gagnon
2021-2025
Constitution
Démographie
Population 1 986 hab. (2021 en augmentation)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 44″ nord, 67° 20′ 35″ ouest
Superficie 65 776 ha = 657,76 km2
Divers
Langue(s) Français (officielle)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 1314019
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Kedgwick village
Liens
Site web www.kedgwicknb.com

Kedgwick (prononciation: Kè-dje-ouik) est une communauté rurale du comté de Restigouche, situé au nord du Nouveau-Brunswick. Colonisé à la fois par des Québécois et des Acadiens d'autres régions du Nouveau-Brunswick, le village de Kedgwick s'est construit en même temps que son industrie forestière. Aujourd'hui, cette industrie forestière décline. À la suite d'un plébiscite en 2011, le DSL de la paroisse de Grimmer est fusionné au village de Kedgwick le pour former la communauté rurale de Kedgwick. Le gouvernement local de Kedgwick est formé le de la fusion de la communauté rurale de Kedgwik, des DSL Saint-Jean-Baptiste–Menneval et Whites Brook ainsi que des parties des DSL de la paroisse d'Eldon et de la paroisse de Saint-Quentin[1].

Toponyme[modifier | modifier le code]

Kedgwick est nommé ainsi d'après sa position sur la rivière Kedgwick, dont le nom provient du mot micmac madawamkedjwik, qui signifie « grand embranchement » ou « qui coule sous la terre »[2]. Le village a porté le nom de Richards Station entre 1913 et 1915[3], en l'honneur du propriétaire d'une scierie[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Kedgwick est situé à près de 80 kilomètres de route au sud-ouest de Campbellton.

Kedgwick est traversé du nord au sud par la route 17. La route 260 constitue un accès secondaire à partir de Saint-Quentin. La route 265 permet de relier la communauté rurale à la rivière Ristigouche. La route 180 permet aussi d'accéder à Kedgwick, via le centre-ville de Saint-Quentin. Il n'y a aucun transport en commun desservant Kedgwick, excepté le Taxi Cormier.

Kedgwick est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[5].

Logement[modifier | modifier le code]

Le village comptait 515 logements privés en 2006, dont 490 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 74,5 % sont individuels, 2,0 % sont jumelés, 5,1 % sont en rangée, 3,1 % sont des appartements ou duplex et 14,3 % sont des immeubles de moins de cinq étages. 70,4 % des logements sont possédés alors que 29,6 % sont loués. 59,2 % ont été construits avant 1986 et 7,1 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,0 pièces et 0,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 80 576 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Monument aux fondateurs de Kedgwick.

Kedgwick est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Gespegeoag, qui comprend le littoral de la baie des Chaleurs[7]. Ce territoire était revendiqué d'abord par les Iroquois et ensuite seulement par les Mohawks[7]. La rivière Restigouche est riche en saumon et toute la région est un territoire de chasse, tandis que des portages la relient au fleuve Saint-Jean.

Les Grands feux de la Miramichi détruisent une bonne partie de la forêt du Nouveau-Brunswick en 1825. L'industrie forestière se déplace alors vers le nord et des scieries ainsi que des chantiers navals sont ouverts à Atholville et Campbellton. Les grands pins et épinettes sont déjà presque tous passés sous la scie en 1850 mais de petites scieries continuent de traiter le bois descendant les rivières Restigouche et Upsalquitch.

La région, appelée la Grande Fourche, voit la fondation de plusieurs camps de bûcherons au cours du XIXe siècle[2]. Quelques familles pêchant le saumon habitent Kedgiwck dès 1905[4].

La construction du chemin de fer Restigouche and Western, entre Tide Head et Saint-Léonard, commence en 1898[8]. Les travaux sont ralentis en raison du terrain difficile et du manque de fonds et le chemin de fer International prend le contrôle de la ligne en 1906[8]. Les travaux sont terminés en 1910[8]. La construction du chemin de fer permet de coloniser les hauts plateaux. Le village est d'ailleurs définitivement fondé en 1909, près du moulin Richards[2].

Le curé Melanson de Balmoral vient célébrer la messe à tous les mois dans une tente[4]. Une première chapelle est construite en 1912 et Kedgwick compte un curé résident à partir de 1915[4]. La gare de Kedgwick est construite en 1919[4]. Les scieries sont rachetées par de grandes entreprises en 1920[2]. Une école régionale, d'abord sous la direction de la Congrégation de Notre-Dame, est fondée en 1943[4]. L'école Écho-Jeunesse est inaugurée en 1956[9]. L'école Marie-Gaétane ouvre ses portes en 1974[9]. Le chemin de fer International est abandonné en 1989[8].

En 2009, la Caisse populaire de Kedgwick fusionne avec les caisses de Campbellton, Balmoral, Atholville, Val-d'Amours, Charlo et Eel River Crossing pour former la Caisse populaire Restigouche[10].

Le , le conseil municipal de Kedgwick vote en faveur de la fusion du village et du DSL de la paroisse de Grimmer afin de former la communauté rurale de Kedwick. Le , la population du DSL vote en faveur de la proposition dans une proportion de 80 %. La première élection municipale a lieu le [11]. La communauté rurale est constituée le [12]. Kedgwick est l'une des localités organisatrices du Ve Congrès mondial acadien en 2014[13].

Démographie[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de Statistique Canada, il y avait 1 146 habitants en 2006, comparativement à 1 184 en 2001, soit une baisse de 3,2 %. Le village a une superficie de 4,28 km2 et une densité de population de 268,0 habitants au km2.

Évolution démographique de Kedgwick depuis 1981
1981 1986 1991 1996
1 2221 1291 1181 221
2001 2006 2011 2016
1 1841 146993998
(Sources : [14],[15],[16],[17])

Administration[modifier | modifier le code]

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal est formé d'un maire, de deux conseillers généraux et de quatre conseillers de quartier[12]. La municipalité et en effet divisée en quatre quartiers à des fins administratives[12].

Conseil municipal actuel

Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [18].

Anciens conseils municipaux

Un conseil est formé à la suite de l'élection du [19]. Un second dépouillement doit toutefois avoir lieu le suivant, reconnaissant la victoire de Claudia Dubé[19]. Le conseil municipal précédent est élu lors de l'élection quadriennale du [12]. Une élection partielle lieu le suivant et Janice E. Savoie l'emporte au poste de conseillère générale[20].

Mandat Fonctions Nom(s)
2012 - 2016 Maire Jean-Paul Savoie
Conseillers généraux Carmen St-Pierre, Marc Talbot.
Conseillers de quartier
#1 Josée Nancy Pitre
#2 Maurice Dion
#3 Éric Gagnon
#4 Michel Léonard
Mandat Fonctions Nom(s)
2008 - 2012 Maire Jean-Paul Savoie
Conseillers Marcel Beaulieu, Ghyslain Bujold, Claudia Dubé, Steve Dugas, Henri St-Pierre.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1969 197? Edgard Deschênes[21]    
1974 1977 Normand Mallais[22]    
1977 198? Joseph Simon[23],[24]    
19?? 2001 Rodolphe Lavoie    
2001 en cours Jean-Paul Savoie    
Les données manquantes sont à compléter.

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Kedgwick fait partie de la Région 2[25], une commissions de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [26]. Kedgwick est représenté au conseil par son maire[27]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[28].

Représentation et tendances politiques[modifier | modifier le code]

Kedgwick est membre de l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick[29].

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick: Kedgwick fait partie de la circonscription provinciale de Restigouche-La-Vallée, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Gilles Lepage, de l'Association libérale du Nouveau-Brunswick. Il fut élu en .

Drapeau du Canada Canada: Kedgwick fait partie de la circonscription fédérale de Madawaska—Restigouche, qui est représentée à la Chambre des communes du Canada par René Arseneault, du Parti libéral du Canada. Il a été élu en .

Économie[modifier | modifier le code]

L'usine de J.D. Irving.

L'économie locale est fondée sur l'exploitation forestière et la transformation du bois. Une partie du bois coupé est transformée à Edmundston et Atholville. J.D. Irving opère une scierie à Kedgwick, traitant le bois résineux. Il y a aussi quelques fermes.

Entreprise Restigouche a la responsabilité du développement économique[30].

Évolution du taux de chômage à Kedgwick
Sources[31],[32],[33]:

Vivre à Kedgwick[modifier | modifier le code]

Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est à Saint-Quentin. Kedgwick possède toutefois un bureau de poste et un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick. L'hôpital le plus proche est l'Hôtel-Dieu Saint-Joseph de la ville de Saint-Quentin.

Le quotidien francophone est L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, et le quotidien anglophone est Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Éducation[modifier | modifier le code]

Kedgwick possède deux écoles publiques francophones faisant partie du district scolaire #3. L’école Écho Jeunesse accueille les élèves de la maternelle à la 7e année. Les élèves poursuivent leurs études à l’école Marie-Gaétane, qui offre des cours de la 8e à la 12e année et qui possède aussi un programme alternatif.

Kedgwick possède aussi une bibliothèque publique, une caserne de pompiers et un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick.

Sport et parcs[modifier | modifier le code]

Kedgwick est traversé par le Sentier international des Appalaches. C'est dans le village qu'il se sépare en deux tronçons vers le nord.

À l'entrée du village, nous pouvons retrouver deux beaux lacs situés à proximité de la Place du Centenaire.

Religion[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame-des-Prodiges est une église catholique romaine faisant partie du diocèse d'Edmundston.

Culture[modifier | modifier le code]

Les habitants de Kedgwick sont principalement d'origine québécoise, acadienne, libanaise ou irlandaise[4].

Langues[modifier | modifier le code]

Selon la Loi sur les langues officielles, Kedgwick est officiellement francophone[34] puisque moins de 20 % de la population parle l'anglais.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Architecture et monuments[modifier | modifier le code]

La gare de Kedgwick est un site historique provincial. Il y a une attraction de bord de route à Kedgwick: une sculpture de bûcheron[35].

Événements[modifier | modifier le code]

Le festival d'automne est organisé au mois d'octobre.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ministère de la Gouvernance locale du Nouveau-Brunswick, « CSR 2 – Commission de services régionaux Restigouche » (consulté le ).
  2. a b c et d Burton Glenndenning, « Kedgwick », sur L'encyclopédie canadienne.
  3. (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 144.
  4. a b c d e f et g Margerite Michaud, Les Acadiens des Provinces maritimes : Guide historique et touristique, Moncton, Imprimerie acadienne, , 165 p., p. 61-62.
  5. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  6. « Profils des communautés de 2006 - Kedgwick - Familles et ménages », sur Statistique Canada (consulté le ).
  7. a et b (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  8. a b c et d (en)« International Railway », sur Riding the Rails, New Brunswick Railway Museum (consulté le )
  9. a et b [PDF] « Francophone Nord-Ouest », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  10. « Caisse populaire Restigouche », sur Caisses populaires acadiennes (consulté le ).
  11. « Communiqué - Création de la communauté rurale de Kedgwick », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le )
  12. a b c et d « Élections quadriennales municipales, le 14 mai 2012, Rapport du directeur général des élections municipales », sur Élections N.-B. (consulté le )
  13. « Programme officiel » [PDF], sur Congrès mondial acadien 2014 (consulté le )
  14. « 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités », sur Statistique Canada (consulté le ).
  15. « Profils des communautés de 1996 - Kedgwick - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
  16. « Profils des communautés de 2006 - Kedgwick - Population », sur Statistique Canada (consulté le )
  17. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Kedgwick » (consulté le )
  18. « Les résultats non officiels des élections (2016-05-10) », sur Élections N.-B. (consulté le )
  19. a et b « Événements électoraux locaux de 2008 », sur Élections N.-B. (consulté le )
  20. « Événements électoraux locaux de 2013, Rapport du directeur général des élections municipales », sur Élections N.-B. (consulté le )
  21. « Les résultats des élections municipales », L'Évangéline,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  22. « Résultats des élections municipales et scolaires dans les régions francophones », L'Évangéline,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  23. « Résultats des élections municipales », L'Évangéline,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  24. « Résultats des élections municipales », L'Évangéline,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  25. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  26. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  27. « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  28. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  29. « Liste des municipalités membres », sur Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  30. « District de services régionaux 1 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  31. « Profils des communautés de 1996 - Kedgwick - Revenu et travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  32. « Profils des communautés de 2001 - Kedgwick - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  33. « Profils des communautés de 2006 - Kedgwick - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
  34. Canada, Nouveau-Brunswick. « Loi sur les langues officielles », art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].
  35. (en) « Large canadian roadside attractions: New Brunswick », sur Roadsideattractions.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,