Kathleen Collins

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Kathleen Collins
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
ManhattanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Alfred Prettyman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Nina Lorez Collins (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Site web

Kathleen Collins née Katherine Conwell le , morte le est une poétesse, scénariste, écrivaine, réalisatrice, militante des droits civiques africaine-américaine. Dans ses écrits et films, elle explore les oppressions imbriquées de genre, de race et de classe. Son œuvre est redécouverte en 2015.

Biographie[modifier | modifier le code]

Kathleen Collins nait à Elizabeth et grandit à Jersey City, dans le New Jersey. Elle étudie la philosophie et la religion à l'université pour femmes de Skidmore, à Saratoga Springs. En 1963, elle obtient un bachelor en philosophie et religion. En 1965, elle obtient une bourse pour suivre des études sur la littérature française à l'université Paris-Sorbonne. Elle suit un cours sur l'adaptation des œuvres littéraires au cinéma[1].

En 1962, elle rejoint le mouvement des droits civiques en intégrant le Student Nonviolent Coordinating Committee. Elle parcourt les états pour inciter la population africaine-américaine à s'inscrire sur les listes électorales. Elle est arrêtée à deux reprises. En septembre 1962, elle tient un discours devant 700 personnes dans une église pour promouvoir la défense des droits civiques dans un cadre non-violent[2].

En 1966, elle travaille à New York, pour le National Educational Television (en), réseau de radiodiffusion publique. Ensuite, elle travaille comme monteuse pour la BBC, Craven Films, Belafonte Enterprises, Bill Jersey Productions, William Greaves Productions et la United States Information Agency[2].

En 1971, elle écrit son premier scénario. En 1976, elle enseigne l'histoire du cinéma et l'écriture de scénario au City College of New York[3].

En 1980, elle adapte un recueil de nouvelles, The Cruz Chronicles de Henry H. Roth. Le film suit trois frères portoricains en proie au fantôme de leur père décédé. The Cruz Brothers and Miss Malloy ne sort pas en salle. Il tombe dans l'oubli. Nina Collins, vingt-cinq ans après la mort de sa mère retrouve le négatif original[4].

En 1982, elle réalise Losing Ground, inspiré de sa propre histoire. Ce film suit une professeure de philosophie noire dont les ambitions professionnelles sont étouffées par celles de son mari artiste[5].

Le film tombe dans l'oubli. Il sort sur les écrans en 2015[6]. Le film rencontre un gros succès et rentre au Lincoln Center[7].

En 1988, elle meurt prématurément à l'âge de 46 ans, emportée par un cancer du sein[8].

En 2020, les Éditions du Portrait publient Journal d’une femme noire. Il s'agit d'une compilation de textes et écrits de Kathleen Collins[9]. L'année d'après, Happy Family est publié dans la même maison d'édition.

Publications[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Sinking Creek Film Festival, pour The Cruz Brothers and Miss Malloy, 1980
  • Susan Blackburn International Prize for Playwriting, 1983
  • premier prix au Festival international du film de Figueroa , Portugal
  • Women Prize for fiction, 2019
  • Gotham Icon Tribute, à titre posthume, Gotham Independent Film Awards, 2021[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Abigail Bereola, « Whatever Happened to Kathleen Collins? », sur Brooklyn Magazine, (consulté le )
  2. a et b (en) William L. Andrews, Frances Smith Foster et Trudier Harris, The Concise Oxford Companion to African American Literature, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-803175-8, lire en ligne)
  3. (en) Emmanuel Sampath Nelson, The Greenwood Encyclopedia of Multiethnic American Literature: A - C, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-313-33060-5, lire en ligne)
  4. « What Happened to Kathleen Collins », sur The Village Voice, (consulté le )
  5. (en-US) Nina Lorez Collins, « Biography », sur Kathleen Collins, (consulté le )
  6. Rebecca Williams, « Confessions of a Bathrobe Blogger: My Mentor, Kathleen Collins, Black Woman Filmmaker », sur Confessions of a Bathrobe Blogger, (consulté le )
  7. (en) « Losing Ground », sur Film at Lincoln Center (consulté le )
  8. « Pourquoi il faut lire le « Journal d’une femme noire » de Kathleen Collins », sur L'Obs, (consulté le )
  9. Cédric Lépine, « Pour redécouvrir Kathleen Collins, figure engagée des droits civiques », sur Mediapart (consulté le )
  10. (en-US) Jazz Tangcay et Jazz Tangcay, « Playwright Kathleen Collins to Receive Posthumous Icon Tribute at Gotham Awards », sur Variety, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]